C’est avec une terrible boule que ventre que Nadë avait ouvert les yeux ce matin. Son sommeil avait d’ailleurs été plus que tourmenté. Son esprit bouleversé avait refusé de retrouver les bras de Morphée et ses yeux n’avaient cessé de pleurer. C’était peut-être aussi parce qu’elle était folle de rage qu’elle avait était incapable de s’endormir. Elle avait appris que sa reine, son amie mariait et qu’elle ne pourrait pas y assister. Cette terrible nouvelle avait eu raison du calme et de la patience de la naïade qui avait alors explosé. Injuriant les gardes qui l’empêchaient de sortir de sa chambre, frappant sur la porte jusqu’à s’épuiser et demandant encore et encore à voir Kevan Cantell, la naïade n’avait obtenu aucune réponse. Elle avait alors fini par se recroqueviller derrière l’immense porte verrouillée, enveloppant ses genoux de ses bras fins et tremblant avant de se mettre à pleurer à chaud de larme.
Nadë se mettait rarement dans de tels états, mais en vérité, elle était épuisée, fatiguée et las de cette horrible situation. Son moral était au plus bas et il suffisait de poser ses yeux sur la Zora pour voir qu’elle était dépérissait. Ses beaux yeux noisette avaient perdu toutes leurs solidarités et son visage n’avait pas affiché un sourire sincère depuis bien longtemps. L’annonce du mariage de Zelda auquel elle ne pourrait même pass assisté était un véritable coup de grâce.

C’est donc avec des yeux rougis et un visage éreinté que la Zora démarre cette nouvelle journée. Elle sera sans doute comme la précédente, sous le signe de tristesse et de l’ennui. Nadë ne prend même pas le temps de s’habiller et enfile un châle noir sur ses épaules et tresse simplement ses cheveux en une longue natte qui descend dans son dos. Tous ses mouvements sont d’une lenteur qui traduit son découragement, car c’est ce qu’elle ressent à présent. Elle semble même prête à baisser les bras. L’appétit coupé à l’idée d’être si loin des siens en ce jour plus qu’important, elle ne touche même pas au petit-déjeuner qu’une servante lui apporte. L’odeur du thé chaud lui donne même la nausée. Nadë s’installe finalement au rebord de la fenêtre pour scruter le ciel, commençant une prière silencieuse à Jabu, aux Esprits Gardiens, à Hylia, à qui l’entendra.

Après de longues heures de méditation muette, une servante entre dans la chambre, brisant le calme et la sérénité qui avait fini par s’y installer. « Servante - Lady Belyrith, la grande prêtresse de Valoo est au château aujourd’hui. Elle peut venir vous rendre visite si vous souhaitez vous recueillir. » Nadë hésite un petit moment, avant de finalement reposer son regard sur la jeune Piaf venue lui annoncer la nouvelle. « Si elle a le temps, ce sera avec plaisir… » Les mots prononcés avec la douceur habituelle de la Zora avaient été suivis par un maigre sourire, loin d’être véritable heureux. Néanmoins, Nadë était bien aise d’avoir un peu de visite en ce jour si morne. La servante était ensuite ressortie de la chambre, sans dire un mot de plus, laissant à nouveau la blonde seule.

Une fois seule, le regard perdu au loin, Nadë observa longuement le paysage qu’elle connaissait à présent par cœur. Au bout de quelques minutes, c’est un nouveau sanglot qui troubla le silence pesant qui régnait dans ces appartements. Essuyant ses larmes d’un revers de la main, car elle ne voulait pas qu’on la trouve ainsi démunie, la Zora réussie finalement à se reprendre avant de n’être trop submergé par ses émotions.
Est-ce qu’elle attendait la visite de la prêtresse avec impatience ? Pas vraiment. À vrai dire, elle n’aurait même pas été étonnée qu’au final, on interdise à la Piaf de venir.

Mais voilà que quelques heures plus tard, la blonde fut arraché à ses rêveries par le crissement de la porte de ses appartements qui s’ouvraient puis par une voix relativement nouvelle. La naïade se relève alors aussitôt, avant d’avancer un peu dans la pièce et de remettre correctement son châle sur ses épaules. Malgré son laisser-aller évident, la Zora inclina respectueusement la tête devant la Grande sage. Nadë n’était pas très présentable, encore en chemise de chambre, et loin de ressembler à la jeune noble, pleine de vie que la belle Piaf avait déjà rencontrée, mais cela ne l’empêcha de répondre avec politesse. « Merci à vous d’être venu… »

L’ambassadrice de Lannelle jeta alors un regard inquiet à la porte de sa chambre qui se referma et elle laissa alors échapper un petit soupire de soulagement. Elle et la prêtresse se retrouvaient seules, sans garde ou serviteur pour épier leur conversation. Alors quand la Grande sage pensa la reconnaître, un fin sourire, un peu terne, se dessina sur les lèvres de la Zora. « En effet… Il y a plusieurs lunes, pour les préparatifs de mon mariage. » La naïade termina sa phrase alors qu’une lueur sombre lui traversait le regard. C’était à cause de ce mariage, de cet arrangement conclu entre Aphera et Kevan que Nadë se retrouvait ici. Elle ajouta néanmoins la mine un peu basse. « Pardonnez-moi, je ne suis jamais revenu vous voir, car il n’a finalement jamais eu lieu. » 
La blonde ne savait pas s’il s’agissait d’une bonne nouvelle ou pas. Elle n’avait, certes, jamais voulu épouser Matthias d’Hurlement, elle le connaissait même à peine, mais si elle avait été mariée, elle ne se serait peut-être pas retrouvé prisonnière de Kevan… Les suspicions de la jeune femme ne changeaient néanmoins rien à la situation actuelle et seul les dieux savaient ce qui aurait pu se passer. Finalement, la blonde se douta que ses simples explications n’allaient peut-être pas suffire, elle ne devait pas être la seule jeune fiancée que la prêtresse rencontrait alors en reposant ses yeux noisette sur cette dernière, elle ajouta : « Je suis Nadë Belyrith, je viens de Lannelle. »

Les présentations étant faites, Nadë pointa du doigt les deux petits fauteuils qui se trouvaient dans un coin de la pièce, c’était d’ailleurs tout le confort dont elle disposait mise à part son lit et une grande table ronde, mais vide. « Nous pouvons nous installer plus confortablement si vous le souhaitez. » La journée de la prêtresse avait sans doute dû être dure, à courir dans le château au prêt de tous ceux qui souhaitaient s’entretenir avec elle. La naïade s’installa alors sur le premier siège et reprit à nouveau doucement la parole. « Encore merci à vous d’être venu. Je n’ai pas l’habitude de prier Valoo, mais je partage tout de même votre foi pour les Esprits Gardiens. J’espère que … ça ne vous pose aucun souci. »

Nadë n’avait rien perdu de ses bonnes manières et sa détention ne lui avait pas non plus fait oublier comment se comporter avec une invitée de haut rang. C’est donc tout naturellement qu’elle avait invité la grande prêtresse à s’installer sur un petit fauteuil en face d’elle. Remettant correctement son châle sur ses épaules, la Zora s’était assise bien droite avant de gracieusement croiser ses jambes. Oui, elle ressemblait toujours à une grande dame, mais elle était lasse et la fatigue se devinait même à son visage.

C’est donc avec une grande attention qu’elle se met à écoute la belle Piaf. D’abord soulagé de voir que bien que les croyances divergent légèrement, la grande prêtresse est prête à l’écouter, la naïade semble ensuite doucement se détendre. C’est donc d’une voix relativement calme qu’elle répond « Je prie Jabu Madame. » Comme beaucoup de Zora et d’habitants de Lanelle. Il faut dire que la jeune femme avait été bercée par les contes de ces dieux gardiens et qu’elle ne lui avait jamais vraiment fait défaut. Sauf peut-être une fois où elle, c’était surprise à prier la Déesse Hylia pour un ami… Ce n’était cependant pas le moment de repenser à tout cela et l’ancienne ambassadrice redressa la tête pour écouter à nouveau la représentante de Valoo.

Elle parlait d’une voix si calme et si apaisante que la jeune Zora se sentit bien plus légère et libre d’aborder le sujet qu’elle souhaitait. Cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas sentie aussi à l’aise entre les murs de sa prison. Esquissant alors enfin un petit sourire, Nadë reprend doucement la parole. « J’aurais aimé prier… Et me confier… » Pourtant, il semble que la blonde hésite encore… N’est-elle pas en pays ennemi ici ? Ne risque-t-elle pas des représailles suite à cette entrevue ? Cirilla lui avait toujours semblé être une femme très gentille, mais c’était devenu difficile de discerner qui était ses amis et ses ennemis pour Nadë. Finalement, la Zora prend son courage à deux mains et après une grande inspiration, elle reprend la parole. « Vous le savez peut-être, mais… La reine d’Hyrule se marie aujourd’hui et… C’était mon amie… » Il est alors évident que les mots s’écorchent dans la gorge de la naïade et qu’elle a du mal à s’exprimer. Elle ne pensait pas être si rapidement prise par ses émotions qui ne sont d’ailleurs pas que de la tristesse. Il suffit de voir ses sourcils se froncer pour comprendre qu’elle est aussi terriblement en colère. « J’aurais dû être à ses côtés alors… Je souhaite prier pour elle. Pour son bonheur. » Si jusqu’alors Nadë regardait un peu dans le vide, sans oser confronter le regard bleuté de la Piaf, elle vient finalement capter son regard et semble alors prête à attendre sa réponse. Il faut dire que la Zora n’a aucune idée de la réaction qu’aura la belle prêtresse suite à cette évocation d’un royaume ennemi. Elle semble néanmoins prête à subir son mécontentement. Après tout, l’ancienne ambassadrice saura si elle peut faire confiance et sincèrement se confier à la Piaf seulement après sa réponse à cela.

Nadë qui était si peu sûr d’elle et qui semblait doucement se laisser submerger par ses émotions releva la tête juste après la petite exclamation de la prêtresse. Avait-elle dit quelque chose qui la ferait fuir ? Le sentiment de paix et de quiétude qu’il lui semblait avoir discerné chez la belle Piaf n’était-il qu’une illusion ? La naïade commençait à sérieusement douter, mais heureusement, Cirilla reprit la parole et apaisa aussitôt la jeune femme.

Elle ne semblait absolument pas tenir rigueur à la sirène de vouloir prier pour une reine ennemie, ni même la juger pour cela ce qui rassura aussitôt Nadë. L’expression de colère qui barrait son front jusque-là s’évapora pour laisser place à une certaine sérénité. Valoo veillerait sur Zelda. C’était exactement ce que la Zora avait besoin d’entendre, bien que ni elle, ni la reine d’Hyrule ne prie réellement ce dieu gardien. À vrai dire, cela n’avait aucune importance pour l’ancienne ambassadrice, qui souhaitait seulement faire part de ses pensées et qui ne souhaitait que le meilleur pour l’Hylienne. Oui ce bonheur, elle le méritait amplement d'autant que le nom de l'heureux élu ne la surprit guère.

Sortant de ses pensées alors que la prêtresse déployait doucement ses ailes en posant ses mains sur la table, Nadë esquissa enfin un très fin sourire en direction de la Piaf. Elle lui répondit alors doucement. « Oui, c’est parfait. » En effet, la naïade ne pouvait espérer mieux. La jeune femme qui se trouvait en face d’elle était comme dans son souvenir : d’une gentillesse et d’une prévenance sans précédent, ce qui réchauffa le coeur de la Zora. Elle se concentra alors un peu plus et s’exécuta aussitôt quand la prêtresse lui demanda d’ouvrir une fenêtre. « Oh oui ! Bien sûr ! » Se relevant pour aller aussitôt ouvrir une vitre, le regard noisette de la naïade se porta quelques instants au loin. Et dire que la vue de ces montagnes la dégoûtait à présent… À chaque fois qu’elle observait cette longue partie rocheuse, une profonde colère refaisait surface en elle. Ce n’était cependant pas le moment de s’énerver. Cirilla était même parvenue à légèrement apposait la naïade, alors elle détourna rapidement le regard, même si ce dernier se para d’une ombre de tristesse avant qu’elle ne retourne s’installer sur son fauteuil.

Les paroles de la Piaf résonnèrent ensuite dans l’esprit de la Zora. D’après les dire de la belle blonde, Valoo était partout, autour d’elles, dans l’air, dans le vent… Une représentation que Nadë n’avait aucun mal à visualiser puisqu’elle c’était toujours dis la même chose de Jabu. « J’aime à croire qu’il en va de même pour Jabu. Il se trouve autant dans la rosée du matin, que dans une mer tumultueuse ou une pluie torrentielle… Je n’ai donc aucun doute sur le fait que nos dieux gardiens puissent entendre nos prières, même à des lieux de leurs sanctuaires. » La jeune Zora étaient, en effet, une très forte croyante, qui respectait absolument tous les dieux, sauf l’avatar du néant, qui se trouvait être une véritable abomination. Dans le souvenir d’un vieil ami, disparu depuis plusieurs lunes maintenant, elle avait même déjà prié Hylia pour lui. Il croyait tellement en la déesse de lumière, que la Zora n’avait pas hésité à aller demander de l’aide pour lui. La déesse d’or et de lumière avait-elle entendu sa supplique et ses larmes ? Elle l’espérait du plus profond de son coeur.

C’est alors qu’un courant d’air pénétra dans la chambre, faisant virevolter les cheveux blonds de la naïade, négligemment tressés. Prenant une grande inspiration en fermant les yeux, la blonde laissa ce vent froid lui fouetter le visage et tint un peu plus fermement son châle. Non, elle ne craignait pas de prendre froid, ni même de tomber malade. Ça n’avait même aucune foutue importance pour elle. Son esprit divagua alors, se demandant s’il s’agit d’un signe. Valoo était-il parmi elles ? Était-il enclin à transmettre sa prière à Valoo, à Jabu, à Hylia, à tous les dieux qui accepteraient d’écouter une Zora attristée et malheureuse ? Réouvrant finalement ses grands yeux bruns, Nadë reporta son attention sur la belle prêtresse, attendant impatiemment la suite.

Nadë se tenait silencieuse, assisse sur son fauteuil, regardant les paumes des mains de la belle Piaf, assise en face d’elle. C’est drôle comme ce petit salon, qui lui avait toujours semblé très austère, avait une tout autre atmosphère en présence de la prêtresse. Peut-être était-ce dû à sa voix empreinte d’une profonde dévotion et de ses paroles qui résonnaient avec une certaines harmonie à la fois de la naïade. L’ancienne ambassadrice n’hésita alors pas une seule seconde lorsque la blonde l’invita à mettre ses mains dans les siennes et que la prière commença véritablement. Une chaleur envahie alors la Zora à ce simple contact, trouvant la sérénité qu’elle cherchait et une lueur d’espoir au milieu de l’obscurité qui l’entourait.

Cirilla, dans sa quête pour apporter la paix à Nadë, sembla chercher à créer une connexion plus profonde avec la jeune femme. Elle lui demanda avec douceur de lui décrire un lieu où elle souhaiterait se recueillir, un endroit où son esprit pourrait s’évader de cette pièce sombre et s’immerger dans la sérénité. La blonde ferma les yeux, un instant, laissant ses souvenirs la guider. Elle commença alors à parler d’un petit étang niché derrière la maison de ses parents. Sa voix s'emplit alors de nostalgie et d’amour tandis qu’elle expliquait : « Juste derrière la demeure de mes parents, il y a un petit étant secret. L’eau y est limpide, d’un bleu profond, et elle reflète le ciel comme un miroir. Tout autour de l’étang, il y a une profusion de végétation luxuriante, des fleurs aux couleurs vives et des arbres majestueux qui ombragent délicatement l’endroit. On y voit souvent des papillons danser dans l’air, leurs ailes chatoyantes scintillant comme des étoiles au crépuscule. » La naïade s’arrêta un instant pour respirer profondément, se laissant transporter par ses souvenirs de cet endroit enchanteur. Comme l’avait prévenu la Piaf, elle sentit un petit courant d’air frôler sa nuque et faire virevolter quelques mèches de cheveux avant qu’elle ne reprenne. « Je me baignais souvent dans cet étang lorsque j’étais enfant. L’eau était fraîche et revigorante, et j’avais l’impression de faire partie de la nature. Les chants des oiseaux et le murmure de l’eau créaient une symphonie apaisante qui me berçait. C’était un lieu de calme, de réflexion… C’est là-bas que je me recueillerais si j’en avais l’occasion… »

Après avoir partagé ses souvenirs et cet endroit si cher à son cœur, Nadë fit une pause, son visage reflétant la nostalgie profonde qui la submergeait. Ses yeux, jadis vifs, semblaient désormais briller d’une lueur mélancolique, tandis qu’une trace de tristesse se dessinait sur ses lèvres. Elle avait décrit son jardin secret avec tant d’amour et de détail que ses propres mots semblaient avoir ravivé les souvenirs d’une époque où elle était libre, où elle pouvait se baigner dans cet étang, rire sous le doux murmure des feuilles et se perdre dans la beauté naturelle de sa maison. La Zora laissa alors échapper un soupir involontaire, et ses épaules s’affaissèrent légèrement. Dans cette pièce sombre et austère, l’évocation de sa demeure familiale lui manquait terriblement. La sensation d’être prisonnière aussi bien physiquement qu’émotionnellement, était si dur à vivre, coupée de tout ce qu’elle chérissait.

Nadë referma les yeux, se laissant emporter par les mots de la belle prêtresse. Elle sentit alors une douce chaleur l’envahir, comme si elle était enveloppée par les bras aimants de sa mère ou bercée par le doux murmure du vent. C’était un sentiment de réconfort profond, une paix qui s’insinuait lentement au milieu de son âme tourmentée.
Alors qu’elle parlait, la naïade se sentit transportée, bien au-delà des murs de sa cage dorée. C’était comme si son esprit s’élevait vers des hauteurs inexplorées, guidé par la voix apaisante de Cirilla. Elle ne savait pas exactement comment la Piaf accomplissait cet exploit, si c’était graphe à son dieu, Valoo, ou au sien Jabu ? Peut-être était-ce simplement le pouvoir de la prière elle-même.

Lorsque Nadë rouvrit enfin les yeux, une lueur nouvelle brillait dans son regard. Son visage, bien que toujours parqué par la tristesse, arborait désormais un sourire sincère, teinté de gratitude et de reconnaissance. Elle fixa la prêtresse avec un regard empli d’une émotion indescriptible et murmura simplement un : « Merci.. » laissant ses mots porter toute la profondeur de sa gratitude pour le réconfort qu’elle venait de recevoir.

La Piaf prit la parole à son tour et ses mots résonnèrent dans l’air, porteurs d’un espoir doux et réconfortant. Nadë l’écouta avec attention, sentant le poids de ses propres prières et de ses espoirs être soulevé avec la promesse que Zelda recevrait toutes ses pensées. Un sentiment de gratitude s’installa alors en elle, plus que reconnaissante pour le geste généreux de la prêtresse.
La Zora leva donc ses yeux vers la blonde et répondit d’une voix douce dont la gratitude transparaissait dans chacun de ses mots. « Je me sens… Plus légère. Vos paroles, votre présence… Elles m’ont apporté une paix que je n’avais pas ressentie depuis longtemps. Je vous suis infiniment reconnaissante, ma dame. » Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la Zora, une lueur d’espoir brillant dans ses yeux assombris par les tourments. Évidemment, elle était encore marquée par la tristesse et les épreuves qu’elle avait endurées, mais à présent, elle portait également en elle un sentiment de réconfort et de calme intérieur, nourri par la bienveillance de la prêtresse et l’espoir de ses prières.