Looking to tomorrow, to the right path - Pv Xanto Odair

Année 1000, Lunes 7, 15ème jour

Assis devant deux tombes au beau milieu des montagnes. Voilà maintenant dix jours que Trascer avait quitté la capitale après avoir obtenu les informations demandées par son Seigneur. Et pour aller où? Sur la tombe de ses parents. Quand il était arrivé, cela faisait déjà bientôt cinq longues années qu'il n'était pas revenu les voir. Non pas parce qu'il n'en avait aucune envie, bien au contraire. Mais tout comme le dernier membre des Citeri ne souhaitait en aucune façon causer de problèmes à Anju en la voyant, il refusait de mener ses ennemis vers le tombeau de sa famille. Les deux grandes pierres gravées par les noms, prénoms, dates de naissances et de décès servant de stèle. N'ayant jamais eu l'occasion d'obtenir un cercueil ou tout autre contenant pour enterrer dignement ses parents, le faux chevalier avait dû les enterrer directement sous la terre. Depuis le temps, il ne devait rester sans nul doute plus que des squelettes. A son retour, tout était saccagé par le temps. Mauvaises herbes, saletés, débris et tout autres horreurs brisant en partie ce lieu qui était censé représenter le repos éternel de deux nobles Twili ayant servi une nation avant d'être tué par erreur.

Pour l'ancien révolutionnaire, il était hors de question d'ainsi laisser le lieu. Sur la dizaine de jours, Trascer s'occupa de tout. Arracher tout ce qui dépassait du sol. Nettoyer les rochers à l'eau et avec divers tissus. Dégager les débris. Mais cela ne lui prit que quelques jours à peine, n'ayant que cela comme raison. Son Seigneur était sans nul doute de retour au sein même du Royaume de Metzli... Mais pouvait-il ainsi l'approcher sans conséquences pour le moment? Ne risquait-il pas, malgré son papier de protection, d'apporter le malheur? Mieux valait éviter. Xanto était un homme capable et intelligent, s'il voulait retrouver le dernier survivant des Citeri, il le ferait. Alors pourquoi se tracasser? Il avait des parents à honorer. Des parents délaissés bien trop longtemps. L'ancien membre de la Garde Pourpre vint à graver sur les pierres tombales des symboles Twili ainsi que l'emblème des Citeri. C'était certes de la décoration, et cela ne servirait à rien, mais bon sang, ne méritait-ils pas mieux que deux vulgaires rochers au beau milieu des montagnes?

Notre protagoniste vint aussi à créer un grand cercle délimité par des pierres, comme une aura de protection. Cela n'était sûrement que dans sa tête, mais si ça pouvait protéger rien qu'un minimum le repos éternel... Pourquoi ne pas l'espérer? Chose plus difficile, ce fût de décorer ce qu'il pouvait avec des fleurs rares. Des plantes rares elles aussi. Et à la fin des dix jours, le lieu était métamorphosé. D'une vulgaire zone brisée par le temps et méconnaissable, le lieu ressemblait déjà bien plus à un lieu de recueillement. Sans aucun doute, personne ne viendra ici. Mais Trascer, lui... Le fera. Venir plus souvent. Entretenir le secteur. Pour lui, ce n'était pas rester bloquer dans le passé que de s'occuper de la tombe de ses parents, au contraire. Il ne souhaitait plus la vengeance et la destruction. Mais bien la reconstruction, aller vers la lumière d'un nouveau futur. Le soleil était déjà assez haut dans le ciel quand le guerrier fût de retour pour déposer une dernière violette entre les deux pierres tombales. Une fois cela fait, il vint s'asseoir sur une longue serviette à même le sol, en tailleur. A quelques mètres de distance, entre les deux pierres. Ainsi s'était-il assuré de ne pas s'être installé sur un de ses parents.

Un certain silence s'installa, seulement brisé par le vent. Difficile de savoir comment se lancer pour parler à des morts. En soi, il ne l'avait fait qu'une seule fois, quand il les avait enterré, et juré de les venger. Depuis, quand il venait durant sa quête de vengeance, il s'assure juste du maintien de la zone. Mais la? Que dire, simplement? Peut-être fallait-il juste... Se lancer? Avec n'importe quoi. De toute façon, il était seul, personne pour l'entendre. Il pouvait se lâcher. Prenant une grande inspiration, Trascer ouvrit la bouche.

- Le vieux Venatori m'a fait parvenir ce message... Vous lui manquez, père. Tout comme vous me manquez terriblement avec mère.

C'était un début. Peut-être pas forcément le meilleur, mais au moins avait-il fait en sorte d'ouvrir la bouche pour en sortir du son et non pas de l'air.

- J'ai... Décidé d'arrêter de vivre uniquement de cette vengeance. Je vous prie de m'excuser de briser ainsi cette promesse... Mais je ne pense pas que ce soit la façon la plus saine de vivre. Je... J'ai décidé de faire confiance en quelqu'un, pour la quête d'apporter un futur meilleur à notre pays. J'ai confiance en ses capacités pour le faire.

Un léger silence s'installa alors, comme si Trascer cherchait simplement à trouver comment aligner ses mots de la meilleure des façons, afin de continuer cet échange à sens unique.

- Anju va bien. Elle est... Toujours aussi incroyablement belle et compétente. A côté d'elle je ne suis qu'un tas de muscles bien ignorant. Un léger rire s'échappa de la bouche de l'homme dont le visage transpirait un mélange de sentiments. Tristesse, fierté, amour, regret. Je vous promets que j'aurai depuis longtemps perdu l'esprit sans elle. C'est un phare, une lumière incroyable. Je vous remercie de m'avoir permis de la rencontrer. Je vous remercierai jamais assez...

Un soupir de tristesse et quelques tremblements parcoururent le dernier des Citeri dont les émotions commençaient à le submerger peut-être un peu trop. Comme si dix années de silence et d'envie de parler s'évaporaient. Bien entendu, il avait déjà partagé ses problèmes à Anju, ses états d'âmes et ses peurs. Mais jamais à ses parents. Il fallut quelques minutes pour que le jeune Twili ne reprenne la parole, le temps de se concentrer.

- J'ai failli mourir. C'était la pire des sensations. J'ai eu l'impression de ressentir votre présence à ce moment-là, à moins que ce n'était que le froid de la mort mais... Je suis tout de même heureux d'avoir survécu. Vous m'en auriez voulu de toute façon. Surtout toi père, de m'avoir ainsi appris l'art de l'épée pour échouer ainsi face à un ennemi. Isgnor aussi va bien d'ailleurs. Il commence un peu à subir le poids des années le bougre, mais ça reste le meilleur cheval possible. Ce fût un merveilleux cadeau.

Le sourire qui s'était affiché sur le visage de Trascer se changea rapidement en un masque de tristesse, serrant alors les deux poings qu'il colla au sol.

- J'espère vous faire honneur, je l'espère tellement... Votre horrible disparition est une tragédie... Vous méritiez bien mieux comme fin, une fin digne des héros, des légendes... Pas celle de traitres vouée à la disparition. J'espère qu'elle n'arrivera plus jamais au sein de notre pays... Je veillerais à aider notre peuple. Merci pour tous, Père, Mère. L'héritage des Citeri survivra, et notre nom ne sera jamais effacé tant que je vivrai encore.

Essuyant une larme qui s'était mise à couler, le guerrier vint à se relever délicatement avant d'épousseter ses mains pleines de poussière et de petits cailloux.

- Je reviendrais vous voir, bien plus souvent. Pour m'occuper du lieu, et discuter avec vous. Reposez en paix.

Termina alors Trascer avant de laisser une puissante expiration sortir de ses poumons, comme soulager. C'était une bonne chose de faite. Un poids en moins, il pouvait continuer d'avancer maintenant.

EPSILON

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An 1000, Lune 7, Jour 15

Cela faisait quelques jours que Xanto rôdait en Metzli. Après son mariage, deux jours avant, il avait laissé son épouse à son domicile, optant pour la solitude afin de nourrir sa nostalgie et s’imbiber à nouveau de son pays natal. Il devait bien l’admettre ; cela lui avait manqué. Il avait bien des gens à aller voir, notamment son meilleur ami et confident, mais d’abord, il devait se renseigner sur sa cible première et l’une de ses plus fidèles lames : Trascer.
Il ignorait précisément où se trouvait le chevalier du déclin. L’homme avait eu l’opportunité de se balader en Metzli librement, avec une lettre du conseiller à la main en cas de pépin, mais de ce qu’il avait cru entendre – ou, justement, ne pas entendre – tout s’était bien passé pour Trascer.

De ce fait, Xanto supposait savoir où il pourrait le trouver. Il était persuadé que sa mission achevée, le Citeri avait dû se réfugier sur la tombe de sa famille. C’était un élément important pour lui, une monnaie d’échange pour accepter cette mission que le conseiller twili lui avait donné : pouvoir se recueillir, enfin, sur la tombe de ses proches décédés.

Lorsqu’il arriva sur les lieux, Trascer n’était pas encore présent. Il avait dû récemment venir pourtant, puisque Xanto nota que les lieux étaient propres et entretenus. Il avait conscience que cela faisait plusieurs années que l’homme n’avait pas posé les pieds aussi, et sauf si quelqu’un d’autre entretenaient les tombes, alors il était passé récemment ici. L’avait-il simplement raté ?
Non. Voilà qu’il entendait du bruit. Ses oreilles sifflèrent doucement. Plutôt que de risquer d’interrompre quelque cérémonie ou recueillement, Xanto eu suffisamment de respect pour s’éloigner et garder sa présence de la conscience du chevalier – toutefois pas suffisamment pour ne pas épier ses confessions.

En l’écoutant, camouflé non loin, immobile, Xanto eu un drôle de sentiment. Il n’avait jamais vraiment été proche de ses propres parents – toujours en vie tous les deux – et, en réalité, n’était même pas allé les voir chez eux depuis son retour. Ils étaient à son mariage, mais sans réel intérêt. Ils ne comprenaient pas pourquoi leur fils adoré avait épousé une hyrulienne et considéraient l’union avec dédain.
Il avait la chance d’avoir encore sa famille, une famille distante, froide. Trascer n’avait pas cette chance. Il n’avait qu’Anju. Ses parents avaient été tués et il n’avait que des pierres pour se rappeler d’eux.
Sans plus trop écouter Trascer, il baissa les yeux en se rappelant de la nouvelle récemment apprise. Il allait être père, lui aussi : et bien qu’il ne voyait, pour le moment, cet héritier que comme un moyen de faire perdurer sa lignée, entendre Trascer parler ainsi à ses parents le laissait… méditer, sur la question d’être père.

Il sortit de ses réflexions quand il entendit Trascer déclarer qu’il reviendrait ici plus souvent. Tournant la tête, Xanto lui offrit quelques secondes de silence avant de quitter sa cachette. Il approcha Trascer avec un sourire calme, d’un pas lent.
« Trascer. Je m’attendais à te trouver ici. » Il ne fit pas savoir qu’il était là depuis un moment. Son approche donnait le sentiment qu’il venait d’arriver, à s’y méprendre. Cela dit, il ne chercha pas particulièrement à camoufler son indiscrétion non plus. « Je suis heureux de constater que tu as pu enfin rejoindre la tombe de tes parents. » Ses yeux se posèrent sur les deux stèles, tout près. Il resta respectueusement à distance de celles-ci. « Je te souhaite que ce recueillement apaise tes maux et te permette d’avancer. » Jouer la carte de la sollicitude était toujours une bonne chose pour garder quelqu’un dans sa poche. Cela dit, ce n’était pas complètement faux. Pas complètement.

« Sache que tu es dorénavant sous ma protection. Tu pourras revenir ici aussi souvent que tu le souhaiteras. D’ailleurs, si tu le désire, je peux faire en sorte que ce lieu soit protégé… » Il regarda autour de lui, méditant sur la question. Quelques mots avec le conseil, et cela devrait faire l’affaire, non ?

Bref, avant toute chose, il s’approcha de Trascer, qui semblait certes soulagé, mais tout de même émotionnel. Il venait enfin de se recueillir sur la tombe de ses parents : un vœu qu’il chérissait depuis longtemps ; Xanto l’avait deviné. Il pressa une main amicale sur son épaule, plongeant son regard dans le sien.
« Comment vas-tu ? Est-ce comme tu l’avais espéré pendant toutes ces années ? »

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KoalaVolant

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Année 1000, Lunes 7, 15ème jour

Parfois, la mort était un triste processus de la vie, cela, Trascer l'avait hélas bien subi avec ses parents il y a des années de cela. Et chacun réagissait différemment lors de ce genre de bourbier des ténèbres. Au début, le guerrier avait été pris dans le tourbillon de la vengeance, de la colère et de la haine. Même s'il avait pleuré une première fois, en dix ans de cela, avait-il réellement fait le deuil de tout cela? Avait-il vraiment décidé d'agir selon la volonté de ses parents? Sûrement pas, la promesse qu'il avait faite, l'auraient-ils voulu? Non. Mais celle d'avancé, celle de combattre pour le royaume et non pour une vulgaire et stupide révolution? Oh que oui, sans aucun doute. En y repensant bien, chose qu'il n'avait jamais réellement faite sur ses parents, son père était une légende du combat mais possédant une noblesse de cœur exemplaire. Et sa mère était l'une des femmes les plus adorables qu'il puisse exister... Bien entendu, qu'ils auraient souhaité la paix intérieure pour leur fils, et un meilleur futur pour Metzli. Un léger rire amer sortit de la bouche du dernier des Citeri qui se rendait bien compte de sa propre folie. Mais au moins, s'en était-il entièrement sorti. Et cela grâce à quoi? Un piège des plus grotesque dans une taverne par l'une des personnes les plus improbables qu'il espérait rencontrer en Hyrule, Xanto.

En parlant de ce dernier, l'ancien révolutionnaire espérait vraiment le voir rapidement. Que ce soit pour lui transmettre des informations, mais aussi pour savoir la marche à suivre des opérations. Pour donner un nouvel âge d'or aux Twili. Et son peuple en avait finalement bien besoin. Entre les difficultés du peuple, les querelles de la noblesse et la sécurité dans un état désastreux, si rien n'était fait rapidement, ce royaume aux siècles d'histoires ne sera bientôt plus qu'une simple histoire. L'ancien membre Pourpre s'était mis à bouger avant d'entendre quelque chose bouger. Un ennemi? Un intrus? Un passager? Mince, avait-il était aussi facilement perturbé lors de son recueillement pour être tombé dans un vulgaire piège? Sans même avoir le temps de réagir, l'ancien noble vit son Seigneur, Xanto apparaître. Même si c'était rassurant d'avoir le visage d'un allié, la question restait malgré tout la même : Venait-il d'arriver? Au vu de ce qu'il admit, cela semblait être le cas. Il s'attendait à le voir ici. En soi, pas étonnant, la tragédie de sa famille et son attachement à ses parents, ils en avaient parlé lors de la beuverie. C'était donc un lieu de réunion logique. Affichant un sourire simple, le dernier des Citeri baissa la tête de respect avant de mettre son bras face à son torse pour présenter ses hommages.

- C'est un plaisir que de te revoir, Seigneur Xanto.

Il se souvenait des paroles de son chef au sujet de ce genre de paroles, que ce n'était pas nécessaire lorsqu'il n'y avait personne... Mais c'était une façon, malgré le tutoiement, de bien souligner dans quel camp il était, lui qui pendant dix ans refusait le moindre lèche-bottes vis à vis de la noblesse. Cette fois-ci, il embrassa entièrement la cause de son seigneur. Les paroles de ce dernier firent néanmoins plaisir au faux chevalier qui afficha un sourire mélangeant une certaine tristesse, doublé d'un soulagement. Lui aussi, était heureux de cela... D'avancer...

- Oui, merci, notre contrat m'aura permis de me libérer d'un immense poids de mes épaules. Et d'avancer. Pour ma famille, mais aussi pour Metzli, et pour toi. J'ai pu enfin laisser derrière moi toute cette vengeance dans l'espoir de te conduire à la tête de cette nation.

Dans la voix de Trascer, semblait régner une certaine flamme. Une certaine vitalité. Comme s'il avait vraiment eu la possibilité de revivre lors de sa mission à la capitale en ouvrant entièrement les yeux. Et il en était heureux. Savoir que son chef lui montrait sa sollicitude. Le fait que toutes les choses du contrat à son avantage avaient été mis en place... C'était tout ce qui était suffisant pour se donner corps et âme à ce nouveau projet, et être la lame de Xanto. Envie encore plus farouche quand son Seigneur vint renchérir. Que ce soit le fait d'être sous sa protection, comme le fait de protéger le lieu. Il n'en espérait pas tant, c'était sûr, mais savoir que dorénavant ce lieu de recueillement serait entièrement protégé de toute potentielle agression, de bandits ou autre? Ce serait l'un des plus beaux cadeaux pour rendre hommage à cette famille ayant voué tout ce qu'ils avaient pour Metzli. Baissant la tête, touché et rendu timide par la chose, l'ancien membre de la garde vint à se passer une main sur la nuque avant de répondre.

- Ce serait avec un immense honneur que j'accepterais cela. Savoir ainsi la dernière demeure de mes parents protégés... Me retirerait cette peur qu'elle soit un jour abîmée avec mon absence. Et même si je me sens heureux d'être sous ta protection... Je n'en reste pas moins qu'un simple serviteur, ce serait plutôt à moi de vouloir te protéger.

Dit-il alors, un léger rire timide sortant de sa bouche avant de voir son interlocuteur s'approcher de lui, pour lui poser une main amicale sur l'épaule. Yeux dans les yeux, Trascer en venait presque à se retrouver impuissant face à ce face à face. La simple question de savoir comment il allait le chambouler un peu plus, celle de savoir si tout était comme espéré vient à le troubler encore plus. Encore une fois, comment le guerrier avait-il fait pour se fourvoyer aussi longtemps dans sa quête stupide de vengeance? Xanto était-il depuis tout ce temps un véritable seigneur compatissant aux épaules solides? Impossible de croire cela il y a une année, mais la... C'était finalement vraiment la personne que Metzli avait besoin pour se relever. Encore plus une fois avoir enquêté en plein royaume. Avec une voix légèrement troublée, le guerrier reprit alors, essayant de contrôler sa voix.

- Je... Euh... Je vais bien, merci. J'ai eu la chance de revoir Anju, de me recueillir sur la tombe de mes parents et pour ça... Je pense que je ne serais jamais capable de te remercier assez pour cela. Je pensais être privée à jamais de ces plaisirs et ce genre d'opportunités. C'est incroyable...

Mais en ce qui concerne ce qu'il espérait? Oui, en partie. Mais qu'était donc devenue sa belle nation, son peuple si fier? Pour cette partie-là, le visage du Twili devint un peu plus sombre, comme si d'un coup un poids lourd s'était écrasé sur ses épaules. Et cela non plus, il ne pouvait pas le cacher à son chef.

- Si le bonheur de pouvoir revoir mes parents est en effet à la hauteur de mes attentes... Avoir eu la possibilité d'enquêter sur notre nation pendant quelques jours, c'était... Désastreux. Comment en même pas deux années notre peuple semble ainsi être sur le point de se briser?

Ce fût au tour de Trascer de mettre sa main sur l'épaule de Xanto. Une main se voulant ferme, avec dans les yeux un mélange de colère mais aussi de supplication.

- Tu as raison de vouloir monter sur le trône. Il a besoin de quelqu'un de compétent. Sans toi... Sans ça... Nous courrons littéralement à notre perte. J'ai collecté des informations qui pourraient en effet t'être utiles... Comme potentiellement te dégouter de l'inefficacité de Remna.... La reine à du sang sur les mains d'un tel choix.

Lâchant alors l'épaule de son seigneur, Trascer prit une posture un peu plus protocolaire en se mettant droit. Avant de demander simplement :

- Quand puis-je te faire mon rapport, Seigneur?

EPSILON

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An 1000, Lune 7, Jour 15

A en croire Trascer, c’était bien grâce à Xanto, grâce à tout ce qu’ils avaient entretenus ensemble qu’il était parvenu ici, à pouvoir se recueillir sur la tombe de ses parents. Alors certes ! Ce n’était pas complètement faux. Le guerrier n’aurait pas même eu la détermination et l’audace de pénétrer outre le voile ténébreux de Metzli sans la garantie de la protection de son bien-aimé seigneur…
Et Xanto entendait bien pousser le vice un peu plus loin en suggérant à Trascer de protéger le lieu du dernier repos de ses parents, afin de se garantir le soldat dans la poche.

N’allez pas vous méprendre ; Xanto appréciait Trascer. Il le voyait un peu comme un chiot perdu, qui avait bravé de nombreux dangers insoupçonnés et qui se retrouvait désarçonné par un avenir incertain. Malgré tout, il restait digne et droit, gardant la tête haute, souhaitant plus que tout lutter pour ce en quoi il croit.
Néanmoins, il restait un chiot. Loyal, fidèle, toujours présent.

Le corbeau rit lorsque Trascer suggéra que c’était à lui de le protéger.
« Certes, mon ami ! Mais n’oublie pas qu’aux yeux des politiciens, ma parole pèse plus que ta lame. » Ce n’était pas tant pour se moquer que pour simplement dire la vérité. Il ne pourrait sûrement pas protéger Xanto ou se protéger lui-même contre la rude sentence de la peine de mort, celle-ci étant encore autorisée en Metzli. En tant que conseiller de la reine, Xanto pourrait le sortir de sa geôle ; pas l’inverse.

Trascer lui chanta de nouveaux des louanges, bienheureux d’avoir pu revoir Anju, d’avoir eu la chance de vivre, enfin, toutes ces opportunités ratées. Xanto étira un sourire et hocha du chef. Il était satisfait de voir que ses actions et promesses avaient menées Trascer à ce sentiment d’accomplissement ; cela lui garantissait sa loyauté. Il n’en doutait plus un instant.
L’homme posa une main ferme sur son épaule, soutenant qu’il méritait le trône. Il avait récolté de sombres informations aux alentours de Metzli et entendre cela laissa Xanto intrigué. Il haussa les sourcils, plongeant un regard questionné dans celui de Trascer. Les choses semblaient denses en Metzli… exactement comme il le pensait.

« Ma foi, si tu n’as plus rien à dire à tes proches, j’ai du temps devant moi. » L’invita-t-il en souriant. « J’étais précisément en train de te chercher. Depuis mon retour en Metzli, les choses me paraissent… lugubres. Personne n’ose parler en ma présence, tu t’imagines bien. » Ce n’était pas tant de la peur – quoi que ? – que de la réserve, car étant le conseiller, il pourrait bien aller tout répéter au reste de la cour et de la royauté. Personne ne voulait finir avec leur tête sur une pique.

Xanto soupira, les mains sur les hanches, l’air préoccupé.
« Metzli m’inquiète, Trascer. J’ai un mauvais pressentiment. » Ce pays sur lequel il souhaitait tant gouverner et avoir la main semblait s’enfoncer dans des pénombres qui ne lui étaient guère familières. Il n’aimait pas cela du tout. Aussi, il leva un regard pressant sur le chevalier du déclin. « Raconte-moi tout. Qu’as-tu découvert pendant tes recherches ? » Il savait qu’aucune oreille indiscrète ne viendrait les entendre ici.
Et au pire des cas, ces oreilles seraient prestement arrachées.

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Looking to tomorrow, to the right path - Pv Xanto Odair

Année 1000, Lunes 7, 15ème jour

Les paroles de Xanto vinrent à, en effet, rappeler la cruelle réalité de la politique. Quel que soit en effet le royaume, Hyrule ou Metzli, qu'était donc la force d'un seul homme et de son épée contre un Roi, un Seigneur ou un noble? Aussi fort pouvait-il être, il n'en restait pas moins qu'un vagabond à peine racheté. Bien entendu que sur le plan de force, il était bien plus à même d'être protégé par quelqu'un d'aussi important que l'inverse. Un léger soupir sortit alors de la bouche de l'ancien Garde. La politique, quelle plaie. L'idée même qu'il aurait pu faire partie de ce monde si la vie avait été plus douce lui donnait un sérieux mal de crâne.

- Tu... As raison. J'oublie parfois trop facilement qu'agiter une épée sert surtout à impressionner d'autres guerriers, nettement moins ceux qui sont dotés du droit de vie ou de mort par leurs paroles et leurs titres comme la Reine...

En soi, il comprenait tout cela. En partie. Un monde dirigé seulement par la lame, par la force, serait sûrement bien pire que ce qu'il y avait actuellement. Il utilisait la force parce qu'il espérait changer les choses, et même la... La seule chose qu'il avait fait changer, c'était lui, et rien d'autre. Donc quitte à vraiment briser la douleur, la souffrance de son pays il lui restait une solution qu'il avait longtemps fuis, mais qu'il avait aujourd'hui entièrement embrassée : Aider quelqu'un de vraiment important à changer les choses. Ici, Xanto. Il n'y avait aucun doute sur le fait qu'il voulait vraiment changer les choses. Et en mieux. De toute façon, avec tout ce qu'il avait vu durant sa mission, ce n'était pas spécialement difficile de faire mieux au vue de l'état de Metzli. Pauvreté, complots, assassinats, clans, d'ici une à deux années, autant brûler l'intégralité et tout reconstruire, les choses iront bien plus vite pour recommencer sur des bases saines. Mais heureusement, aux yeux de Trascer, il restait encore une chance, il restait encore du temps.

Quand Xanto reprit la conversation, son sourire initial apportait une certaine confiance. Il semblait totalement prêt à échanger avec le faux chevalier. En effet, le dernier des Citeri n'avait plus rien à dire à ses parents, son cœur était enfin libéré d'un important fardeau, même de plusieurs fardeau si on allait plus loin dans le temps et bon sang, par Hylia ou quiconque puisse l'écouter, ça faisait un bien fou. Mais ce qui suivit, de la bouche de son Seigneur l'inquiétait un peu plus. Au moins, les deux hommes se rendaient compte que tout était devenu bien plus lugubre, mais qu'en plus personne ne parlait en sa présence? Comme si nombreux étaient les gens à cacher secrets et perfidie? Il fallait vraiment une action rapide, quelque chose pour changer les choses car sinon tout risquait de dégénérer de façon bien trop... Violente.

- Je n'ai en effet plus rien à dire, Xanto, prenons le temps de faire cette mise au point... J'aimerai dire que je suis heureux que l'on partage le même point de vue sur la situation mais... C'est surtout effrayant...

Soupir, mains sur les hanches, regard inquiet, tout était fait pour montrer une puissante gêne au sein de Xanto, gêne que partageait entièrement le guerrier. Encore une fois, l'un comme l'autre, la situation les inquiétaient à un très haut point. Mais lorsqu'il vint à l'observer pour lui demander de faire son rapport, Trascer inclina sa tête.

- Je partage le même pressentiment, Monseigneur. Que chaque jour qui passe pousse un petit peu plus Metzli et son peuple dans le gouffre d'une abysse bien trop profonde...

Baissant la tête, le dernier des Citeri bougea sa tête de droite à gauche, lentement, comme signe de sa tristesse. Même quand il était un révolutionnaire en pleine expansion, son peuple était encore bien loin de tout cela. Il y avait un moment où tout était réellement parti dans un délire obscure.

- Mon rapport? Par où commencer... Avant de me lancer directement dans la capital j'ai décidé de voir un peu la population la plus en proie à la crise, nos paysans. Forcément, ces derniers sont effrayés. Ils espèrent juste un véritable changement pour eux. Pauvreté, monstres... Ils souffrent, vraiment.

Commença alors Trascer, une mine légèrement attristé. Lui qui se disait protecteur des faibles supportait très mal de voir ces derniers dans des moments aussi difficiles. Mais que ce n'était potentiellement, que le début de tout ça... Bon sang, il fallait les aider.

- Avant de rentrer dans la capitale, j'ai pu remarquer que la défense avait augmenté, bien plus que par le passé. Heureusement que j'avais votre... cadeau d'ailleurs. Même les gardes ne savent plus quoi faire entre assassinats et tentative de meurtre au sein même de la haute sphère... Comment toutes les classes de la population peuvent-elles se sentir rassurer quand même nos élites se font tuer?

Un regard furtif de Trascer alla en direction de la tombe de ses parents, sentant son cœur se resserrer avec douleur. Puis il reprit encore une fois son rapport.

- Je n'ai hélas rien pût obtenir de sérieux au prêt de la population. Il était déjà tard dans la nuit, et ils étaient rond comme des ballons. Hormis les mêmes craintes que les paysans, difficile d'en savoir plus. Mais j'ai réussi à espionner d'autres gardes, dans un de leurs moments de repos... Enfin, repos, de pause non réglementaire. Ils se divisent, ils se disputent. Entre vouloir continuer avec Remna et sûrement Midona dans la protection de Metzli ou de tout laisser à l'abandon car ils n'ont plus aucun espoir. Il n'y a plus de cohésion, j'ai l'impression entre eux. Comme avec la population je pense.

En continuant de fouiller sa mémoire, le guerrier repensa à Siegfried, son ennemi de longue date. Bon, c'est un point qu'il ne souhaitait pas spécialement aborder, mais il le fallait, car c'était un moment clef dans les informations à obtenir.

- En essayant de chercher un autre chemin, je suis tombé sur... Un vieil ennemi. Un membre de la Garde Pourpre, un vrai. Il voulait me tuer, alors je me suis défendue, et j'ai même réussi à obtenir quelques informations... De sa bonne volonté bien entendu. Expliqua Trascer avec un sourire en coin. Les Nobles luttent entre eux et contre eux pour faire accéder un nouveau candidat. Les derniers qui soutiennent la Reine et sa Régente. Ceux qui veulent le puissant Hamell et les derniers qui veulent la chère Durrandon. Et j'ai eu confirmation de cela de la bouche même d'un vieux noble encore dans la capitale. Jamais Metzli n'a été aussi divisé ni fracturé. Il paraît même que Dame Durrandon eut empoisonné des gens par ses parfums mais cela reste... A voir.

Un nouveau soupir sorti de la bouche de Trascer. Il avait fait le tour de ses informations, tout du moins de ce qui semblait important. Il ne voulait pas embêter son seigneur avec ses propres affaires de toute façon au sujet des mercenaires.

- Corruption, fracture, assassinats, pauvreté, peur, lâcheté... Il n'y a pas une bonne chose qui est arrivé à ce royaume en sept Lunes, Xanto. Que des catastrophes. Si l'on ne fait rien rapidement, il n'y aura plus de Royaumes... Je n'ai... Pas spécialement réussi à obtenir plus, mais j'espère que cela t'aidera. De toute façon, je reste à ton entière disposition. Jour et nuit.

Termina t'il alors sur une révérence.

EPSILON

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An 1000, Lune 7, Jour 15

Xanto plongea dans une profonde concentration en écoutant le rapport de Trascer. A l’écouter, Metzli était réellement aux portes de l’hécatombe. Il avait le sentiment de retrouver sa terre natale fissurée, brisée, aux abords de l’implosion. Mensonges, trahisons, murmures, parties qui se déchiraient, se hantaient, se confrontaient.
Vraisemblablement, la dame Durrendon avait énormément de soucis. Cette pensée amusa Xanto, quand bien même il ne montra à Trascer qu’un faciès troublé et plongé dans ses réflexions. Une main sur son menton, l’index sur les lèvres, les yeux perdus vers un point précis, semblant assimiler tous les mots prononcés par son fidèle limier.

« J’entends tout ce que tu me dis, Trascer. » Dit-il gravement. « Je savais que Metzli était dans un sale état, mais je n’avais pas anticipé une telle déception. » Il soupira profondément en secouant négativement la tête, lentement, soulignant sans l’ombre d’un doute un grand chagrin vis-à-vis de ce que son ami venait de lui dévoiler.
« Par l’Arbre Obscur, n’y avait-il personne pour soutenir mon avènement sur le trône ? Durrendon, Hamell… quelle plaisanterie. Ils n’ont en rien l’étoffe qu’il faut pour diriger. » Il se permettait quelques piques, devinant déjà que Trascer serait on ne peut plus d’accord, au moins pour l’encourager lui, à défaut de prétendre connaître Lirna et Kayn. « Une vendeuse de parfum brodée par la fortune de sa famille, et un Garde Pourpre imbu de lui-même. Ils font bien la paire. »
Il n’avait jamais pu s’entendre ni avec l’un, ni avec l’autre. Ils étaient insupportables pour Xanto.
« Crois-moi, il vaut mieux que ceux-là ne grimpent pas sur le trône. Metzli serait vouée à mourir. »
Le corbeau passa une main dans ses cheveux, repoussant les mèches ébènes en arrière. La situation pesait lourd sur ses épaules. Il avait le sentiment que sa mission venait de s’alourdir énormément… ou, plutôt, que de nombreuses portes s’étaient ouvertes. Il pourrait utiliser les accusations qui pesaient sur Lirna pour la discréditer devant le peuple de Metzli. Quant à Kayn, il trouverait bien quelque chose.

« Merci pour ton rapport, Trascer. Ces informations valent de l’or. Tu m’es d’une grande aide. » Il leva la main pour la presser sur son épaule avec amitié, lui adressant un sourire complice. « J’ai eu raison de te faire confiance. »
Il lui lâcha l’épaule, ressassant dans son esprit qu’il avait rencontré un vieil ennemi pendant son enquête. Il s’était douté que Trascer, étant fils des Citeri, aurait quelques ennemis, mais il ne pensait pas qu’il les croiserait pendant ses recherches. Soit ! Il semblait être sortit indemne de cette rencontre. C’était ce qui comptait.

Xanto s’éloigna pour observer au loin l’horizon, qui semblait promettre de sinueux chemins pour les deux hommes. Une brise souffla. Il plissa les yeux, réfléchissant à la situation, les mains dans les poches.
« J’ai le sentiment que les choses seront ardues à compter d’aujourd’hui. Mais j’y arriverai, Trascer. Metzli retrouvera sa gloire. Même si je dois y laisser ma vie ; notre peuple brillera comme autrefois. » Il n’avait absolument aucune intention de mourir… Mais le côté théâtral de ses déclarations étaient bonnes pour intimer Trascer à manger dans sa main, il fallait l’avouer.

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Looking to tomorrow, to the right path - Pv Xanto Odair

Année 1000, Lunes 7, 15ème jour

Voir ainsi son Seigneur en pleine réflexion devant son rapport confortait Trascer dans le fait qu'au moins il était un minimum écouté. Dans l'ancien temps, alors qu'il était encore membre de la Garde Pourpre, il pouvait se rappeler de ses confrères qui n'écoutaient qu'à peine les comptes rendues. Ce que cela pouvait être des plus énervant... A quoi bon donner des ordres si ce n'était pour pas écouter les rapports de missions? Au moins, ici, c'était différent. Et rassurant. Tout le contraire de la situation à Metzli qui elle était habituelle et désastreuse. Restant silencieux une fois ses derniers mots prononcés, le faux chevalier attendit bien sagement la réaction de Xanto qui arriva peu de temps après. Lui aussi semblait profondément secoué par tout cela. Logique, pour quelqu'un qui souhaitait monter sur le trône et arranger tout le foutoir. On pouvait facilement voir dans le soupir du noble, ainsi que dans son hochement négatif de tête tout le chagrin et le poids d'une telle époque.

-Si j'avais su à quel point notre Royaume s'écroulerait, je ne serais jamais parti en Hyrule... C'est... Catastrophique.

A son tour, Trascer secoua sa tête de dépit. Et si la décision qu'il aurait dût modifié, était une antérieur encore au changement de royaume? En essayant de redorer le blason des Citeri en continuant de servir Metzli? Aurais-il changer les choses? Impossible de le savoir. La vie était ce qu'elle était. Toute les décisions que l'on prenait étaient définitive, impossible alors de réellement savoir ce qu'aurait donné autre chose.

Face aux critiques de son Seigneur face aux deux autres anciens prétendants, Dame Durrendon et Sir Hamell, le faux chevalier ne pouvait qu'être d'accord. Il avait quelques souvenirs de tout ce beau monde il y a de cela bien longtemps. Et ce qu'il avait pût entendre de récent continuait d'affirmer ses anciennes pensées en plus d'accentuer ceux de Xanto. Personne n'avait l'étoffe de diriger ce pays. Même Midona finalement, n'avait pas montrée beaucoup de résultat positif, et l'idée de la régente était sûrement la pire absurdité possible au vue de la finalité dans laquelle plongeait le pays.

- Je regrette terriblement que mon Père n'ai pas pris de décision. Et je regrette encore plus d'avoir mis si longtemps avant de me rendre compte du véritable Roi que tu aurais été pour Metzli. Prions juste pour que ce ne soit pas trop tard encore pour faire de toi le véritable dirigeant que mérite cette nation... Sinon, il n'y aura plus de notre glorieuse nation...

C'est vrai qu'en y repensant, son père était resté neutre dans toute ces affaires. De par son poste il avait décider de simplement continuer son devoir coûte que coûte et d'assurer équitablement et au mieux la sécurité de toute la noblesse du pays. Finalement, est ce que c'est ce manque de choix, qui aida à faire chuter les Citeri? Difficile de vraiment savoir.

En regardant son Seigneur, Trascer ressentait le poids qui devait peser sur son corps. Il avait bien plus à faire que régler un royaume en péril, il devait devenir roi avant tout. Une chose bien difficile vue tout le jeu politique de Metzli. Encore pire face à une reine ayant obtenu son poste par de vieilles tradition qu'il faudra au mieux égaler, au pire bousculer. Mais impossible de ne pas faire un minimum confiance à Xanto dans tout cela. Il y avait tellement de confiances en lui, comment ne pas y croire un peu?

Recevoir un geste d'appréciation en plus de remerciements firent sourire le dernier des Citeri qui baissa la tête avec plaisir. Il n'était pas du genre à lever la patte pour des compliments, mais cela faisait étrangement plaisir. Revenir dans les rangs, servir, et accomplir le devoir... Comme une ancienne peau que l'on revêtait de nouveau après très très longtemps.

- Ta confiance est bien placé, c'est un honneur que de te servir et te soutenir après tout. Je ferais toujours de mon mieux pour accomplir toute les missions que tu me donneras, Xanto.

Mettant son poing sur le coeur, il s'inclina pour signifier qu'il s'inclinait. S'il y a à peine une Lune, Trascer n'avait ni Dieu ni Maitre, les choses avaient un petit peu changé. Restant immobile, le guerrier observa le chef de famille Odair s'éloigner quelque peu avant qu'il ne s'arrête, main dans les poches, discours inspirant en bouche. Rien à redire, il savait trouver les mots pour motiver les troupes, ce qui fit légèrement sourire le faux chevalier. Comment ne pas avoir un minimum de confiance en tout cela? A quoi bon de toute façon donner sa vie dans un projet si l'on y croyait pas de toute façon? Si Xanto était prêt à y mettre sa vie pour un nouvel âge d'or, alors aucune raison de ne pas le suivre dans tout cela.

Il faudra juste éviter d'en arriver à l'étape où on risquait de mourir. Après tout, le dernier des Citeri n'avait pas promis à Anju de ne pas risquer sa vie? Hors de question de décéder de toute façon. S'il devait un jour faire pleurer de nouveau la femme qu'il aime, il aurait perdu bien plus que le futur de ce royaume.

- Tu y arriveras Xanto. Je crois en toi, et je ferais mon possible pour t'y aider. Je ne compte définitivement pas laisser le futur de ceux que j'aime sombrer par la folie d'incompétents. Quand ils peuvent espérer vivre dans une nouvelle ère radieuse par tes capacités.

Trascer n'avait plus beaucoup de personnes qu'il appréciait dans la vie. Tout du moins, qu'il considérait comme faisant partie d'un cercle proche. Mais si jamais un jour il venait à avoir des enfants... Il espérait qu'ils puissent vivre dans une nouvelle Metzli. Une Metzli qui leur offrira à chacun un futur. Et un beau futur...

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Looking to tomorrow ; to the right path

An 1000, Lune 7, Jour 15

Des regrets, des regrets… Pauvre Trascer. Xanto bougea négativement la tête lentement tandis que son camarade exprimait ses sentiments. Le plus important, c’était l’instant T, le moment présent, ici, maintenant. Il ne voulait pas s’enquiquiner avec le passé ; sauf ce qui était important, bien entendu. Et qu’est-ce qui comptait le plus, sinon son avènement sur le trône de Metzli ?
Le tout pour son peuple, bien sûr, pour son peuple.

Trascer lui était entièrement dévoué, il le devinait, il le sentait. Ses regards, ses gestes et surtout ses paroles soutenaient cette idée. Malgré lui, Xanto sourit, satisfait. Il souriait, mais supposait que cette expression faciale serait interprétée par une simple figure amicale.
Il devait bien admettre que d’avoir une personne comme Trascer en soutien et allié était une clef. Certes, il n’avait pas une place politique particulière, mais Trascer avait autant de rancunes envers la couronne que Xanto convoitait. Ils étaient responsables pour la mort de ses parents… Il était l’allié le plus fiable et solide qu’il pouvait espérer. Peut-être même au-delà d’Anju.
Ironique, quand on connaissait le lien qui unissait ces deux personnes.

« Avec un allié comme toi à mes côtés, je suis convaincu d’y parvenir. » Il commença à s’éloigner, signalant plus ou moins qu’il en avait terminé avec cette discussion. Il avait eu une nouvelle confirmation de la fidélité de son cher Trascer et cela lui convenait. Avec ce compte-rendu, il était persuadé d’avoir des armes pour rallier les habitants de Metzli à sa cause… et de laisser Midona dans l’ombre. « Comme je te l’ai promis, Metzli brillera à nouveau. Et ce jour-là, tu seras à mes côtés, cher ami ! » Il posa son index et son majeur à son front, avant de les lever, en signe de salutation… ou d’au revoir.

« Je ferai ce que je peux pour protéger ces lieux. En attendant, profite de ta liberté, Trascer. » Il lui tourna le dos, prêt à partir. Il avait à faire. « Nous nous reverrons bien assez tôt. » Xanto lui adressa un sourire au-delà de son épaule, ainsi qu’un regard entendu. Il espérait qu’il serait présent pour la confrontation – inévitable – qu’il y aurait lieu avec Midona. Il ignorait où ; idéalement, au château ; mais quoi qu’il en soit, il serait prêt.

Il devait être prêt.

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