Du feu et des pommes [Ft. Ejo]

Du feu et des pommes

Aurore & Ejo

An 1000. Lune 1. Jour 28.

La caravane où travaille Aurore vient de faire une pause autour d'un des points relais pour la nuit. La rouquine apprécie cette nouvelle vie faite de voyage, elle ne regrette absolument pas le confort du château familial, tend l'absence de son "père" est une libération. Bon bien sûr, la liberté a un prix, mais en plus de ses compétences martiales, la jeune femme a aussi sa voix à offrir. Ses chants lui valent d'ailleurs souvent des pourboires même si elle chante toujours pour son plaisir et que celui des autres vient se greffer autour d'elle.

La nuit vient de tomber sur le point de relai au bord du lac Hylia, une zone de repos plus que bienvenue entre la citadelle d'Hyrule et le domaine Zora, au bord du plus beau lac d'Hyrule. Aurore doit suivre sa maîtresse d'armes sur la route entre Hyrule et la cité des néréides, le peuple dont Aurore faisait partie. Du domaine où sa mère est née, elle n'a connu que les histoires racontée par cette dernière. Selon elle, c'est la plus belle région du royaume. Aurore qui n'a vécu que dans les zones volcaniques peut difficilement se faire un avis, mais elle aime bien la région de Lanelle, elle s'y sent étrangement bien et apaisé.

C'est après le repas que des groupes ont commencé à se former autour de plusieurs feux de camp. Aurore était seule, sa maîtresse d'arme était déjà en train de dormir, la jeune Zora veille encore, un peu à l'écart des autres qui boivent. Elle tente de faire griller des pommes plantées dans un bâton par pure gourmandise. Alors que la pomme cuit doucement au-dessus du feu, la jeune Zora observe le lac. La lune se reflète sur ses eaux noires donnant au paysage une allure enchanteresse. On croirait bien un lieu de conte et de légende. De la mélancolie se dessine sur son visage quand elle se rend compte que sa mère est privée de tel paysage par la faute de ce mari possessif. Elle aurait aimé profiter de ce genre de moment avec elle et peut-être en compagnie de ce mystérieux père qui l'attend quelques parts. Mais, prise dans sa rêverie, elle ne se rend pas compte que sa pomme est en train de brûlé, car trop plongé dans les flammes.

(c) DΛNDELION

Du feu et des pommes

Aurore & Ejo

An 1000. Lune 1. Jour 28.

Cela faisait plusieurs lunes à présents qu’Ejo avait quitté sa région natale. Il avait vu tellement de choses depuis son départ qu'il était impossible pour lui de coucher sur du papier pour raconter à son grand-père ses aventures. De plus, le Zora n'était pas vraiment doué pour écrire des lettres, il faisait souvent des fautes. Les parchemins lui servaient surtout à écrire une nouvelle mélodie, une inspiration avant qu'elle ne lui échappe. Ejo avait besoin de parler à quelqu'un de son voyage et même si il était social c'était compliqué de se faire accepter par un inconnu pour l'entendre parler pendant des heures. Il n'y avait pas que cette raison qui l'avait poussé à se rendre à Lanelle. Son grand-père lui manquait. Si au début l'adrénaline de l'aventure et des découvertes avaient chassé sa tristesse, maintenant qu'il était posé c'était différent. Ejo avait trouvé un travail qui lui plaisait, même si il ne gagnait pas des rubz par milliers, vendre sur un marché et visiter des villes et villages étaient une activité qu'il aimait.

Finalement, il avait demandé quelques jours à son patron pour rendre visite à sa famille, la seule personne qui lui restait à vrai dire. Comme le Zora travaillait bien, son chef avait accepté pour sa plus grande joie. Il s'était alors mis en quête d'un chariot qui se rendait à Lanelle car il ne savait pas monter à cheval. Il avait toujours voyagé à pied et sinon dans le chariot de marchandises. Par chance, Ejo avait trouvé un autre marchand et c'était ainsi qu'il avait pu se rendre jusqu'au lac Hylia. Le cheval devait se reposer et surtout la nuit allait tomber. Il était plus sûr de voyager de jour. Le Zora avait amené avec lui quelques victuailles comme du pain et des fruits. Un autre groupe était aussi présent au relais mais le Zora était plutôt occupée à admirer l'immense lac tout en caressant son renard. Il mourrait d'envie d'aller y plonger mais il devait se retenir d'aller piquer une tête. Une mélodie lui était alors venu à l'esprit et alors qu'il allait sortir du papier et de quoi écrire, une odeur de pomme brûlé avait atteint son odorat. Il n'avait pas fallu longtemps à Ejo pour trouver le coupable, ou plutôt LA coupable. En moins de deux secondes, le Zora était près de la jeune femme aux cheveux de feu pour lui arracher des mains son bâton pour sortir les pommes du feu. Quels gâchis...

- Désolé, mais c'était en train de brûler...

Ejo regarda piteusement les fruits qui n'étaient plus vraiment très mangeable. Même son renard n'en voudrait pas.

- Il faut faire attention les pommes ça cuit vite

Rajouta t-il avant de lui rendre son bâton. Avait-elle encore faim ? Par prudence, le Zora était parti retrouver ses affaires pour revenir avec deux pommes dans les mains.

- Tiens, réessaye

Déclara t-il en lui donnant les deux fruits. C’était son préféré mais il pouvait partager, il était loin d’être égoïste. De toute façon, son grand-père lui donnerait surement à manger pour le voyage de retour.

(c) DΛNDELION

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Du feu et des pommes

Aurore & Ejo

An 1000. Lune 1. Jour 28.

Aurore ne fait plus beaucoup attention au monde autour d'elle. Elle se contente du reflet de la lune sur le fond argenté et scintillant du lac. Sa pauvre génitrice était privée depuis très longtemps de telle paysage. Mais la fille avait d'autres questions. Elle était libre, Hyrule lui ouvre les bras. Mais que faire de cette liberté nouvelle. Le monde lui est offert, mais elle ne sait pas où aller où quoi faire. Sa mère lui avait demandé de penser qu'à elle, mais c'était dans l'optique de sa vie de couple avec ce jeune homme auquel elle fut promise. Aurait-elle du retourner auprès de sa famille une fois les Yigas partis ? Aurait-elle fait le mauvais choix ? Tant de questions dont la seule réponse est un froid silence. Elle ne connaît pas ce monde, autant qu'elle ne connaît pas celui que ses parents voulaient qu'elle appelle, ma moitié. Ce seraient-ils au moins aimé ? Où aurait-il cherché à la briser comme son père l'a fait avec sa mère ? Tant de questions qui se compose et tourne dans l'esprit de la jeune femme qui ne voit pas que sa pomme se met à brûler.

Cependant, une voix vient la sortir de la torpeur de ses questions. Un geste brusque et une voix douce, mais inconnue lui enlevant sa pomme qui au lieu de caramélisé, c'était mise à noircir. Par réflexe, la jeune femme à l'esprit embrumé par ce contact un peu brusque tourne la tête vers le Voï et part réflexe pose sa main sur la hampe de sa lance Gerudo couchait au sol à ses côtés. Mais elle comprend vite que l'homme ne voulait qu'enlevait la pomme avant qu'elle ne brûle, ce qui était malheureusement que trop tard pour le pauvre fruit dont même l'animal roux qui l'accompagne ne voulait plus toucher. Aurore enlève sa main de sa lance avec une certaine douceur, elle n'avait plus un esprit tranquille depuis qu'elle avait quitté sa maison pour un monde vaste, surtout depuis que deux Yigas avaient tenté de toucher la Vaï sans sa permission. Le Voï ne lui donnait que des conseils sur la manière de faire griller un fruit, jetant le fruit noir et lui remettant le bâton ainsi que deux pommes en l'encourageant à tenter à nouveau sa chance. L'homme au renard, n'avait pas remarqué qu'Aurore avait prévu plusieurs pommes, mais elle lui répond avec un sourire un peu intimidé.

"- Merci... D'habitude, je m'en sors mieux, mais je..."

Aurore se tait, elle considère que les gens n'en ont rien à faire de ses problèmes. Elle prend une des pommes timidement et la plante à l'extrémité du bâton. Elle pose ensuite ses yeux sur les flammes et ramène délicatement la pomme au-dessus du foyer pour la tourner délicatement afin d'uniformiser la caramélisation. Elle pose à nouveau les yeux sur l'homme.

"- Comme cela ?"

Même si le geste est lent, il est assez assuré. Aurore n'est pas à sa première pomme, elle était juste perdu dans son passé. Elle se concentre sur le chant de la flamme et de la pomme pour ne pas la faire brûler à nouveau.

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Du feu et des pommes

Aurore & Ejo

An 1000. Lune 1. Jour 28.

Le Zora avait surement fait une entrée un peu trop brutal alors il espérait n'avoir pas effrayé la demoiselle aux cheveux de feu. Cette dernière avait une lance près d'elle et heureusement elle n'avait pas transpercé Ejo avec. Ce dernier avait bien sûr son épée sur lui au cas où des monstres feraient leur apparition. Le lac Hylia était magnifique mais depuis l'apparition de la lune de sang et surtout de la disparition de la barrière des créatures étaient nés aussi bien dans les rivières que dans les airs. Ce n'était cependant que dans des lieux non habitées mais comme le grand-père d'Ejo vivait seul dans son coin tel un ermite, il était déjà arrivé au Zora de se retrouver attaquer par des pierres. Ce truc moche avec une grosse bouche et une tête aussi énorme qu'une pastèque. Ce n'était cela dit pas le monstre le plus difficile à combattre. Ejo avait déjà entendu parler du Lynel qui se trouvait sur la montagne ainsi que d'autres créatures géantes. La montagne enneigée était de toute façon un endroit que le zora évitait depuis toujours, son défunt père lui avait toujours défendu d'aller s'y promener quand bien même la blancheur de la neige pouvait être attrayante. Malgré tout ce danger qui rôdait, Ejo se sentait en sécurité dans cette région où il était né. Il ignorait si la jeune femme était aussi une zora ou non et l'idée de lui jeter de l'eau dessus pour vérifier n'était pas la meilleure. De toute façon, Ejo se liait d'amitié avec n'importe qui, même un Garde hyper important de la reine Zelda. Enfin, vu que son interlocutrice était en train de faire cuire des pommes, elle ne pouvait pas être une mauvaise personne. Ou tout du moins carnivore. Le Zora était d'ailleurs parti lui en chercher des nouvelles après avoir jeté les immangeables. Une fois revenu la demoiselle avait commencé une phrase sans la finir, faisant légèrement hausser les sourcils du Zora pour qu'elle continue mais non. C'était un peu frustrant de ne pas avoir la fin d'une histoire. Sans aucune gêne, il avait alors prit place en face d'elle de l'autre côté du feu.

- Oh, ça m'arrive aussi d'être distrait. Quelque chose te tracasse ? On ne se connait pas mais mon grand-père m'a toujours dit que ça fait toujours du bien de se libérer avec un inconnu. Sauf si bien sûr tu n'en as pas envie, après tout tu es toute seule dans ton coin et non avec tes camarades. Tu viens visiter Lanelle ?

D'un naturel curieux, Ejo pouvait rapidement s'emballer. C'était surtout un défaut pour aider ceux qui ne semblaient pas dans leur assiette mais tout le monde n'avait pas forcément envie d'en discuter. Le Zora pouvait bien évidemment comprendre cela si on le lui disait, il n'était pas un harceleur.

- Oui c'est parfait !

Il pouvait déjà sentir la bonne odeur de la pomme qui commençait doucement à cuire. Le geste de la mangeuse de pomme était bien exécuté.

- Tu es une vraie experte dans ce domaine

Rajouta-t-il avec un sourire. Cette situation semblait totalement décalée avec ce qui se passait actuellement sur Hyrule. La guerre, les monstres et la souffrance étaient presque effacés alors que les volutes de fumées dansaient dans le ciel. Ejo avait déjà essayé d'y voir des dessins mais sans succès, ce n'était pas la même chose que les nuages.

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Du feu et des pommes

Aurore & Ejo

An 1000. Lune 1. Jour 28.

Aurore n'est pas habituée d'être ainsi le centre de l'attention, il faut dire que sa vie se résume au donjon de son grand-père entouré de quelques domestiques. Très loin de l'idéal de la jeune noble vivant dans le luxe, les Kétil ont donné bien des fous, dont le père et grand-père d'Aurore font partit. Ce n'est pas comme ça qu'on apprend à avoir confiance en soit. Cependant, c'est sans aucune gêne que le Zora insiste pour en savoir plus sur la flamboyante Zora, sans toutefois se montrer trop intrusif, la jeune fille rougit d'être ainsi le centre de tant de questions.

"- Je n'ai pas vraiment envie d'en parler..."

Sa voix se fait petite et gênée, le son a bien du mal à sortir de sa gorge.

"- Je suis à Lanelle pour travailler, j'accompagne les caravanes d'un bout à l'autre du royaume pour les protéger."

Aurore ne peut pas parler de son passé sans qu'il y ait de soucis, Aurore Ketil étant actuellement recherchée, mais elle peut parler de son travail. Même si elle est timide, elle reste une mercenaire. Les joue d'Aurore se part à nouveau de carmin et un très léger rire sort de ses lèvres quand le jeune homme la complimente. La rouquine n'est pas habituée au compliment, mais elle aime bien. Elle tourne ensuite ses yeux verts vers le Zora et lui demande avec une petite voix.

"- Et vous, vous venez pour visiter la région ?"

La jeune femme aurait bien voulu mettre un nom, mais ils ne se sont pas présenté formellement. Une chose qui lui aurait valut une punition si elle ne le faisait pas correctement. C'est tellement un rituel marqué en elle, que le jeune femme se lève et fait une révérence envers le jeune homme, son bâton encore dans sa main droite. Sa voix change et devient plus assuré, le tout se faisant dans une habitude quasi mécanique dut à son éducation dans la violence.

"- Je vous prie d'accepter mes plus plates et sincères excuses, je ne me suis pas présenté formellement, je me prénomme Aurore Vehvi et aurais-je l'honneur de connaitre votre nom ?"

Elle qui se montrait si timide, la voila plus droite, les joue ayant perdu toute couleur. Son regard est vide, sans réelle émotion, puis reprenne vie en un instant. Elle regarde Ejo avec un regard entre l'effrayé et le perdu.

"- Je... je...."

La jeune femme se rassoit, un chien bien dressé ne perd pas la marque de son dressage. Une marque au fer rouge ancré par la force et la violence dans l'une des pires familles d'Hyrule, faisant passé les Yigas pour de sauveur quand on connait leur cruauté, chacun victime, puis bourreau de cette éducation. Aurore se rassoit et regarde esquive le regard du Zora.

"- Je suis désolé, on ne m'a appris qu'à me présenter comme ça."

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Aurore & Ejo

An 1000. Lune 1. Jour 28.

Aurore n'était pas la seule gênée suite à son refus de vouloir parler de ses problèmes. Ejo aussi se sentait mal à l'aise à présent, et il avait peur d'avoir perdu des points face à cette nouvelle rencontre. Sa curiosité n'était pas forcément une bonne chose mais ce n'était pas dans une mauvaise intention. Il avait simplement voulu que la rousse se sente plus légère. Il pouvait aussi comprendre que se confier à un inconnu n'était pas forcément évident. Le Zora n'était pas aussi le premier à hurler ses tracas et sa peine sur les toits. Il était même plutôt du genre à garder ses malheurs pour lui.

- Désolé, je ne voulais pas...être trop curieux...

Avait-il fini par dire. Elle lui expliquait cependant la raison de sa venue dans cette région. Ejo avait en face de lui une guerrière. Il n'aimerait pas se retrouver au bout de cette lance, car il n'avait aucun doute sur les compétences de la jeune femme. Elles devaient même être meilleures que les siennes. Au moins ils avaient un point commun pour la cuisson de la pomme. Ejo avait d'ailleurs complimenté la demoiselle là-dessus, et le rire qui était sortie de la bouche de cette dernière était vraiment trop mignon.

- Oh je vois...Moi je viens voir mon grand-père !

Cela faisait longtemps que le Zora n'avait pas vu la seule famille qui lui restait. Ils continuaient à parler par lettre mais c'était différent et le temps était long. Ejo avait pensé à lui offrir une pierre télépathique mais son papy n'aimait pas vraiment les nouvelles choses.
Soudainement, sa nouvelle amie s'était levé pour lui faire une révérence avant de se présenter d'une façon étrange. Le Zora s'était levé lui aussi et se sentait un peu gêné, car on ne faisait des révérences qu'aux nobles non ? Lui il n'était qu'un simple fils de soldat.

- euh...Ejo...Ejo Jotaro...Enchanté Aurore...

Il avait l'impression d'avoir une autre Aurore en face de lui tellement elle avait radicalement changé de comportement. Ses joues n'étaient plus aussi colorées qu'avant et son regard était semblable à celui d'un poisson. Le Zora était tout de même intrigué par changement brutal et avait légèrement penché la tête sur le côté. Des tonnes de questions se bousculaient dans sa tête, mais pas le temps de les poser qu'Aurore avait comme repris vie, où en tous les cas son air perdu semblait l'indiquer.

- Ah ?

Un sourire se pose sur le visage d'Ejo qui se rassoit lui aussi près du feu. Aurore devait venir d'une grande famille pour avoir eu une éducation aussi stricte. Son père avait bien essayé de lui inculquer ce genre de choses, surtout quand le Zora s'adressait à Mysa mais c'était un peu peine perdue. Ce dernier voyait d'abord son amie avant l'héritière.

- Tu n'es pas obligé de me parler aussi formellement tu sais ? Je suis qu'un simple marchand et c'est beaucoup plus rigolo de pouvoir discuter sans penser à tout ça. Mon dicton c'est de ne pas se prendre la tête. Bon, c'est pas évident de l'appliquer tout le temps mais pour les petites broutilles comme les présentations en bonne et due forme c'est excellent ! En tout cas c'est pas moi qui vais te réprimander sur ce genre de chose, je préfère nettement les câlins ou partager un repas avec une nouvelle rencontre.

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Du feu et des pommes

Aurore & Ejo

An 1000. Lune 1. Jour 28.

Le curieux petit Zora a donné la raison de sa venue en ses terres. Il devait aller voir son grand-père. Il semble assez proche de lui ce qui fait doucement sourire Aurore. Elle aussi à une nouvelle famille, des Gérudo qui ont perdu leur foyer et l'avait accepté aux seins des leurs.

Mais bien vite, le ton change, Aurore, qui était timide, se redresse et se présente, jetant un froid et mettant mal à l'aise l'homme poisson. Celui-ci se lève et se présente en quelques mots, Ejo Jotaro. Un peu d'inquiétude apparaît, mais il n'exprime qu'un simple ah pour noter sa surprise. Il se rassoit et dit à Aurore qu'elle n'a pas besoin d'être aussi strict. Il n'est qu'un simple marchant et préfère la simplicité, ne pas se prendre la tête. Une mentalité à l'opposé de l'éducation strict qui a marqué la Kétil en exil au fer rouge. Bien sûr, comme tout, cela ne marche pas tout le temps, mais Ejo en semble satisfait. Il ne serait pas le genre à en vouloir à Aurore pour ne pas s'être présenté de manière correcte, avouant même préféré les câlins ou les repas avec les inconnus.

La jeune Zora se met à rire, les câlins avec les inconnues, vraiment ? En tout cas, il n'a pas l'air d'être un mauvais bougre, en tout cas pas le genre de mercenaire qu'engagerait son père pour la retrouver. Elle sait qu'actuellement son grand-père, la pense prisonnière des Yigas, enlevées par son véritable père. Alors elle est pour l'instant un peu à l'abri, tant qu'il ne se doute pas que la jeune femme se cache en réalité à son nez et à sa barbe, parfaitement libre de ses mouvements.

Elle met sa main sur son cœur et fait un léger mouvement de tête.

"- Merci... Ejo, d'être aussi compréhensif."

Peut-être est-elle encore trop formelle, mais elle est sincère dans ce qu'elle dit. Elle le remercie sincèrement. Sa pomme a fini de se refroidir, parfaitement caramélisée, la Zora la porte à sa bouche pour en prendre une bouchée. Le goût de la pomme doré au feu emplit la bouche de la Zora. La pomme, la cuisson, tout est simplement parfait.

"- Succulente cette pomme."

Elle change un peu de sujet, son passé n'est pas une chose à laquelle la Zora aime penser. Enfin, une jeune noble coincée par son devoir imposé depuis sa naissance, ce n'est pas une chose si exceptionnelle, mais cela lui fait tout de même mal d'en parler. Elle se tourne vers le Zora et pose ses yeux sur l'animal qui l'accompagne. Les yeux de la demoiselle s'illuminent.

"- Il est mignon votre compagnon, comment se nomme ce petit bonhomme ? Vous vous êtes rencontré comment ?"

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Du feu et des pommes

Aurore & Ejo

An 1000. Lune 1. Jour 28.

Elle était étrange Aurore. C'était la première fois qu'Ejo rencontrait une telle jeune femme. Pas dans le mauvais sens bien évidemment. Il ne ressentait aucune animosité de sa part mais son changement de comportement soudain l'avait un peu surpris. Le jeune Zora n'avait pas vraiment l'habitude de fréquenter la bourgeoisie, à part sa meilleure amie bien entendu. Mais entre eux deux, depuis le début Ejo oubliait le statut que Mysa avait. Enfin, Aurore devait cacher une histoire et si elle désirait la partager, il l’écoutera bien évidemment avec plaisir. Son grand-père lui avait toujours dit qu'il fallait partager ses malheurs sinon on s'abîmait les écailles, et Ejo y croyait bien sûr.

Après s'être rassit, il avait donc déclaré à Aurore qu'elle n'avait pas besoin d'être aussi formelle avec lui. Il n'était que le simple fils d'un soldat pas un prince ou quoi. L'idée ne l'attirait pas du tout d'ailleurs de porter une couronne sur la tête. Il ne serait pas libre de voyager comme maintenant ! Il préférait nettement faire des câlins que des révérences.

- C'est normal !

Déclara t-il avec un grand sourire. Il ne pensait pas croiser la route d'une jeune femme aux cheveux de feu aussi étrange que mystérieuse. Ejo était curieux de savoir ce qu'elle était venu faire ici, enfin les personnes qu'elle devait protéger. Aurore devait donc être une sacrée combattante pour avoir le rôle de protectrice d'ailleurs. Il l'a regarda ensuite finir de cuire sa pomme, la bonne odeur venant lui titiller les narines. Ah, il sentait son ventre réclamer à manger - alors qu'il venait de remplir son estomac il n'y a pas longtemps. Ce n'était pas pour rien que c'était son fruit préféré, il pourrait en manger des tonnes de pommes.

- C'est bon aussi en compote, en jus et aussi en tarte !

Énuméra t-il avec enthousiasme. Surement un peu trop mais c'était Ejo après tout.

- Dixie ? Il s'appelle Dixie !

Il venait de le dire deux fois mais il s'en moquait bien. Le Zora s'était tourné vers le renard pour lui caresser doucement entre ses oreilles. Ils avaient tellement vu de choses tous les deux. Subis la pluie et le soleil aussi. Mais jamais son ami à quatre pattes ne l'avait laissé.

- Je l'ai rencontré au début de mon voyage, il était blessé et je l'ai soigné. Il s'est mis alors à me suivre alors je l'ai adopté. Ou est-ce lui qui l'a fait ?

Un léger rire s'échappa du Zora en se posant la question.

- Enfin, Dixie c'est mon meilleur ami et je l'adore ! Et toi tu as un animal ?

Demanda t-il à son tour. Il n'en voyait pas auprès d'Aurore mais avec son travail c'était surement compliqué d'avoir de la compagnie.

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Aurore & Ejo

An 1000. Lune 1. Jour 28.

Ejo, plein de compréhension envers Aurore, lui explique que les pommes sont aussi bonnes en compote, en jus ou en tarte. Cela fait rire la jeune Zora. Elle a déjà goûter a des pommes dans ces trois cas, et même si le jeune voyageur n'a pas tort, il reste que sa candeur et sa manière de le dire fait rire la jeune femme. Un rire sans méchanceté, juste un peu de surprise de voir une telle réponse prononcée aussi sérieusement.

Puis, toujours avec douceur, il présente Dixie, son renard qu'il caresse entre ses oreilles dans un geste aussi bon et doux que ne l'est la personne d'Ejo. L'histoire de leur rencontre est simple, mais mignonne et touchante, laissant Aurore sourire. Cette histoire est comme Ejo, un peu de douceur dans ce monde de brutes. Mais à savoir qui d'Ejo ou de Dixie a adopté l'autre. La réponse est probablement plus simple, les deux se sont découvert et adopté. Le Zora rit d'ailleurs en se posant cette question. Mais la réponse qu'il en donne est simple, Dixie est son meilleur ami et il l'adore.

Celui-ci pose ensuite légitimement la question à Aurore si elle a un animal. Aurore se mord légèrement la joue en y réfléchissant.

"- Hmmm, j'ai eu un oiseau en cage quand j'étais petite, une perruche, mais à part lui donner à manger et à nettoyer sa cage, je n'avais pas beaucoup d'interaction avec. Actuellement, je n'en ai aucun."

Et c'est tant mieux, vu comment Aurore à du mal à déjà s'occuper d'elle, alors rajouter un animal en prime. Elle mord un nouveau morceau de sa pomme, le goût légèrement caramélisé de la pomme rôtie est un délice. Puis elle se tourne vers Ejo pour une autre question.

"- Vous n'êtes plus très loin de votre grand-père où il vous reste encore quelques semaines de voyage ?"

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Aurore & Ejo

An 1000. Lune 1. Jour 28.

Cela pouvait paraître étrange de voir quelqu'un s'extasier sur des pommes et les différentes façons que ce fruit pouvait être préparé, mais pour Ejo il n'y avait aucune limite sur son péché mignon. Honnêtement, il pourrait en parler pendant des heures sur des recettes, les variétés, les régions où il était tombé sur des pommiers aussi. Mais il n'avait pas envie de faire fuir Aurore, et cette dernière s'était mise à rire suite à ses paroles. Le Zora ne comprenait pas ce qu'il avait dit de drôle mais jamais il ne s'était imaginé que cela serait pour se moquer de lui.

Enfin, il y avait aussi quelque chose d'autre qui rendait le musicien heureux : son petit renard. La plupart du temps ils étaient toujours ensemble - saufs quand Ejo se trouvait en ville car même si Dixie était inoffensif il ne savait pas trop comment réagirait les gens devant un renard qui restait un animal sauvage malgré tout. Le Zora se serait sentie bien seul sur les routes si le renardeau ne l'avait pas suivi à vrai dire. Il ne regrettait donc absolument pas d'avoir rencontré son meilleur ami à poils. Ce dernier l'avait bien souvent écouté, pas certains qu'il ait compris grand-chose mais cela faisait tout de même du bien une oreille à qui se confier.

- Oh...Tu en trouveras un, un jour ! Ça fera pouf ! Comme une sorte de coup de foudre

Assura-t-il avec un sourire, sans penser que peut-être qu'Aurore n'en voulait pas du tout. Mais cela lui paraissait impensable tellement finalement les animaux étaient importants pour faire fuir la solitude. Même Soluth - le soldat au visage de marbre - avait un oiseau de compagnie.

- Nous ne sommes plus très loin, quelques heures ! Il vit près du village de Prokis ! Et toi tu vas où avec tes camarades ? On pourrait faire la route ensemble si on va dans le même sens ! Ça sera plus rigolo ! Enfin, j’en parlerai d’abord au propriétaire de la charrette qui m’a amené.

Proposa-t-il avec toujours le même sourire. Et si jamais des monstres faisaient leurs apparitions, ils pourront au moins s'entraider pour les éliminer. Cela étant dit, Ejo ravala un bâillement. Il commençait à se faire tard et ce dernier se frotta les yeux. Il devait être en forme pour demain matin, il ne voudrait pas que son chauffeur parte sans lui s’il ne se réveillait pas.

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Du feu et des pommes

Aurore & Ejo

An 1000. Lune 1. Jour 28.

Le zora regarde avec tendresse son animal, un grand sourire sur les lèvres. Il lui explique qu'elle aussi rencontrera un animal pour lequel elle aura un coup de foudre, un peu comme si elle rencontrerai au détour d'un chemin l'amour de sa vie. La gardienne reste silencieuse, ces deux-là sont si mignons ensemble, on ne peut que les envier.

Le lendemain tout deux reprendront la route pour rejoindre le père du Zora près du village de Prokis. Le marchand demande d'ailleurs où la route de la rouquine devrait s'arrêtait avec ses compagnons. Il aimerait qu'il fasse la route ensemble le lendemain, selon lui ça pourrait être drôle. La jeune femme réfléchie rapidement avec un léger sourire aux lèvres.

"- Nous devons nous rendre au domaine Zora, donc on va effectivement devoir passer par Prokis."

Ils ne sont d'ailleurs plus très loin, quelques heures de marche et Prokis sera en vue. La jeune fille marque une pause le temps de manger une autre bouché de pomme, puis elle reprend.

"- C'est possible que nous partions ensemble, je te le conseil d'ailleurs. Avec les monstres, il vaut mieux voyager en groupe, mais je ne pense pas que sois très causante demain. Là, je suis en pause, j'ai fini mon travail pour la journée. Demain, je serais surement en train de surveiller la route et devoir être attentive."

Aurore soupire, une autre dure journée de labeur s'annonce, elle ferait d'ailleurs mieux de ne pas tarder à aller se coucher. Le jeune homme ne devrait pas tarder non plus, il se frotte et les yeux et baille, c'est le signe que la caravane du sommeil arrive aux portes de la ville, comme dirait la maman d'Aurore. La Zora finie sa pomme et passe sa main devant sa bouche.

"- Quoi qu'il en soit, ce fut un plaisir de vous rencontrer, sir Ejo et sir Dixie."

Elle se lève, s'époussetant les fesses pour y retirer le peu de terre qui c'était accroché à son pantalon.

"- Mais je vais devoir vous laissez. Une dure journée m'attend demain et si je ne me lève pas de bonne heure, je risque de me prendre un coup de pieds pour m'éjecter du lit."

Elle fait une révérence comme son père lui a inculper pour saluer le marchand et sa renardesque amie.

"- Bonne nuit, à demain peut-être."

Puis elle part avec un grand sourire pour tout salut afin d'aller se coucher pour affronter la journée du lendemain en pleine forme.

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