Au diable l'ennui, la nuit, l'oubli feat. Aurore

Tu mentirais, si tu disais que tu avais été honorée de la mission qui t’était confiée aujourd’hui… Au contraire même, tu avais d’abord vu ça comme une punition. On confiait à tes amis Yigas des missions de la plus haute importante, et toi le babysitting… C’était bien évidemment ta frustration qui t’avait fait réagir comme cela, avant que tu ne réalises l’importance de la personne dont tu devais t’occuper. La fille de Kaarbjorn Sverdaudr lui-même. Rien qu’en entendant ce nom, tu avais senti tout ton corps frissonner. Il n’était pas n’importe qui, tes parents l’avaient suivi aveuglément et toi de même quelques années plus tard. Alors plus les heures passaient, plus tu étais fière que sa fille soit finalement sous ta garde, c’était une bien plus grande responsabilité que ce que tu avais imaginé au départ…

Néanmoins, cette fille ne faisait pas l’unanimité, et certains ne croyaient même pas à sa version de l’histoire. C’est pour cela qu’elle fut enfermée dans une cellule la première nuit. Mais Angelo, lui, la croyait et l’avait même déjà appelé « sa soeur » Ayant toute confiance en la Main, tu avais donc fait de même, sans trop réfléchir, et avait fini par accepter la mission qu’il te confiait à savoir : t’occuper d’elle les premiers temps. T’occuper d’elle signifiait aussi bien la surveiller, car si elle était vraiment la fille de Kaarbjorn, il fallait tout de même qu’elle prouve qu’elle vous était loyale à vous, les Yigas et à l’Avatar du Néant.

Tu avances donc à travers les galeries sombres des geôles un petit plateau à la main avec du pain frais, des tranches de viande, quelques fruits confis et un grand verre d’eau. Très peu de prisonniers peuvent se vanter d’avoir eu le droit à un tel petit-déjeuner dans ces prisons, mais tu avais de toute évidence envie de faire bonne impression. Alors que tes pas et ceux du garde qui t’accompagnaient résonnaient dans le couloir mal éclairé, l’homme sort finalement un trousseau de clé de sa poche et ouvre la porte de la cellule d’une très jolie rouquine. Même dans la peine ombre, tu peux voir le visage gracieux et les long cheveux roux de la Zora. Affichant alors un sourire se voulant rassurant, tu t’approches doucement de la jeune femme sans trop te méfier. « Bonjour Aurore. » Bien évidemment, tu connaissais son prénom. « Enchantée de te rencontrer. » Lanças-tu en t’abaissant non loin d’elle pour déposer le plateau au sol. « Je m’appelle Sorcha. Je suis ravie de rencontrer la jeune femme qui a réussi à mettre à terre trois de nos hommes hier ! » En effet, on t’avait aussi parlé de cet exploit très impressionnant. Tu l’étais d’autant plus maintenant que tu avais ce petit bout de femme devant les yeux. Une petite étincelle de fierté brûlait même au fond de tes yeux sombres pendant que tu t’adressais à elle.    

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Au diable l'ennui, la nuit, l'oubli

Aurore & Sorcha

An 1000. Lune 7. Jour 16.

La nuit fut pour toi très courte. Angelo était parti tard dans la soirée et tu avais bien du mal à trouver le sommeil après. Beaucoup de choses se sont passé pendant ces quelques minutes que tu as passées avec ton "frère". Tu te doutais bien que ton père avait une vie auprès des Yigas, la chaman Ténébrae en était une preuve, mais Angelo restait une surprise. Bref, ce qui est fait est fait, il ne te reste qu'à t'acclimater à la situation présente. Des Yigas, tu ne connais rien, hormis leur goût prononcé pour le sang et le viol dont tu as déjà failli faire les frais. Cependant, tu as toujours été face à eux en tant qu'adversaire et non d'allié.

Ce matin, rien n'avait changé, à tel point que tu t'es demandé si tu n'avais pas rêvé cette rencontre. C'est que tout, c'est si bien passé, tu aurais cru plus de méfiance de la part du bel Angelo. Tu es resté assise sur la planche de bois qui te sert de couchette, tu ne peux rien faire d'autres qu'attendre de toute façon. Tu restes passive, même lorsque les pas prennent la direction de ta cellule. Dans le couloir sombre, la torche se rapproche peu à peu, deux personnes ? C'est assez étrange de voir deux silhouettes se rapprocher. Les formes deviennent plus nettes, un garde accompagné d'une femme portant un plateau. Tu te lèves quand tu te rends compte que c'est pour toi et que le garde ouvre la porte de ta cellule. La jeune femme, plutôt jolie, rentre sans aucune méfiance avec un grand sourire amical que tu lui rends. Elle te salue en donnant ton nom et pose au sol le plateau plutôt bien garni avec pain, viande, fruit confit et verre d'eau, le modèle de luxe comparé au pain dur et à l'eau qu'on t'a servi la veille. Visiblement, ta rencontre d'hier n'était pas un rêve et Angelo tien effectivement sa promesse. La jeune femme se présente comme Sorcha et est ravie de te rencontrer toi qui as mis trois yigas au sol. Un peu gênées, tes joues prennent une teinte plus rouge et ta main droite joue avec la pointe de tes cheveux. Tu ris avec légèreté, dévoilant un peu plus ta gêne.

"- Bonjour, enchanté également et désolé pour eux. Pour ma défense, j'en ai tué aucun et ils n'avaient qu'à être plus forts."

Ce que tu avais vite compris, c'est que ce n'était pas un mal de savoir se défendre, bien au contraire et l'attitude de cette jeune femme le laisse supposer. Du fait qu'elle soit seule, c'est qu'Angelo doit lui faire confiance, tu as tout intérêt à t'attirer sa sympathie, plutôt que son animosité, mais par où commencer ?

Tu te rapproches pour récupérer le plateau. Tu dois soutirer des informations l'air de rien.

"- Comment va Angelo ? Il se porte bien ?"

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Tu as un peu de mal à croire qu’une jeune fille avec autant de grâce et de douceur puisse être la fille de feu Kaarbjorn Sverdaudr, mais peut-être qu’elle cache extrêmement bien son jeu. Elle semble quand même toute délicate lorsque ses joues se mettent à rougir à la suite de ton compliment. Ce n’est pas rien pour un petit bout de femme comme elle d’avoir mis k.o. trois hommes, et tu sais bien de quoi tu parles. Alors lorsqu’elle commence à dire qu’elle est désolée pour les Yigas, tu réponds rapidement : « Ne t’en fais pas pour eux, ils avaient cas être plus assidus lors de leurs entraînements ! » Tu te permis de dire une telle phrase, car tu ne connaissais absolument pas ces trois hommes et tu avais la réputation de passer les trois-quarts de ton temps sur les camps d’entraînements des Landes Sauvages, quand tu ne partais pas à la chasse. S’ils avaient été réellement bien entraînés et méticuleux, tu aurais croisé leur chemin plus d’une fois.

Penser à ces trois hommes te rappelle une nouvelle fois la raison de ta présence dans cette cellule. Angelo t’avait confié une mission, et il avait été très clair sur le sujet : on ne pouvait pas encore faire totalement à la belle rouquine. Si elle disait bien la vérité quant à son géniteur, elle mentait peut-être sur ses intentions. Tu allais donc devoir garder un œil sur elle durant les prochains jours, et à vrai dire, ta mission avait déjà commencée ! En effet, alors que la Zora se sert sur le plateau de victuailles, elle te questionne sur le Seigneur Main et tu en déduis très rapidement qu’elle doit être plutôt intelligente pour faire le rapprochement. Déjà, elle ne t’a pas pris pour une simple esclave qui apportait le petit-déjeuner, c’était déjà ça ! T’adossant à l’une des parois fraiches de la cellule, tu observes donc la rousse commencer à manger et lui réponds avec un certain sarcasme « Il va bien. Comme un Zora au milieu du désert. » Tu ne révèles absolument rien sur ton ami avec cette simple phrase. Ce n’était un secret pour personne que les hommes poissons n’étaient pas vraiment fait pour vivre dans le désert, la chaleur étant la plus grande part du temps écrasante. La demoiselle en face de toi souffrirait d’ailleurs sans doute des températures une fois sortie des geôles…

« Il va falloir qu’on commence par te trouver des vêtements moins chaud à toi aussi… » Commences-tu donc par dire en observant la demoiselle prendre son petit-déjeuner. « En parlant d’Angelo, il accepte que tu sortes d’ici, mais sous certaines petites conditions. » Tu n’es pas ce genre de Yigas qui aime torturer les prisonniers, autant physiquement que mentalement, alors il n’y a aucune lueur malicieuse qui brûle dans tes yeux. Plutôt une certaine concentration et une détermination qui montre qu’après tout, tu prends la mission que ta confiée la main du roi très au sérieux. Tu t’empresses donc d’ajouter pour éviter qu’Aurore commence à s’imaginer tout et n’importe quoi : « Tu ne dois pas te promener seule dans la cité. Et c’est là que j’interviens ! On va passer les prochains jours ensemble ! »

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Au diable l'ennui, la nuit, l'oubli

Aurore & Sorcha

An 1000. Lune 7. Jour 16.

Au moins, Sorcha ne t'en veut pas pour tes trois victimes, même au contraire, elle semble les prendre de haut et ne semble pas appréciée t'entendre dire ce genre de phrase. Tu souris avec calme, les Yigas ont pour réputation d'apprécier et reconnaître la force, visiblement, ce n'est pas qu'une simple réputation.

Des mots de la jeune femme, tu en déduis que ton frère va bien, il va falloir que tu t'y fasses, tu n'es plus seule et ton frère est le seul membre de ta famille a ne pas t'avoir fait de mal. Tu te contentes de hocher la tête, pas besoin d'aller plus loin, si elle ne t'a pas dit plus, c'est qu'elle ne t'en dira pas plus. La chaleur est écrasante, dans le désert, tu le sais bien et tu espères qu'il s'hydrate bien, aussi étrange que cela puisse paraître, vous êtes une famille maintenant.

La Yigas te propose dans un premier temps, après avoir mangé, de trouver des vêtements plus légers pour te protéger de la chaleur qui règne dans ses lieux. Tu l'as regardes étrangement, l'espace d'un instant. Tu doutes que te dévoiler aux yeux des Yigas soit une si bonne idée, ce qui c'est passé à la citadelle est encore frais. Mais tu te ravises rapidement, qui oserait lever la main sur toi, maintenant que tu es sous la protection de la main ? La mort attendrait le fou qui espérerait toucher à la moindre de tes écailles sans son autorisation. Tu continues ton déjeuner en ayant d'ailleurs d'autres informations sur le seigneur votre main. Il accepte que tu sortes de ta prison sous certaines conditions. Bien que tu continues de manger, tu restes paisiblement accrocher aux lèvres de la belle Sorcha. Elle a l'air de prendre son rôle très au sérieux et toi, tu prends la situation avec un grand calme. Tu n'as pas le choix de toute façon, tu as vécu toute ta vie dans des prisons dorées, alors tu sais que cela en est un de plus. La seule différence, c'est que par la confiance, tu pourras conquérir ta liberté dans celle-ci. Pas de mariage arrangé en vue, c'est déjà mieux. Surtout que tu vas visiblement devoir passer les prochains jours au côté de la Goron. Tu te mets alors a rire avec finesse, lançant sur la jeune femme un regard amusé.

"- Tu es donc ma pauvre baby-sitter ? Bon, faisons au moins en sorte que cela nous soit le moins désagréable possible, autant pour toi que pour moi."

Ayant fini ton petit-déjeuner que tu as dévoré avec tant de hâte qu'il démontre bien que l'hospitalité Yigas de ses derniers jours t'avait laissé sur ta faim. Tu te lèves et viens vers la femme, lui tendant amicalement ta main et te présentant avec une voix chantante et joyeuse.

"- Tu dois déjà me connaître, mais permets moi de me présenter convenablement. Aurore Kétil, enchanté, mademoiselle ?"

Tu lui demandes son nom en montrant bien que tu l'as prends comme ton égal. Après tout, entre ton changement de nom et ton statut, c'est un nouveau départ pour toi et tu ne veux rien laisser transparaître de la peur qui t'habite. Ainsi et sans le vouloir, tu prends un langage châtier, le ton calme et l'assurance qui était celle du défunt père que tu n'as pas connue, Kaarbjorn Sverdaudr. Vous avez été éduqué par le même homme, après tout.

"- Sans vouloir trop demander, pourrais-tu me dire quand je pourrais avoir sur moi une arme ? Pour ne rien te cacher, je me sentirais plus à l'aise quand j'aurais au moins une dague cachée dans ma botte. Non pas que je craigne quoi que ce soit, mais je préfère quand même être capable de me protéger par mes propres moyens, le cas échéant, que de ne devoir compter que sur la force d'un autre."

Tu es prête à partir pour suivre Sorcha où elle le désirera.

(c) DΛNDELION

Tu avais reçu l’ordre de surveiller Aurore et bien qu’il ne s’agisse pas du genre de mission que te confiait Angelo habituellement, tu lui avais promis de faire de ton mieux et de découvrir rapidement si la Zora mentait sur son identité. Son commentaire sarcastique alors que tu te présentais à elle te fit tiquer. Oh, tu avais déjà prévu que cette rencontre ne serait pas facile, après tout, la belle rousse avait réussi à mettre à terre trois hommes la veille, mais tu ne t’attendais pas à une attitude aussi impertinente. Tu perdis alors un peu ton sourire avant de lui répondre d’un ton calme, bien que teinté d’agacement ou d’admiration, c’était dur à deviner : « Je suis ici pour t’expliquer les règles du clan et pour m’assurer que tu les respectes. Appelle ça comme tu veux, mais tu verras que je prends ma mission très au sérieux. Si tu coopères, cela se passera bien pour nous deux. Si tu continues comme ça, cela risque en effet de devenir désagréable, surtout pour toi. » Tu avais l'habitude des comportements hostiles et savais comment y répondre avec fermeté. Tu espérais d’ailleurs que cette jeune femme comprendrait que tu n'étais pas là pour jouer, mais pour accomplir une tâche importante au service de la Main roi, du clan des Yigas et de feu Kaarbjorn Sverdaudr.

Le ton calme et poli d’Aurore te prit ensuite un peu au dépourvu. Tu t’attendais à plus de défiance, mais la jeune femme semblait finalement jouer le jeu, et obéir à tes règles. Elle se présenta, bien qu’en effet, tu connaisses déjà son identité, ou plutôt, qui elle prétendait être et bien que tu lui ais déjà dit comment tu t’appelais, tu repris poliment : « Sorcha Barun. » Tu tendis ta main dans un geste formel. Le contact fut bref, mais tu en profitas pour évaluer la poigne de la Zora, cherchant à en savoir plus sur cette étrangère qui se retrouvait soudainement liée à ton clan. Une fois la poignée de main terminée, tu retiras ta main, les yeux toujours rivés sur la rouquine, prête à réagir à la moindre chose sortant de l’ordinaire.

Ton regard se durcit ensuite, à la demande d’Aurore. Elle voulait une arme pour se défendre ? C’était une requête que tu n’avais absolument pas anticipée, mais elle éveilla immédiatement tes soupçons. Ton expression devint soudainement impassible et ton ton plus froid et tranchant. « Tu ne sembles pas vraiment comprendre ta situation Aurore. Nous ne te faisons pas encore confiance, il est donc absolument hors de questions que tu portes une arme ! C’est moi qui te protégerai, mais ne t’en fais pas : si quelqu’un veut s’en prendre à toi, je lui arracherai la gorge de mes propres mains. » Lorsque tu prononças ces paroles, chaque mot semblait porteur d’une menace implicite, chargé de violence. Ta voix calme, presque glacial, résonnait dans l’air, transmettant ta détermination inébranlable et ton avertissement clair à quiconque oserait menacer la sécurité d’Aurore sous ta surveillance. Dans tes yeux sombres, la fille de Kaarbjorn pouvait également voir une lueur dangereuse… Il émanait de toi, une aura de menace, une mise en garde silencieuse que toute tentative de violence, même venant de la jeune femme serait, serait sévèrement puni. Le silence qui suivit tes paroles fut chargé de tension. Il faut dire que ton avertissement était sans équivoque, un rappel brutal de la dure réalité dans lequel vous vous trouviez. Même si tu avais l’apparence d’une jeune femme, un peu frêle, tu avais la force d’un prédateur, toujours prêt à frapper ! La belle rousse l’apprendrait bien vite.

Après ce moment tendu, tu décidas qu’il était tant de faire redescendre la pression et comme tu l’avais déjà remarqué, Aurore n’avait absolument pas des vêtements adaptés au climat des Landes Sauvages. La chaleur du désert pouvait être insupportable, même pour ceux qui étaient habitués à vivre dans ces conditions, alors pour une Zora… Donc, malgré ton attitude devenue un peu austère, tu fis signe à la jeune femme de te suivre. « Aller vient avec moi. » Ta voix semblais déjà moi rigide.

Vous quittâtes les cellules pour rejoindre la surface, la citée Gerudo. Tu ouvrais le chemin, d’un pas assuré. Alors que vous marchiez à travers les maisons et les tentes des Yigas, tu décidas de rompre le silence tendu qui régnait jusqu’à présent en te lançant dans une explication passionnée sur les valeurs fondamentales du clan des Yigas. Tu ne voulais pas faire mauvaise impression après tout. «Ici, la fidélité et la foi sont les piliers de notre existence, » commença-tu d'une voix empreinte de conviction. « La loyauté envers le clan et la foi envers l'Avatar du Néant sont ce qui nous unit et ce qui nous donne la force de prospérer dans ce monde impitoyable. Nous sommes unis par un lien indestructible, et chacun de nous a un rôle à jouer pour assurer notre survie. » Tu marqua une pause, scrutant le visage d'Aurore pour voir si tes mots trouvaient un écho en elle. « La trahison est impardonnable ici. La confiance que nous accordons les uns aux autres est sacrée. Ceux qui se détournent de notre voie sont non seulement punis, mais ils sont également oubliés, effacés de notre histoire comme s'ils n'avaient jamais existé. C'est notre façon de préserver l'unité et la force de notre clan. » Tu continua, ta voix se faisant plus grave. « Pour toi, cela signifie que si tu veux trouver ta place ici, tu dois comprendre l'importance de ces principes. Si tu es fidèle au clan et si tu as foi en notre cause, tu seras protégée et respectée. Mais si tu te retournes contre nous, tu connaîtras la colère de l'Avatar du Néant, et elle est impitoyable. »

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Au diable l'ennui, la nuit, l'oubli

Aurore & Sorcha

An 1000. Lune 7. Jour 16.

Oups, Aurore est sûrement allé trop loin, beaucoup trop loin, intérieurement, elle doute, mais de l'extérieur, elle reste parfaitement calme, se contentant de hocher la tête aux répliques de la brune. Cela semble fonctionner puisque la jeune femme semble se calmer quand la rousse se présente à elle. Elle accepte même la poignée de main. Sorcha te donne son prénom, mais reste méfiante. L'autre demande de la rousse, celle d'avoir une arme pour se défendre, ne passe pas non plus. Elle savait bien que sa demande était un peu osée, mais elle l'a fait tout de même parce qu'elle n'est pas à l'aise sans armes. Deux tentatives de viol par les Yigas, il y a de quoi. Mais visiblement, Sorcha n'est pas de cet avis, elle tient à rappeler la position d'Aurore, celle de prisonnière avec une liberté en sursis. L'aura qui entoure la jeune femme est effrayante, Aurore le sent, mais fait tout pour ne pas montrer sa crainte. Oh, non, elle sait très bien dans quelle position elle est, c'est pour cela qu'elle joue à ce petit jeu. Elle ne doit montrer aucune faiblesse, être inflexible autant qu'inatteignable. Alors elle garde sa façade calme, regardant la jeune fille, bras croisé sur le torse, sourire léger aux lèvres.

"- Oh, je vous présente mes excuses si mon attitude semble inappropriée. Disons que mes derniers contacts avec les Yigas furent tous assez violents, cela me rend un brin paranoïaque. Mais si vous m'assurez que je n'ai rien à craindre, je respecterai vos règles sans broncher."

Riant légèrement, un peu nerveusement, ce qui doit lui donner une aura étrange, la rouquine rajoute.

"- Disons que la première fois, lors de la fête de l'unification, deux Yigas voulaient abuser de moi, il y a mieux comme premier contact."

Riant encore avec légèreté, avec une once de nervosité. Aurore essaie de prendre sa nouvelle vie avec légèreté et nonchalance, une attitude qui n'est pas sans rappeler l'attitude d'un père qu'elle n'a jamais connue. L'idée vient de son grand-père, l'éducation étant faite par la même personne, avec la même dureté, le résultat peut effectivement être proche.

La rouquine suit la brune et exécute le moindre de ses ordres. À la surface, le soleil lui fait mal aux yeux, l'obligeant à fermer les yeux un instant. La chaleur, même en ce début de matinée se fait sentir, l'après-midi va être difficile. Elle écoute religieusement ses conseils en bonne élève studieuse. Aurore comprend bien que Sorcha souhaite lui faire passer un premier message, la foi, chez les Yigas, c'est capital, c'est même le centre de leur culture, la trahison est sévèrement punie. Aurore se contente de hocher la tête en silence. Mais sa dernière tirade te laisse une question, tu finis par rester un bout de temps dans ta réflexion.

"- Mais du coup... Sorcha, je ne sais pas si je dois vous tutoyer ou vous vouvoyez ? Comment puis-je vous prouver que je suis de bonne foi ? Comprenez-moi bien, je suis venue ici de mon plein gré, non sous la contrainte. Je sais où je suis, je sais où je veux aller, je souhaite embrasser la cause de l'avatar et des Yigas de toute mon âme, sinon, j'aurais continué à fuir mon destin et je ne serai pas venu ici. Je me montre surement impatiente, mais je sais que ma position est délicate. Je n'ai que des mots pour simple légitimité. L'ancienne chamane, Tenebrae, ma belle-mère, celle qui m'est apparu en rêve, est retourner auprès de notre dieu, elle est la seule parmi les Yigas à m'avoir vue et reconnue, lors de la deuxième lune de sang."

(c) DΛNDELION

La prisonnière t’avait fixé avec un regard déterminé en te demandant une arme. Tu avais répondu rapidement, par un non-catégorique, replaçant ainsi la captive à sa juste place. Ton autorité, et la place que tu occupais au sein du clan n’avaient laissé aucune place à la discussion et heureusement pour toi, Aurore semblait l’avoir compris. Elle te présenta même des excuses avec une sincérité perceptible, reconnaissant que ses expériences passées avec les Yigas lui avaient laissé des traces profondes, nourrissant une certaine paranoïa.

Face à l'aveu brutal d'Aurore sur les abus qu'elle avait subis de la part de certains Yigas, une lueur de colère et de dégoût s'alluma dans ton regard. En tant que femme, tu ressentais une profonde empathie pour les souffrances de la belle Zora. Ton expression se durcit alors que tu répondis avec une promesse teintée de vengeance : « Si on les croise, je t'aiderai volontiers à leur couper les couilles. » Ces mots révélèrent ton engagement à protéger Aurore, mais aussi ton agacement face au comportement de certains hommes de vos rangs.

Sans chercher à prolonger le moment sur ses actes barbares, tu sentis que la rouquine avait compris ton engagement à la protéger. Vous quittez donc ensemble les geôles, mettant derrière vous l’atmosphère oppressante. Alors que vous marchez à travers les ruelles de la cité Gerudo, tu entreprends d’expliquer à Aurore les valeurs fondamentales de votre clan, mettant en avant la loyauté, la force collective et l’importance cruciale de l’avatar du Néant. Ton but était clair : Aurore devait comprendre le fonctionnement des Yigas, mais il était crucial qu'elle ne se berce d'aucune illusion. Sa prétention à être la fille de l'ancienne main du roi n’était pas prise pour argent comptant, et tu veilleras à ce qu'elle en soit consciente. Tout en exposant les valeurs fondamentales, tu introduisis un avertissement ferme : aucune tentative de tromperie ne sera tolérée. Si Aurore commettait l'erreur de mentir, sa punition serait sévère.

Ton regard se durcit à nouveau légèrement à la question de la Zora, signa que la confiance ne se gagnerait pas facilement. Après un petitement de silences, tu décidas de répondre d’une voix calme, mais résolue : « Tu peux me tutoyer. Cependant, la confiance que tu recycles ne s’acquiert pas seulement pas des mots, mais par des actions. Pour prouver ta bonne foi, sois transparente et coopérative. Nous devrons peut-être faire face à des épreuves pour étable cette confiance, mais si tes intentions sont sincères, alors il faudra juste un peu de temps. » Tu percevais assez facilement l’impatience dans les paroles de la rousse et sa conscience de la délicatesse de sa position. Sa mention de l’ancienne chamane, Tenebrae, ajouta une couche de complexité à la situation. Tu restas donc attentive, évaluant les paroles d’Aurore avec une certaine réserve. « C’est dommage que Tenebrae ne soit plus des nôtres pour confirmer ce que tu dis là… Mais comme je te le disais, sois prête à faire tes preuves. » Sur ces mots, tu laissas planer une certaine gravité dans l'air, signalant que le chemin vers l'acceptation au sein des Yigas serait semé d'obstacles, mais que la jeune femme avait la possibilité de forger son destin en démontrant sa loyauté et sa sincérité.

Après cette conversation dans les rues de la cité, tu décidas de montrer à Aurore quelques-uns des endroits importants de votre forteresse. Vous parcourûtes les rues, passant devant des échoppes, une taverne, et les quartiers des membres hautement gradés.
Tu jugeais alors nécessaire de préparer la Zora pour la vie dans le désert et décidas de l’emmener chez toi. Une fois à l’intérieur, tu ouvris des coffres renfermant des tenue spécialement conçues pour la vie désert et le combat. « Pour survivre ici, il te faudra des vêtements adaptés. Mets ceci, cela devrait te protéger du soleil tout en te permettant une liberté de mouvement. » Tu offris à la rouquine une tenue résistante mais légère, adaptée aux conditions extrêmes du désert et à sa condition de Zora. Puis avec un regard déterminé, tu proposas : « Après ça, nous devrions tester tes compétences au combat. Je suis toujours aussi intriguée de voir se battre celle qui a réussi à mettre trois hommes à terre en plein désert. » Cette approche, plus que directe, visait à évaluer la compétence d'Aurore dans des conditions réelles, tout en lui donnant les moyens de s'intégrer pleinement dans la vie des Yigas, tu le savais très bien !

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