Les Twilis

Semblable en tout point aux Hyliens, les Twilis se différencient d'eux par un unique aspect physique ; ils sont marqués. Leur corps peut être gravé de symboles magiques de couleurs diverses, ils peuvent avoir des cornes ou même des écailles. Ces marques sont présentes dès leur naissance.

Il s'agit d'un peuple très hétérogène aux apparences diverses et variées. Tailles, couleurs de peau, de cheveux ou d'yeux, il y a de tout chez les Twilis, bien qu'il soit commun de croiser de sombres tignasses et des peaux pâles étant donné la pénombre d'où ils viennent. Ce n'est toutefois pas une généralité.

La magie qui coule dans leurs veines pousse leur espérance de vie jusqu'à cent cinquante ans.

Tous descendants de grands sorciers maléfiques, les Twilis se perfectionnent dans l'art de la magie noire et la manipulation des ombres. Cette prédisposition n'est toutefois pas générale et tous les Twilis ne sont pas forcément des êtres mauvais. Certains d'entre eux se contentent de vivre paisiblement et ne suivent pas le même chemin que leurs ancêtres.

Ils peuvent voir dans le crépuscule comme s'il faisait en plein jour, leurs yeux s'étant adaptés à la pénombre.

Étant un peuple isolé avec ses propres mœurs et habitudes, les Twilis disposent de talents tout à fait diversifiés. Leurs compétences générales peuvent aller du combat à la pêche en passant par la forge ou la couture. Ils ont appris à s'adapter et à s'organiser pour survivre loin des terres de lumière et sans leur aide, et sont aussi très indépendants.

Héritiers des plus grands criminels et sorciers noirs d'Hyrule, les Twilis vivent dans un royaume que l'on pourrait s'imaginer comme étant sombre, vil et détestable. La réalité est toutefois bien différente. Metzli fut construite sous la direction de leaders qui comprirent que pour soumettre, il faudrait amadouer.
Aussi, sans menaces directes, le peuple Twili grandit protégé et isolé par le Crépuscule, parfois même inconscient de l'existence du monde extérieur. Ils se contentaient du peu qu'ils avaient et survivaient du mieux qu'ils le pouvaient.

Toutefois, la plus grande menace des Twilis se révéla être les Twilis eux-mêmes. Descendants d'hommes et de femmes manipulés par les forces du mal, ils sont grandement sensibles aux charmes des ténèbres. Les plus instruits se révèlent être les plus à craindre, ceux se plongeant dans les études de la sombre magie étant les plus à même à être tentés.

Étant donné cette réalité, les complots sont monnaie courante à Metzli. La paix est constamment menacée par des guerres civiles ou quelque rébellion qu'il soit. Beaucoup de Twilis aspirent à une meilleure position, voire carrément posséder la couronne royale. Le nombre de malfrats et piètres voleurs font des exécutions une pratique régulière au château de Metzli.

A la mort du roi ou de la reine, le peuple de Metzli organise l'Épreuve des Héritiers. Cela consiste à confronter certains individus particuliers les uns contre les autres lors de compétition mettant à l'épreuve leurs puissances magiques et leur sens de la stratégie dans le but d'éliminer les moins dignes à porter la Couronne des Ombres.
Ceux qui peuvent participer sont appelés des Héritiers ; des individus descendants des sorciers dont les pouvoirs sont enfermés dans la couronne royale. Ils ont l'obligation de se prêter au jeu. Le dernier debout doit alors survivre à l'ultime épreuve ; être coiffé de la Couronne des Ombres et en supporter la pression.

La majorité des Twilis sont laïques. Ils ne possèdent aucune religion. Ils s'estiment abandonnés des Dieux et supposent que si l'un d'entre eux existe quelque part, il ne mérite en aucun cas leur dévotion. A leurs yeux, le porteur de la Couronne des Ombres est considéré comme l'être supérieur auquel ils doivent obéissance.

Il y a quatre cents ans de cela, le roi Gustave Nohansen d’Hyrule décida de bannir les criminels du royaume dans une prison éternelle baptisée le Monde du Crépuscule. A l’opposé total d’Hyrule, ce royaume froid, noir et aride, deviendrait leur nouvelle demeure, où ils ne pourraient plus causer de tort à la population des terres de lumière.

Les premiers mois, ce fut le chaos total. Les plus habiles tentaient de contrôler les plus faibles, profitant de leurs pouvoirs pour avoir le dessus. Les dominés se révoltaient contre les puissants, cherchant à les renverser. Le monde du Crépuscule courrait à sa perte. Jusqu’au jour où une puissante sorcière nommée Metzli décida de sauver ce monde.

Consciente que seul le pouvoir pourrait maîtriser la populace, elle organisa un véritable génocide pour réunir le pouvoir suffisant afin de le réunir dans une seule couronne. Cette couronne serait l’artefact le plus puissant pour régner en maître sur ce royaume naissant. Elle sacrifia ses frères et certains sorciers puissants de son époque ! Mais elle réussit cet exploit.

Toutefois, bien que ses intentions furent bienveillantes, Metzli ne supporta pas la culpabilité. Elle se suicida ; offrant ainsi son âme à la couronne et son nom au royaume. Ce sacrifice scella une magie puissante dans la couronne. Une magie si puissante, que la couronne elle-même pourrait reconnaître les descendants de Metzli. Cette magie étant liée à l’éther magique de ses descendants, il serait alors toujours reconnaissable par l’artefact. Lorsqu’ils seront en contact par la peau, les héritiers de la sorcière verraient leurs iris se teinter de noir durant une seconde. Une réaction anodine, mais seulement possible lorsque la couronne reconnaitrait l’éther des descendants de Metzli.

Finalement, le premier roi des Twilis, Itzal, l’amant et le père des enfants de Metzli, s’empara de la Couronne des Ombres au nom de ses enfants et devint l’homme le plus puissant du monde du Crépuscule. Comme Metzli l’avait prévu, personne ne put se mesurer à lui, et personne n’eut le choix : obéir ou mourir.

Avec cette puissance, Itzal forma Metzli telle que nous la connaissons aujourd’hui. Il fut l’architecte de son château et du village, mais aussi de ses relations avec ses sujets. La mort attendait ceux qui lui désobéissaient, mais il ne fut pas un tyran pour autant. Sous son initiative, grâce à la magie, les terres redevinrent cultivables, le lit des rivières se remplit à nouveau et la faune et la flore s’adaptèrent aux nouvelles conditions.

Bien qu’il tentât d’éduquer ses enfants au devoir qu’il hériterait à sa mort, Itzal ne put contenir l’insoutenable pouvoir de la couronne qui le rendit fou.

Un homme assassina Itzal, devant ses enfants, mais avant qu’il ne pose la couronne sur sa tête, un autre le tua à son tour. C’est le moment que choisirent Zolren et Nynora pour fuir dans la nature. Préférant survivre et perpétuer -chacun de leur côté- leur lignée, que de bêtement se faire tuer dans des jeux de pouvoir. Ils savaient que le temps viendrait où le sang de Metzli remontrait sur le trône du Crépuscule.

Laissant les pseudomonarques s’enchainer sur le trône, les opposants politiques d’Itzal affirmèrent à la population que les deux jeunes adultes étaient morts lors de l’assassinat du Roi, laissant le royaume sans héritiers. La guerre civile fut la loi du pays durant de nombreux mois, voire de nombreuses années.

Mais cela permit aux érudits de Metzli de s’apercevoir que la couronne était si puissante que quiconque la portait deviendrait fou. Ils se mirent d’accord pour la briser en quatre fragments. Ils divisèrent la coiffe royale en fragment d’Ombre capable d’être supporté par ceux qui dirigeraient le royaume. Néanmoins, ils réalisèrent que seuls les descendants de sang de la regrettée Metzli pouvaient la porter durablement… Ceux descendants d’autres sorciers ayant été sélectionnés par Metzli pour créer la Couronne des Ombres, le pouvait également, mais sur peu de temps.

Ainsi, une oligarchie fut mise en place afin de diviser le pouvoir en quatre et de mieux le répartir, afin de refréner la contagieuse folie, qui toucherait, tôt ou tard, les monarques. Le royaume était alors dirigé par une oligarchie de quatre sorciers-rois ; chacun possédant un fragment d’Ombre.

Malheureusement, cent ans après la fondation de Metzli, la nature des Twilis étant ce qu’elle est, l’oligarchie se transforma en un autre système politique.

La reine originelle, Pratima, trahit ses frères en créant le Miroir des Ombres. Ce portail vers le monde de la lumière lui permit d’y bannir les sorciers-rois sans leur donner la possibilité de revenir. Nul ne sait ce qui advint d’eux, mais la légende raconte que les fragments d’Ombre sont à présent dispersés en Hyrule, attendant d’être retrouvés.

Pratima établit ainsi une monarchie. Metzli, depuis ce jour, vécu sans incident majeur. Elle désigna par la suite, cinq familles héritières. Mais Pratima ignorait que parmi ces dernières se trouvaient les familles descendantes de Zolren et Nynora, les enfants de Metzli et Itzal. Ainsi, les Rois et Reines des familles Vajanská et Odair disposeraient des règnes les plus longs grâce au sang coulant dans leurs veines.

Lors de la mort de Pratima, sans héritiers, ce fut un descendant des familles, qui lui succéda en passant l’épreuve de l’héritage et ainsi de suite, et ainsi de suite jusqu’au jour où Midona Vajanskà fut couronnée.

La reine Midona a bien du mal à établir son autorité. Elle n’a, toutefois, pas le temps pour les complots ; la frontière entre Hyrule et Metzli n’existe plus, permettant à un peuple comme l’autre de se rencontrer. En plus de devoir protéger son peuple contre lui-même, elle doit le défendre contre la discrimination des peuples d’Hyrule. Étant donné leurs sombres origines, ces derniers sont prompts à accuser le peuple du Crépuscule des événements récents, comme la Lune de Sang et l’arrivée du Mal en ces terres sacrées, créant une inévitable animosité entre les deux mondes… Cependant, détentrice du secret de Metzli et Itzal, la Confrérie Noire compte bien asseoir sur le trône, l’héritier qu’elle juge le plus digne que l’actuelle Reine.