I think you need some education ( Migaro)

I think you need some education

An 1000, Lune 3, Jour 1.
Assis sur un rocher, je fixais du regard la montagne de la Mort non loin. Le volcan n'avait cessé de gronder ces derniers jours. Une menace planante si jamais il venait à se réveiller. J'ignorais si cela annonçait un mauvais présage à venir. Il y avait déjà eu tant de drame ces dernières lunes. La mort du roi Rhoam n'avait pas seulement touché le centre d'Hyrule mais aussi les autres régions avec lesquelles il avait un lien. La nouvelle qu'Hébra s'était proclamé indépendant avait rapidement fait le tour de tout le continent d'Hyrule. Pour nous, cela ne changeait rien qu'un Piaf se soit mis une couronne sur sa tête. Ce n'était pas lui qui allait chasser les monstres qui pullulaient dans la région depuis la 1ère lune de sang. Un phénomène étrange et annonciateur d'un futur peu radieux. Le sang avait en effet bien coulé cette nuit là, car personnes ne s'attendaient à devoir combattre des créatures du Mal. En tant que Sheikah, nous étions un clan qui apprenons tôt à se défendre mais nous n'étions qu'un village. Pour l'instant nous avions tenus bons, prenant garde d'éradiquer rapidement les nids de l'ennemi qui se faisaient aux alentours de notre foyer. Je devais d'ailleurs être là-bas plutôt qu'ici mais mon don m’avait poussé à sortir. J'ignorais où il voulait me guider, les esprits n'étaient pas tous très clairs.

Le hululement de ma chouette, me sortie de mes pensées. Elle voulait me montrer quelque chose. A force de se côtoyer j'avais fini par comprendre ses gestes. Et quand elle se mettait à voler au-dessus de moi, c'était pour que je la suive. J'avais trouvé cet oiseau blessé dans le cimetière du village, quand elle n'était encore qu'un bébé chouette. Je l'avais alors pris sous mon aile, soigné et nourri. Puis elle était restée. Du moins, Arra était resté tout de même sauvage et retournait dans son nid quand elle le désirait. Enfin, je me laissais donc guider par ma chouette jusqu'à entendre des bruits d'affrontements. Hum...Je n'étais pas violent comme garçon et préférait nettement éviter les conflits mais si quelqu'un avait besoin de mon aide je devais agir en conséquence. Les esprits pouvaient en être témoin. Je sortais mon katana de son fourreau avant de m'avancer doucement vers la lutte. Je me cachais derrière un buisson pour analyser la situation. Deux moblins et trois bokoblins. C'était un sacré nid. Il y avait un tout petit village qui se trouvait pas loin, un peu comme une sorte de lieu de repos mais sans que cela soit aussi expansif qu'un relais. La majorité habitants de ce hameau était des personnes qui n’aimaient pas le chaud. Je sortais de ma cachette et me ruais sur le bokoblin le plus proche de moi. D'abord éliminé les petits car les gros adoraient s'en servir comme arme, à défaut d'avoir une massue.

Je blessais légèrement le monstre avec ma lame. J'avais bien remarqué que je n'étais pas le seul humain présent. A sa dégaine, je devinais qu'il n'était pas un simple villageois ni un soldat. Mais son épée semblait usée par les combats. Tant pis si cela ne lui plaisait pas que j'intervienne, sa mort m'aurait bien embêté car cela aurait fait un fantôme de plus par ici. Il y en avait bien suffisamment.

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avec @Kyoga Hikoshi

An 1000, Lune 3, Jour 1.

“Voleur ! Menteur !” Roupillait le commerçant à l’égard du Piaf qui se faufilait dans la foule pour disparaître. Ce n’était pas la première fois que Migaro se servait sur les étables de ce pauvre marchand de fruits de Célesbourg. Son ventre criant famine, il n’avait pu se retenir de prendre une belle pomme bien mûre. La faim s’avérait plus forte que l’honnêteté, il ne fallait pas la négliger. Surtout qu’une nouvelle mission l’attendait au village de Cocorico, il avait besoin de prendre des forces. Le ventre vide, son efficacité serait mise à mal, surtout que certains monstres se montraient plus intelligents ou organisés que d’autres. Désormais sur sa monture, il prenait le chemin, levant le nez vers le soleil à son zénith. Il dénotait avec les heures sombres que vivait Hyrule. La mort du Roi Rhoam lors du Millénaire de l’Unification auquel il assista et plus récemment la déclaration d’indépendance d’Hébra. La politique ne l’intéressait guère, seulement la possibilité que ces derniers ne ferment leurs frontières. Dans ce cas, une bonne partie de sa clientèle serait inaccessible et donc des revenus en moins. Il soupira puis croqua dans sa pomme, le voyage allait être long.

[...] Il posa enfin le pied sur la terre d’Ordinn, dans le petit village qui l’avait contacté pour chasser les monstres qui lorgnaient non loin. Ils ne cessaient de s’approcher et menaçaient les quelques habitants. La présence de Shorean n’aurait pas été de refus. Deux moblins et trois bokoblins semaient donc la terreur. Il s’approcha, tâchant de se faire discret pour les attaquer par surprise. Mais ce fut un échec, son pied brisant une branche dont le bruit révéla aussitôt sa présence. “Merde.” Pesta-t-il dans sa barbe en sortant son épée de soldat usée par tous ses anciens combats. Lui qui voulait faire ça avec méthode, le voilà dans la mêlée. Il tentait de s’en prendre à un bokoblin, d’abord les petits puis les grands. Son adversaire légèrement blessé, il gémit, se reculant. Il évita de justesse la massue du seul moblin qui en avait une. Celle-ci fendit l’air, le décoiffant légèrement alors qu’il se retournait et aperçut un inconnu lui venir en aide. “Si c’est de l’argent que tu veux, j’en ai pas, l’ami.” Il évitait de nouveau un coup de l’ennemi qui cette fois venait du Mokoblin qu’il avait blessé précédemment. “Oh tu commences à m’énerver toi.” Il asséna un coup d’épée au mokoblin dont la tête fut arrachée brusquement, tombant aux pieds du bon samaritain.

“Un de moins.” Souffla-t-il à l’égard du jeune homme aux cheveux blancs. Migaro fit tournoyer son épée dans sa main et se plaça à ses côtés. “C’est une perruque ?” Toujours avec franchise, même sans le connaître, quitte à s’attirer des foudres. Il s’en moquait à dire vrai. Ce que pensaient les gens n’importaient pas, surtout que ces derniers préféraient juger sans connaître. Sans creuser davantage. Engoncés dans leurs clichés, beaucoup ne se remettaient pas en question. “Vous avez pas des pouvoirs pour nous aider à nous débarrasser des affreux ?” Cela pourrait être très utile, ils étaient toujours en sous-nombre par rapport à leurs assaillants.

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You'll be the saddest part of me. A part of me that will never be mine. It's obvious. You're still the oxygen I breathe. I see your face when I close my eyes. It's torturous. Tonight is gonna be the loneliest.

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avec @Migaro Tanel

An 1000, Lune 3, Jour 1.
Me mêler de ce qui ne me regardait, n'était pas mon leitmotiv mais je ne pouvais décemment pas passer mon chemin devant ces monstres. Ils étaient bien trop proche d'un village et se déplacer ensuite vers le mien. Je devais donc faire s'écrouler ce groupe d'ennemis avant que cela ne devienne grave. Il y avait déjà eu tant d'âmes perdus à ceux d'eux, si je pouvais éviter que d'autres fleurissent. Je ne disais jamais non à une aide en prime. Du moins, j'étais arrivé après l'autre homme. Ce dernier me lança qu'il n'avait pas d'argent. Je le regardais du coin de l'œil, ne comprenant pas pourquoi il me disait cela. Je ne voulais pas de son argent de toute façon. J'avais réussi à blesser l'un des bokoblins tandis que mon partenaire de combat du jour avait décapité un autre. Il restait encore deux petits et deux grands. Ces derniers pouvaient faire mal mais ils étaient plus lents que leurs petits frères.

- Est-ce votre odeur naturelle ?

Rétorquais-je en plissant le nez, en réponse à sa question idiote. Pourquoi porterais-je une perruque ? Blanche en plus ? Si j'avais pu opté pour une couleur, j'en aurais pris une plus commune pour éviter des regards et des questions stupides. Cela dit, c'était la première fois que l'on me posait celle-ci. Je ne savais pas si je devais rouler des yeux ou rire tellement la question était bizarre. Cet homme était étrange tout court depuis le début de notre rencontre. Après m'avoir proposé de l'argent dont il ne disposait pas, il avait jugé ma chevelure. Je lâchais un soupir, serrant entre mes doigts le pommeau de mon katana. L'étranger semblait être fort au combat et je ne me débrouillais pas mal non plus. Si on bâtissait un plan, il y avait de forte chance de pouvoir s'en sortir sans blessures graves.

- Avez-vous si peu confiance en vos capacités pour demander à un inconnu s'il dispose de pouvoirs ?

Rétorquais-je à nouveau en évitant de me faire transpercer par une lance. J'avais bien des pouvoirs mais il serait bien inutile dans ce combat. Je n'étais pas amis avec l'ombre ou avec un quelconque élément : terre, eau, feu ou vent. Je me baissais pour attraper une pierre avant de la lancer en pleine tête de l'un des bokoblins. Ce dernier me feula dessus tel un chat et je profitais de ces quelques secondes de stupidité pour couper à mon tour une tête.

- Règle numéro une : ne jamais rater une occasion.

Je me baissais rapidement pour ne pas me prendre un coup de massue de la part de l'un des moblins et glissa entre ses jambes avant de lui donner un coup de lame dans son dos.

- Règle numéro deux : profiter des défauts de son adversaire.

Je me cachais ensuite derrière un tronc d'arbre pour éviter de me faire écrabouillé. La massue ricocha contre l'arbre, faisant trembler ce dernier. Et règle numéro trois : se servir de l'environnement. Je profitais de cet instant pour rejoindre l'autre combattant qui s'était bien aussi débrouiller de son côté.

- Je vous laisse finir

Lui soufflais-je avant de me coller contre lui et de fermer les yeux. Je me concentrai pour sentir chaque esprit qui se trouvait dans le périmètre et les appeler à venir vers nous. Rapidement une sorte de brouillard nous enveloppa - composé en vérité de multiples petites âmes - nous cachant de la vue du monstre qui restait. Mon coéquipier n'avait plus qu'à profiter de l'effet de surprise pour l'achever.

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avec @Kyoga Hikoshi

An 1000, Lune 3, Jour 1.

Ce type arrivait à point nommé, bien qu’il espérait que ce dernier ne réclame pas de rubis pour l’avoir aidé. Migaro préférait parfois faire cavalier seul, mais en cet instant, un peu d’aide n’était pas de refus. Décapitant un premier ennemi, le Piaf se tournait vers l’homme aux cheveux blancs, ressemblant à une perruque tant cette couleur était peu répandue. Son sourcil s’arquait à sa réponse, plus que méritée d’ailleurs. Apparemment, il s’agissait de ses vrais cheveux. L’entrée en matière était alors donnée, il aurait mieux faire de ne rien dire, mais Migaro ne serait pas lui dans le cas contraire. Il préféra ne pas répondre, lâchant un soupir. Personne ne s’était plaint de son odeur corporelle, notamment ses quelques conquêtes féminines partageant sa couche. Certaines volaient parfois des habits pour humer son parfum. Quelle drôle d’idée tiens. Dans un soupir, le brun reprenait la parole. “Si c’est pour gagner du temps, je ne dis pas non.” Il ne comptait plus le nombre de combats interminables lorsqu’il était seul. Dès qu’un coéquipier avait de la magie, tout allait plus vite, il fallait l’avouer. Migaro ne doutait pas de ses capacités, simplement, il était peut-être moins efficace. Cette journée paraissait infinie alors oui, il voulait se débarrasser des affreux le plus vite possible afin de profiter d’un peu de repos par la suite. Et surtout des rubis qu’il gagnera en s’offrant une nuit dans une auberge dans le coin.

Une nouvelle tête fut coupée par le Sheikah. Le Bokoblin avait feulé tel un chat avant, comme toujours, ces créatures pouvaient se montrer particulièrement colériques et donc stupides. Il devait l’avouer, cet inconnu savait se battre. Cela rendait le combat plus amusant, car au moins, il n’avait qu’à se protéger lui-même. Avoir sous sa responsabilité d’autre vie ne lui avait pas réussi par le passé. Un échec cuisant très mal vécu et encore aujourd’hui, il en portait la culpabilité. Migaro était quelqu’un de secret et nul ne savait ce genre d’émotions qui l’animait. Se faire passer pour un pauvre type était plus simple que de s’ouvrir. “Pas besoin de me dire ce que j’sais déjà l’ami.” Et pour dire, il avait suffisamment d’expérience pour qu’on lui rappelle les règles indispensables à sa survie. Jusque-là, cela fonctionnait. Il était en vie, après 30 ans d’existence.

Soudain, un brouillard envahissait la zone, plongeant le monstre dans une épaisse fumée, avec une vision limitée. Le Piaf profita évidemment de cette opportunité pour mettre fin à cette lutte. Sa lame transperça le corps du Bokoblin, qui, dans un gargouilli de douleur, s’écroula. Nettoyant son épée contre l’herbe, le Piaf se tournait vers ce mystérieux inconnu. “C’est vous qui avez fait ça ?” Un sourire étira ses lippes. Son intuition ne l’avait pas trompé, il possédait des pouvoirs. “J’en étais sûr.” Dans un soupir, il leva le nez pour aviser les alentours. Pas de monstres qui venaient à la charge. Sa mission était accomplie. “On en a fini.”

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avec @Migaro Tanel

An 1000, Lune 3, Jour 1.
Je n'allai pas nier qu'avoir des pouvoirs permettaient d'avoir un avantage sur un combat. Cela dépendait bien sûr de l'adversaire que l'on avait en face de soi. Je doutais qu'envoyer de l'eau sur un Zora aurait grand effet par exemple. Sans oublier les effets secondaires que cela pouvait engendrer car utiliser son don n'était pas gratuit. Le mercenaire devait certainement ne pas le savoir étant lui-même démuni de pouvoirs. Sinon pourquoi m'aurait-il posé la question ? J'avais bien des pouvoirs mais un seul serait utile dans notre situation mais si jamais je devenais aveugle cela serait problématique pour la suite du combat. Heureusement nous étions deux à maîtriser les armes et avant de faire appel aux esprits, je devais éliminer le plus possible de monstre.

- Avez-vous quelque chose de prévu donc ?

Le temps. J'en disposais à loisirs. Il n'allait pas s'accélérer ni se ralentir alors que nous allions combattre. Puis je devais avouer que cette rencontre surprise me permettait de m'entraîner un peu. Depuis la lune de sang, ce n'était pas ce qui manquait comme voisins indésirables. Ces derniers ne faisaient pas que de dévorer les animaux sauvages et piétiner la nature, ils tuaient aussi des personnes. Si un gobelin pouvait facilement être maîtrisé ce n'était pas la même chose pour les plus grands comme le moblin. Un coup de massue suffisait à mettre fin à la vie d'une âme innocente. Mon compagnon d'arme semblait se débrouiller alors je n'aurai au moins pas besoin de le protéger. Je le laissais s'amuser dans son coin pendant que j'allai faire descendre le nombre de nos adversaires. Ce n'était pas pour le mercenaire que je citais les règles mais pour les monstres, peu intelligents qui nous faisaient face. Je me doutais bien que l'autre homme les connaissait, sinon il serait déjà mort depuis longtemps.

Une fois qu'il ne restait qu'un moblin, j'avais fait appel à mes amis défunts pour nous couvrir assez afin de faire une sorte de brouillard. Je laissais le brun mettre fin à cette bataille, profiter de l'effet de surprise que je lui avais laissé. Le bruit d'un corps lourd qui tombait sur le sol me fit rouvrir les yeux. Je n'avais visiblement pas perdu la vue ni l'ouïe.

- C'est moi oui. Du moins, pas vraiment. Ce sont surtout les esprits autour de nous qui ont répondu à mon appel.

Je ne répondais pas cela pour faire peur à mon interlocuteur. Simplement honorer ceux qui avaient fait le travail. Je n'étais qu'une sorte lampadaire à esprit dans l'histoire. Je rangeais mon sabre dans son fourreau car il ne semblait plus y avoir de danger actuellement. Je sentais le bois contre ma peau, ce qui voulait dire que le dernier sens qu'il me restait avait été supprimé pour le moment. Tant mieux, je n'aurai plus à sentir l'odeur qui émanait du mercenaire pendant un temps.

- Je suppose que vous n'êtes pas venu dans ce coin par hasard. Je vais vous accompagner jusqu'au village qui vous à contracté pour ces monstres.

Il allait croire que je désirai aussi ma part mais ce n'était pas le cas du tout. Simplement m'assurer en chemin qu'il n'y avait pas d'autres monstres qui trainaient. Ces derniers poussaient comme des champignons, c'était en quelque sorte fascinant.

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An 1000, Lune 3, Jour 1.

Il ne pouvait nier l’utilité de certains pouvoirs lors de combats. Contrairement à Shorean, le Piaf n’avait nul don, palliant ce manque avec son talent inné au tir à l’arc. Heureusement d’ailleurs car auquel cas, il n’aurait aucun moyen de se tirer de mauvaises situations. A présent aidé, il savait qu’il parviendrait à faire face aux quelques gobelins. “Quelque chose de prévu ? Ne pas mourir.” Disait-il dans un grand sourire, laissant son épée fendre l’air. Evidemment, il n’imaginait pas qu’user de pouvoirs pouvait engendrer quelques désagréments. De la fatigue, ou d’autres symptômes désagréables. Tout ce qu’il ne connaissait pas finalement. Lui se contentait de survivre en se défendant à l’aide de ses armes. Cela semblait fonctionner puisqu’il avait 30 ans désormais et respirait encore pour en témoigner. Survivre dans un monde aussi dangereux était difficile, encore plus depuis l’apparition de monstres en tout genre qu’il chassait. Les lunes de sang avaient fait beaucoup de mal. Ces créatures détruisaient tout sur leur passage : animaux sauvages, domestiqués et la nature.

En tout cas, son camarade d’infortune se débrouillait parfaitement, sachant se défendre. Ce n’était certainement pas la première fois que des monstres se trouvaient aussi proche du village. Ce n’était guère étonnant en ces temps troublés, la Seconde Lune de Sang était encore dans tous les esprits, dont celui de Migaro. Alors à Toal à ce moment-là, il avait prêté main forte aux villageois pour défendre la frontière sans rien demander en retour. Preuve irréfutable qu’il n’avait rien du mauvais garçon. Mais l’admettre de vive voix était impensable. Il tenait à respecter sa réputation. Évidemment, il n’était pas mercenaire uniquement pour les rubis, mais pour venir en aide à ceux qui en avaient besoin. Une manière détournée pour lui de se rendre utile.

Le brouillard lui permit d’achever le dernier ennemi, dont la tête vacilla plus loin. Ils étaient enfin débarrassés de leurs assaillants. Il rangea alors son épée, se tournant vers le Sheikah. Il avait compris que tout cela venait de lui et non du saint esprit. Néanmoins, le piaf tiqua. Des esprits ? Il était capable de maîtriser l’âme des défunts ? “Assez glauque de faire appel aux morts, mais merci.” Disait-il en haussant les épaules. Puis, il lui proposa de le raccompagner au village, ce qui ne manqua pas de le faire arquer un sourcil. Cela signifiait peut-être qu’il voudrait partager les rubis qu’il recevrait pour sa mission accomplie. Migaro n’était pas un menteur, homme d’honneur, il ne pouvait nier que son succès était en partie lié à cet inconnu. “Bien. La prime ne sera pas très élevée, vous risquez d’être déçu.” Tenta-t-il pour l’en dissuader, commençant à faire un pas en direction du village dont les lumières étaient visibles aux dernières lueurs du soleil.

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An 1000, Lune 3, Jour 1.
Un léger sourire s'était affiché sur mon visage suite à la réponse de mon interlocuteur. Ne pas mourir était en effet un beau projet même si cet homme combattait en quelque sorte ce sombre avenir tous les jours en affrontant des monstres ou des bandits. Tant que j'étais présent, j'allai donc l'aider à mener à bien sa quête et le laisser ensuite continuer tranquillement sa vie de mercenaire. Nul doute que sans moi il se serait plus ou moins facilement débarrassé de ce tas de monstre mais cette petite bataille m'avait permis de me dérouiller un peu. Je me serai bien volontiers passé de l'usage de mon don mais mon compagnon d'arme avait insisté alors...Puis à mon avis il aurait continué de marteler que la magie aurait bien aidé à aller plus vite. Heureusement pour lui, je me retrouvais avec l'un de mes cinq sens en moins qui était celui dont je pouvais me passer sans problème. L'odorat était un bon guide dans certaines situations mais là, vu que nous allions nous rendre au village je n'en avais pas besoin.

J'expliquai au mercenaire que ce qui nous avait enveloppés n'était pas une simple brume, mais des esprits. Est-ce que c'était glauque - pour reprendre ses termes -, pas pour moi. Mais je supposais que ceux qui ne côtoyaient pas les esprits avaient cette vision d'eux. Alors qu'en vérité, ils n'étaient pas si différents des êtres vivants. Simplement invisible pour eux, transparent et pas vraiment habillé en tenue de bal. Généralement, je croyais des personnes qui s’étaient fait assassiner alors pas vraiment physiquement présentable.

- L'avantage des morts c'est qu'ils sont partout, dans tout. Que cela soit les insectes, les animaux ou les humains. Ce n'est pas plus glauque que d'appeler ses soldats pour livrer bataille vous savez.

Rétorquais-je en regardant mon interlocuteur. Ce dernier allait surement réclamer sa récompense et j'avais décidé de l'accompagner. Pas pour l'argent, je m'en moquais bien. Mais pour être certains que le village ne courrait plus aucun risque.

- Oh, vous pouvez garder l'argent. J'ai l'esprit bénévole lorsque je viens en aide aux autres.

Ce qui ne m'arrivait pas si souvent que cela en vérité. Je passai la plupart de mon temps à Cocorico, loin du chaos mais quand il m'arrivait de sortir de mon cimetière, certaines choses se passaient, dont un nid de monstres. Heureusement, ce n'était que des moblins et des bokoblins qui trainaient par ici en majorité. Il existait des créatures bien plus coriaces et laides depuis l'apparition de la première lune de sang. Hyrule avait hautement changé depuis ce jour là, je ne parlais pas que du retour de Ganondorf mais des ténèbres qui s'installait de plus en plus avec tous ces monstres. Les morts augmentaient, la vie diminuait et les paysages noircissaient des cadavres laissés. Combien d'animaux à moitié dévorés avais-je croisés ? De pauvres hommes tués en essayant de se défendre ? Beaucoup trop pour ma malheureuse tête qui ne cessait de se remplir de toutes ces nouvelles âmes dans les environs de Cocorico.

- Êtes-vous un mercenaire solitaire ou faites vous partie d'un groupe ? J'ai entendu dire que c'était possible d'être plusieurs. A en juger par votre façon de vous battre, vous n'êtes pas nouveau dans cette...fonction.

Demandais-je après quelques minutes de silence, seulement coupés par le bruit du vent qui faisait agiter les feuilles dans les arbres.

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An 1000, Lune 3, Jour 1.

Le mercenaire haussa les sourcils aux mots énigmatiques de son compagnon d’infortune. Les morts étaient partout, drôle d’idée, lui n’y croyait guère, pour lui, ceux qui avaient trépassé n’existaient plus, outre dans le cœur de leurs proches. Visiblement, l’homme ne partageait pas sa vision simpliste de la mort, bien des choses échappaient au Piaf. Dénué de magie, il ne s’y intéressait guère, ayant développé un esprit plus terre à terre, indispensable pour survivre dans un environnement aussi inhospitalier. Encore plus depuis la Première lune de Sang. “Si vous le dites, en tout cas, l’avantage c’est qu’ils ne sont pas très bavards.” Disait-il d’un air détaché. Il ne souhaitait pas entrer dans un débat qui ne l’intéressait franchement pas. Il préférait plutôt évoquer la vie que la mort. Il avait, après tout, survécu pendant bien des années. Si la faucheuse désirait le prendre, ce n’était pas sans se battre de toutes ses forces.

Alors qu’il commençait à marcher vers le village, il glissait son arme sur son épaule, en profitant pour reposer ses muscles endoloris par la crispation du combat. Cet inconnu n’allait pas réclamer son dû, c’était une bonne chose car il avait besoin de rubis ces derniers temps, ayant failli se faire flouer par un de ses compères. “C’est tout à votre honneur.” Il ne pouvait le nier et admirait la gentillesse dont il faisait preuve. A dire vrai, lui aussi mais par fierté, il le cachait aux autres. Toutes ces missions n’étaient pas payées, certaines avaient manqué de lui coûter la vie sans qu’il ne demande rien en retour. Il n’était pas un si mauvais garçon que ça, simplement trop orgueilleux pour l’admettre et le montrer. Un sourire étira ses lippes. “En effet, j’agis seul ou en groupe lorsque la situation l’exige.” Il devait avouer qu’être en groupe était préférable face à plusieurs monstres. “Certains de mes collègues sont devenus des amis.” Une petite famille était née et il savait pouvoir compter sur eux et réciproquement. Ils avaient suffisamment combattu ensemble pour se faire confiance aveuglément. Les mercenaires n’étaient pas des hommes sanguinaires comme beaucoup le pensaient. Ils étaient des hommes et femmes œuvrant pour la paix, agissaient pour le bien. Les monstres se montraient agressifs, les attaques n’avaient pas cessé. Il poussa un soupir, avec tout ça, il avait oublié la politesse. “Je ne me suis pas présenté : Migaro. et vous ?”

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La réponse du mercenaire m'avait laissé légèrement sans voix quelques secondes. Pour dire que les morts n'étaient pas très bavards, il fallait avoir la chance de ne pas avoir le pouvoir de communiquer avec eux. Les simples d'esprits avaient au moins la conscience tranquille de penser de cette manière alors que ce n'était pas vrai. Les défunts avaient des tas de choses à dire mais c'était un débat que je n'avais pas envie de mener avec cet homme. Ce dernier ne devait surement même pas être intéressé par le sujet et il serait capable de ne pas me croire. Déjà qu'il avait trouvé glauque que j'ai appelé des esprits pour venir nous aider. Je n'osai même pas imaginer sa réaction si je lui racontais que je pouvais parler aux personnes disparues et même les ressusciter quelques minutes si l'âme était d'accord. Cette dernière partie était la plus éprouvante et dangereuse pour ma santé. Je l'utilisai donc très rarement et préférais même éviter de le faire. J'avais bien trop de respect pour les défunts et de les déranger dans leur quête de la paix.

- Si vous le dites.

Déclarais-je simplement, reprenant les termes que mon interlocuteur avait employés plus tôt. Je n'étais pas très bavard non plus, certains vivants pouvaient aussi se montrer peu loquace. Je marchais en compagnie du mercenaire vers le village simplement pour m'assurer qu'il n'y avait pas d'autres monstres dans le coin. Si ces derniers étaient présents ici, ils n'étaient pas très loin de Cocorico et il valait mieux les éliminer avant de devoir creuser des tombes supplémentaires. Mon cimetière n'était pas extensible à l'infini. Je me moquais donc bien de l'argent ou de la part que le mercenaire avait pensé que je souhaitais récupérer. Si cela avait été le cas, je ne serai pas intervenu dès le début sans une contrepartie assurée.

Par curiosité, j'interrogeais le mercenaire sur son travail et son environnement social. Etait-il seul ou en groupe ? Je ne fréquentais pas de ces gens là, mais seulement entendu des histoires à leur sujet. En tous les cas, ils réalisaient peu de tâches gratuitement. Sa réponse me paraissait logique. S'adapter selon la situation ou le contrat. Vaincre un seul monstre ou toute une armée, ce n'était pas la même chose.

- Je vois. Je suppose que l'entraide est importante pour s'en sortir.

Combattre ensemble devait effectivement faire naître de la confiance et de l'amitié entre eux. Ce n'était pas évident comme métier non plus. Les risques de mourir étaient bien plus élevés depuis que des montres avaient fait leur apparition. Avant, les mercenaires ne devaient s'occuper que d'être humains. Maintenant, les choses avaient évolués, pour le pire.

- Kyoga

Je me présentais à mon tour sans rentrer dans les détails. Le dénommé Migaro s'était présenté aussi de manière simple. Il n'avait pas besoin de savoir que je faisais partie du conseil Sheikah. De toute manière, sa première remarque en me voyant avait été de me demander si je portais une perruque. C'était bien la preuve que cet homme ne devait pas avoir été béni par les 3 déesses d'or pour sortir une bêtise pareille. Un léger soupir s'était échappé de mes lèvres, ce n'était pas le moment de m'agacer. Le village n'était plus très loin d'après mes souvenirs, même si les points de repères avaient changés avec le temps, ainsi que le bruit de la nature. Il y avait toujours quelque chose qui clochait dans un paysage familier, et ce qui ressemblait de loin au corps d'un pauvre lapin fait prisonnier dans une toile ne présageait rien de bon.

- Il y a une Skultula dans les parages

Soufflais-je à Migaro, pour qu'il soit sur ses gardes. Il y en avait de différentes sortes et j'espérais que celle qui avait enveloppé son repas, n'était de couleur noire.

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An 1000, Lune 3, Jour 1.

Pour sûr que s’il entendait que son interlocuteur le considérait comme simple d’esprit, il n’aurait plus ce grand sourire collé aux lèvres. Migaro n’était pas doté de pouvoirs comme la plupart des hyruliens, il était à dire vrai plutôt soulagé, n’aimant guère la magie, celle-ci se montrait aussi inattendue que dangereuse selon son porteur. Dans le cas du Sheikah, il ne semblait pas malveillant et heureusement pour lui. Ce genre de don lui foutait une sacrée trouille, il ne pouvait le nier. Savoir que cet homme faisait appel aux âmes des défunts. Quelle étrangeté. Ne pouvait-il pas laisser ces morts tranquilles ? Ces pauvres âmes fauchées peut-être trop tôt ? Dans des circonstances insoutenables ? De nouveau, un frisson parcourut l’échine du Piaf dont les pas se faisaient plus lents. “En effet l’ami, sans solidarité, vous êtes morts.” Et il savait de quoi il parlait, à force de voyager dans diverses nations, il avait fait des rencontres heureuses et moins heureuses. Certains étaient restés des amis quand d’autres s’étaient évanouis avec le temps, ainsi était la vie.

“Enchanté Kyoga !” Un nom aux consonances Sheikah sans nul doute. Appartenait-il au Conseil ? Il l’ignorait et se tairait bien de lui demander, s’il n’était pas entré dans les détails, ce n’était pas pour rien. Chacun avait son jardin secret. Haussant les épaules, le village n’était plus très loin et il apercevait déjà les premières maisons. Néanmoins, le mercenaire s’arrêta net en découvrant le corps d’un lapin prisonnier dans une toile d’araignée. “Son corps est encore frais…” Chuchota-t-il à son compagnon d’infortune. Sa prise ne datait que de quelques minutes. Le silence s'abattit alors, ses opales balayaient les alentours en quête d’un mouvement suspect. Soudain, il sentit un liquide tomber sur son épaule, ce qui l’obligea à lever la tête. L’araignée se trouvait au-dessus, attachée aux branches. “Attention !” Il évita de peu la patte de celle-ci qui s'enfonça dans la terre. Migaro se redressa, dégainant son arc, il attendit qu’elle ne se retourne pour décocher sa flèche, en plein dans son dos, non protégé. L’araignée gémissait de douleur et se rétracta, tombant de tout son long au sol. Sa folie meurtrière aura été de courte durée. Dans un soupir, il glissa son arc dans son dos. “On a eu chaud.” Plus que jamais, ils devaient rentrer au village, cette journée semblait interminable, il ressentait le besoin de se détendre. Jetant un dernier coup d'œil au cadavre de l’araignée duquel il récupéra sa flèche, bien le plus précieux et du lapin, il commença à reprendre sa marche. “Nous sommes quittes comme ça, Kyoga. Ne restons pas là, allons-y.” Sourire énigmatique, l’homme l’ayant aidé plus tôt, il n’avait pas hésité à faire de même à son tour.

Lancé de dés : Migaro parvient à toucher l'araignée

(c) DΛNDELION

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the loneliest

You'll be the saddest part of me. A part of me that will never be mine. It's obvious. You're still the oxygen I breathe. I see your face when I close my eyes. It's torturous. Tonight is gonna be the loneliest.

I think you need some education

avec @Migaro Tanel

An 1000, Lune 3, Jour 1.
Pour une fois j'étais d'accord avec les propos de cet homme. Il fallait se soutenir pour pouvoir s'en sortir dans des périodes aussi sombres que celle que nous étions en train de traverser. Vaincre des monstres à plusieurs étaient bien plus facile que seul. La preuve en avait été avec ce combat tantôt. Je ne doutais pas que le mercenaire aurait réussit à s'en sortir mais peut-être pas aussi peu abîmé. En tant que Sheikah et membre d'un village, nous étions une tribu solidaire, nous apprenions très jeune la solidarité entre nous. Je savais que même si les miens me trouvait étrange, ce n'était pas pour autant qu'ils me laisseraient aller me battre seul contre une créature. De toute façon, ils avaient bien trop peur que je vienne les hanter si jamais ils m'abandonnaient. Je voyais bien déjà la lueur dans le regard de l'étranger quand je lui avais dis que j'avais invoqué des esprits pour faire le brouillard. C'était en réalité toujours la même réaction alors au bout d'un moment on s'y faisait.

Enfin, le dénommé Migaro ne s'était pas enfui c'était déjà cela. De toute façon, il n'allait pas partir sans avoir récupérer ses rubis. J'avais décidé de l'accompagner pour m'assurer que tout allait bien pour ce village, qu'il n'y avait pas d'autres monstres dans les environs qui pourraient les menacer. Ces nids poussaient comme des champignons, à croire que c'était impossible de s'en débarrasser. S’il n'y avait que des goblins et des moblins, mais non. Même la plus petite des araignées avait trouvé son double monstrueux. Un pauvre voyageur en avait d'ailleurs fait la rencontre récemment d'après les dires du mercenaire. Je n'étais pas un expert aussi poussé que lui sur les cadavres, je savais simplement reconnaître que ce n'était pas l’œuvre de n'importe quel monstre. Ce dernier n’était en plus surement pas loin de nous si l'attaque venait d'avoir lieu. Je restais sur mes gardes, guettant le moindre bruit suspect avant de voir un liquide tomber sur l'épaule de Migaro. Je reculai d'un pas par réflexe, dégainant mon sabre au cas où. Le mercenaire avait cependant plus d'arme que moi et avait réussi à abattre l'énorme araignée d'un tir de flèche.

- Je vous avais simplement aidé de bonne foi.

Rétorquais-je en haussant un sourcil. Je n'avais pas eu l'intention de créer une dette entre nous en venant l'épauler dans son combat. Sachant que ces montres étaient en plus dans les alentours du village Cocorico. Mais soit, c'était son problème s'il avait prit à cœur mon intervention. La Skultula étant morte, il n'y avait plus qu'à continuer notre route. Je reprenais donc la marche, arrivant enfin au village. Nos chemins n'ayant plus besoin d'être arpenté ensemble, je saluai Migaro et lui souhaitait une bonne route. Je le laissai aller récupérer sa récompense comme convenu. Il pourra même se vanter d'avoir fait tous tout seul, ce n'était pas quelque chose qui me dérangerait. De mon côté, j'étais parti questionner les habitants sur l'agitation qu'ils auraient vu ou non dans les alentours. Bien que ce ne fût pas notre rôle de s’assurer de la sécurité des villes et villages de la région d’Ordinn, c’était mieux que de les regarder se faire massacrer sans rien faire. Comme l’avait dit Migaro, sans solidarité nous serions tous mort.

(c) DΛNDELION

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hear the voices singing "la la la la la"

(c) Miss Pie

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