The rumor of a meeting (Aleksander)

The rumor of a meeting

Aerys & Aleksander

Lune 6, Jour 12, An 1000

Le visage dissimulé par une capuche, Aerys avait eu bien du mal à suivre la piste de ce voyageur. Ce dernier était sur les lèvres de bons nombres d'habitants au sein de la citadelle. La rumeur même l'avait étiqueté en tant que faisant partie du clan Yiga. Il cherchait aussi quelqu'un mais personne n'était capable de se souvenir de qui. En entendant cela, l'angoisse avait pris possession du conseiller. Meira en était à son sixième mois de grossesse environ, et il craignait que ses camarades viennent la chercher. S'ils avaient eu vent qu'elle était enceinte de lui, mais pourquoi ne le serait-il pas ? Son épouse était liée à lui pas par amour et ce mariage arrangé avait été une bénédiction pour elle afin de s'approcher de la Cour Royale. Même si Aerys n'écoutait plus les manipulations de sa femme, il ne pouvait pas la dénoncer car cela signerait aussi la fin pour lui mais aussi pour celle de son frère ainé. Quand bien même il était devenu le roi consort, des doutes naîtront sur le fait qu'il était au courant de rien au sujet de la traitrise de son cadet. Ce qui en plus était vrai. Jacerys avait peut-être des soupçons envers Meira mais pas envers son jeune frère. Le conseiller avait après tout exécuter son travail dans le but d'aider Hyrule et non pour l'enfoncer encore plus. Son seul regret, son seul faux pas, avait été de voter pour l'ouverture des frontières en suivant les paroles de son épouse. Bien sûr, il n'avait pas été le seul à être de cet avis parmi les conseillers sinon le roi ne l'aurait jamais fait avec une seule voix. Mais il aurait pu peut-être convaincre les autres de ne pas les ouvrir. C'était une situation difficile actuellement, son pied était coincé entre le passé et le futur. Meira ne s'inquiétait pas de tout cela, elle avait toujours foi en l'Avatar. Aerys aurait aimé en faire de même mais la vérité c'était qu'il n'avait jamais cru en aucune divinité depuis qu'il avait perdu sa foi envers la déesse Hylia. C'était un prétexte de croire l'Avatar du Néant pour expliquer la noirceur qui vivait en lui. Alors qu'en vérité c'était simplement la jalousie et la rancœur qui l'avait conduit dans l'obscurité, à se salir les mains.
C'était donc son devoir à présent de protéger les siens et de vérifier qui était cet homme. Il n'avait pas vraiment réfléchi à comment faire son entrée mais s'il s'agissait d'un yiga, il le connaissait forcément de nom par le biais de Meira. Comme si cela ne suffisait pas, la pluie tombait lourdement depuis son départ de la citadelle, ce qui avait rendu la route boueuse par endroit. L'humidité n'était pas non plus son ami depuis son réveil, ses muscles le tiraient mais malgré la douleur, Aerys se tenait droit sur ses bottes. L'hylien entra dans l'auberge après avoir attaché son cheval dans l'écurie.

- Bonjour monsieur, que voulez-vous ?

Son regard azur croisa celui de la jeune femme qui s'était approché de lui, tenant un plateau entre ses mains. Il n'y avait pas grand monde encore à cette heure-ci autour des tables.

- Je cherche quelqu'un

Aerys sorti une feuille de l'intérieur de son manteau pour avant de la déplier pour montrer un portrait dessiné par les murmures qu'il avait réussi à récolter. Il vit l'hésitation dans le regard de son interlocutrice, signifiant que ce visage lui disait quelque chose. Aerys ne pouvait toutefois pas se risquer à dire qui il était et se contenta de tendre une petite bourse à la jeune femme.

- Il a un air avec un homme qui a prit la deuxième chambre...mais ne dites pas que c'est moi qui vous l’aie dit

Chuchota-t-elle avant de repartir dans son travail. Le conseiller n'avait pas l'intention de créer un spectacle. Il avait juste besoin d'être rassuré. Aerys se dirigea donc vers les escaliers qu'il monta avant de reprendre son souffle. C'était sa santé qui allait finir par le tuer et non une corde autour de son cou. Une fois devant la chambre indiquée par la serveuse, le jeune Thorvald toqua contre la porte.

- Il paraît que vous cherchez quelqu'un

Souffla-t-il lorsque l'homme apparût à l'entrée de la pièce. Autant ne pas passer par quatre chemins et appâter sa proie avec ce qu'il désirait. Peut-être que cet individu allait rapidement expliquer la raison de sa présence près de la citadelle.

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The rumor of a meeting

An 1000, Lune 6, Jour 12

Cela faisait déjà deux lunes qu’Aleksander était partit à la recherche d’Arianne.
En gardant le contact avec Eredas, il avait appris qu’elle était logée quelque part dans la Citadelle d’Hyrule. Mais où exactement ? Son demi-frère n’osait le dire. Il semblait craindre que cette information ne tombe entre de mauvaises mains— non pas les siennes, bien sûr, mais un accident était si vite arrivée avec une malheureuse feuille de papier. Il suffirait d’une fois où elle serait égarée pour que la cachette de sa nièce soit divulguée à qui le voudrait bien…

Ainsi, telle l’ombre qu’il était, l’homme de Metzli s’était terré dans différentes auberges de la citadelle. Il en avait sélectionné une au départ, pittoresque et sans histoire, mais au bout d’un moment, on l’informa que sa présence perturbait les autres visiteurs. Il fallait dire qu’il persistait dans ses entraînements et certaines… répercussions avaient fait des étincelles.
Il avait donc été dans l’obligation de bouger et de se trouver une nouvelle auberge, bien qu’il passa une nuit à la belle étoile – nuit où il ne dormit pas. De toute manière, depuis la tentative d’assassinat sur Fallon il y avait des années de cela, Aleksander ne dormait que trois heures par nuit. Une nuit blanche ne l’effrayait pas. Il resta aussi alerte qu’à l’accoutumée, sinon même davantage.

Il dénicha donc cette petite auberge le lendemain. Elle semblait peu fréquentée— voilà qui lui plaisait. Il était friand de sa solitude. Il réserva une chambre à durée indéterminée et on ne lui posa aucune question. Les rubis qu’il posa sur la table influencèrent certainement ce silence. Il exigea qu’on le laisse tranquille, et l’argent fut suffisamment lourd pour que cela lui soit garantie. Toutefois, l’on ne put lui répondre concernant Arianne, qu’il décrivit avec expertise ; elle ne semblait pas être passée par ici, ou être une figure reconnue. Voilà qui était décevant.

Ce soir-là, il pleuvait. La pluie battait contre la fenêtre. Une ambiance bienvenue, qui apaisait le metzlien. Isolé dans sa chambre, il était en train de rédiger une lettre à ses filles, écoutant les gouttes qui venaient mourir contre le verre tout près de lui. Un bock de vin à moitié-bu était posé à ses côtés, accompagné d’une assiette vidée de son contenu. Il ne restait que quelques miettes témoignant d’une quiche maison préparée par les bons soins de la patronne des lieux.
Sa plume venait à peine de signer son nom au bas de la page qu’on toqua à sa porte. L’espace d’un instant, le temps s’arrêta. Aleksander resta immobile. Il n’attendait personne… Il avait exigé qu’on ne le perturbe pas et cela avait été le cas pendant de nombreux jours – exception faite pour les réceptions de repas qu’il acceptait. Ses yeux se posèrent sur le plat vide. Il avait terminé de manger depuis une heure.

Sachant bien qu’il ne s’agissait pas d’une visite habituelle, l’Hesediel était en alerte. Il ouvrit le tiroir du bureau et y enfouit la lettre avant de se lever de sa chaise et de se diriger vers la porte. Son style d’assassin était niché dans la manche de sa longue veste, au cas où.

Il entrouvrit la porte, pour se retrouver nez à nez avec un hylien – indubitablement reconnaissable par leurs oreilles pointues – à la chevelure blonde et aux yeux céruléens. Il fronça les sourcils devant l’inconnu qui lui murmura qu’il avait entendu dire qu’il cherchait quelqu’un. Aleksander l’observa de la tête aux pieds. Une chose était sûre : il ne le connaissait pas.
« En effet. » Peut-être connaissait-il Arianne, mais quelque chose ne tournait pas rond. Tout à fait apte à se défendre en cas de besoin cela dit, le metzlien se décida à ouvrir un peu plus grand la porte, se présentant plus correctement à l’étranger. Tout de noir vêtu, son regard glacial analysa l’hylien qu’il avait en face de lui. Il lui devina de suite une certaine nobilité. « J’imagine que si vous êtes ici, c’est parce que vous avez des renseignements à ce propos. » Il hésita. Devait-il le laisser entrer ? Ils ne pouvaient pas parler de cela dans le couloir.

Il fit un geste de la tête pour l’inviter à entrer, soulignant la discrétion nécessaire.
« Qui vous a aiguillé jusqu’à moi ? » Peut-être la tenancière. Celle-là même qui lui avait promis de ne pas le déranger… Il n’irait pas la punir pour avoir brisé sa parole, surtout si cet homme pouvait lui parler d’Arianne. Il ferma la porte, restant près de celle-ci sans quitter l’individu des yeux. Il restait prêt à employer son stylet si besoin. Il n’avait pas oublié les fourberies de la Confrérie Noire, même si cela faisait plusieurs années maintenant qu’ils semblaient avoir abandonnés leur chasse à l’homme.

The rumor of a meeting

Aerys & Aleksander

Lune 6, Jour 12, An 1000

D'abord méfiant - difficile de lui en vouloir pour cela - l'homme avait fini par baisser un peu sa garde pour laisser rentrer Aerys. C'était déjà une bonne chose de faite, de ne pas avoir à se lancer dans un discours pour convaincre l'inconnu de le laisser entrer dans sa chambre. Sa tête ne lui disait rien, tout comme le portrait à vrai dire qu'il avait dessiné en récoltant des descriptions ici et là. Son interlocuteur dégageait un charisme impressionnant ceci dit, pour un simple yiga en tous les cas. Le conseiller se demandait s'il ne s'était pas trompé finalement sur son compte car ce clan n'aurait pas envoyé un chef pour éliminer Meira et lui-même. Tout de même, il y avait forcément des assassins parmi eux. Aerys ne s'était pas vraiment intéressé aux différents profils qu'il pouvait y avoir non plus. Son épouse en savait surement plus que lui à ce sujet. Elle était plutôt avare en ce qui concernait son clan et l'hylien n'avait jamais insisté pour en connaître plus. Peut-être aurait-il dû afin de s'éviter des frayeurs. Enfin, tant qu'il n'aura pas la certitude que cet homme n'était pas venu pour se salir les mains, il ne pourra pas avoir l'esprit un peu plus tranquille. On ne pouvait pas vraiment dire qu'en ce moment le conseiller avait le sommeil paisible. Sa tête cogitait sans cesse entre la peur d'être découvert, la grossesse de Meira et l'accouchement qui approchait chaque jour. Sans compter évidemment la situation actuelle d'Hyrule, entre Hébra qui jouait dangereusement avec le feu et la forêt de Firone qui se faisait attaquer. Il y avait vraiment une raison de s'inquiéter pour celui dont le travail était de conseiller la reine.

- Toutes les personnes que vous avez croisé. Vous ne passez pas vraiment inaperçu, si je puis me permettre.

Déclara-t-il en regardant autour de lui au cas où il y aurait un complice caché quelque part. Mais rien ne semblait indiquer la présence d'une tierce personne. Aerys restait toutefois sur ses gardes au cas où l'homme aurait une arme dissimulée sur lui. Ne souhaitant pas non plus énerver l’hôte si jamais ce dernier s’avérait susceptible, il avait choisi avec soin les mots. Ne pas passez inaperçu pouvait être mal pris car il y avait plusieurs manières de se trouver dans ce cas de figure. En l’occurrence, cet homme avait simplement réussi à faire parler de lui en interrogeant pas mal de villageois au sujet d’une personne. Ce comportement pouvait ne pas devenir suspicieux, surtout en ce moment.

- La liste de mes connaissances est assez vaste alors je suis venu vous apporter mon aide. La personne que vous recherchez y est peut-être dedans.

Aerys n'avais jamais dit qu'il savait où se trouvait la personne recherchée en arrivant ici. Simplement qu'il était au courant de la quête de son interlocuteur. En revanche, il était vrai que le conseiller - grâce à son statut - connaissait beaucoup de monde. En espérant toutefois que si ce n'était pas le cas, l'inconnu ne lui trancherai pas la gorge. Même si Aerys avait sa dague sur lui, il y avait de fortes chances pour que l'autre homme soit un guerrier bien plus expérimenté que lui dans un combat.

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The rumor of a meeting

An 1000, Lune 6, Jour 12

Toutes les personnes qu’il avait croisées… Ah, maintenant qu’il le disait, Aleksander avait en effet interrogé énormément de gens au sujet d’Arianne. Il pouvait comprendre que sa présence ait été remarqué. Soit, il acquiesça du chef sans plus s’étendre sur la question. Ainsi, il n’aurait pas à blâmer cette brave tenancière qui ne faisait, finalement, que son humble travail.

Toutefois, quelque chose ne tournait pas rond. Aleksander n’était pas né de la dernière pluie ; il y avait anguille sous roche avec cet homme. Pourquoi se déplacerait-il jusqu’ici pour l’aider à trouver quelqu’un ?
Le twili ne dit rien de particulier pour le moment, écoutant son interlocuteur qui affirma avoir un vaste cercle de connaissance. Il pourrait certainement l’aider à retrouver la trace de quiconque il cherchait. Certes ! En voilà une belle nouvelle, mais Aleksander n’était pas particulièrement convaincu. Il soutint un instant le regard de cet hylien blond. Il ne l’avait jamais croisé, mais ses allures rappelaient un semblant de noblesse. Il le regarda de haut en bas, puis ramena son regard vers le sien.

« Quelle généreuse attention de votre part, sieur… ? » Il ne connaissait pas son identité et ainsi, la lui demandait. Aleksander n’allait pas faire des courbettes pour un étranger. Notons d’ailleurs qu’il n’avait pas décliné son identité non plus, mais l’homme faisait dans la prudence ; il se méfiait lourdement de tout étranger qui venait subitement l’aborder, sans préavis, depuis que la Confrérie Noire avait décidé de s’en prendre à lui sporadiquement. Au travers les années, elle semblait avoir démordue de l’atteindre, mais l’on n’est jamais trop prudent.

Aleksander se détourna – non pas complètement – de l’hylien pour rejoindre une carafe dans laquelle reposait de l’eau. Il se servit un verre et en sortit un nouveau pour faire de même pour son "invité". Il lui indiqua, d’un geste de la main, qu’il pouvait le prendre s’il le souhaitait. C’est une fois de nouveau face à lui, un verre d’eau dans la main (l’autre camouflant toujours son style d’assassin dans sa manche) que le twili reprit.
« Excusez ma franchise, mais je trouve intriguant qu’un individu toque à ma porte à une heure si avancée de la soirée simplement pour m’aider dans ma quête. » Dit-il d’une voix blanche, sobre et posée. Aucune animosité ne transparaissait dans son ton, ni même de la méfiance – bien que c’était ce que c’était. Il bu le contenu de son verre d’une traite, avant de le déposer sur une petite table tout près. Un geste sec et il pourrait le menacer de son arme, mais ce n’était pas le moment. Ce n’était pas stratégique.

« Pourquoi êtes-vous ici ? » Cette fois, le ton de sa voix était plus sévère. Il soutenait son regard sans craindre les répercussions de ce qu’il insinuait. Aleksander jugeait que les choses ne s’emboitaient pas naturellement… Pourquoi s’enquiquiner à venir jusqu’ici, tard dans la soirée, encapuchonné, tout ça pour simplement l’aider ? Non. Quelque chose ne tournait pas rond. Oh, peut-être faisait-il fausse route, mais quand on avait eu la très mauvaise surprise de voir un homme prêt à assassiner votre fille dans son sommeil, l’on se méfiait du moindre étranger qui pointait le bout de son nez dans sa vie.
« Je vous avise de me répondre, sans quoi je risquerais de devenir un hôte désagréable. » Il esquissa un sourire presque invisible, mais confiant. D’ailleurs, en bougeant stratégiquement avant de poser son verre, Aleksander avait contourné l’étranger et était maintenant entre lui et la porte. L’hylien était coincé, sauf s’il décidait de combattre… ou s’il était un judicieux parleur.

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Aerys & Aleksander

Lune 6, Jour 12, An 1000

La crainte de perdre sa famille avait été plus importante que la prudence. Sans doute Aerys allait-il le regretter plus tard. En attendant, il n'avait pas fait cette sortie nocturne pour rien et il comptait bien savoir si cet homme mystérieux était un yiga ou non. Il n'avait toutefois pas réfléchi à ce qu'il ferait si jamais il s'avérait en être un. D'habitude, le conseiller était bien plus réfléchi sur ses actions, il allait rarement tête baissée quelque part mais cette fois-ci, son cœur avait agi à la place de son cerveau. Même si Meira et lui n'étaient plus vraiment sur la même route, il tenait à la jeune femme tout comme à son futur enfant à naître.

Seul dans cette chambre face à son interlocuteur, Aerys n'était pas du tout serein. Il tentait toutefois de ne rien afficher sur son visage qui pourrait lui porter préjudice. Cet homme dégageait un fort charisme et il n'avait rien d'un yiga ordinaire s'il en était un. Rien à voir avec celui qui était prisonnier dans le château. Lorsque son hôte lui avait demandé son identité, il avait hésité n'y ayant pas pensé en amont à un faux nom. C'était cela dit une manière de savoir qui était cet étranger en observant sa réaction.

- Thorvald. Et vous-même ?

Avait-il finit par déclaré tout en observant son interlocuteur. Allait-il à son tour décliner son identité ? Ce dernier s'était légèrement détourné du conseiller pour aller leur servir un verre d'eau. Cela paraîtrait étrange de ne pas accepter ce verre, aussi Aerys avait-il doucement prit le sien tout en remerciant son hôte au passage. Celui-ci n'avait cependant pas tardé à s'interroger sur la présence de l'hylien en ces lieux, surtout pour aider un inconnu. Il était vrai que cela pouvait paraître étrange voir suspect. Pourtant Aerys n'avait aucune mal intention envers son interlocuteur si ce dernier s'avérait être simplement un homme qui cherchait quelqu'un d'autre que Meira.

- C'est un peu mon travail. D'écouter et de venir en aide aux autres.

Expliqua-t-il même si ce n'était qu'une demi-vérité évidemment. Les autres étant le peuple d'hyrule quand il était mécontent de quelque chose. C'était son travail de trouver des solutions pour résoudre le problème. Cependant vu l'aura menaçante d'Aleksander sa réponse n'allait certainement pas suffi. La sortie était bloquée par l'autre homme, telle un prédateur piégeant sa proie. Aerys restait toutefois imperturbable, comme il avait appris à l'être dans toutes les circonstances. Il posa à son tour son verre vide sur la table.

- Comme je vous l'ai dit plus tôt. Vos recherches ne sont pas passés inaperçues et sont arrivés jusqu'à mes oreilles.

Commença-t-il par souligner à nouveau. Ne pas oublier qu'Aleksander avait tout de même fait un peu de bruit et rendu aussi quelques personnes méfiantes sur sa présence.

- Vous savez surement qu'actuellement la situation est plutôt tendue, notamment à cause des yigas qui sèment la mort autour d'eux.

Ou peut-être ne savait-il pas justement s'il venait de loin, d'une de ces îles ou du royaume des ombres.

- Ma présence ici est donc pour vérifier que la vôtre ne représente pas une menace. Toutefois, si vous me dites qui vous cherchez je peux effectivement peut-être vous aider. Comme je l'ai dit, j'ai des connaissances.

Termina-t-il en fixant son interlocuteur sans ciller. En réalité, Aerys ne se sentait absolument pas confiant actuellement mais il avait appris à le paraître. Il pouvait remercier son paternel pour cela. Même si cela n'allait surement pas l'aider beaucoup dans sa situation, il espérait toutefois qu'Aleksander allait le croire car il n'avait pas menti.

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The rumor of a meeting

An 1000, Lune 6, Jour 12

Prudence était mère de sûreté. Ce n’était pas un dicton à jeter par la fenêtre, mais bien un véritable dogme à respecter. Aleksander avait appris à ses dépends qu’il valait mieux être méfiant à chacun de ses pas, au risque de se prendre un poignard dans le dos à la moindre distraction. L’homme qu’il avait devant lui sortait de nulle part, tard le soir, et ne lui évoquait aucun sentiment de sécurité. Il tombait bien trop à pic ; bien trop juste. Il y avait anguille sous roche, il en était convaincu.
Néanmoins, le twili devait admettre qu’il ne semblait pas appartenir à la Confrérie Noire. Il n’avait pas l’échine ni le regard d’un assassin des ténèbres de Metzli. Cela dit, il n’était pas au bout de ses surprises et pourrait très bien se retrouver pris au dépourvu par une jeune recrue. Il valait mieux tout envisager ; l’habit ne faisait pas le moine, disait-on.

Il répondait au nom de Thorvald, et lui demanda son nom. Aleksander se garda de répondre pour le moment, interrogeant toujours son interlocuteur pour en apprendre davantage et trouver la moindre faille dans ses propos ou son attitude. Il étudiait d’un œil averti ses mouvements et sa façon de bouger les yeux, les lèvres, de froncer le nez ou de gesticuler avec ses mains. Il semblait être un individu posé, habitué à discuter avec les étrangers, accoutumé aux conversations tendues et aux tensions. Aleksander se fit rapidement à l’idée qu’il devait avoir une place privilégier en Hyrule. Ce n’était sans doute pas n’importe qui. Mais dans ce cas, qui était-il ?

Thorvald… Ce nom lui disait quelque chose. N’était-ce pas le nom de famille de naissance du roi consort d’Hyrule ? Ha ! Balivernes, cet homme n’était certainement pas un roi. Déjà, pourquoi serait-il personnellement venu à sa rencontre ? Non, dans ce cas, Aleksander considéra qu’il s’agissait sans doute d’un membre de sa famille.

Le twili écouta attentivement les propos de l’hylien en face de lui, soutenant son regard sans sourciller, à un tel point que cela pouvait en devenir oppressant. Avait-il seulement battu des paupières une fois depuis le départ ? Non. Il ne raterait pas un traître mouvement de cet étranger. Au cas où.
Néanmoins, Thorvald parvint à le convaincre que, oui, il pourrait peut-être l’aiguiller sur la piste d’Arianne. Devrait-il se risquer à dévoiler son identité ? Le twili parut se détendre, redressant légèrement la tête sans quitter le jeune homme des yeux. Il esquissa ce qui semblait être une sorte de sourire, détendant ni plus ni moins l’atmosphère devenue pesante.

« Thorvald. Intéressant. Êtes-vous de la famille du roi consort ? » Il n’avait toujours pas révélé son nom, contrairement à lui. Voilà qui était bien impoli. « Hesediel. Aleksander. » Qu’y avait-il dans un nom après tout ? Ce n’était pas comme si cet homme pourrait faire usage de son identité pour quoi que ce soit. A présent pseudo-convaincu qu’il n’avait rien à voir avec la Confrérie, Aleksander pouvait bien s’y risquer. Il ne craignait rien, si ce n’était la colère de ces meurtriers de l’ombre.

« Je suis à la recherche de ma nièce. Une twili, aux yeux améthyste. Elle se terre en Hyrule depuis plusieurs lunes. Cela vous dit quelque chose ? » Aleksander n’avait donné le nom d’Arianne à personne lors de ses recherches. Il se contentait d’une description et, éventuellement, de donner son nom de famille – mais pas son prénom.
Il savait que les twilis étaient bien peu observés sous la lumière d’Hyrule. Comme des corbeaux égarés en plein jour, ils dénotaient dans le décor, avec leurs runes, leur peau pâle et leurs particularités raciales – fussent des cornes ou des écailles. Pour Aleksander, il n’y avait que ses runes twilis qui doraient son dos et grimpaient sur sa nuque, comme des racines prête à l’étrangler. Mais pour Arianne, c’étaient surtout ses yeux qui la démarquait du reste d’entre eux…

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Aerys & Aleksander

Lune 6, Jour 12, An 1000

Aerys se demandait si finalement ce fût une bonne idée de venir jusqu'ici. Il avait fait tout ce chemin pour une bonne raison, seulement connue de lui-même mais elle lui apparaissait en toute légitime. Il ne s'était toutefois pas préparé à ce que son suspect soit un homme doté d'un véritable charisme. Ce dernier était vraiment impressionnant, le conseiller n'allait pas le nier. Cependant, Aerys n'était pas le genre à se laisser écraser et c'était en gardant la tête haute qu'il avait fait face à son interlocuteur. Il ne voyait pas pour quelle raison celui-ci s'en prendrait à lui alors qu'il n'y avait eu aucun geste brusque ni de paroles étranges. Depuis le début, l'hylien n'avait fait que répondre par des demi-vérités. A voir si l'autre homme allait le croire ou non sur ses bonnes intentions. Il y avait eu cependant un changement dans son comportement à l'évocation de son nom, similaire au roi consort. Aerys avait l'impression de se servir du titre de son frère et cela ne lui plaisait guère. Il n'avait pas envie d'avoir l'étiquette du cadet du roi.

- En effet.

Avait-il seulement rétorqué, il était inutile de spécifier lequel. Son interlocuteur s'était à son tour présenté mais de son côté, Aerys ne pouvait hélas pas dire que ce nom lui était connu. Mise à part Midona et ses deux conseillers, il ne connaissait pas vraiment grand monde de ce royaume. Ah si, il y avait aussi un mercenaire étrange mais néanmoins sympathique qui lui était venu en aide.

- Enchanté, sir Hesediel

Malgré la situation, il ne fallait pas oublier la politesse. Sa nouvelle connaissance était peut-être quelqu’un d’important. La tension s'était d'ailleurs légèrement envolée après les présentations et le léger sourire du Metzlien. Sans s'en rendre compte, Aerys s'était mis à respirer à nouveau normalement. Aleksander cherchait donc sa nièce, avec comme seul description la couleur de ses yeux. Avec ceci, il n'allait pas pouvoir réfléchir très loin malgré son regard peu commun par rapport aux autres habitants. Il était possible qu’il l’ait croisé sans faire attention à ce détails.

- Je suis navré, cela ne me dit rien. J'ai toutefois croisé la route d'un mercenaire qui était aussi à la recherche de gens de Metzli. Un certains Trascer, si ce nom vous dit quelque chose ?

Il ignorait où se trouvait actuellement le mercenaire. Peut-être était-il rentré chez lui ou avait-il trouvé ce qu'il cherchait. En tous les cas, il y avait de plus en plus de personnes de ce royaume d'ombre en Hyrule.

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An 1000, Lune 6, Jour 12

Ce garçon aux cheveux blonds était, en effet, de la famille du roi consort. Néanmoins, il n’alla pas plus loin, laissant tout de même Aleksander intrigué. Pourquoi ne pas en dire davantage ? Souhaitait-il protéger le roi en refusant de décliner davantage d’informations ?
Soit, il n’irait pas non plus insister. Ce n’était en aucun cas le but principal de cette rencontre, même s’il devait admettre que cela lui mettait la puce à l’oreille. Déjà qu’il se sentait suspicieux de cette personne, voilà qu’il lui donnait davantage de raisons de se poser des questions…

Bref, Aleksander tâcha tout de même de récupérer des informations au sujet d’Arianne, sans toutefois donner son prénom. Il ne voulait pas risquer, elle aussi, de la mettre en danger en révélant son identité — et d’une certaine façon, cela venait correspondre avec le désir de discrétion de monsieur Thorvald en face de lui, qui ne dévoila en aucun cas sa relation avec le roi consort, Jacerys Nohansen. Taisant ses pensées, il l’écouta lui dire que cela ne lui disait rien, mais qu’il avait croisé la route d’un mercenaire cherchant également des gens de Metzli : un certain Trascer.

Les sourcils d’Aleksander se froncèrent l’espace d’un instant. Aerys avait marqué un point.
« "Trascer", vous dites ? » Il connaissait, en effet, un Trascer, et il n’y en avait pas dix qui s’étaient réfugiés en Hyrule à la recherche de compatriotes pour l’aider à venger ses parents, sans pour autant avoir le droit de retourner sur sa terre natale. « J’ai connu un Trascer. Trascer Citeri. » Il soutint son regard, cherchant confirmation. Était-ce ce même Trascer ? Sans qu’il le dise, il devinait déjà que c’était le cas.

« Ce n’est pas l’homme que je cherche, mais peut-être est-ce l’homme dont j’ai besoin. » Dit-il en détachant son regard d’Aerys, plongé en pleine réflexion. Il porta une main pensive à son menton. Cent questions brouillaient son esprit. Trascer serait donc toujours en vie, et ici, en Hyrule ? Cela faisait si longtemps qu’il n’avait pas eu de nouvelles. « Où l’avez-vous vu la dernière fois ? » Il n’était pas dit que Trascer saurait mieux l’aider pour retrouver la trace d’Arianne, mais…
Il aurait bien plus confiance en lui qu’en cet hylien.

« Aussi, veuillez excuser ma piètre hospitalité. » Se permit-il de renchérir en se détendant un peu – sans pour autant complètement baisser sa garde – supposant qu’une attitude plus positive envers son interlocuteur le porterait plus à lui donner des informations sur Trascer, à défaut d’en avoir sur Arianne. « Comme bien des individus en ce bas monde, j’ai de nombreux ennemis. L’on ne peut jamais être trop prudent. »
N’est-ce pas ?

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Aerys & Aleksander

Lune 6, Jour 12, An 1000

Aerys se sentait un peu bête maintenant de ne pas pouvoir répondre aux attentes de son interlocuteur. Il avait réussi à se sentir soulager de savoir que cet homme charismatique n'en avait pas après son épouse. Il faut dire que les habitants n'avaient pas été de main morte sur la description de cet inconnu qui était tout de même un peu menaçant. Le conseiller ne s'était pas vraiment senti bien lorsqu'Aleksander l'avait coincé entre la porte et lui. Heureusement, il avait appris à garder son sang-froid dans n'importe quelle situation. Un entraînement primordial pour son paternel qui avait tenu à ce que son fils, à défaut d'être faible physiquement le soit au moins mentalement.
Cependant, l'hylien s'était souvenu d'une rencontre avec une personne de Metzi, fort sympathique d'ailleurs. Il ignorait si Aleksander le connaissait mais cela valait peut-être le coup de citer son nom. En tous les cas, à cette époque de leur rencontre le mercenaire cherchait aussi des personnes de son pays. Simple coïncidence ou pas, c'était impossible de le savoir.

- Il ne m'a pas dit son prénom mais je suppose qu'un mercenaire du nom de Trascer il n'y en a pas des milles et des cents.

Souffla-t-il en s'adressant plutôt à lui-même qu'au propriétaire de la chambre. Savoir toutefois que ce dernier connaissait son sauveur était un soulagement car peut-être qu'il s'en serait plus mal sorti que maintenant. Après tout il était venu toquer à cette porte avec de belles paroles. Mais pour autant, Aerys avait noté dans le coin de son esprit la description faites de la demoiselle. Si jamais il croisait sa route, au moins pourra-t-il la prévenir qu'une personne la recherche ou envoyer un message au Twili.

- A la citadelle mais cela doit faire il y a presque une lune maintenant. Je ne l'ai pas recroisé depuis lors malheureusement.

Avoua-t-il. Peut-être Trascer était-il encore dans les environs malgré tout. Car avec son travail de conseiller Aerys ne sortait pas vraiment beaucoup. Il avait pas mal de choses à rattraper surtout depuis son retour au château. Les effets secondaires de son coma étaient beaucoup moins visibles et il pouvait marcher sans canne et ne pas être épuisé à chaque fin de journée. Toutefois, l'hylien ne devait pas non plus abuser et se mettre à marcher pendant des heures. Si ce n'était la fatigue qui venait l'attraper c'était la douleur de ses blessures dans le dos. Comme ancré profondément dans sa chair malgré le fait qu'elles soient cicatrisées depuis longtemps.

- Je comprends. Veuillez m'excusez à mon tour pour mon arrivée si...étrange.

Aerys ne pouvait pas vraiment en vouloir à Aleksander de s'être montré trop prudent alors que lui-même avait été légèrement paranoïaque. Il ignorait pas mal de choses sur Metzli mais c'était comme partout ailleurs, on avait des ennemis et des alliés.

- Pour vous dire la vérité, votre venue n'est pas passé inaperçu et l'agitation au sein des habitants s'est faites très fortes. Alors je voulais m'assurer que vous n'étiez pas une menace car malheureusement, le Mal plane au-dessus d'Hyrule et a déjà fait couler beaucoup de sang il y a peu, plongeant le pays dans le deuil.

Le conseiller avait décidé d'être honnête, après tout il ne voyait pas pourquoi il ne le serait pas étant donné qu'Aleksander semblait avoir baissé un peu sa garde. C'était aussi une manière de montrer qu'il n'était pas non plus un ennemi.

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The rumor of a meeting

An 1000, Lune 6, Jour 12

Pas un seul instant aurait-il confiance en cet homme ; pas une confiance aveugle. En réalité, il n’y avait que trop peu de personnes vivantes en qui Aleksander avait réellement confiance. Il n’attribuait un tel mérite qu’à une poignée d’individus et un vulgaire étranger toquant à sa porte à une heure avancée de la soirée n’aurait sûrement pas pareille aubaine.
Cela dit, il avait marqué quelques points en parlant de Trascer. Ce garçon avait été plus ou moins son protégé – de loin – jusqu’à la mort de ses parents. Un tragique accident dont Aleksander ignorait tous les détails, malheureusement, il n’avait pu aider le jeune homme en temps et en heure, en dépit de sa plus grande volonté. Il aurait aimé l’aider davantage auparavant, mais depuis, il n’avait eu aucune nouvelle.

Thorvald assura que c’était probablement cet homme, bien qu’il ne confirma rien ; il ne pouvait en être sûr puisqu’il n’avait pas eu son identité complète. Trascer étant un prénom relativement atypique, Aleksander était plus ou moins persuadé que c’était bien là le garçon qu’il avait connu, si jeune et joyeux, tristement marqué par la tragédie du génocide de sa famille.

Il devait s’assurer néanmoins d’avoir ses priorités en ordre. Il devait se préoccuper d’Arianne d’abord.

Par rapport à cela, Aerys n’avait, malheureusement, aucune piste. Suite aux paroles du précepteur de magie néanmoins, il s’excusa à son tour de sa venue qu’il qualifia d’étrange avant de justifier cela en disant que la visite d’Aleksander au sein de la ville d’Hyrule avait provoqué une certaine inquiétude. Le twili sourit, amusé de cette perspective.
« Voilà qui ne m’étonne aucunement. Je suppose que les twilis n’arpentent pas souvent vos rues lumineuses. » Il sonnait presque condescendant mais en soit, ce n’était pas (entièrement) l’objectif. Il ne pouvait pourtant s’empêcher d’être un tantinet sarcastique en ce qui concernait ce sentiment d’insécurité global de la population vis-à-vis de sa visite. Il n’avait absolument rien fait de mal… si ce n’était poser des questions.

Mais peut-être que cela importunait le petit peuple d’Hyrule.
« Qu’ils ne s’inquiètent aucunement. Je n’ai guère l’intention de semer quelque zizanie qu’il soit. » Affirma-t-il en se dirigeant vers la fenêtre pour jeter un regard vers l’extérieur. Il commençait à pleuvoir ; les gouttes venaient mourir contre la vitre, filant à longs sillons humides vers le bas pour disparaître. Une douce pluie, qui promettait de le bercer pour le peu d’heures de sommeil qu’il rechercherait éventuellement. « Je cherche simplement quelqu’un qui m’est important. Rien de moins, et certainement rien de plus. » Il n’avait aucune prétention en Hyrule. Sûrement pas d’attirer l’attention et, par extension, les problèmes.

Par ailleurs, Aleksander avait noté l’anecdote concernant le Mal qui avait déjà fait son bout de chemin. Fronçant les sourcils, cela lui rappela la situation précaire en Metzli. Il savait, bien sûr, pour le roi d’Hyrule. Qui ne le savait pas ? Même les créatures sous-marines, inconnues et éloignées, devaient avoir entendu parler de ce terrible meurtre pendant le Millénaire de l’Unification.

« Toutes mes condoléances pour le décès de votre roi. En Metzli, la mort est une sombre amie au quotidien. Nous la connaissons trop bien. Nous savons qu’elle frappe sans prévenir, avec douceur… ou non. » Et la mort était une camarade pour Aleksander depuis bien plus longtemps qu’il ne l’eut souhaité. « J’ose espérer que le royaume se soit remis de ce terrible événement. Le ciel seul sait ce qui pourrait bien surgir de l’ombre, sans prévenir. » Ce n’était en rien une menace. Juste une pensée fuyarde, naissant de l’expérience du twili.

The rumor of a meeting

Aerys & Aleksander

Lune 6, Jour 12, An 1000

Aerys ne pouvait pas dire le contraire. C'était assez étrange et rare de croiser des Twilis sur le territoire d'Hyrule. La relation entre les deux régions était assez compliquée même si l'intervention de la reine de Metzli lors de la Fête du Millénaire avait tout de même fait gagner des points à cette dernière. Les habitants d'Hyrule les craignaient plus qu'autre chose en vérité, ce qui pouvait amener à une sorte de haine. C'était le même schéma pour pas mal de choses d'ailleurs.

- Vous n'avez pas tort. Nos rues sont cependant loin d'être lumineuses en ces temps difficiles.

Il préférait tout de même préciser ce point. Hylia était peut-être connu comme la déesse de la lumière mais depuis que le Mal était venu s'abattre sur Hyrule, les choses avaient pris une tournure bien moins joyeuse.

- J'espère donc que vous trouverez cette jeune femme. Mais si je peux me permettre...Pourquoi est-elle venu en Hyrule ? Si vous réussissez à répondre à cette question peut-être que cela vous donnera un indice ?

Suggéra-t-il avec un sourire poli. C'était toujours ce que l'on faisait lorsqu'une personne qu'on cherchait n'était pas à son endroit habituel. On pensait à ce qu'elle aimait faire ou un lieu qu'elle fréquentait ou avait parlé récemment. Aerys n'avait aucun doute que son interlocuteur allait poser des soucis, il était même soulagé d'ailleurs car même s'il ne savait rien d'Aleksander il sentait que ce dernier était bien plus puissant que lui. C'était d'ailleurs surement cette aura qui avait rendu suspicieux les villageois. Le conseiller allait pouvoir les calmer afin que le voyageur puisse continuer ses recherches tranquillement. En espérant qu'il ne soit rien arrivé de fâcheux à cette personne recherchée. Avec tous les monstres qui trainaient sans compter les yigas et les bandits lambdas.

- Oh. Je ne suis pas vraiment documenté sur le royaume de Metzli. Nos bibliothèques sont un peu vides sur son sujet. Cependant, j'espère que votre royaume changera d'ami. Personne ne souhaite faire subir cela à son peuple.

A part le clan Yigas qui semait le sang et la terreur pour l'Avatar du Néant. Aerys était bien content de n'être pas parti dans le désert au milieu de tous ces fous. Il n'aurait pas pu survivre bien longtemps en étant témoin de tout ce que Maera avait bien voulu lui raconter. Et encore, il était persuadé que son épouse lui cachait des choses bien plus sanglantes.

- Notre reine fait de son mieux pour redonner de l'espoir et se préparer à une nouvelle attaque de ce mal.

Aerys avait bien compris que ce n'était point une menace de la part de son interlocuteur. Cela avait sonné comme une expérience vécue, et vu ce que Alexsander avait dit au sujet de Metzli tantôt, il savait de quoi il parlait. Le conseiller ignorait le poste qu'occupait l'homme qui se tenait face à lui alors il ne pouvait pas lui dire que potentiellement Hyrule et Metzli allaient devenir des alliés. Ou tout du moins avoir une relation diplomatique contrairement à avant. Leur reine s'était montrée de bonne foi, même si elle avait un petit souci avec ses pouvoirs.

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The rumor of a meeting

An 1000, Lune 6, Jour 12

Aleksander n’était certainement pas ici en quête d’ennuis. Il ne cherchait qu’une seule et unique chose – personne – en Arianne. Le reste ? Cela ne l’intéressait pas. Il ne s’inquiétait réellement que de l’avenir de son pays natal et de ses concitoyens. Il n’avait aucun enjeu concernant Hyrule. Ce n’était guère une question de désintérêt complet ou de je-m’en-foutisme ; mais bien d’attachement. Il tenait particulièrement à Metzli. Sa famille appartenait à ce pays depuis des générations, comme tous les twilis qui vivaient en ces contrées crépusculaires.
De ce fait, comme nombre de ses congénères, il ne se préoccupait que du sort de Metzli.
La lumière d’Hyrule était de toute manière bien trop lumineuse à son goût. Il esquissa un sourire, à peine, un rictus au bord des lèvres, lorsque Aerys mentionna que leurs rues n’étaient plus si éclairées qu’autrefois, spécifiquement depuis la mort du roi. Il n’en doutait aucunement. Cela insinuait-il que la nouvelle reine éclairait moins les ruelles d’Hyrule ? Allez savoir. Peut-être.
Il n’en avait cure.

En ce qui concernait Arianne, Aerys posa une question intéressante : pourquoi était-elle venue en Hyrule ? Répondre à cette question lui permettrait surement de dénicher un indice. Aleksander hocha de la tête en dirigeant son regard vers le sol. Il avait presque l’impression qu’il cherchait à lui soutirer des informations.
« Oh, n’ayez crainte, lord Thorvald. Je sais parfaitement pourquoi cette personne se trouve ici. » Il lui adressa un sourire à la fois calme et froid, freinant sans le dire ses prochaines questions à ce propos. Il ne souhaitait pas s’étendre davantage sur la question. Il avait eu ce dont il avait besoin : en retrouvant la trace de Trascer, il pourrait peut-être avoir davantage d’indices sur Arianne. Un twili ne reconnaissait forcément un autre ; si Trascer avait vu Arianne, il le saurait.

Il joignit ses mains dans son dos, laissant Aerys parler avant de répondre.
« J’imagine que les seuls ouvrages que vous possédez à notre sujet remontent à l’époque de l’aïeul de votre bien-aimée reine qui chassa nos ancêtres de vos précieuses terres. » Un sourire hautain, condescendant, se dessina sur son faciès. Ses yeux ne souriaient pas. « Pour autant, ne croyez pas que le fait d’avoir la mort comme amie soit un désavantage. Cela nous habitue à vivre à ses côtés. Nous ne la craignons pas, contrairement à bon nombre des habitants de votre lumineux royaume. » A croire Aerys pourtant, leur nouvelle reine faisait de son mieux pour empêcher que le mal, peu importe d’où il surgirait, serait accueillit comme il se devait.

Aleksander inclina la tête, discrètement peu convaincu.

« Ma foi, j’espère que vous avez raison. Nous ne voudrions pas qu’un nouvel épisode tragique frappe Hyrule, à l’instar du Millénaire. » La douce pluie, dehors, frappait plus fort sur la vitre. Il cru même entendre au loin le grondement discret du tonnerre. La discussion commençait à s’essouffler… et l’intempérie, dehors, prenait de l’ampleur.
« Avez-vous d’autres interrogations, lord Thorvald ? » Demanda-t-il en ramenant son attention vers lui, levant légèrement le menton, intimant une réponse de la part du conseiller, faisant ainsi comprendre qu’il se lassait de cet échange.

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Aerys & Aleksander

Lune 6, Jour 12, An 1000

Evidemment, le conseiller était curieux. Qui ne le serait pas en se retrouvant face à un twili ? Aerys avait des tonnes de questions mais bien loin de l'ordre du privé. Plus dans la culture générale de cette région mystérieuse qu'autre chose. Evidemment, Xanto lui avait dit de s'y rendre de lui-même mais il doutait que sa venue serait reçue avec joie. Metzli n'avait pas bonne réputation, à tort ou non, mais le conseiller n'avait pas envie d'aller vérifié par lui-même. D'autres pourront s'en charger tout seul. Il ne fallait donc pas qu'Aleksander se sente agresser par l'intérêt de l'hylien. Ce dernier ne souhaitait d'ailleurs qu'aider son interlocuteur pour se faire pardonner de sa méprise au sujet des intentions du twili. Il ne valait mieux pas se mettre d'ailleurs ce dernier à dos. Aerys le sentait bien, qu'Aleksander n'était point un plaisantin. Il ignorait son poste mais étant donné l'aura qu'il dégageait cela devait être un grade important.

- J'espère dans ce cas que vous trouverez rapidement la personne que vous recherchez.

S'il savait où se rendre, c'était déjà une bonne avancée. Le conseiller n'avait pu que lui confier avoir rencontré un mercenaire du nom de Trascer, ce qui visiblement n'était pas un homme inconnu de son interlocuteur.

- Je suis navré d'apprendre la manière dont vous vivez. Toutefois, il ne faut pas non plus croire que la mort n'est pas présente en Hyrule.

Les habitants de ce royaume n’étaient manifestement pas les seuls à avoir une idée stéréotypé de ce qui se passait ici. Bien avant l'arrivée des monstres, il y avait déjà des guerres. Aerys avait perdu un frère dans celle-ci puis la maladie avait ensuite emporté sa mère. Le laissant seul avec un père qui n'en portait que le nom une fois le seul frère qui lui restait fût partie à la citadelle. Metzli n'avait vraiment rien à envier à son voisin. Le conseiller ne se sentait pas non plus coupable des actes de l'un de leur ancien roi. Ce n'était pas la méthode qu'il aurait personnellement employée, cela revenait à mettre la poussière de chez soi dans la maison d'à côté. A l'heure actuelle, Zelda faisait de son mieux pour protéger son peuple et à créer des liens avec justement, Metzli. Sinon cela ferait bien longtemps que Midona serait retourné dans son palais.

- Non. Encore navré de vous avoir dérangé pour rien. Je vais prendre congé et vous laissez tranquille.

Aerys avait senti que son interlocuteur n'avait plus envie de discuter. Loin de vouloir mettre en colère le twili, il valait mieux donc partir. Le conseiller salua donc poliment Aleksander avant de quitter la chambre. Dehors, la pluie tombait en cascade et l'hylien n'avait pas vraiment envie de rentrer sous une averse. Aussi, une fois au rez-de-chaussée commanda-t-il un repas et attendre que la météo s'arrange un peu. Son épouse allait surement se demander où est-ce qu'il était passé à une heure aussi tardive.

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