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 An imperfect tool from a broken man - RP Solo

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AuteurMessage

Vy Omniell
◈ Hylien ◈
Vy Omniell

Début de mon aventure : 10/09/2021
Messages : 77
◈ Bourse de rubis : 1962
Avatar : Mark Ryder
Crédits : Sharit
Une personne qui aime simplement voyager
Titre : L'apothicaire au grand coeur
Race : Hylien
Âge : 25 années
Statut marital : Célibataire
Lieu de résidence : Dans la citadelle d'Hyrule et ses alentours
Métier : Apothicaire
Allégeance : Hyrule
Religion : Hylia et les Déesses
Inventaire : ○ Pouvoirs : Magie Blanche, spécialisé dans la Thaumaturgie.
○ Arme : Aucune
○ Equipements : Aucun
○ Monture : Aucune

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MessageSujet: An imperfect tool from a broken man - RP Solo   An imperfect tool from a broken man - RP Solo EmptyLun 25 Avr - 17:41

An imperfect tool from a broken man
An 1000, Lune 5, Journée du 26 et début du 27



Une nouvelle journée sur Hyrule s’était levée depuis bien longtemps. Cela faisait déjà plusieurs heures que Vy s’était mis en route pour faire son tour habituel de fin de mois autour de la Citadelle pour aider et enseigner aux différents villages du royaume en ce délicat milieu d’après midi. Ce jour-là, heureusement pour lui, il faisait beau. Un grand soleil, aucun nuage à l’horizon et un petit vent frais parcourant les étendues merveilleuses d’Hyrule. Pour notre bon samaritain, un tel instant méritait de faire un détour de sa route initiale, après tout, les enfants des villes ne lui en voudrait pas de profiter un peu plus longtemps de la beauté de la nature, si? Sur son dos, son large sac de transport rempli de livres, plantes et remèdes. Dans chacune de ses mains, des sacs en lin contenant graines et potions. La littérature, elle, lui servait pour ses cours bien entendu, qu’il donnait à tous ceux qui voulaient, de manière parfaitement gratuite. Le reste, c’était pour des patients habituels, ou si jamais il rencontrait une personne dans le besoin médical simplement au cas où. L’apothicaire était quelqu’un de prévoyant, plus avec les autres que lui-même, mais tout de même, chaque vie était précieuse, c’était comme cela qu’il voyait les choses. La vie était un cadeau, et nombreux étaient les obstacles qui pouvaient retirer cela. C’était contre un des généraux de l’anti-vie que se battait chaque jour le descendant des Omniell : La maladie.

Sur ces dernières Lunes, le médecin était en pleine confiance. On pouvait même dire que la vie, peut-être même qu’Hylia elle-même, lui souriait. Il soignait de plus en plus de gens, même si, certes, à côté il perdait en sommeil, bien que cela soit mineur à côté de son grand projet d’être le plus grand apothicaire d’Hyrule. Il avait de cela sauvé, et il se souvenait très bien, un étranger dans un état catastrophique dans la région de Firone alors qu’il était parti plus loin que d’habitude à la recherche d’ingrédients spéciaux et rares pour ses potions. Il avait même dû utiliser sa magie pour réussir seulement à le stabiliser dans un état comateux pour qu’il soit pris en charge par un village. Il n’avait hélas pas pu le voir en sortir, Vy avait encore d’autres patients encore dans sa cité d’origine, mais il avait reçu une missive qui lui disait que la personne s’était réveillée et était repartie. Penser à cela le fit sourire. Il avait sauvé aussi les enfants d’un village en pleine épidémie, accompagné d’une bien charmante personne : Kyoga, il y a plus d’une lune. Penser au Sheika à cet instant…. Fit légèrement rougir notre protagoniste, sentant son coeur légèrement s’emballer. Cette réaction était étrange, mais pourtant, il avait un très bon souvenir de cette mission médicinale malgré la situation. A cause, ou plutôt grâce, à l’homme qui lui tournait légèrement la tête. Le bon samaritain se demanda même ce que pouvait bien faire son beau camarade à l’instant présent. Le fils des Omniell secoua la tête rapidement, essayant de se focaliser sur la suite de ses idées plutôt que de rester sur une image, bien qu’elle soit agréable. Dans ses récentes réussites, notre apothicaire pouvait aussi noter d’avoir eu comme patient un des puissants nobles de la cour d’Hyrule : Aerys Thorvald. Mais aussi d’avoir soigné un autre membre important de cruelles blessures tout en ayant obtenu un échange commercial des plus importants avec Shorean Fordragon.

On pourrait presque croire que tout cela soit monté à la tête de notre médecin, et en soi dire le contraire serait mentir. Tel les balbutiements d’un complexe du sauveur, Vy se considérait comme un médecin efficace et important de ce Royaume. Ou en tout cas, il l’espérait de tout coeur. Et malheureusement pour lui, chaque chose qui connait une montée vertigineuse, se devait de connaître une chute aussi importante que l’ascension. Le descendant des Omniell n’avait pas réalisé à quel point il avait dévié de sa route en rejoignant ainsi une zone boisée, au point de se rendre compte qu’il était potentiellement même en danger de tous types de bandits, ou créatures avec aussi peu de vision possible. Il aurait bien fait demi tours tout de suite en prenant soin de faire preuve de discrétion, mais une odeur vint à le pousser à continuer. Celle de quelque chose qui brûlait, mais aussi une très fine mais écoeurante odeur ferreuse. Un regard inquiet vint s'inscrire sur le visage de l’Hylien qui commença à marcher plus rapidement en direction de ces odeurs angoissantes. Et ce que craignait le plus notre bon samaritain se trouvait face à lui. Une charrette de transports était renversée sur la route, à moitié en train de brûler. Un cheval mort gisant sur le côté. Jetant les sacs qu’il portait à bout de bras sur le bas côté du chemin, tout en gardant celui qu’il avait dans le dos, l’apothicaire se jeta en avant, rejoignant bien vite la position du moyen de transport. De la, il se mit à regarder partout autour de lui pour remarquer sur la droite, plus loin et entre les arbres… Plusieurs corps. Pendant un instant, le coeur du thaumaturge s’arrêta avec une certaine douleur… Quand la vie semblait “paisible” ou simplement rouler correctement, on oubliait les drames que pouvait peupler ce monde.

Il ne pouvait rester ainsi immobile, il ne savait pas quand les gens étaient morts, et si, pitié, peut-être restait-il des survivants? Au vue de comment brûlait encore la charrette, cela s’annonçait être relativement récent. Les bandits étaient-ils encore là? Notre sauveur pouvait-il ainsi parier sa vie pour quelque chose d’aussi dangereux? La réponse était pourtant claire : Oui, il le devait. Un médecin se devait, pour lui, de toujours faire son possible pour espérer sauver une vie. De nouveau dans la précipitation, il partit rejoindre les premiers corps qui se trouvaient à la lisière du bois. Au moins, en voyant les habits des premiers cadavres, la réponse pouvait être claire sur le sort de certains bandits : Ils étaient morts. Peut-être que Vy était empathique et candide, mais même lui ne se serait pas résigné à sauver ainsi la vie de bandit meurtrier qui aurait pu ensuite l’attaquer, il se devait d’avancer encore un peu plus loin dans la forêt. Il y avait encore quelques cadavres de bandits, qu’il ausculta rapidement pour savoir quand ils étaient morts au moins. La rigidité cadavérique n’était pas encore prononcée, c’était récent. Il y avait espoir si…

Non, il ne semble pas y avoir d’espoir… En relevant la tête, le jeune homme se retrouva un instant tétanisé par ce qu’il voyait. Deux personnes en armure, sûrement des gardes du corps, étaient mort à côté d’un arbre. Sur ce dernier, une femme, empâlée. L’odeur du fer était bien plus forte ici. Un mélange de tristesse et de dégoût se forma sur le visage du médecin. Il est arrivé trop tard. Bien trop tard.

- Mais de toute façon, qu’est ce que j’aurais pût faire….

Parla alors tout seul l’apothicaire. Oui, en effet, qu’aurait-il bien réalisé en tant qu’homme ayant une connaissance abyssal du combat? Ne sachant même pas se défendre et ayant voué sa vie aux soins? Il aurait endormi les bandits par sa littérature? Non, si il avait été là plus tôt, il serait mort, car il sait qu’il n’aurait pas fui alors que des gens mourraient. Et savoir cela… Le soulageait, et il avait mal de l’avouer. Vouloir ainsi protéger sa propre vie était après tout quelque chose de normal pour bon nombre d’êtres vivants, mais pour un médecin… Il ne pouvait pas se permettre d’autant s’en réjouir. Alors que tout espoir semblait perdu de retrouver un survivant, un bruit de mouvement sortit le descendant des Omniell de sa pseudo léthargie.

- Qui est là?

Demanda alors Vy, une voix mélangeant panique et espoir. Était-ce un bandit? Un survivant qu’il n’avait pas vu? Un nouveau bruit, toujours aussi faible. Mais l’apothicaire avait compris d’où cela venait. Son instinct lui disait de fuir. De récupérer ses affaires et de ne surtout pas se retourner. Il n’y aurait aucune honte à cela. Ses patients l’attendaient. Les enfants l’attendaient. Personne ne saura ce qu’il s’était passé ici, personne même ne le jugerait d’agir comme un lâche! Mais son cœur lui disait l’inverse. Comment pourrait-il simplement se regarder dans une glace s' il tournait les talons? Si il y avait une chance, même minime que ce soit un survivant blessé, il se devait bien d’aller à son secours non? Empêcher un des trois visages de la mort prendre une nouvelle vie.  Car en effet, pour notre protagoniste, la mort avait trois visages. La première était la vieillesse, une mort que le médecin se devait d’accepter comme faisant parti d’un cycle immuable. Il pouvait la retarder, mais pas l’empêcher. Le second étant la maladie. Chose que le fils Omniell comprenait, mais n’acceptait pas et luttait ainsi contre chaque jour. Et ici, le troisième visage, celui du meurtre. Celui apporté par la violence, la guerre, le pillage. Impossible à comprendre, et encore moins à accepter pour l’Hylien. Serrant sa lèvre inférieure avec suffisamment de force pour se faire saigner, cela fût le déclic physique qui le poussa à s’avancer. Se précipitant vers le bruit, il pût voir ce qui essayait de se débattre. Un enfant. Peut-être pas plus d’une dizaine d'années de par le faciès encore juvénile. Le regard soulagé de Vy de croiser quelqu’un d’encore vivant se changea bien vite en surprise, qui devint de la peur. Une immense tâche rouge s’était formée sur le ventre de la victime. Il n’y avait pas une minute à perdre.

- Ne t’inquiète pas petit, je suis là. Tu n’as plus rien à craindre, je suis venu te sauver.

La situation semblait grave, voire même très grave. Il ne fallait pas inquiéter le patient… Fermant les yeux, prenant une profonde respiration, notre apothicaire reprit son moral en main et sa confiance avec. En les rouvrant, il se mit à afficher un air bien plus sérieux et confiant. Il pouvait… Non, il allait sauver ce jeune enfant. Il jeta donc son sac de transport présent dans son dos au sol, sur le côté.

- Surtout, ne t’endors pas, concentre toi sur ma voix, tu n’as pas besoin de me répondre. Continue de me regarder, ne perds pas ta concentration ok? ça va bien se passer. Je suis médecin. Vy Omniell, enchanté petit. Je te promets de te soigner.

Il savait qu’il n’aurait pas de réponse, il l’avait explicitement demandé. Il avait juste besoin de capter l’attention et le cerveau de l’enfant pour éviter tout endormissement. Il se mit à genoux, cherchant de quoi faire l’affaire dans son équipement médical. Bandages propres, de l’eau, quelques tonifiants et plantes. Parfait. Il lui fallait cependant stabiliser l’état du patient. Il mit d’abord sa main gauche sur le torse de l’enfant, juste au-dessus de la grosse tâche rouge qui s’était formée et qui continuait de se répandre. La blessure devait être grave… Il se devait de le soigner… Il prit une inspiration et commença à marmonner alors.

- Déesse Hylia, donnez moi votre force contre l’adversité de ce moment… Aidez moi à sauver cet enf-

Alors que la magie s’apprêtait à faire effet, un immense flot de douleur vint briser la barrière mentale de l’Hylien qui lâcha un cri de douleur. Son ventre…. Son ventre… Ses intestins, son estomac…. Toutes ces douleurs lui procurent un tel tonnerre de souffrance qu’il faillit même en vomir. Ce n’était pas qu’un simple coup d’épée… Il devait voir ce qu’il se passait. Prenant un bandage dans sa main gauche, il posa sa main sur la veste en lin du blessé et tira d’un coup sec pour retirer. Ce qu’il vit était bien pire que ce qu’il pouvait imaginer… L’enfant avait été littéralement transpercé par une lame, mais la personne avait en plus déplacer l’épée pour causer un maximum de dégâts. C’était donc ça qu’il avait senti? Les organes du jeune enfant était transpercé, voire peut-être même broyé par la lame. Que pouvait-il faire face à autant de dégâts corporels? Comment pouvait-il sauver une telle vie qui partait? Vite… Il fallait réfléchir… Bon sang, il fallait aussi parler au patient…. Trop d’informations, trop de choses à gérer…

- Garde ton calme Vy… Hyrule ne perdra pas une nouvelle vie aujourd’hui…

Vy posa le bandage sur la plaie béante du garçon. Il se devait de diminuer la perte de sang… Il n’avait absolument aucun autre outil qui lui permettrait cela. Et il devait encore poser un bandage dans le dos du garçon…

- Aller bonhomme, je vais devoir te demander un effort. Je vais te faire doucement basculer sur le côté, tu as une vilaine plaie dans le dos que je dois aussi gérer. Tu veux bien faire ça pour moi? Juste tenir la douleur.

Peut-être était-ce parce que l’enfant n’avait plus de force, mais il ne répondit pas. Il n'émet aucun son. Que ce soit lorsqu’il lui avait parlé, ou lorsqu’il l’avait légèrement mis sur le côté. C’était en observant le dos que le jeune Hylien se rendit compte de l’ampleur des dégâts. La terre s’était incrustée dans la plaie, se collant avec le sang sur les ouvertures causées par la lame. Bon sang, dans une forêt, aussi loin du premier village, le jeune garçon n’avait aucune chance…. Si. Pour Vy, il y avait encore une chance. Prenant tout de même la peine d’abord de refermer un bandage sur le dos après avoir nettoyé avec un peu d’eau de sa gourde, l’apothicaire déposa délicatement le garçon de nouveau sur le dos. Sa magie. Il fallait l’utiliser. A son maximum, à son plein potentiel, il ne pouvait se permettre de laisser mourir un si jeune enfant de manière injuste.

- Hey, tu m’entends?

L’enfant semblait de moins en moins réagir à ses paroles. Les yeux semblaient ne presque plus bouger, de simples gargouillis sortant du corps du garçon. Il fallait faire vite…

- Tiens bon, je t’ai promis que je te sauverai…Reste éveillé… S’il te plait…

La voix de Vy partait légèrement dans les aiguës à ce moment-là, sa confiance commençant à se briser légèrement. Encore une fois, le fils des Omniell posa sa main gauche, puis sa main droite. La première situé au niveau de la blessure, la seconde posé sur le front du garçon, qui devenait de plus en plus froid. La vie le quittait, il n’y avait pas une minute à perdre.

- Déesse… Pitié…

De nouveau, un contact magique. De nouveau, un foudroiement de douleur. Mais cette fois-ci, le médecin tint bon. Il sentait tout son corps souffrir le martyr. Il sentait tout son corps se refroidir, ressentir une douleur extrême centrée sur tous les organes vitaux, et il se sentait de plus en plus fatigué. Il devait maintenir le contact. Il devait maintenir le-

- Non…


Le contact fût rompu une nouvelle fois. La douleur était trop forte, Vy ne pût se retenir alors que de violentes nausées lui vrillaient l’estomac. Se penchant sur le côté le plus loin possible du patient, il vomit une première fois, obligé de recracher tout ce qu’il pouvait. La souffrance étant trop présente. Il commençait à ressentir une énorme fatigue, il se sentait frigorifié. Si lui ressentait cela, il n’osait imaginait ce que pouvait ressentir l’enfant depuis qu’il gisait au sol… Et pourtant il n’avait tenu le contact qu’à peine une minute… Et l’état de l’enfant ne s'améliore pas…

- ça va aller… ça va aller…Pitié… Pitié…

Il disait presque cela plus pour lui que pour le blessé à ce moment-là. Reposant ses mains sur le corps qui se vidait inexorablement de toute sa vie.

- Déesse…. Prêtez-moi votre force… Déesse… N’abandonnez pas cette vie…

Sa magie se mit de nouveau à briller sur ses mains, mais cela ne le protégeait pas des douleurs qui infligeaient un lourd tribut à son corps. De nouveau, l’intense tourment du partage de sa bénédiction. L’utilisation d’une magie, d’un outil qui actuellement était imparfait. Car alors qu’il continuait d’essayer de soigner la personne en face de lui, sa tête commençait à tourner. Sa vision, à s’obscurcir. Une puissante quinte de toux le prit alors qu’il tenait le contact. En rouvrant les yeux après quelques secondes de concentration et une crise de toux de plus importantes, il voyait que des gouttelettes de sang se trouvaient sur ses mains et ses bras. Le sien. Son corps ne réagissait plus très bien. Sa magie n’agissait plus très bien. Mais il ne souhaitait pas abandonner. Il se devait d’aller au bout, de maintenir l’état du jeune garçon… Mais trop tirer sur la corde fût le dernier coup de pelle creusant la tombe du mourant. Un dernier crachat de sang, des yeux trop lourds pour être portée, le trouble. Un corps qui tanguait, puis plus rien si ce n’était l’inexorable voile des ténèbres.

Le bruit du vent et son souffle. L’odeur atroce du sang et de la bile se mélangeant au bruit du feu et des mouches. Se réveillant avec difficulté, un mélange de sang dans la bouche et son goût ferreux, Vy ouvrit les yeux, la tête dans les herbes et fleurs. Il n’y avait presque plus de lumière, il devait faire nuit à l’heure actuelle. La seule source de lumière étant le reste des flammes qui continuait de consumer une charrette qui n’avait de véhicule de transport plus que le nom et les rares étoiles réussissant dont l’éclairage réussissait à traverser l’épais feuillage des arbres. Crachant par terre un mélange de salive et de sang, l’apothicaire se releva avec grande difficulté avant de faire un auto check-up. Un puissant mal de crâne, de violentes douleurs dans tout son corps, l’estomac et le système digestif en vrac, des faiblesses musculaires, les yeux qui avaient du mal à suivre, nausée… Oui, le compte y était, il avait fait une overdose de sa propre magie, et il aurait pu y passer si son corps ne s’était pas interposé en lui faisant faire un black-out. Tout en se frottant délicatement les yeux à l’aide de son pouce et son index, le fils des Omniell se remémore les raisons d’un tel surmenage. En un instant, son regard se tourna vers son patient. Ou en tout cas, ex patient.Ses yeux s’étaient fermés. Il ne bougeait plus d’un millimètre, même son torse ne bougeait plus, la vie avait quitté ce corps frêle d’un garçon mort dans la forêt. En posant une main délicate sur le front du garçon, il ressentait une température bien trop basse pour une personne vivante. Vy…. Vy avait échoué. L’enfant était mort et, il n’avait pas pu tenir sa promesse. La faiblesse des jambes du jeune médecin le força à tomber à genou sur le sol, de la, partout où il tournait la tête, il voyait la mort. L’enfant, la mère, les gardes et les bandits.

Il n’avait été en mesure de sauver personne. Non. Il n’était en mesure de sauver personne. Comme il l’avait déjà pensé plus tôt, c’était qu’un simple médecin de ville, il n’avait aucune force, aucun talent pour le combat. Il ne connaissait que sa magie. Une magie… Défaillante. Ce n’était qu’un outil, comme ses livres, ses potions, sa connaissances. Lui qui comptait bien trop souvent sur son talent de thaumaturge avait réalisé une chose aujourd’hui : C’était imparfait. C’était faible. Et il était pathétique. Depuis qu’il connaissait sa magie, il n’avait jamais cherché à l’améliorer. En tant qu’enfant de la Citadelle, il ne connaissait que les blessures légères. Il pouvait maintenir vite fait une maladie, et tout cela lui suffisait. Mais la réalité de la vie, la réalité hors des murs des villes, la réalité de ceux qui n’avaient pas de chance était tout autre. Lui qui avait souhaité être le plus grand médecin et apothicaire d’Hyrule, lui qui se pensait être un sauveur se rendait compte d’une chose : Il n’était qu’un simple petit apothicaire de quartier. Un enfant qui se considérait adulte parce qu’il avait un travail et qu’il en avait atteint l’âge. Comment pouvait-il avoir un jour pensé n’être qu’un dixième de ce que les plus grands avaient été? Même un centième. Face à ses rêves de grandeurs brisés par une dure réalité, l’homme se mit à fondre en larmes.

Il pleurait son échec. Il pleurait la mort. Il pleurait la réalité d’une vie qui par ce simple schéma d’un groupe abattu par des bandits, lui montrait la détresse profonde d’un monde qu’il pensait connaître, et il pleurait surtout son destin qu’il refusait.  Peut-être que la pluie elle-même aurait pu tomber sur ce petit bois des grands chemins, ajoutant alors du drame à cette situation. Mais la réalité des choses étant que les drames n’avaient pas de “bonnes” situations. Tous les jours, tous les instants pouvaient en être un. Cela dura pendant plus d’une demi heure, au point que ces yeux étaient devenus rougis par les larmes, et asséchée par la situation. Il n’avait plus que des hoquettements de détresse, la voix brisée.

- Pourquoi… Pourquoi avoir pris ainsi la vie de ces gens… Ils étaient si… Si jeune… La maladie si loin… Pourquoi? Pourquoi!? Pourquoi suis-je si incompétent bordel!

La voix de Vy était devenue plus forte, comme un cri déchirant le silence du monde alors qu’il se laissa tomber sur le sol dans un léger bruit de chute. S’était relativement douloureux, mais pas autant que ce qu’avait pu ressentir tous ces gens morts à présent. Son esprit s'embrume d’une certaine tristesse. Il avait été bien trop candide et innocent de penser que tout marcherait avec simplicité, et que la vie ne lui imposerait pas de défis cruels. Il ne pensait pas qu’être médecin pouvait être si dur parfois. Alors que son regard se portait vers le ciel caché par le feuillage des arbres, le thaumaturge se rendit compte de ses plus grandes peurs. Finalement, oui, il avait peur de la mort car même s’il la connaissait de par son métier, il avait peur de la voir étreindre la vie de tout ces gens innocents, de ses proches et de ceux qu’il aimait. Il avait peur des morts injustes, il avait peur de la douleur des disparus… Il avait peur que chaque personne qu’il ne réussissait pas à sauver soit un poids de plus sur son cœur. Et un tel poids était si lourd à supporter…

Il ne lui restait de toute façon plus qu’une chose à faire. Il ne pouvait laisser ce lieu dans cet état. Le sol n’était pas trop sec. Il y avait quelques épées à disposition qui l’aiderait à creuser en plus de ses mains. Chacun méritait un enterrement un minimum digne. D’être enterré et non laissé à la vue de tous. Il creusa ainsi pendant plusieurs heures deux zones distinctes. Il y mit tout le reste de son énergie, mettant encore plus son corps à l’épreuve, le faisant crier de douleur et de fatigue. Mais son coeur, son esprit n’était plus à l’écoute du corps, tout était passé presque en action mécanique tel une machine. Lorsqu’il eut terminé, il vint d’abord enterrer les bandits. C’était sans aucun doute les pires pourritures de ce monde à l’heure actuelle pour l’apothicaire, mais ce n’était pas à lui de juger les morts, d’autres se chargeront peut-être de cela, lui n’était là que pour redonner son calme à une nature abîmée. Les criminels furent positionnés bien plus loin, au fond des bois. Quelque chose de très simple. Les gardes, la mère qu’il avait dû détacher et pour finir l’enfant à qui il avait promis la vie, furent enterrés à côté de la route. Il avait passé plus de temps à leur élaboration. Il avait voulu faire les choses bien, les choses mieux. Ils n’avaient pas mérité une fin de vie aussi abrupte…

Le fils des Omniell aurait bien souhaité continué de pleurer, mais rien ne lui venait. Lorsqu’il eut fini de recouvrir les corps de terre, il observa ses mains. Elles étaient pleines de terre, de coupures, de blessures avec des fins cailloux incrustés dans sa chaire. Cette souffrance, comme tout le reste, devait être sa punition. Se positionnant devant les tombes, le jeune Hylien vint se mettre à genoux, posant ses deux mains sur le visage, paume contre ce dernier.

- Déesse… Tu m’as montré une terrible épreuve aujourd’hui… Je ne suis pas sûr de comprendre ton message, comme je ne suis pas sûr si je mérite de le comprendre… J’espère simplement que ces vies se porteront mieux à présent…  Je… Ne mérite plus d’être médecin… Je me rends compte que ce poids semble trop lourd à porter… Ce monde semble si… Si cruel… Ce n’est pas ma magie qui sauve les gens… Ce n’est pas moi qui les sauve non plus… Je n’ai jamais rien fait seul… Rien...

Une nouvelle fois, des larmes vinrent à couler sur les joues de notre Hylien en deuil, deuil d’une famille et souhaitant être en deuil de sa propre vie.

- Ais-je voulu m’élever trop vite… Et ainsi ai-je été punie?... Pourquoi n’ai-je pas réussi à sauver cet enfant?... Je… Je lui ai promis la vie… Je n'ai même pas pût au moins... Être conscient pour accompagner son esprit... Vers la mort, j'étais... Je suis... Un incapable

Plus l’apothicaire parlait, plus il se recroquevillait sur lui même, ressemblant à un cocon alors que ses mains et son visage se retrouvaient sur le sol, le corps entier esquissant quelques soubresaut au rythme des hoquettements de tristesses de Vy. De nouveau ce spectacle dura quelques dizaines de minutes avant que finalement l’homme ne s’arrête entièrement de pleurer, les nausés lui avait repris, ne pouvant alors s’empêcher de se relever assez rapidement pour aller vomir plus loin, ne souhaitant encore moins désacraliser ces tombes. Alors qu’il recrachait les dernières choses qu’il pouvait, se tenant à un arbre, le jeune médecin ferma alors délicatement les yeux avant d’inspirer et de laisser un profond soupir s’échapper de sa bouche.

- Il est temps de rentrer maintenant… Je n’ai pas ma place ici dans ce lieu de mort, et je ne pense plus mériter ma place auprès de mes patients…

Dit-il alors, un profond ton morose amplifiant la tristesse dans sa voix. Ne prenant finalement même pas le temps de récupérer son matériel médical, Vy prit la direction de la citadelle d’Hyrule. Sa boutique l’attendait, ainsi que plusieurs bouteilles d’alcool qui lui permettraient d’oublier tout ce sang… Tous ces morts… Et le regard sans vie d’un garçon bien trop jeune pour mourir par un tel évènement…





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