A broken tool can be rebuild with love / PV Kyoga

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An 1000 Lune 6 Jour 3

Pire que les bandits? Malheureusement Vy ne pouvait qu'être totalement d'accord avec ce point la. Le monde, ses nouveaux dangers naissants, les anciens empirant, c'était devenue une véritable épreuve de vouloir survivre dans toute cette souffrance quand on était voyageur. Yigas, Monstres... Même si, dans un sens, aux yeux du fils Omniell, les personnes qui commettaient des horreurs face à d'autres concitoyens méritaient tout autant le qualificatif de "Monstres". Un soupire s'échappa de la bouche de notre protagoniste, se demandant bien comment Hyrule avait pût rencontrer des défis aussi inquiétant à affronter en même pas deux années.

"Voilà quelque chose qui rendra l'obtention d'herbes et de graines bien plus difficiles... Déjà que de simple bandits étaient un argument convaincant de ne pas explorer les terres, le fait qu'il y a pire... Est clairement une tragédie, Kyoga..."

Un léger soupir sortit de la bouche du médecin qui regrettait clairement cette situation. Bien entendu que sa vie était au centre de la chose, sa sécurité mais... L'apothicaire ne serait clairement pas lui, s'il ne pensait pas avant tout aux gens qui subirait les conséquences de tout cela. Payer des marchands, des mercenaires ça allait gonfler les prix et surtout rendre ses soins plus onéreux, déjà qu'il faisait son maximum pour avoir un coût très bas. L'enchainement des catastrophes, c'était une bonne définition à ce problème, clairement.

Le Sheikah était clairement une personne capable de grande douceur. Que ce soit dans ses gestes, dans ses paroles... C'était réellement un souffle d'aire pure qu'il recevait afin de mieux respirer, face aux situations bien plus compliqué que ce monde avait à lui imposer. Pour l'Hylien qui avait une grande partie de sa vie jouer seul contre les vents et les tempêtes, malgré le soutiens de son ancien Maitre, il comprenait pourquoi, souvent dans la vie, on se liait aux gens d'une façon ou d'une autre. Malgré son côté sociable et passionné, il n'était pas quelqu'un ayant beaucoup d'amis, ni quelqu'un ayant eu des gens partager plus qu'une légère camaraderie finalement. Avec cette âme rassurante, Vy se mettait à penser que, oui, il aimerait que cela aille toujours plus, toujours mieux avec Kyoga.

Quelqu'un capable de vous rassurer, de vous faire avancer c'était... Merveilleux. Souriant alors face aux compliments et surtout à la proposition d'un emploie secondaire pour améliorer la face du monde, le fils Omniell vint à se gratter légèrement le menton, faisant semblant de réfléchir face à une question dont il avait déjà la réponse après tout.

"J'ai l'habitude du sang, je pense que je peux toujours faire en sorte d'aider les soldats, tu as raison. J'ai toujours eu envie d'aider la couronne d'une façon plus importante. J'espère juste avoir la chance de faire mes preuves, et de trouver une personne qui m'offrirait ce destin."

Les rencontres... Toujours difficile de vraiment trouver des gens qui puissent vous offrir une porte de sortie efficace mais... Après tout, le médecin ne connaissait-il pas un nom assez important avec Aerys? Il pourrait lui demander ce petit service après tout. Accepterait-il? Il fallait l'espérer. Vy voyait mal la noblesse refuser un coup de main pour maintenir l'armée du royaume à un bon niveau.

Face à l'aveu musicale de son comparse, continuant alors de marcher, son esprit vagabondant un instant, l'Hylien se mit à réfléchir quand au plaisir des chansons. Surtout funéraire...

"Quand j'étais plus jeune... Je me demandais parfois le principe de chanter ou de jouer d'un instrument pour les morts..." S'exprima t'il, la voix hésitante, souhaitant se confier mais voulant éviter de mal s'y prendre. "Peut-être que j'étais trop jeune, ou que je n'avais jamais vraiment eu le vécu touchant pour que ça soit compréhensible. Puis je suis devenue médecin et j'ai compris. Je ne pense pas que ce soit malheureux de connaitre que ça, au contraire. C'est peut-être triste, certes, mais c'est aussi une belle façon d'honorer les morts, et d'apporter la vue aux vivants."

Le jeune homme se tourna alors vers son compagnon, un sourire timide sur le visage, une certaine fierté envers celui qui marche à ses côtés.

"J'espère pouvoir écouter cette berceuse, si un jour le cœur t'en dit, Kyoga. Moi, ma mère ne chantait que des berceuses sans paroles, cela rentre moins bien en tête je trouve, quand on est enfant..."

Léger rire, Vy ferma un instant les yeux pour espérer se remémorer quelques secondes son enfances, pour ne revoir finalement que la sensation de froid, et parfois de faim dans les moments difficiles. Des sentiments qui lui rappelait qu'après tout, il était vivant.

Puis le côté plus léger de la discussion dût bien disparaitre quand vint celui plus dur des souvenirs morbides. Se souvenir d'un moment tragique. Ce fût difficile, bien entendu, mais c'était nécessaire. Et au moins il n'était pas seul. Plongeant dans chaque recoin possible de sa mémoire pour en tirer les informations les plus détaillés possible... Pour apporter la meilleure des voie à Kyoga.

Prenant un peu de temps pour lui même, Vy se ressaisit après avoir eu la possibilité de respirer un bon coup et de remettre son esprit en ordre. Hochant alors simplement la tête face aux paroles du Sheikah.

"Tu n'as pas à t'excuser, Kyoga. Je me doute que tu ne peux pas appeler n'importe quel mort comme cela. Tu fais ça pour moi, c'est naturel que je donne un peu du miens pour te faciliter la tâche."

Sourire un peu timide, il était difficile d'apporter une réelle belle façade quand on avait replonger dans l'angoisse de la mort.

Prenant le temps d'analyser et comprendre les ordres de son ami, le fils Omniell fit en sorte de simplement hocher la tête, s'installant alors sur le sol, fesses contre terre, immobile. Il ne souhaitait clairement pas déranger celui qui comptait utiliser une bonne partie de son énergie pour l'aider. Espérant que cela fonctionne malgré tout, pouvoir rechercher une rédemption utile, se rassurer qu'il avait tout donner et qu'on ne lui en voudrait pas.

Mais voir Kyoga dans une position aussi difficile... Cela avait de quoi inquiéter. Il était essoufflé on dirait. Le visage dans le dur. Mais le pire fût de le voir reprendre contacte avec la réalité, sang au nez comme si son esprit avait pris un violent coup. Se relevant assez vite, à peine le Sheikah avait-il terminé de parler que l'Hylien lui, s'approcha pour lui poser une main sur l'épaule, inquiet.

"Kyoga, ça va?" Lui demanda t'il, serrant délicatement. "Bon sang mais, je ne pensais pas que ça t'épuiserais autant d'utiliser ta magie tu... Tu es sûr que ça ira?" Une pointe d'inquiétude, finalement, la question était plutôt s'il voulait continuer pour ne pas revoir du sang s'écouler sur la douce peau de son ami. "Je peux te conduire à l'arbre oui mais... J'espère que tu ne compte pas saigner de nouveau hein?"

Retirant sa main, Vy se décala alors avant de se diriger vers l'arbre. Son esprit ayant été plus touché par l'action du magicien, oubliant presque un moment le pourquoi de leurs raisons ici. Mais, comme un triste automatisme, le fils Omniell arriva face à l'arbre du jeune damné. Au sol, à moitié recouverte par les feuilles, une épée dont le sang avait depuis un moment fini de sécher. Au sol, la terre avait perdu le goût du sang mais... On pouvait encore voir les traces d'un corps qui se tenait la, quelques jours avant.

"C'est... C'est ici."

Si le médecin fermait les yeux, il pouvait revoir toute la scène. En face, l'enfant.

En se tournant, il y aurait l'arbre où était la mère.

Et en se décalant, le massacre.

Respirant profondément, il fallait à l'Hylien une belle barrière mental, pour ne pas penser à ce qu'il y avait eu ici... Ou tout du moins, pour ne pas laisser les souvenir lui rappeler à quel point c'était dur, de l'avoir vu.

"Une fois terminé, je te promets un délicieux repas pour se remettre en forme, hein? Je pense que s'éloigner de tout cela et se détendre un peu sera une juste récompense."

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An 1000 Lune 6 Jour 3

Malheureusement le monde n'était pas une place où il était sans risque de se promener, si les animaux sauvages furent la première menace puis ensuite les humains, s'était rajouté à ceux-là les monstres. Bien plus difficile à échapper et qui ne servait qu'à semer la mort. Vy allait donc devoir faire preuve de prudence à présent et éviter certains endroits pour ses ingrédients. Il était plus sûr d'aller s'approvisionner auprès des marchands que de le faire soi-même, surtout que le médecin ne savait pas se défendre. Son don était par ailleurs inoffensif.

- C'est pour cette raison que je te demande d'être prudent et de ne pas prendre de risques inutiles.

Expliquais-je avec un ton doux mais un regard néanmoins dur, espérant ainsi convaincre mon ami de ne pas tenter les démons et n'en faire qu'à sa tête. Je le savais têtu, prêt à mettre sa vie en danger pour sauver autrui. L'altruisme était une qualité qui pouvait devenir un défaut mais je ne demandais pas pour autant à Vy de devenir égoïste. Prudence était mère de sûreté et agir avec parcimonie aussi. Je l'avais déjà réprimandé là-dessus la première fois qu'on s'était rencontré. Le monde avait besoin de personne comme lui et si je pouvais l'aider à survivre en lui apprenant quelques bases de défense, je le ferai volontiers.

- Tout arrive à point à qui sait attendre. Si ta voie est de finir auprès de la couronne, je suis certains que l'opportunité s'ouvrira à ce moment-là.

C'était noble de sa part de vouloir aider les autres encore plus mais le peuple ne devait pas non plus être oublié. Même si la citadelle ne devait pas manquer de médecin, je ne connaissais que Vy après tout. Ce dernier m'avait ensuite confié que lorsqu'il était enfant il ne voyait pas l'intérêt de jouer ou de chanter pour les morts. Je pouvais comprendre qu'aux yeux d'une personne qui n'avait pas été élevé ainsi cela pouvait paraître étrange. Les Sheikahs étaient déjà à la base respectueux envers les morts et cette tradition ne s'était pas perdue avec le temps. Il y avait surement aussi d'autres peuples qui agissaient de cette façon.

- La plupart du temps c'est pour rendre hommage au défunt et apaisé le cœur de ses proches encore en vie. Peu de personnes savent que cela touche aussi ceux qui ne sont plus de ce monde. Il n'y a rien de plus solitaire qu'un fantôme.

Terminais-je avec un air légèrement attristé. Si j'en avais le pouvoir, je souhaiterai les rassurer ou les accompagner jusqu'à leur prochaine résurrection mais malheureusement je ne pouvais que les écouter se lamenter.

- Peut-être un jour...

Je n'avais pas vraiment le coeur à chanter cette berceuse de mon enfance. Cette musique me rappelait ma mère et les souvenirs que j'avais avec elle. J'espérais qu'aujourd'hui son âme était en paix auprès des trois déesses d'or. Il y avait d'abord une histoire à régler pour que Vy puisse avancer. Tourner une page n'était pas évident et je souhaitais aider mon ami à le faire. Je lui en demandais beaucoup de se rappeler de ce jour tragique où sa vie avait basculé, je le voyais à son visage crispé. Mais bientôt, la noirceur dans son cœur ne sera plus qu'un souvenir, toujours présent hélas mais apprendre à vivre avec était la seule chose à faire finalement.

- Je te remercie pour ton aide alors

Je le gratifiais d'un léger sourire avant de m'asseoir sur l'herbe prêt des deux tombes creusées. Les éléments apportés par Vy n'étaient pas vraiment énormes mais avec un peu de chance, je pourrais arriver à trouver ce garçon. J'expliquais au médecin ce qui allait se passer le plus simplement possible. Ce n'était pas facile comme expérience et j'omettais comme toujours de dévoiler les conséquences d'user mon don sur moi-même. J'estimais qu'il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. Malheureusement ma recherche s'était avérée infructueuse et c'était les mains vides que je retournais dans le monde réel. Etant resté trop longtemps, du sang avait coulé de mon nez que j'avais essuyé prestement. Je ne voulais pas abandonner si vite car il restait encore un moyen même si le taux de réussite n'était pas de 100%.

- Je vais bien...Je suis habitué

Je tentais de rassurer Vy avec un petit sourire avant de lui demander s'il pouvait me conduire sur le lieu du crime. Encore une fois je lui en demandais beaucoup mais le médecin accepta de m'y conduire. Je le remerciais d'un hochement de tête avant de le suivre plus dans les bois, devant un arbre que je devinais comment étant celui où le pauvre enfant s'était fait accrocher par la lame qui avait aussi enlevé sa vie. Je posais doucement ma main sur l'épaule de Vy, la serrant délicatement avant de la retirer.

- Je t'avouerai que je ne serai pas contre un bon thé

Confiais-je avant de prendre un air plus sérieux.

- Je vais réessayer

Je scrutais l'écorce de l'arbre afin de percevoir quelques traces de sang qui ne se serait pas effacé. A en juger par la taille moyenne d'un homme et le poids d'un enfant, cela ne devrait pas être difficile à trouver. Je finissais par apercevoir ce que je cherchais, juste au-dessus de ma tête. Doucement je posais ma main dessus et fermais les yeux. Encore une fois je fermais mon esprit à ce qui m'entourai pour me concentrer uniquement sur les esprits qui erraient dans les environs. Des voix s'entrechoquaient dans ma tête alors que je tentais d'apercevoir l'enfant selon la description de Vy. Tant de morts, tant de vie prises si tôt volaient autour de moi. Certaines s'agrippaient à moi comme lorsqu'on tient un bout de vêtement, me faisant légèrement grimacer, pour me demander de l'aide. Des enfants il y en avait aussi, qui pleuraient. Leurs sanglots me perçant la tête mais je ne percevais pas celui que Vy avait tenté de guérir. Je fronçais les sourcils, mes jambes sur lesquelles je me tenais debout se mettaient à trembler légèrement au fur et à mesure que j'insistais. Du sang coulait à nouveau de mon nez. Malgré tous mes efforts, je fus rappelé à la réalité et posa ma deuxième main sur l'arbre pour ne pas tomber. Les yeux toujours clos, je m'adressai à Vy.

- Ca n'a pas marché...il doit être quelque part mais sans son nom je ne peux pas l'appeler...désolé...

Déclarais-je dans un souffle, si bas que je n'étais pas sûr que le médecin m'ait entendu. Je poussai cependant un léger cri de douleur lorsque la sensation qu'une flèche venait de me transpercer le crâne me prit. Par réflexe je retirai ma main de l'arbre pour la poser sur ma tempe, titubant avant de sentir mes jambes me lâcher.