I still believe in goodness feat Melody

L’île du dragon n’était pas très grande, mais elle était magnifique. C’était la pensée qui traversait à cet instant l’esprit d’Azriel, alors qu’il venait de monter dans l’un des cordages du Silent Dragon, amarré au port depuis la fin de la guerre contre Hebra. Oui, il se rappelait ses plages de sable fin, ses eaux cristallines et sa forêt luxuriante, cependant, suite à l’attaque d’Hebra, l’atmosphère y était devenue sombre et tendue. Il fallait dire que les habitants de l’île avaient dû faire face à une menace inattendue qui avait bouleversé leur vie paisible. Le pirate était cependant surpris de la détermination et du courage dont ils avaient tous fais preuve pour repousser l’ennemi. Mais malheureusement, cette victoire avait laissé de nombreux blessés et beaucoup de traumatismes. À cette pensée, le Piaf soupira…

Heureusement, on entendait plus de cris de douleur ni de gémissements, mais l’odeur âcre de la fumée, du sang et de la poudre étaient encore bien présente. Les rues étaient quant à elles jonchées de débris, de gravas et de trace de sang. Beaucoup de maisons étaient également endommagées, mais par chance la maison de la mère du pirate avait été épargnée. Les habitants, fatigués et stressés, tentaient tant bien que mal de réparer les dégâts et de soigner les blessés.

Les blessés…

Le pirate avait en effet de nombreux amis sur cette île, et il ignorait dans quel était, il allait les retrouver. L’inquiétude l’envahi soudainement, alors que les souvenirs de la bataille étaient encore bien vifs dans son esprit, ainsi que toutes les horreurs qu’elle avait entraînées. Descendant de son point d’observation, il quitta le Silent Dragon pour se rendre au petit village où il avait grandi. À mesure qu’il approchait d’un vieux bâtiment, servant d’hôpital depuis la fin de la guerre, il constatait une nouvelle fois, les cicatrices laissées par les combats. Cette vue le plongea dans une profonde tristesse…

Il arriva finalement devant la vieille battisse, et se senti terrifié l’espace de quelques secondes à l’idée de voir des visages familiers gravement blessée et encore dans inconscient. Pour un pirate qui avait la réputation d’être sanguinaire, et de même prendre un malin plaisir à torturer ces ennemis, il ressentit tout de même une profonde appréhension à l’idée de mettre un pied dans l’hôpital. Il se prépare donc mentalement avant d’entrée, prenant plusieurs grandes respirations pour tenter de calmer ses nerfs. Il se rejeta qu’il devait se montrer fort ! Soutenir ceux qui en avait le plus besoin ! Après tout, ses blessures à lui n’étaient que superficielles, il retrouverait l’usage de son bras droit d’ici quelques semaines tout au plus.

Il entra alors enfin d’un pas sûr et déterminé, bien que son cœur batte la chamade. Il chercha alors aussitôt du regard sur les lits de fortunes Mélody ? Migaro ? Un autre de ses vieux amis ? Le doux regard de Blair peut-être ?… Il ne saurait dire s’il était réellement soulagé, ou au contraire, bouleversé de ne finalement voir aucun visage véritablement connu.

Le regard du Piaf maudit se posa ensuite sur une salle, surveillé par un homme, derrière laquelle il crut enfin apercevoir le visage de la cheffe de l’île du dragon ! « Mélody ! » Souffla-t-il juste avant d’accélérer le pas dans sa direction. Il se fit cependant rapidement arrêter par le garde qui ne pouvait pas laisser n’importe qui approcher de la cheffe encore convalescente. Azriel comprit sa position, mais sa préoccupation pour la jeune Piaf l’emporta et il insista longuement pour voir son ami. Il dut alors montrer patte blanche, expliquer la raison de sa présence, et enfin, le Piaf qui gardait l’entrée le laissa approcher.

Bon sang, cela faisait presque 10 ans qu’ils ne s’étaient pas vus et le pirate est tout de suite frappé par la transformation de la jeune Piaf. La petite fille qu’il avait connu est devenue une belle jeune femme, forte et déterminée malgré ses graves blessures. Il contempla donc son visage paisible quelques secondes en silence. La voir en vie, et savoir qu’elle était entre de bonnes mains rassura aussitôt le pirate qui soupira, finalement soulagé. Ne voulant pas la réveiller, il s’installa finalement sur une chaise à côté du lit et commença à observer toute l’effervescence autour de lui. Il se sentit alors un peu mal à l’aise, mais surtout impuissant au milieu de tout cela. En tant que pirate, il avait l’habitude de résoudre ses problèmes avec la force et la violence, mais il réalisait petit à petit que cela ne pouvait pas toujours fonctionner ainsi…

Il se rappela soudainement de toutes les aventures qu’il avait pu vivre avec Mélody dans leur jeunesse, les jeux, les rires et les moments de complicités qu’ils avaient pu partager. Il se souvient également de son courage et de sa détermination, déjà sans failles à l’époque ; des qualités qui avaient fait d’elle une leader si respecté sur l’île.
Il était complètement perdu dans ses pensées lorsque la jeune femme commença à remuer sur son lit. Azriel se retourna pour lui adresser un tendre sourire avant de doucement dire « Oh Mélody ! Comme je suis heureux de te voir ! » Il ne s’était même pas demandé une seconde si la cheffe le reconnaîtrait ? Si elle ne prendrait pas peur à la vue de ses deux grandes ailes noires bien qu’elles soient repliées dans son dos ? Ou si elle le prendrait pour un étranger dans sa tenue de pirate.

Alors qu’un grand sourire était apparu sur le visage du pirate tandis que son amie ouvrait doucement les yeux, ce dernier disparu assez rapidement. En effet, même le cœur du brun se serra douloureusement en voyant qu’elle ne le reconnaissait pas. Il faut dire qu’il avait beaucoup changé. Il était plus grand, plus musclé et ses ailes étaient bien plus imposantes qu’avant. Les événements de ces derniers jours pouvaient également expliquer le trouble de Mélody et pourquoi elle ne le reconnaissait pas tout de suite.
Alors que la brune commençait à parler, Azriel prit une grande inspiration, il lui faudrait de la force pour faire face à cette réalité. Finalement, il vit une lueur fugace traverser les yeux de la cheffe de l’île du Dragon, et même avant d’avoir terminé sa phrase, elle prononça son nom. Ou du moins, le surnom par lequel elle avait eu l’habitude de l’appeler. Le cœur du pirate se mit alors à battre la chamade tandis que ses yeux s’écarquillèrent de surprise et d’espoir. Un sourire radieux éclaira alors son visage, illuminant chaque trait de joie pure et sincère. Ô, il avait très bien remarqué que la jeune femme ne partagea pas tout de suite son ravissement. Au contraire, il remarqua que le visage de la cheffe de l’île du dragon exprimait une surprise mêlée d’incrédulité. Elle fixait même Azriel intensément, comme si elle essayait de comprendre comment un visage du passé avait pu réapparaître en ces temps troublés. Azriel comprenait tout à fait sa perplexité, ils avaient été séparés si longtemps. Il savait pertinemment qu’il faudrait du temps pour restaurer pleinement leur amitié passée.

Toujours submergée par la surprise de revoir le brun, Mélody finit tout de même par lui demander s’il avait été présent durant la bataille. La regardant droit dans les yeux et la voix empreinte de détermination, mais aussi d’une tendre compassion, il répondit : « Oui. Je ne pouvais pas rester à rien faire sachant qu’on attaquait l’île. Il fallait qu’on la protège, qu’on la défende. » Et ils avaient réussi ! Au prix de nombreuses vies, c’est vrai, mais ils avaient gagné ! Il n’avait, en effet, pas hésité une seconde en apprenant que son île natale était en danger. Kahlan et le reste de l’équipage n’avaient pas été difficiles à convaincre non plus, et tous avaient été prêts à risquer leur vie pour le peuple de l’île du Dragon.

Risquer sa vie pour venir en aide à des amis qu’il avait lâchement quittés, il y a de nombreuses années…

Cette conclusion fit détourner le regard d’Azriel, qui commença alors à chercher ses mots avec précaution et à faire quelques pas devant le lit. Il savait qu’il ne pouvait pas lui révéler la vérité sur son départ, il ressentait néanmoins le besoin de s’excuser… Lui et Mélody avaient été proches, elle méritait donc des explications quant à son absence. Resserrant un petit peu ses ailes dans son dos, sans pensées au fait que la brune n’était pas au courant de sa malédiction, il commença à dire d’une voix basse, chargée d’émotion : « Je regrette profondément d’être parti si longtemps… » Il détourna même le regard, luttant contre les remords et la culpabilité qui le tourmentait. Il aurait aimé pouvoir tout lui dire, dévoiler les sommes machinations qui l’avaient contraint à l’exil, mais Mélody avait déjà assez de problèmes et il refusait qu’elle se mette à dos l’un des hommes les plus puissants de cette île. Il chercha néanmoins désespérément à exprimer ses excuses est à expliquer les circonstances qui l’avaient contraint à s’éloigner. « Je sais que mes mots ne peuvent effacer les années que j’ai passées loin de toi et de l’île, mais je veux que tu saches que je ne t’ai jamais oublié et que tu pourras toujours compter sur moi. » Il termina sa phrase en lui adressant un sourire sincère. Le pirate espérait que ses mots, même s’ils étaient insuffisants pour effacer ses fautes, montreraient son profond regret et son désir sincère d’être présent pour ses amis. Oui, son amour et sa loyauté envers eux étaient restés intacts, malgré les années de séparation et les secrets qu’il n’osait pas encore lui avouer.

C’est vrai que la petite pièce était assez sombre, éclairée seulement par la lueur vacillante de quelques bougies posées sur le simple mobilier en bois rustique. Azriel se tenait toujours près de Mélody, le visage crispé d’inquiétude, car il était évident que la jeune femme était affaiblie, et que son corps avait été terriblement meurtri par la bataille. Elle avait les yeux mi-clos, elle était pâle et cette vision fit véritablement mal au cœur du pirate. Il surveillait d’ailleurs chacun des mouvements de la belle Piaf, craignant qu’elle ne souffre davantage ou qu’elle ait besoin d’aide. Ses ailes sombres étaient repliées contre son dos, mais elles tremblaient légèrement d’anxiété. Il se sentait impuissant face à la douleur de son amie et à la tragédie qui l’avait frappé. D’autant plus lorsqu’il sentit que malgré ses paroles rassurantes, quelque chose n’allait pas. Mélody était différente, comme si la guerre l’avait transformé de l’intérieur. Elle restait froide, distante, et son regard semblait constamment perdu au loin.

Le silence s’installa d’ailleurs entre eux, et il était pesant. Azriel se sentait désemparé, incapable de briser la glace qui s’était formée autour de Mélody. Il aurait aimé que son retour puisse apporter un peu de réconfort à son amie, mais il comprenait tout à fait que les cicatrices de la guerre étaient profondes et qu’il ne pouvait pas les effacer d’un simple geste.

Contre toute attente, c’est la cheffe de l’île du Dragon qui brisa ce silence. Elle fit en effet un effort pour paraître moins abattue, essayant de changer de sujet pour apporter un peu de gaieté à la conversation. Elle mentionna alors l’ancien meilleur ami d’Azriel : Migaro, qui avait, lui aussi fait son retour sur l’île. Le pirate était déjà au courant de la présence du mercenaire puisqu’ils s’étaient vu, la veille de la bataille et leurs retrouvailles avaient même été quelque peu cocasses.. « Je l’ai vu oui. Il y a quelques jours après mon arrivée sur l’île. Ses hommes m’ont même pris pour un ennemi au début.. Heureusement qu’il est rapidement intervenu. Migaro, à la tête d’un groupe de mercenaire. Qui l’aurait cru ? J'espère juste qu'il a réussi à garder son sens de l’humour. » Il se mit alors à sourire chaleureusement, content de raviver quelques bons souvenirs. Il se remémorait les nombreuses fois où Migaro avait réussi à les faire rire, même au milieu de situations périlleuses.

Oh, avec sa petite boutade, le brun n’espérait pas voir la Piaf rire, c’était sans doute beaucoup trop demandé à son esprit fatigué, mais il espérait au moins voir une petite lueur de légèreté dans ses yeux. Azriel était conscient de la douleur insurmontable que Mélody devait ressentir, il savait même que parler de Migaro était peut-être un moyen pour elle d’éviter d’aborder le sujet délicat de la perte de son mari. Il revient donc doucement à côté de la jeune femme, reprenant place sur la petite chaise à côté de son lit, son expression empreinte de compassion. « Mélody, » dit-il avec une voix empreinte de solennité, « Je ne te dérangerait pas longtemps, j’avais surtout besoin de te voir pour m’assurer que tu allais bien. Je ne peux pas imaginer la douleur que tu dois endurer et je sais que de ce que je dis ne pourra apaiser cette souffrance, mais sache que je suis là pour toi, de tout coeur. Perdre ceux qu’on aime est une tragédie inimaginable. Je suis vraiment navrée que tu aies à traverser cela. » Le pirate regardait la brune avec une profonde empathie dans ses yeux sombres, comme s’il cherchait à pénétrer dans son esprit pour mieux comprendre la douleur qu’elle portait en elle. Si ses pouvoirs le lui avaient permis, il aurait d’ailleurs cherché à faire taire cette douleur. Au lieu de cela, son regard éteint empreint de tristesse, mais aussi de détermination à être présent pour elle dans ces moments tragiques. Son ton était quant à lui doux et empreint de sincérité, chaque mot semblant sortir du son de son cœur. Il vint même poser délicatement une main réconfortante sur l’épaule de Mélody, lui transmettant ainsi tout son soutien.

Les dernières paroles du pirate résonnèrent dans l’infirmerie, empreinte de sincérité et de solidarité. Il s’exprima avec une délicate empathie et à travers ses paroles, on pouvait ressentir qu’il comprenait les terribles épreuves qu’avait endurées son aime d’enfance. Il lui offrait d’ailleurs son soutien, avec beaucoup d’humilité. Après tout, il n’était pas prêt à oublié leur amitié, pas après tout ce qu’ils avaient traversé. Alors qu’Azriel observait Mélody, étendue sur son lit, un tourbillon de pensée agita son esprit. Son regard brun était empreint de préoccupation, laissant pour une fois transparaître ses émotions, et plu particulièrement : celle de la frustration intérieure. Il aurait tant voulu faire plus, être plus qu'un simple spectateur des événements tragiques qui avaient frappé l'île du Dragon. Même s’il avait lui aussi combattu contre l’envahisseur, il avait ressenti ce sentiment d’impuissance en apprenant les blessures de Mélody et malheureusement, la mort de son mari…

Le pirate ressentait le poids des responsabilités, celui de ne part avoir été là plus tôt alors que l’île, que ses amis avaient besoin de lui. Dans le tumulte de la bataille, il aurait donné n'importe quoi pour renforcer les défenses, pour combattre au côté de ses amis. Chacun de ses battements d'ailes semblait être une pulsation d'énergie contenue, une énergie qu'il aurait aimé pouvoir canaliser davantage pour la cause qui lui tenait tant à cœur. Melody, reprenant peu à peu conscience de ce qui l’entourait, fut d’ailleurs frapper par la vision des ailes imposantes du brun. Le voile dans son regard se leva, et la réalité s’imposa à elle. Le pirate vit en effet ses yeux s’écarquiller, révélant une expression mêlée de confusion et d’étonnement, brisant momentanément la fatigue qui marquait son visage.

Habitué à ce genre de réaction qu’engendraient ses ailes difformes, Azriel laissa échapper un sourire chaleureux, teinté tout de même de compréhension. « C’est une longue histoire… Je crois que j’ai été victime d'une malédiction, une sorte de sortilège jeté par le père d'une ancienne amante. Une vieille histoire, aujourd'hui sans grande importance. » Son ton, bien qu'empreint de réserve, laissait entrevoir la complexité de son vécu. Azriel, préférant ne pas entrer dans les détails, ajouta avec un sourire sincère : « Je me suis habitué à ces ailes déformées. Au fil du temps, j'ai même appris à les aimer. Elles font partie intégrante de qui je suis, tout comme les cicatrices que nous portons tous. » Alors qu'Azriel partageait l'histoire de ses ailes difformes avec la Piaf, il parlait avec une légèreté qui masquait habilement une profonde cicatrice émotionnelle. Ses paroles étaient teintées d'un humour décontracté, comme s'il cherchait à minimiser l'impact de son passé douloureux.
En effet, au fond de son regard pétillant, cependant, se cachait une tristesse indicible. Lorsqu'il évoquait son ancienne amante et la malédiction qui en avait découlé, ses pensées plongeaient dans les profondeurs de ses de souvenirs qu'il n'avait jamais totalement oubliés. Cette femme, son premier amour, avait laissé une empreinte indélébile sur son cœur, et la douleur de leur séparation restait gravée en lui.

Mais le pirate, maître dans l'art de dissimuler ses émotions derrière une façade légère, ne laissait rien paraître de cette vulnérabilité. Il préférait évoquer la malédiction avec détachement, masquant la véritable intensité de son attachement passé. Ses paroles étaient une danse entre le passé et le présent, entre la légèreté feinte et la réalité complexe de ses sentiments. Il laissa donc un rire léger s’échapper, tentant de dissiper l'atmosphère plus pesante qui s'était installée. « Allez, assez parlé de mes ailes maléfiques et de ce passé lointain. Ce n'est rien, tu sais, juste une petite bizarrerie de plus dans ma vie. » Azriel secoua légèrement la tête comme pour chasser les pensées sombres. « Mais revenons à l'essentiel. Comment puis-je t'aider, Melody ? »

Proposer son aide avait été inné pour la pirate. L’île avait besoin d’aide après cette terrible attaque, alors il était prêt à rester un peu pour l’aider. Melody pouvait avoir lui demander tout ce dont elle avait besoin, il s’exécuterait pour redonner vie à ce petit bout de terre qui lui était si cher. Dans son esprit, il visualisait déjà les membres de son équipage s’activer au service de la terre qu’ils avaient défendue avec tant de bravoure. Il imaginait même le Silent Dragon se gonfler par le vent, transportant des matériaux et des ressources vers l’île pour sa reconstitution.

Mais la belle brune proposa quelque chose d’assez inattendu et Azriel fut momentanément pris au dépourvu. Le pirate écouta attentivement la Piaf, alors qu’elle faisait mention de son fils : Colin, qu’elle avait éloigné du conflit. Il comprenait l'instinct maternel de protéger son fils des ravages de la guerre. Mais la mention de l'ami parti avec son navire éveilla en lui une curiosité méfiante. Le pirate maudit se demandait qui pouvait bien être cet ami, parce qu’il connaissait presque tous les capitaines de navire ayant accosté sur l’île durant ces derniers jours. Son esprit, habitué à anticiper les menaces et les trahisons, analysait rapidement la situation.

Il avait raison de se méfier… Face aux explications de Margery, le visage du pirate maudit resta neutre, bien qu’il savait très bien qui était Helios Zarim. Il se retint néanmoins de laisser transparaître son aversion pour le Gerudo. Il le trouvait arrogant, agaçant, et la relation qu’il entretenait avec sa capitaine ne faisait rien pour améliorer son opinion à son égard. Pourtant, le brun comprenait l'urgence de la situation et le désir de la cheffe de retrouver son fils au plus vite. Il savait qu'il devait mettre de côté ses sentiments personnels et agir pour le bien de tous. Gardant son calme, il répondit d'une voix assurée : « Oui, je connais Helios. Nous avons déjà fait affaire par le passé. Je sais comment le contacter rapidement. » Enfin, Kahlan saura… Son ton était résolu, démontrant sa détermination agir rapidement pour retrouver Colin et pour apaiser les inquiétudes sa douce mère.

Il posa ensuite à son tour une main réconfortante sur l’épaule de la jeune femme, cherchant à apaiser ses craintes. Son regard, autrefois dur et méfiant, se radoucit alors qu'il lui fit une promesse solennelle : « Je te promets que tu reverras bientôt ton fils. Mais à présent, tu dois te reposer. » Oui, la belle Piaf semblait épuisée, alors Azriel décida de lui-même qu’il ne fallait pas qu’il l’importune plus longtemps. Après avoir réconforté la belle brune, Azriel lui adressa un sourire sincère, espérant transmettre autant de réconfort que possible dans ce moment d'incertitude. « Laisse-moi m'occuper des détails. Repose-toi et reprends des forces ! » Se laissant guider par un élan d’affection, le second du Silent Dragon déposa délicatement un baiser sur le front de Margery, comme pour sceller sa promesse.

Sans un mot de plus, il lui adressa un dernier regard empreint de soutien avant de se retirer. Il s’éloigna doucement, laisse la jeune femme replonger dans le sommeil, qu’il souhaitait vraiment réparateur.
Sur le chemin vers son navire, une détermination nouvelle anima les pas du pirate. Il se sentait très investi dans la mission que Margery lui avait confiée : lui ramener son fils sain et sauf !