Recherches et sérénité | PV Anju

Anju est revenue d'un long voyage depuis Hyrule. Le capitaine pirate lui est bien venue en aide en lui faisant quitté le royaume en douce, malgré les risques. Enfin, elle est arrivée à Metzli sans encombre et sans finir enchaîné dans une cale, elle peut s'estimer heureuse.

Avant son rendez-vous avec la reine, Anju est venue se ressourcer dans sa Labrynna natale. Un peu de repos après avoir passé quelques lunes dans le royaume sacré. Elle était partie avec son cheval du domaine familial des Elzo pour se rendre à Narisha à cheval. Une petite balade pour décompresser et sortir la tête des intrigues. Le plus gros problème d'Anju, ce qui la fatigue le plus et le manque de nouvelle de la part de son amant. Trascer aurait du mal à envoyer une lettre à sa dame, mais ce manque de nouvelle inquiète la jeune femme. Elle a besoin de sortir, mais même sur son cheval, elle y pense constamment. Cependant, la vue d'une femme la fait sortir de sa rêverie. Anju descend de sa jument, elle marche tout doucement vers la jeune femme qui se retourne devant le bruit des sabot sur les pavés. Anju sourit à son amie.

"- Bonjour Arianne."

Il y a peu de monde envers qui Anju ne les enroule pas de sucre et essaye de se montrer sincère, Arianne est l'une des rares personnes qui en font partie.

La lady en pantalon d'équitation, une cape couvrant ses cheveux noirs.

"- Désolé, je voulais venir te rendre visite dès mon retour, mais je suis assez fatiguée en ce moment."

Elle attache sa jument au banc, continuant de caresser la tête de l'animal.

"- Et toi, comment vas-tu ? J'ai entendu parler de ta proposition à la reine, c'est une bonne idée, tu as besoin d'aide ?"

Elle sourit sincèrement à la jeune femme, cela fait du bien de ne pas avoir à mentir ou à se cacher devant quelqu'un.

La lady Hesediel rend son salut à la lady Elzo et l'invite à prendre place auprès d'elle. La femme aux cheveux noirs s'exécute. Arianne comprend bien qu'Anju ne peut pas faire tout ce qu'elle veut, elles sont toutes deux des femmes très occupées. La chouette répond toujours en souriant.

"- Oui, je viens de rentrer après un long voyage au-delà de la mer. Je me suis rendu dans une terre lointaine pour rendre service à Xanto et sa majesté. Je profite de quelques jours avant de faire mon rapport à notre reine."

La lady n'indique pas plus sur sa venue en Hyrule. Mais ce n'est pas par crainte de trahisons, mais pour protéger Arianne. Moins elle en sait, mieux elle se porte. Metzli est un royaume bien dangereux pour une femme aussi pur. Celle qui connait bien les ombres fait attention à ce qu'elle reste dans la lumière le plus longtemps possible. Qui sait combien le temps de l'innocence va encore durer ?
Mais actuellement Arianne semble bien se porter. C'est déjà beaucoup en Metzli, mais elle travaille beaucoup pour oublier le problème T. Anju jette sur Arianne un regard plein de compassion. Elle aussi se jette dans son travail pour noyer ses problèmes de cœur.

"- Comme dirait ma défunte mère, il y a vouloir et devoir."

Les deux femmes partagent un instant leurs airs troublés. Leur devoir pèsent sur leurs épaules et n'a aucun égard pour leur volonté. Mais le sourire sincère d'Arianne sort Anju de sa torpeur. Ce n'est qu'un des rares instants de partage qu'elles peuvent se permettre.

" En parlant de porte ouverte, j'ai profité d'une escale à Mercantîle pour me renseigner à propos des monstres. J'ai rencontré un marchant Hyrulien qui m'a dit que les monstres sont aussi actifs chez eux que chez nous. Je lui ai demandé de me les décrire et il semblerait que ce soit les mêmes entre ceux qui nous attaque et les leurs. Je peux tenter de te trouver un cadavre provenant de là-bas pour que tu puisses vérifier que c'est bien les mêmes ? C'est une demande un peu étrange, mais en y mettant le prix, je pense qu'on pourrait en ramener un."

Anju est bien passer pour savoir que la connaissance est un puissant pouvoir. Et elle essaye aussi de faire oublier à Arianne sa situation actuelle, les femmes nobles ne sont que des pions bonnes à être marié et à enfanter. Une vie triste que l'on ne leur envie pas quand on connait leur situation. Une situation que toute deux préfèrent oublier.

"- Je me suis aussi beaucoup renseignée sur les terres du saint royaume. Cela à l'air d'une terre magnifique et majestueuse. Il faudrait que tu t'y rendes un jour. Une terre pleine de mystère à explorer. Un doux rêve à accomplir une fois que tout sera arrangé."

Le regard d'Anju se fait plus terne. Un doux rêve qu'Arianne pourra-t-elle accomplir ? Sa famille le permettra-t-il au moins ?

"- Désoler, je ne suis pas de plus joyeuse compagnie, je n'ai pas trop le cœur à la joie en ce moment."

Anju observe l'horizon l'air mélancolique. Elle sert contre elle, ses bras. On voit au loin un bois depuis les hauteurs de la ville. C'est dans ce genre d'endroit que la noble dame est venue retrouver son amant une dernière fois, échangeant quelques mots d'amours, baisé passionné et bien d'autres choses à l'abri de la mousse et d'une grotte sous la couverture sylvestre. Pour elle, le temps de l'innocence était finie depuis longtemps et un autre cadavre est certainement à compter dans son sillage.

"- Je n'ai plus de nouvelle de Trascer est cela m'inquiète. J'ai peur que quelque chose de grave ne soit arrivé."

Bien sûr Anju donnera ses notes à Arianne, il est dans son intérêt autant que dans celui de tout le royaume que l'on mette fin à l'invasion des monstres qui mobilisent de plus en plus de force. Quand Arianne se propose de participer au frais, Anju lui sourit. Ce ne sera pas la peine. L'espionne a largement de quoi payer pour réaliser cela. Mais elle ne va pas aller contre Arianne.

Arianne est toujours aussi réconfortante et gentille. Deux qualités qui sont d'énormes défaut dans le royaume de Metzli. Elle écoute ce qu'Anju lui raconte sans aucune arrière pensé et sachant qu'elle ne risque jamais d'en profiter pour lui faire du mal. La confiance est une denrée encore plus rare que l'or. Raison pour laquelle Anju fera tout pour garder cette confiance. Arianne prend Anju dans ses bras et essaye de la rassurer. Mais Anju n'est pas dupe, il est rare qu'une personne lui échappe aussi longtemps, elle qui aime tant tout surveiller. Quand Arianne lui demande où ils se sont vues pour la dernière fois, elle tend la main vers des bois que l'on voit dans cette hauteur.

"- Je l'ai vu dans ce bois que l'on voit au loin. Il s'était caché là pour ne pas se faire exécuter injustement. Nous avons passé un temps caché au creux des bois avant que je parte pour Hyrule."

Anju, qui cache habituellement ses émotions, a une voix qui se fait plus fébrile. Il est toujours possible qu'Arianne ait raison et que son amant est juste disparut pour aller ailleurs. Mais Anju a d'étrange impression le concernant, sa gorge se sert rien qu'en y pensant. La paranoïa qui ronge Anju depuis la disparition de sa mère ne l'aide pas à se sentir sereine. Elle resserre sur elle ses bras, comme si elle tentait de retenir une chose qui ne peut que sortir.

"- J'... ai peur Arianne. Peur de le perdre comme j'ai perdu mes parents, peu de temps après la lune de sang. Je l'aime, comme je n'ai jamais aimé quelqu'un auparavant. Je... Je ne sais vraiment pas ce que je ferais si je perdais une autre personne."

Elle pose ses yeux sur Arianne, le regard habituellement si assurée d'Anju laisse place à un regard profondément terrifié. L'espionne avait pris sur elle tous ses secrets, intrigues et responsabilités, mais il est humainement impossible pour une personne, aussi forte soit-elle, de porter ce poids seule, en laissant apparaitre une fausse impression de calme et de sérénité en tout instant.

Arianne, toujours aussi douce et prévenante, s'inquiète avec Anju et essaye de calmer ses appréhensions, ce qui arrive à faire décrocher à Anju un faible sourire. Si la noble dame offre réconfort et espoir, ce dont la dame Elzo manque terriblement. Ce monde est bien sombre et Arianne est une jolie lumière au sein de celui-ci, dommage que des ombres menaçante se rapproche aussi d'une telle lumière avec convoitise, car tandis que les deux femmes parlent, d'autres personnes observent. La majorité de ses yeux ne sont sûrement que des patients curieux, mais il est toujours possible que quelques-uns soient moins innocents et cherchent à voir quelques choses à vendre. Arianne laisse un peu les gestes amicaux pour demander à la chouette de venir avec elle chez son oncle, puis après une pause, elle se justifie sur une telle proposition. Anju redresse la tête, elle sent aussi des yeux inconnus posés sur elle.

"- Bien sûr, cela fait longtemps que je n'ai pas vu, sir votre oncle, plusieurs années même."

En effet, occupé par la politique, Anju n'avait pas vu l'oncle d'Arianne depuis des années. Il faut dire que si le père d'Arianne serait à traiter vulgairement aux yeux de la chouette "une enflure de la même trempe qu'elle", c'est l'inverse pour son frère, un homme bien plus doux et bienveillant. La dame Elzo se redresse et prend la bride de son cheval, alors qu'elle tend à se rappeler des souvenirs qu'elle a eus avec cet homme, elle vient à revenir sur une époque de son enfance où Arianne et elle n'était que deux jeunes filles encore innocentes. Anju, qui passe rapidement d'un masque à l'autre, se met à sourire avec une certaine nostalgie et se tourne vers Arianne.

"- Enfin, j'espère que l'odeur ne l'accommodera pas, parce que je dois bien sentir le cheval actuellement."

La jeune femme rit un peu et puis suit Arianne pour se rendre chez son oncle.

Arianne lui promet un bain et les deux amies quittent ce lieu où trop de regard se tourne vers elle. Une fois à la maison, Anju a à peine le temps de confier son cheval a un palefrenier de la maison Hesediel qu'Eredas se rapproche d'elle et d'Arianne. Anju lui sourit, l'oncle de la magicienne n'avait pas changé, il est comme elle s'en rappeler de son enfance. Un homme jovial et souriant, toujours prompte à accueillir avec sincérité les deux invités. Anju se permet juste de fléchir les genoux pour saluer un noble comme il se doit.

"- Bonjour Tonton Eredas, cela fait tellement longtemps, mais tu n'as pas changé."

Anju a passé beaucoup de temps avec la famille Hesediel au point de la voir comme une extension de sa propre famille en quelques sortes. Les vrais amis sont rares pour la brune, raison pour laquelle ils sont aussi précieux, une faiblesse que son grand-père connaît et exploite pour contrôler sa bien trop tumultueuse petite fille. L'oncle libère sa nièce de la corvée qu'elle, c'est imposé. Arianne en profite pour demander l'hospitalité pour la sorcière qui se met à rire légèrement.

"- Ne vous en faites pas pour moi, je ne vais pas déranger plus que de raison."

Mais Anju n'est pas vraiment écouté, l'oncle propose directement l'asile de sa maison pour que l'espionne puisse se reposer dans un calme bienvenu pour la brune. La Metzlienne à une étrange sensation, comme si les dernières années n'avaient pas eu lieu et que rien n'avait changé depuis ce temps. Peut-être que le problème vient d'elle finalement ? Oui, Arianne doit avoir raison, c'est elle qui est trop négative. Elle sourit à l'oncle Hesediel.

"- Merci de ton hospitalité, Tonton Eredas. Et promis, cette fois-ci, je ne tenterai pas de grimper sur le lierre pour monter sur le toit même si les étoiles sont belles."

La chouette se met à rire en sortant une anecdote datant de son enfance. L'oncle d'Arianne n'est pas le seul rattaché à la nostalgie que donne ce lieu. Il rappelle aussi à Anju des souvenirs d'un temps où tout était plus simple. Pas de politique, pas d'intrigue, pas de coup de couteau à donner ou à recevoir, un fiancé était un garçon lointain avec qui on doit se marier et pas une personne pour qui ont s'inquiète, pas de reine à faire quitter en douce le royaume et à cacher aux yeux de tous dans une terre étrangère. Juste des baignades durant l'été, des jeux d'enfants, des rires, des taquineries sur le frère d'Arianne.

La maison d'Eredas est un cocon de paix dans le royaume du crépuscule. Le maître de maison envoie préparer une chambre pour l'espionne tandis qu'Arianne propose à Anju de rejoindre la chambre pour discuter tranquillement. La chouette lui sourit.

"- Avec plaisir, si l'odeur de cheval ne te gêne pas."

La sorcière rit et suit sa camarade jusqu'à la dite chambre où elle discute de tout et de rien. Des discussions loin de la politique et des intrigues, ou des amants et des problèmes de cœur. Un temps de paix pour les deux femmes dans la maison d'Eredas Hesediel.