Take me to the top |ft Ejo

Take me to the top

ft.  @Ejo Jotaro 

truc.

Guilde des Magiciens. An 1000, lune 8..

« Gigi, éloigne toi un peu. » lâche le Kokiri à l'intention de sa petite fée, qui refuse catégoriquement de quitter son épaule. Elle croise les bras, et se met à piailler dans une langue que Vetio ne comprend pas, même s'il imagine ses intentions. Malgré ses menaces, elle restera plantée là jusqu'à ce qu'elle le décide, et non le magicien. Un trait de caractère que Vetio partage avec elle, mais qu'il réfute malgré tout. Alors, poussant un soupir las, il fait mine de s'épousseter les épaules pour la faire partir. Elle change d'épaules, et le blond se met à tourner sur lui-même dans une drôle de danse, espérant que Ginko abandonne. Pourtant, elle ne manque pas d'énergie, et c'est le Kokiri qui s'épuise et abandonne avant sa fée. Après quelques secondes, Ve finit par se retourner vers la silhouette qui a passé la porte. Pris en flagrant délit d'immaturité, il se râcle la gorge et reprend un air sérieux en s'approchant de son initié, Ejo.

« Es-tu sûr d'être suffisamment reposé pour cette séance d'entraînement ? » lâche t-il en plissant les yeux pour s'assurer que le brun ne lâchera pas un mensonge. Même si Vetio n'était pas sur place, il avait reçu une missive à propos de la bataille qui avait eu lieu sur l'Île du Dragon. Il avait d'abord maudit le jeune Zora de s'être rendu sur place, mais s'était apaisé en apprenant qu'il avait vaillamment combattu. Ce n'était pas pour rien qu'il avait accepté de l'entraîner, d'ailleurs : Vetio avait toujours vu un grand potentiel chez lui et s'était immédiatement pris d'affection pour le jeune homme.

Vetio retira alors sa cape et la jeta dans un coin, avant de s'approcher de la source d'eau de la pièce, un petit lac en extérieur avec laquelle Ejo pourrait s'amuser. Le blond récupère son bâton de moine guerrier planté dans le sol et s'échauffe lentement quelques muscles, prenant aussitôt son air de mentor, même si un sourire étire le coin de ses lèvres. Malgré la fatigue et les soucis, Ejo semblait tellement déterminé en lui demandant de l'entraîner que Vetio Même s'il a le corps d'un enfant, les bras dévoilés par le débardeur montrent une musculature qui irait beaucoup mieux à un adulte. D'ailleurs, ses fines jambes n'en sont pas dépourvus non plus, sous son short. En fait, oui, il a l'apparence d'un enfant avec sa petite taille et sa souplesse, mais n'en reste pas moins bien plus vieux que son jeune initié. « On va commencer doucement, et sans magie. Je veux m'assurer que la bataille ne t'a abîmé aucun muscle. Pendant ce temps, l'exercice sera de me raconter en détail tes combats sur l'île. » commente t-il, faisant tourner son bâton entre ses doigts pour s'entraîner à le manier, même si après des années, ce mouvement est devenu une seconde nature chez lui. « En tout cas, sache que je suis ravi de te retrouver en un seul morceau. Cependant... Je ne suis pas sûr que ce soit le cas en sortant de cet entraînement. » ajoute t-il, songeant que pendant ce temps là, il était bien caché à essayer de s'habituer à la petite Kokiri que son ami Basil lui avait envoyé. Des deux, il se sentait le moins courageux, mais omit de le préciser.

Take me to the top

ft.  @Ejo Jotaro 

truc.

Guilde des Magiciens. An 1000, lune 8..

Après s'être remis des effets physiques et psychologiques de la bataille de l'Île du Dragon, Ejo avait décidé de devenir plus fort afin de pouvoir défendre ses amis si jamais un jour une attaque se reproduirait quelque part. Il ne voulait pas voire à nouveau mourir un ami devant ses yeux sans rien pouvoir faire. Il avait failli à son amitié, c'était ce qu'il ressentait en fait et il se sentait faible malgré ses compétences à l'épée. La honte de savoir son père déçu qui était en train de se reposer auprès de Jabu. Le Zora passait des nuits affreuses où son paternel le réprimandait encore et encore. Affirmant que s'il s'était entraîné plus durement plutôt que de s'amuser avec son ocarina, son ami Piaf serait encore en vie. C'était donc le coeur brisé que le musicien se réveillait chaque jour. Voir Eardan lui avait tout de même fait du bien mais ce dernier ne pouvait rester auprès de lui éternellement car il avait une mission de protection auprès du couple royal. Ejo avait donc pris une décision et écrit à Vetio, l'un des chefs de la Guilde des Magiciens qui était aussi son professeur, quelque chose comme cela. Une grande motivation s'était emparée de sa plume alors que l'encre s'inscrivait sur le papier. Une fois le message envoyé, Ejo s'était mis en route pour la Guilde des Magiciens, non sans avoir prévenu Eardan de son absence au cas où ce dernier le chercherait. Il ignorait combien de temps il devra rester là-bas.

Le musicien était une personne qui aimait bien rendre service et aussi sympathiser avec les autres. C'était donc naturellement qu'il s'était fait une place au sein de la guilde même si sa rencontre avec Vetio avait été quelque peu...mouillée. A ce moment-là, le Zora se souvenait être en train de s'entraîner avec sa magie de manipulation de l'eau mais malheureusement, il s'était laissé déborder et le Kokiri qui passait par là avait eu droit à une douche gratuite. En y repensant, Ejo ne pouvait s'empêcher de sourire. Depuis, Vetio veillait le rendre plus fort mais le Zora avait une vie en dehors de ses murs alors cela faisait quelques semaines qu'il n'avait pas mis les pieds ici. Après avoir salué les autres présents, le musicien s'était dirigé vers le terrain d'entraînement où l'attendait Vetio. Il ne s'était pas attendu à voir ce dernier faire des tours sur lui-même et s'était mordu les lèvres pour ne pas rire. Le Kokiri avait l'apparence d'un enfant et parfois agissait comme telle mais il ne fallait pas oublier que cet homme cinq fois son âge.

- Je me suis assez morfondu sur moi-même et je suis prêt à m'entraîner durement.

Il y avait un peu de mensonge dans ses propos mais par sur sa volonté de progresser. Il n'était pas encore remis moralement de la bataille mais s'il ne faisait rien et restait dans son lit, il ne ferait qu'aggraver son cas. Au moins en s'occupant il ne pensait pas à tout cela. Le Kokiri avait semblé être satisfait de ses paroles puisqu'il retira sa cape avant d'aller chercher son bâton pour s'échauffer. Le Zora fit de même de son côté, gardant son épée dans son étui. C'était un entraînement sans magie visiblement et c'était de toute façon ce qu'Ejo cherchait. L'un de ses pouvoirs lui étaient inutiles si aucun point d'eau assez conséquent ne se trouvait dans le coin. Il avait eu plusieurs fois l'occasion de s'en apercevoir lors de son voyage et de ses nombreuses mises en dangers. La plupart du temps c'était sa maîtrise des ondes qui lui sauvait la vie.

- D'accord je vais essayer de me souvenir...

Il n'avait pas envie d'y penser et d'ailleurs il s'en rappelait très bien. Même si sa blessure ne lui faisait presque plus mal il revoyait parfois la scène où la flèche venait se planter dans sa chair et la douleur qui avait suivi. Imaginaire alors pendant quelques secondes lorsque son esprit se perdait dans le passé.

- J'ai eu de la chance. Et des bons alliés. Sans eux, je ne serai probablement plus de ce monde.

Il pensait notamment à Kahlan qui s'était légèrement sacrifié pour éliminer le suzerain d'Hébra et mettre fin à la bataille.

- Mon premier combat fût contre des mercenaires qui s'était déguisé en villageois. J'ai réussi à protéger un piaf qui n'avait rien à faire dans un combat. J'ai essayé de d'ôter le moins de vie possible dans cette lutte. Je ne peux tuer quelqu'un de sang-froid, je ne suis pas comme...ces monstres.

Avait-il soufflé en se rappelant la détermination des soldats d'élites de Cantell et de leur lâcheté de s'en être pris à des enfants et des personnes incapables de se défendre. La prise du Zora s'était raffermit sur son fourreau alors qu'il se mettait en position de défense contre les attaques de Vetio.

_________________

so sweet.

Take me to the top

ft.  @Ejo Jotaro 

truc.

Voilà que Vetio était rassuré de l'entendre, ils allaient pouvoir passer aux choses sérieuses. Cependant, quelques plis d'inquiétude ridaient le front de l'aîné en portant plus d'attention au visage d'Ejo. Il semblait épuisé, et quiconque aurait pu s'en rendre compte en posant le regard sur lui. Pas étonnant, après ce qu'il venait de vivre. Personne ne se remettait aussi facilement de la perte d'un ami, pas même un Kokiri. Lui-même avait passé des nuits à ne pas dormir, d'autres à pleurer, et d'autres encore à errer en espérant que le sommeil l'apaiserait. Au final, seul le mouvement avait fini par le tirer de cet éternel cauchemar. L'action avait réussi à embrumer assez son esprit pour qu'il pense à autre chose. Aujourd'hui, il espérait que son entraînement ait le même effet sur Ejo. « Bien. » souffla t-il simplement, se mettant déjà en place pour la suite.

Vetio observa son apprenti s'entraîner, curieux de connaître l'histoire. Raconter ce qu'on a vu de terrible peut avoir un effet bénéfique sur le cerveau. Quand le brun aura expié tout ce qui le tracasse, il aura l'esprit plus clair pour se battre, le Kokiri en est persuadé. Il continua à virevolter, son bâton suivant le mouvement fluide de ses bras, tout en l'écoutant. « La chance n'est pas un paramètre à prendre en compte. » commente t-il, commençant implicitement la leçon qu'il voulait lui donner. « Les alliés, en revanche, oui. » On est toujours plus fort quand on est plusieurs à attaquer. Même si l'un est plus faible que les autres, il peut compter sur leur aide pour s'en sortir. Avoir des alliés, c'est avoir l'avantage du nombre et la possibilité d'établir une stratégie pour vaincre l'adversaire.

Se taisant à nouveau, Vetio écoute la suite de son récit. Il imagine bien les mercenaires, nombreux et rusés, qui attendaient depuis longtemps que l'ennemi mette un pied dans leur piège. Il ne faut que quelques secondes de plus pour que Vetio ne comprenne ce qui avait terriblement manqué à Ejo lors de cette lutte, et ce n'était certainement pas le courage ni le manque d'entraînement. Il lui manquait l'expérience du terrain, des combats et des guerres. Il y avait un enjeu quand il a défendu ce Piaf, c'était de lui sauver la vie. Tuer ces mercenaires n'en provoquait aucun, puisqu'ils avaient été enrôlés sûrement contre leur gré. Mais Vetio sait qu'on ne peut pas engager quelqu'un contre son gré. Ces mercenaires avaient été volontaires, et savaient qu'ils risquaient leur vie.

Poussant un soupir, le blond cessa de gesticuler pour s'approcher d'Ejo. Il posa une main attendrie sur son épaule, tandis que le plus jeune se mettait déjà en position de défense. Bien, il avait encore les bons gestes et bons réflexes. « Ce n'est pas une question d'être un monstre ou non, crois-moi. » Avait-il déjà de lui-même tué quelqu'un dans sa vie ? Il ne s'en rappelait pas, ne s'en étant pas fait une formalité. « Ce genre de batailles va recommencer, ce ne sera pas le premier piège dans lequel tu vas tomber. La peur peut te tétaniser pendant un combat, alors il va falloir apprendre à la dompter. La mort n'est pas agréable à donner, je sais. Mais ces mercenaires connaissaient le prix à payer pour leur engagement. La seule différence entre eux et toi... » Il fit une pause dans son discours, fit le tour d'Ejo l'air de rien, et lui donna un coup de pied dans le dos pour l'envoyer à terre et lui sauter dessus pour le bloquer face contre terre. Tenant le bâton contre sa nuque, Vetio se met à rire, visiblement amusé. « C'est qu'ils sont sans pitié. » vient-il souffler à son oreille.

Il se relève presque aussitôt après, et se met en position d'attaque à quelques mètres d'Ejo. « Relève-toi. » ordonne t-il, son expression du visage affichant un air terrible. Cette fois, il était prêt à se battre, à ruser, et à mettre son jeune apprenti au tapis. « Dompte ta peur, dompte ta douleur. Les combats ne pourront jamais être totalement à ton avantage. Observe les alentours, observe ton adversaire, et trouve les clés pour le défaire. » conseille t-il assez vaguement pour ne pas donner un plat tout prêt à Ejo. S'il veut apprendre, il va devoir y mettre un peu du sien.

Take me to the top

ft.  @Ejo Jotaro 

truc.

Guilde des Magiciens. An 1000, lune 8..

Ejo ignorait si se lancer corps et âmes dans un entrainement estomperait sa douleur. Il avait toutefois une certitude qu'il manquait cruellement de pratique depuis que son père n'était plus de ce monde. C'était ce dernier qui l'avait toujours forcé à continuer de s'entrainer et malheureusement, il était trop tard pour se rendre compte que le soldat avait eu raison. Ejo ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même d'avoir mis de côté cette activité et privilégier la musique ou la vente de produits sur le marché. Personne ne pouvait savoir si cela aurait changé quelque chose mais pour le moment, le Zora percevait ses faiblesses clairement. C'était pour cette raison qu'il avait demandé de l'aide à Vetio. Le kokiri était son professeur depuis le début, depuis que le pauvre homme au visage éternellement juvénile avait fini accidentellement tremper. Ses pouvoirs d'ailleurs, étaient aussi encore en pleine évolution. S'il maitrisait parfaitement les soins, c'était autre chose pour les autres capacités qu'il avait. Sa détermination était toutefois visible malgré la fatigue qui l'était tout autant sur son visage. Ejo avait toujours été de toute façon un jeune homme qui s'investissait beaucoup dans ce qu'il entreprenait, têtu même parfois.

Les deux adultes étaient ensuite partis s'échauffer avant de passer aux choses sérieuses. Vetio lui avait alors demandé de lui raconter ce qui s'était passé sur l'île. Le Zora n'avait pas vraiment envie de se remémorer cet épisode affreux, surtout qu'il avait eu beaucoup de chance. Il n'était pas vraiment d'accord avec ce que venait de dire son interlocuteur, pas totalement.

- Je veux dire que la flèche que j'ai reçue aurait pu m'être fatale si elle m'avait traversé à seulement quelques centimètres de côté...

Il s'en était même mieux sorti que Kahlan ou Migaro - il avait appris son nom après. Mais le fait d'avoir des alliés était évidemment un élément indispensable lors d'une bataille. Pouvoir compter les uns sur les autres. Il se souvenait notamment du piaf qui avait sorti ses ailes pour protéger la pirate.

- Mais je suis d'accord pour les alliés

Rajouta-t-il avec un léger sourire. Puis il avait ensuite raconté sa première bataille, contre les mercenaires qui s'étaient introduit dans le village sous le nez de tout le monde. Heureusement, ça n'avait pas fini en massacre et ils avaient évités le pire en sauvant Melody. Celle-ci devait se sentir encore plus mal, car elle avait perdu son mari dans cette guerre inutile. Vetio s'était approché du Zora et posé sa main sur son épaule. Il avait pensé que ce dernier l'attaquerait mais ce ne fut pas le cas. Ejo n'avait pas forcément envie d'être à nouveau dans une guerre. Ce terrain n'était pas fait pour lui, il était incapable de tuer quelqu'un de sang-froid - mercenaire ou non. Alors que le jeune Zora allait répondre, il sentit un coup de pied dans son dos et tomba par terre sur le ventre. Le souffle coupé dans un premier temps par sa chute puis par le bâton de Vetio sur sa nuque. Il avait baissé sa garde sur le moment, vu que le kokiri lui parlait. Une fois libéré, Ejo toussota un peu puis se releva.

- Vous m'avez attaqué par surprise

Déclara-t-il un peu vexé d'avoir fini au sol.

- Je n'ai pas peur pour moi. J'ai peur pour les autres.

Rajouta-t-il tout en se mettant en position d'attaque. Ejo s'élanca ensuite vers son adversaire mais loupa sa cible. Il jura dans sa barbe et se retourna toutefois rapidement afin de pouvoir contrer Vetio. Ce dernier lui avait dit d'observer l'environnement et son adversaire mais il ne voyait pas vraiment ce qui pourrait l'aider présentement. Le kokiri était plus petit que lui mais était-ce réellement un avantage ?

_________________

so sweet.

Take me to the top

ft.  @Ejo Jotaro 

truc.

Vetio plisse les yeux, tente de comprendre le raisonnement d'Ejo. Malheureusement, le Kokiri, après tant d'années à fouler ce Royaume, a bien du mal à changer d'avis. Si la flèche n'a pas été plantée dans son cœur, mais à côté, c'est parce que celui qui l'a lancé est mauvais. Mais Ejo aurait pu ne pas être touché s'il avait été plus entraîné, ça, il en est certain. Savoir observer son environnement pour comprendre d'où viennent les risques est important. Si on en oublie un, on meurt. Alors non, la chance n'a jamais existé aux yeux du Kokiri.

Ce qu'il doit reconnaître, en revanche, c'est le courage de son élève d'avoir tenté de protéger au péril de sa vie ses camarades, qui ont fait de même avec lui. Mais intérieurement, l'Éclairé craint que la gentillesse et la bonté d'Ejo ne lui jouent des tours un jour. Exactement comme celui qu'il venait de lui faire, lui donnant l'impression qu'il discutait dans le vide pour avoir sa confiance et l'attaquer ensuite. Un sourire éclaira le visage enfantin, et il se permit même un petit rire diabolique en entendant son élève tousser et recracher la terre qu'il venait de goûter amèrement. Non pas qu'il veuille l'effrayer, mais il prenait toujours trop de plaisir à se battre pour entraîner ses rares élèves. « Je sais, c'est injuste. Mais c'est comme ça que je fonctionne. Parfois, il faut savoir tirer tous les avantages du combat. La ruse est la mienne. » reconnaît il face à l'intelligence de son acte.

Il le laissa ensuite prendre en main le combat, attendant l'attaque du Zora tranquillement. En le voyant foncer vers lui, face à face, il fut facile de l'éviter et de l'empêcher de porter son coup en s'écartant à la dernière seconde. Un frisson d'excitation parcourut les jambes du Kokiri qui sautillait presque sur place. Encore une dépense d'énergie inutile dont il ne pouvait pas se passer. « C'est pour ça que tu seras un bon combattant. » commente Vetio, sincère. On défend mieux les autres quand on a pas peur d'y perdre la vie. C'est agréable d'entendre le jeune Jotaro le prononcer fièrement, d'ailleurs. Ils s'attaquèrent à nouveau, et Vetio continuait d'asséner des petits coups de bâtons rapides et réfléchis. Au bout d'un moment, voyant que son élève est désemparé, il s'arrête. « Ejo. » Le nom de l'initié est prononcé avec la dureté de la pierre, juste une fois, pour le forcer à se concentrer. Poussant un soupir, Vetio vient poser son bâton contre le mur et revient vers lui. « Moi, quand j'ai peur, je me cache. » avoue-t-il en haussant les épaules. C'est vrai qu'il a de la chance, de pouvoir disparaître grâce à la magie. « Baisse les yeux. » Il se penche pour ramasser de la terre entre ses doigts et ouvre sa paume devant son visage. Il souffle la terre dans le vide puis jette un regard entendu à Ejo. « Même dans un endroit qui semble vide, tu as des armes. Si tu te retrouves enfermé, sans eau pour t'en sortir, n'oublie pas que la terre te répondre aussi, même sans magie. » Un sourire bienveillant finit par éclairer son visage ravi. « J'appelle ça le "fais manger de la terre à tes ennemis". »

Take me to the top

ft.  @Ejo Jotaro 

truc.

Guilde des Magiciens. An 1000, lune 8..

Vetio était dur avec le Zora mais ce dernier ne s'était jamais plaint sur la manière de faire du Kokiri. Il savait que c'était tout de même un honneur de se faire entraîner personnellement par lui, du moins c'était ainsi qu'Ejo le percevait. Peut-être que c'était normal que l'un des fondateurs de la guilde l'entraîne plutôt que de faire des activités plus sérieuses que celle-ci. Le Zora était vraiment reconnaissant envers Vetio pour le temps qu'il lui consacrait. Il était venu ici pour s'améliorer en effet, ne pas avoir à revivre l'enfer de la bataille sur l'Île du Dragon. Des souvenirs qui le hantait encore, bien que quelques jours étaient passés depuis. On ne finissait jamais par oublier un passage traumatisant. Son ami Piaf était mort, il n'avait pas pu le protéger, son père aussi était tombé en voulant le protéger des attaques de monstres. Le jeune Zora se sentait un peu comme inutile en y repensant. Tout comme ses pouvoirs s'il n'y avait pas d'eau autour. Ejo savait se servir d'une épée évidemment mais le Kokiri arrivait à se débarrasser de lui aussi facilement qu'une fourmi.

- Ce n'est pas ainsi que je fonctionne

Il était bien trop gentil, trop honnête pour s'adonner à quelque chose d'aussi malsain que la ruse. A part si se glisser en douce la nuit dans la cuisine pour manger la bonne nourriture de son grand-père comptait quand il était enfant. Mais il y avait une chose chez le Zora qui n'avait pas changé : c'était sa détermination. Peu importe le nombre de coups de bâton qu'il prendrait, il ne comptait pas baisser les bras. Pas tant que Vetio ne sera pas satisfait. Ejo s'était remis en position de combat, avant d'attaquer son adversaire qui l'évitait avec facilité. Il ne craignait pas pour sa vie, il n'hésitait jamais à courir vers le danger pour sauver les autres. Lors du cauchemar, il avait foncé vers la barrière de feu pour secourir les deux jeunes femmes. Pas flancher un instant lorsque le village de l'Île du Dragon s'était retrouvé avec des ennemis en son sein. Un sourire sincère s'était affiché sur son visage en entendant ce que venait de dire Vetio, juste avant de grimacer lorsque le bâton lui frappa le corps. Il tenait toujours debout, mais la fatigue commençait à se sentir à force de courir après le Kokiri. Pourtant celui-ci faisait des mouvements parfois inutiles comme sautiller sur place.

- Vous avez peur maître ?

Demanda-t-il, surpris par cette révélation. Surement voyait-il Vetio avec un œil trop admiratif pour penser un seul instant que ce dernier se cachait ou avait tout simplement peur de quelque chose. Voyant que le Kokiri avait posé son bâton, Ejo en fit de même avec son épée. Obéissant, il avait baissé les yeux, regardant la paume pleine de terre qui se présentait devant lui. Toussant un peu lorsque Vetio souffla dessus. Il ne comprenait pas tout ce que celui-ci voulait dire. Il devait penser autrement surement pour saisir tout ce que son professeur disait.

- Vous voulez dire, leur envoyer de la terre en plein visage ?

Il avait froncé légèrement les sourcils, peu certains que cette technique fonctionnerait tout le temps. Mais peut-être avait-il mal compris ce que Vetio voulait dire.

_________________

so sweet.

Contenu sponsorisé