Le temps de l'amitié et du réconfort

Attablée dans coin de l’auberge, Naboris observait les quelques badauds présents. Il n’y avait pas foule en ce début de soirée et la raison était des plus compréhensible : avec la bataille qui se jouait dans les lointaines Iles du Dragon beaucoup d’hommes et de femmes avaient quitté Hyrule pour se joindre au combat. Seul restait en arrière les garnisons de défenses habituelles du royaume ainsi que les civils. La Reine était bien consciente qu’un tel déploiement hors des frontières présentait un risque d’attaque élevé. La Gerudo avait hésité à rejoindre les forces en présence mais après réflexion elle avait décidé de rester en arrière. Le Front de Libération restait encore  trop jeune pour qu’elle se permette de ruiner les efforts consentis en une seule bataille, qui plus est partiellement étrangère à sa cause. A quoi cela aurait-il servi de recruter de valeureux guerriers si c’était pour les envoyer combattre bien loin de ses terres natales ? La reconquête des Landes restait sa priorité absolue et il était primordial de ne pas gaspiller des vies ainsi. Etait-ce égoïste de sa part ? Peut-être. Naboris n’avait pas caché sa motivation de ne pas prendre les armes à son amie et alliée : la reine Zelda. En son for intérieur elle espérait que cette dernière comprendrait. La multiplication des fronts de guerre était un problème et se disperser autant un danger. D’après ses calculs les combattants devaient se faire face à l’heure actuelle ou même avoir déjà engagé le combat. Le résultat n’était pas assuré. Elle-même attendait des nouvelles de ses espions sur le déroulement des opérations. Elle croisait les doigts. Ils avaient tant besoin d’une victoire. Soupirant, la Dragmire écarta un instant ses sombres pensées de son esprit. Ce soir elle n’était pas là pour ça. Demain serait un autre jour et de toute manière elle ne pouvait rien faire à l’heure actuelle.
Ce soir son but était tout autre car elle attendait quelqu’un qui occupait une place à part dans son cœur. Les amis se faisaient rares en ces temps troublés, aussi elle était bien décidée à ne pas en perdre ou les laisser seuls face à l’adversité. Ainsi lorsqu’Aerys lui avait fait parvenir cette missive pour qu’ils se voient, Naboris n’avait pas hésité. Dans la plume de son ami elle sentait bien que c’était important. Que pouvait-il s’être passé ? Ce qui était sûr c’est qu’elle serait là.
Elle n’eut pas encore à patienter longtemps que la tignasse de son ami guerrier passa la porte des lieux. Il la chercha un instant du regard avant de venir vers elle. Naboris fit un signe à son Ombre Gerudo, une femme de sa garde rapprochée restée en retrait, pour lui signifier qu’il n’y avait pas de danger. La jeune femme se leva de sa chaise pour accueillir son ami. Avec un sourire sincère elle vint l’enlacer. « Cela faisait longtemps. Tu n’imagines pas ma joie lorsque j’ai reçu ta lettre ». Elle s’écarta de l’accolade pour plonger ses yeux dans les siens. « Bien que je soupçonnes que tu es porteur de nouvelles bien sombres… Prends place avec moi et raconte-moi », lui dit-elle en lui désignant une chaise. « Nul combat ce soir. La boisson et l’amitié seront nos compagnons », récita-t-elle comme un proverbe que tout deux partageaient depuis leur première rencontre.

La lettre envoyé à son amie avait été brève. Aerys n'avait pas eu la force de coucher sur le papier la raison pour laquelle il souhaitait rencontrer la Gerudo. La douleur était encore présente dans son cœur et depuis la nouvelle de la disparition de la femme qu'il aimait, son esprit n'avait pas pu trouver le repos. Le visage tiré et marqué par la fatigue, le conseiller avait prit la direction vers Célesbourg. Actuellement, il avait besoin de parler à quelqu'un, quelqu'un de confiance et qui le comprenait. A vrai dire, seulement Naboris était au courant que le jeune Thorvald avait éprouvé des sentiments pour une autre femme que son épouse. Il y avait aussi d'autres choses plus importantes dont elle était au courant et gardait le secret. La gerudo avait eu foi en Aerys et elle avait eu raison finalement. Ce dernier avait fait la paix avec son frère, s'éloignant ainsi des ténèbres. Mais la perte d'un être cher pouvait aussi faire apparaître une obscurité bien plus empoisonnante.
Ce fut donc épuisé à cause du manque de sommeil que l'hylien était arrivé à l'endroit du rendez-vous. La nuit venait tout de juste de tomber, comblant les tables vides des tavernes. Tant mieux, ainsi il passera plus facilement inaperçu. Même si Aerys n'était pas en soit une personne connue, il y avait toujours le risque de croiser l'un de ses collègues ou un employé du palais. Pire, croiser son frère. Il ne voulait pas que ce dernier le voit dans un état pareil. D'une part pour ne pas l'inquiéter et de l'autre, Aerys sentait qu'il était au bord de l'implosion et risquerait d'en dire trop. Ce qui était loin d'être son envie car il désirait protéger Meira et son futur enfant. Une fois à l'intérieur du bâtiment, il repéra rapidement son amie et s'avança vers celle-ci. Naturellement, elle n'était pas venue seule mais malgré la présence d'une de ses gardes, l'hylien ne se sentait pas menacé. Après tout, le clan yiga voulait la tête de Naboris alors c'était normal d'avoir une garde du corps.

- Je suis moi aussi heureux, de te revoir.

Souffla-t-il avec un léger sourire mais néanmoins sincère. Il aurait aimé la voir dans des circonstances plus joyeuses mais hélas, la défunte était une amie commune. Il se voyait donc mal lui cacher une telle nouvelle, quand bien même elle était affreuse. Aerys prit place sur la chaise libre désigné par la gerudo.

- Buvons d'abord

Proposa-t-il afin d'avoir un peu d'aide. Il ne pouvait pas boire beaucoup, sous peine d'être malade ensuite, mais il avait besoin de sentir l'alcool dans ses veines. Il n'avait rien avalé depuis son départ de la citadelle. Aussi lorsque la serveuse s'était avancée à leur table avait-il commandé aussi un plateau de charcuterie à partager avec son amie en plus des boissons. Cela serait dommage de faire un malaise en public.

- Et toi, comment vas-tu ?

Demanda-t-il après quelques secondes de flottements. Cherchait-il à gagner du temps ? Surement. Même s’il voulait tout de même s'assurer que son amie n'était pas blessée. Il savait bien sûr la mission que Naboris s'était donné, après tout il n'était pas seulement l'un de ses alliés mais aussi le conseiller de la reine Zelda. Reprendre les Landes Sauvages n'allait pas être évident pour la gerudo.

Naboris sentait son cœur s’alléger de revoir enfin son vieil ami. Il lui semblait qu’il s’était passé une éternité depuis leur dernière rencontre et le voir la mettait toujours autant en joie. « Je suis moi aussi heureux, de te revoir », dit l’Hylien visiblement tout autant heureux de revoir la Gerudo. A la lecture de la lettre qu’elle avait reçu de ce dernier, la jeune femme sentait qu’il devait s’être passé un évènement important dans la vie de son ami. En ces temps de troubles les bonnes nouvelles étaient de plus en plus rares. Aerys s’attabla avec elle en déclarant que la boisson allait être la bienvenue. La Gerudo en fût contente. L’alcool aidait souvent à exprimer ce que l’on ressentait… Jusqu’à une certaine mesure. Le guerrier commanda en plus des choppes de quoi grignoter afin d’accompagner leur soirée ce dont elle lui fût grée. Une fois tout installé sur leur table, l’Hylien s’enquit de ses nouvelles. Naboris prit une goulée du breuvage avant de lui répondre. « je suis encore en vie donc disons que ça pourrait aller plus mal », dit-elle en jouant avec l’anse de sa choppe avant de capter de nouveau le regard de son ami. « L’avenir s’annonce encore bien sombre. Les Landes sont toujours occupées et les forces dont je dispose sont encore bien dérisoires face à celles de mon ennemi ». Un peu amère, elle prit une nouvelle goulée. « Si seulement le défunt Roi d’Hyrule avait pris au sérieux mes avertissement et qu’il avait envoyé plus de troupes lors du premier retour de mon père… Peut-être n’en serions-nous pas là… ». La Gerudo gardait une certaine rancune au monarque de ce manque de discernement bien qu’elle comprenne également que ce dernier ne pouvait pas risquer de mobiliser son armée pour une terre étrangère. « Je passe mon temps à essayer de rallier le plus de soldats possibles sous ma bannière tout en nouant de fragiles alliance... Mais avec le conflit qui a éclaté dans les Iles, beaucoup sont partis… Et il est à craindre que peu en reviendront… ». Soupirant, elle prit la main d’Aerys dans la sienne. « Mais je n’abandonnerai pas et je ferais payer ses crimes à celui qui fût mon père ». Ceci étant dit, la Gerudo gratifia d’un sourire l’Hylien avant de lui retourner la question. « Et toi ? Quelles nouvelles m’apportes-tu ? Ta lettre m’a inquiétée… ».

Heureusement que Naboris était encore en vie, il n'aurait pas supporter de perdre une amie en plus de la femme qu'il aimait. Mais la gerudo menait une vie dangereuse et l'inquiétude restait tout de même présente dans le cœur d'Aerys. Ce dernier ne pouvait cependant pas demander à la jeune femme d'arrêter, elle ne cherchait qu'à reprendre les terres qui lui était dû et en chasser son propre père. Aerys était soulagé de n'avoir jamais croisé officieusement la route de Ganondorf, sa femme aurait très bien pu organiser une rencontre, faire de son mari bien plus qu'un simple pion dans cette affaire. Mais le plan avait changé peut-être à cause de la grossesse de Meira. Même si elle était une fidèle de l'Avatar, elle n'était pas totalement mauvaise et voulait protéger son futur enfant.

- Une armée ne se fait pas en un jour, encore moins une comme la tienne où la confiance doit être totale afin de ne pas subir un revers de l'intérieur.

En ce qui concernait le défunt roi et sa décision de ne pas envoyer plus de soldats, c'était aussi afin de ne pas laisser non plus la citadelle sans défense. Envoyer toutes ses troupes était un pari risqué et Aerys comprenait très bien pourquoi il ne l'avait pas fait. Tout comme la rancœur que pouvait avoir Naboris sur cette décision. Mais le passé ne pouvait pas être réécrit. La bataille de son amie sera longue, des alliances difficiles à faire mais le conseiller espérait de tout cœur que la lumière gagne contre l'obscurité. L'hylien avait changé depuis quelques lunes, notamment grâce à la paix effectuée avec son frère. Cependant, c'était à présent la tristesse et la colère qui avaient pris place dans son cœur à la suite de la mort d'Aelys.

- J'ai effectivement entendu parler de ce qui se passe sur l'Île du Dragon, j'espère fortement que cette bataille se terminera rapidement et sans trop de pertes. Du sang à déjà beaucoup trop couler...

Et il en était en partie responsable, ce sang était aussi sur ses mains. C'était ce qu'Aerys pensait, d'avoir pris part à aux monstruosités commises par les Yigas. Il se demandait comment son amie avait pu voir du bon en lui, tout comme la jeune piaf.

- Pas de bonne nouvelle malheureusement...

Commenca t-il avant de doucement retirer sa main de celle de Naboris pour boire quelques gorgées de sa boisson. Il peinait déjà à croire qu'elle était partie alors comment le formuler à voix haute ? S'il avait eu plus de force, la chope qu'il serrait actuellement dans sa main serait brisé en mille morceaux. Il ne comprenait pas comment cela pouvait être arriver.  

- J'ai rencontré quelqu'un avant de t'envoyer cette lettre...Il m'a annoncé que...Aelys...elle...son convoi a été attaqué et...il n'y a eu aucun survivant...

Les yeux embués par des larmes qu'il tentait de contenir, Aerys qui avait fixé son verre durant cette annonce difficle, leva son regard vers son amie.

- Elle est morte, Naboris. Aelys n'est plus là.

Les derniers mots avaient été chuchoter, comme un secret. Comme une rumeur. Rêver que cela ne soit pas vrai mais il était encore plus blessant de se voiler la face. Aerys essuya les quelques larmes qui s'étaient échappées avant de finir son verre et de se servir à nouveau. Tant pis si plus tard, son corps lui fera regretter d'avoir eu la main lourde sur l'alcool. A quoi cela servait-il d'être vivant lorsque l'avenir nous avait quitté ?

« Une armée ne se fait pas en un jour, encore moins une comme la tienne où la confiance doit être totale afin de ne pas subir un revers de l'intérieur. »
Naboris lui concéda la chose en levant son verre comme pour saluer ses dires. La confiance se faisait rare par les temps qui couraient. La Gerudo ne comptait plus les trahisons dont elle avait été victime depuis le déclenchement de la guerre. Son père en tout premier lieu puis une partie de son peuple qui avait préféré se soumettre à la tyrannie Yiga plutôt que se battre contre lui. Rien qu’à cette pensée elle sentait son rythme cardiaque s’accélérer. L’envie d’enfourcher son destrier et de défier son père selon les anciennes coutumes était forte mais elle doutait sincèrement qu’il accepte. Sans doute la ferait-il jeter dans un cachot humide voir pire.
Au lieu d’envoyer sa chope voler en éclat elle préféra boire une rasade de son breuvage. « Malheureusement le temps ne joue pas en notre faveur. L’influence du Mal grandit et est capable à terme de corrompre  les meilleurs d’entre nous. Tu le sais plus que quiconque ». Elle se permit de poser sa main droite sur l’avant-bras de l’Hylien. « Au moins pouvons-nous compter sur certaines personnes ».
L’Héritière évoqua ensuite brièvement son ressentiment envers un le regretté souverain d’Hyrule avant de parler des récents évènements qui survenaient dans les lointaines Iles du Dragon. « J'ai effectivement entendu parler de ce qui se passe sur l'Île du Dragon, j'espère fortement que cette bataille se terminera rapidement et sans trop de pertes. Du sang a déjà beaucoup trop coulé... » Naboris soupira, peu optimiste. La guerre s’enlisait et les morts se faisaient de plus en plus nombreux. Et voilà que de nouveaux fronts s’ouvraient bien loin de ses terres natales. « Le conflit s'éloigne des Landes...»  La reconquête tant espérée n’était pas pour tout de suite.
Chassant ces pensées, elle s’enquit de l’état de son compagnon. Elle doutait qu’il s’était passé quelque chose et le redoutait. « Pas de bonne nouvelle malheureusement... ». La jeune femme hocha la tête lentement, l’enjoignant ainsi à  poursuivre en prenant tout le temps dont il aurait besoin. « J'ai rencontré quelqu'un avant de t'envoyer cette lettre...Il m'a annoncé que...Aelys...elle...son convoi a été attaqué et...il n'y a eu aucun survivant... » Les yeux de son ami s’embuaient peu à peu, exposant au grand jour l’étendue de cette tristesse qu’il tentait sans doute de contenir pour faire bonne figure. « Elle est morte, Naboris. Aelys n'est plus là. »
Les craintes de Naboris s’en trouvèrent confirmé lorsque son ami lâcha ses derniers mots. La fille du désert elle même sentait son cœur se serrer à cette nouvelle inattendue. Elle qui l'avait bien connu et la considérait comme une véritable amie. Malgré l’étrangeté de la relation qui était née entre son compagnon Hylien et la demoiselle décédée, car devoir tuer une personne et en tomber amoureux était plutôt original, l’Héritière avait toujours soutenu cet étonnant couple durant tout du long. Après tout le cœur ne se commandait pas et à l’époque elle avait juste espéré que ces deux là sachent faire table du passé pour commencer une longue et belle histoire à deux. Espoirs déçus.. « C'est... Une nouvelle qui me bouleverse. Je suis désolée Aerys », dit-elle sincèrement en sentant sa voix trembler sous le coup de l'émotion. Prenant sur elle, La guerrière des sables refoula les larmes qui menaçaient d'inonder ses joues en reniflant. Elle se devait d'être forte et ne pas rajouter du dramatique à la situation. Ce n'est pas ce dont Aerys avait besoin en cet instant. Elle espérait juste que cette retenue ne passe pas pour de l'insensibilité.
« Sais-tu qui a fait ça ? ». Glissa-t-elle avec un éclair de colère dans la voix. Après tous les Yigas n’étaient pas les seuls à attirer le malheur. Bandits et meurtriers parcouraient les terres d’Hyrule avec la même sauvagerie que les fidèles de son père. « Si tu as besoin de mon aide, tu peux compter sur moi. Il y a peut-être quelque chose que je pourrai faire ? J'ai des contacts qui pourraient aider si tu as besoin d'information».

Aerys était en effet bien placé ce que le Mal était capable de faire, sournois pour se glisser dans l'esprit des gens. Il n'était pas fier de ce qu'il avait fait mais c'était trop tard à présent. Le conseiller devait assumer ses choix passés et tenter d'avancer en faisant le moins de bruit possible. Le but était tout d'abord de protéger Maera et leur futur enfant, quoiqu'il en coûte. Si c'était nécessaire, c'était dommage mais il pourrait se sacrifier pour leur bien. C'était tout de même assez comique en sachant que son épouse était une yiga qui avait simplement profiter de ses faiblesses pour se tenir à ses côtés. Mais il sentait qu'elle était tout de même sincère parfois, comme une vraie amie.

- J'espère toutefois être digne de ta confiance Naboris

Avait-il soufflé, même si la jeune Gerudo était au courant qu'il n'était pas tout blanc, il était tout de même un traitre à la couronne et il pourrait se faire couper la tête pour cela. Son frère serait fortement déçu et étant donné son dévouement royal, il ne chercherait pas à le défendre. Aerys n'arrivait toutefois pas à lui en vouloir, ferait-il mieux à sa place ?

- Malheureusement.

Une nouvelle qui ne plaisait pas à Aerys, lui qui n'aimait pas vraiment la guerre. Lorsqu'il avait appris qu'Hébra comptait s'en prendre à l'ïle du Dragon il n'avait pas vraiment ce que cherchait le suzerain Cantell en faisant cela à part des représailles de la part du continent. D'autant plus que d'après les informations, il n'y avait aucune trace de yigas là-bas. Ce n'était donc pas une attaque concertée. L'hylien n'avait cependant pas convié son amie pour parler de cela mais d'une nouvelle qui pesait lourdement sur son coeur. Elle était la seule personne au courant de la relation - si on pouvait appeler cela ainsi - entretenu avec une certaine Piaf. Malheureusement, cette dernière avait quitté ce monde et cela avait grandement touché le conseiller. Naboris était aussi l'amie de sa bien-aimée et il lui semblait normal de lui annoncer la terrible nouvelle. Les mots avaient eu du mal à sortir de ses lèvres, comme si il réalisait pleinement en les disant ce que cela signifiait. A la base, elle était censée retourner à Hébra seulement pour un temps, une promesse de se retrouver plus tard mais tout était tombé à l'eau.

- Non...

Oh s’il avait su il ne se serait pas privé de faire payer à ces meurtriers d'avoir osé tuer Aelys mais son frère lui avait dit qu'il ignorait qui c'était, n'ayant pas encore eu le temps d'enquêter. Un soupir s'était échappé de ses lèvres alors qu'à nouveau il vidait son verre d'un seul coup.

- Rien ne pourra faire cesser cette douleur malheureusement. J'ai besoin de temps j'imagine et de ton amitié...

Une manière de sous-entendre qu'il n'avait pas envie d'être seul en ce moment et besoin de la présence de son amie. Elle était fortement occupée il le savait mais Aerys espérait toutefois au moins l'avoir auprès de lui au moins quelques heures encore.