Tu veux jouer avec moi ? ( Einar)

Tu veux jouer avec moi ?

An 1000, Lune 8, Jour 15
@Einar Najjar

Le prochain acte avait été annoncé. Enfin les yigas allaient faire une nouvelle performance et pour mon plus grand bonheur j'allai en être le personnage central. Notre chef bien aimé m'avait nommé pour mener à bien la mission à Elimith et je comptais bien honorer sa confiance. J'avais de mon côté un peu moins confiance en Vivianne et Ashaï. La première était une nouvelle recrue, encore mystérieuse même si ses pouvoirs pouvaient être utiles dans ce genre de situation. Quant à la deuxième, elle ne m'appréciait tout simplement pas. Alors que je n'étais qu'amour dans ce désert brûlant. Trop aigrie surement pour se rendre compte de la magnifique amitié qu'elle loupait. Lorsque je vivais à la citadelle, on se bousculait pour être dans mon cercle d'amis. Désolant de voir que les yigas ne partageaient pas la même fougue. Ils étaient tristes quelques part. Une apparence sauvage dont le sang versé était le principal but. Alors que la vie avait tellement mieux à offrir : des femmes, des hommes et du bon vin. Par l'Avatar, si la vie d'un mécréant était de se cacher dans le sable toute sa vie, ce n'était guère attrayant. Pas étonnant que certains fidèles aient voulu se barrer. Malheureusement pour eux, le rouge était devenu leur nouvelle couleur dans cette tentative.
A défaut de trouver de quoi s'occuper dans cette Cité triste, j'avais jeté mon dévolu sur un mannequin de bois. Vêtu d'une robe que j'avais trouvé pour le rendre un peu plus humain. Lorsqu'on m'avait vu habillé l'objet, on s'était demandé si je n'avais pas pété un câble. Ils ne connaissaient rien à l'illusion de toute façon et puis est-ce que je n'étais pas considéré déjà comme bancal par certains camarades ? Je ne laissais pas indifférent quand on me croisait, en mal ou en bien. Mon caractère n'avait pas changé et je ne comptais point le faire. Mon vrai visage avait toujours été là, mais le véritable cœur non lorsque je me trouvais dans mon ancienne vie. Une vie que j'avais quitté, et qui me manquait parfois. Je n'avais pas eu à me plaindre de ce que l'on m'avait donné. L'homme qui m'avait recueilli n'était pas un paysan mais un noble. J'ignorais comment je m'étais trouvé sur ce chemin où il m'avait trouvé. Ma mémoire me faisait défaut, et même en essayant de m'en souvenir c'était le trou noir. Ce n'était pas non plus dramatique de ne pas savoir d'où l'on vient.

La lame de mon épée frappait durement mon adversaire mobile. Un simple échauffement évidemment car ce n'était pas un vrai duel. Mais il ne fallait pas non plus être rouillé et se préparer au prochain spectacle. Même si la tâche n'était pas d'éliminer des villageois mais simplement de répandre la peur et des rumeurs. Un petit pas de côté pouvait rapidement arriver. Sans oublier que les montres pouvaient aussi faire partie de l'équation. Un calcul important dans toute une stratégie à laquelle je devais réfléchir avant de la partager à mes coéquipières. La lame s'abattant une nouvelle fois sur le mannequin, je sentais que je n'étais plus seul. Je pivotais rapidement, venant à la rencontre de mon invité surprise.

- Je savais bien que sous cet air impassible, tu en pinçais pour moi

Soufflais-je avec un sourire taquin, comme à mon habitude. J'adorais faire tourner les gens en bourrique et encore plus les personnes comme Einar.

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@Zael Vikary

« Cité Gerudo | An 1000 - lune 8 - jour 15 »

Voilà deux jours qu'avait eu lieu la réunion extraordinaire au sein du clan. Des décisions avaient été prises pour la suite : les hérétiques d'Hyrule ne devaient surtout pas oublier la présence de l'Avatar, tôt ou tard, ceux-ci devaient s'y soumettre. Plutôt silencieux durant toute la réunion, le Gerudo n'avait rien manqué des réactions de chacun : il avait plus que hâte de goûter au sang de ces traitres priant leurs déités futiles. La déesse de la lumière ne pourra rien contre leurs opérations, deux n'étaient que des diversions quand Bourg-Clocher serait le centre de l'opération, là où les combats auraient lieu, de quoi faire saliver le guerrier qui se languissait de ne plus faire ce pourquoi il est né. Arracher des vies impies. Implacable, à l'image de l'Avatar. Aux côtés d'Angelo, de Sorcha et de son frère, Einar serait parmi les rangs de ceux qui attaqueraient la cité d'Hébra. Le roitelet avait commis bien trop d'affront à l'égard de son Roi, il devait désormais comprendre que l'on ne les piétinait pas sans conséquences. Sa cité serait mise à feu et à sang.

La Cité Gerudo était en effervescence - du moins plus qu'elle ne l'était habituellement. Chacun se préparait, tous connaissaient les missions qui étaient les leurs. Quant à l'argenté, ce dernier s'entraîna tardivement et tôt le matin, s'épuisant à la tâche pour être prêt le jour ou sa lame coupera la tête de ces âmes impies. Il était plus que motivé à se battre, chargé de tuer les potentiels fuyards. Si Dagon menait l'attaque, lui fermerait la marche pour éviter que des lâches n'aillent sonner l'alerte quant à cette attaque surprise. Einar ne pouvait échouer, pas après le chaos qu'avait engendré la mort de la Chamane, Tenebrae. Des esclaves avaient fuis, profitant de la cohue générale. Et parmi ces couard, se comptait l'une de ses esclaves, Ondine. Son nom comme étendard, il avait été marqué au fer rouge par l'échec. Un égo blessé, assurément. Si pour l'heure il n'avait pas le temps de la traquer, une fois cette bataille achevée, il reprendrait la chasse. Il la punirait à la hauteur de son affront.

Ayant terminé son entraînement du jour, il se détourna du pauvre yiga lui ayant servi d'exutoire. Le visage en sang, ce dernier avait dû affronter un Einar plus enragé que d'habitude, galvanisé par cet échec et la possibilité de se racheter grâce à la bataille de Bourg-Clocher. Le Gerudo s'empressa de regagner sa demeure, se lavant et mettant des vêtements plus ou moins propres - il n'était pas les plus délicats des yigas. A la recherche d'une bouteille de vin, le voilà déambuler dans les allées de la cité qui ne dormait jamais. Attiré par le bruit de lutte, il reconnut aisément Zael Vikary s'entraîner contre un mannequin habillé. Une excentricité qui ne l'étonnait pas. Tout comme le sarcasme dont faisait preuve le Sheikah à son égard. De toute évidence, le brun était tout ce qu'il n'était pas. L'environnement dans lequel il avait grandit n'avait rien d'être aussi délicat que lui, à n'en point douter. "Crains-tu d'affronter de vrais adversaires pour t'être rabattu sur un mannequin ?" Dit-il dans un sourire narquois, bras croisés. Les hostilités débutaient mais il ne fallait pas trop chercher le gerudo au sang chaud.

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An 1000, Lune 8, Jour 15
@Einar Najjar

Le grand ours était sorti de sa caverne et manifestement il avait aussi pris un bain. J'avais pris l'habitude de le voir négligé même s’il avait oublié aussi que des vêtements ça se changeait...Ce n'était pas parce qu'on était des yigas et qu'on semait le sang et la terreur, qui fallait être absolument sale. Evidemment, avec ces idées là on se marrait bien sur mon passage mais je m'en moquais bien. Je dénotais dans le paysage avec mes cheveux doux et soyeux, ma peau parfaite et mes ongles manucurées. Il ne fallait toutefois pas se fier aux apparences, j'étais bien loin d'être un fragile petit garçon. Certaines personnes qui n'étaient plus présentes pouvaient en témoigner dans l'au-delà et d’autres avaient gardés certaines cicatrices et prenaient gardes à ne plus chercher à m’offenser. J’étais susceptible comme garçon.

- Je ne vais pas abîmer nos chers camarades à l'aube d'un nouveau jeu voyons Einar

Déclarais-je avec un sourire, ne doutant pas un instant que le gerudo avait dû se défouler sur de vraies personnes de son côté. Pour s'entraîner ou une tout autre raison qui ne me regardait pas. Même si j'adorais taquiner l'ours je savais tout de même où se trouvait les limites de son sang-froid à force. Il n'en avait pas des masses cela dit. C'était assez drôle de le voir s'énerver facilement. Raison de plus de me traiter de fous pour oser titiller Einar. Je n'allai pas nier qu'il n'était pas imposant et rempli d'un certain charisme sauvage qui ne me laissait pas insensible. Se retrouver au lit avec lui devait certainement laisser un souvenir bestial. Je me pinçais les lèvres en y pensant, songeur quelques secondes avant de fixer à nouveau mon interlocuteur d’un regard sombre rempli de malice mais aussi de désir.

- Souhaites-tu te battre contre moi ou bien as-tu trop peur de te faire humilier par un damoiseau ?

Proposais-je avec un sourire mutin tout en finissant de combler la distance qui nous séparait, sachant pertinemment qu'il ne refuserait pas un défi, surtout lorsqu'il y avait une provocation derrière. Mais Einar savait que je n'étais pas un incompétent malgré mes grands airs, sinon Ganondorf ne m'aurait pas nommé pour mener une mission. Il était vrai qu’affronter un mannequin n’était pas la meilleure façon pour progresser mais c’était simplement pour m’échauffer avant le grand jour que j’avais choisi cette cible. Autant apprécier un adversaire à ma hauteur, celui qui se tenait juste devant moi.

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@Zael Vikary

« Cité Gerudo | An 1000 - lune 8 - jour 15 »

Einar n'était pas le plus doux des guerriers, au contraire, il arborait souvent une vieille chemise et un pantalon de cuir tout aussi usé. Le Gerudo n'était pas friand des bains et encore moins de tous les apparats qu'utilisaient son camarade Sheikah. Dire qu'il le jugeait avec dédain serait un euphémisme. A bien des égards, ils étaient des opposés. Des antagonistes physiques et mentaux, seule leur loyauté était commune : l'Avatar du Néant. Enfin, le Najjar nourrissait quelques doutes à ce sujet - questions peu étonnantes, il n'accordait sa confiance qu'à de rares élus. Tous les autres, il s'en méfiait comme la peste, connaissant parfaitement l'amertume de la traitrise. Malgré la nouvelle mission qui était sienne, il n'oubliait pas la fuite de son esclave, Ondine qui avait profité de la cohue engendrée par la mort de l'ancienne chamane. Un grief personnel qu'il reprendra dès qu'il en aura l'opportunité. Il comptait la traquer et ce jusqu'au bout du monde s'il le fallait. Ses opales dorées détaillaient le sheikah au corps longiligne et au visage gracile, presque aussi fragile qu'une poupée, loin de la bestialité qu'affichait le gerudo. Toujours aussi confiant en ces capacités en tout cas. Une arrogance qui l'insupportait, Einar esquissa un rictus mi-amusé, mi-agacé avant de croiser les bras sur son torse puissant.

Il savait que le Sheikah aimait particulièrement provoquer ses interlocuteurs, surtout lui. Sa patience avait ses limites : tel un volcan, il valait mieux ne pas l'éveiller. Une chose était sûre, il ne pouvait refuser le défi, son regard le toisant de bas en haut tandis qu'il dégainait sa lame qui se trouvait à sa ceinture. Celle-ci n'avait que peu goûté au sang aujourd'hui. Galvanisé par cette possibilité, le gerudo s'approchait. " Le seul qui risque l'humiliation, c'est toi, j'espère que tu es prêt à mordre la poussière." Serrant le pommeau entre sa paluche, il se mettait en position défensive, son autre bras tendu, il mouvait ses doigts pour l'intimer à s'approcher, avec un sourire narquois. Jamais, ô grand jamais Einar Najjar ne refusait un challenge, surtout pas venant de cet énergumène. S'il ne montrait rien, il prenait son adversaire au sérieux : il n'était pas dans les rangs Yigas pour sa seule beauté superficielle mais pour ses talents au combat. Sûrement plus agile qu'il ne l'était. L'argenté ne savait à quoi s'attendre mais demeurait prêt à son premier assaut, les sens aux aguets.

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An 1000, Lune 8, Jour 15
@Einar Najjar

Etait-ce une bonne idée de provoquer en duel le fort Einar ? Pas sûr qu'à la fin, j'ai encore toutes mes plumes mais il fallait avouer que la perspective d'affronter le Gerudo était excitante. Je n'étais pas effrayé, loin de là par mon camarade. Si certains n'osaient pas croiser sa route ou baissaient la tête en l'apercevant ce n'était pas mon cas. Einar était un être humain comme tout le monde, qu'il y avait-il à craindre si ce n'était de finir mort sous la lame de son épée. Mais je savais qu'il ne me tuerait pas, même si j'avais un sacré caractère j'étais un atout sur le clan grâce à mon don et aussi ma vie passée à la citadelle. Cela pouvait toujours être utile un jour. Il était toutefois impossible de reculer car sans grande surprise, le Gerudo avait accepté mon défi ou plutôt répondu à ma provocation. J'avais haussé un sourcil, un sourire en coin se dessinant sur le coin de mes lèvres.

- Nous verrons bien

Déclarais-je avec un clin d'œil avant de me mettre à mon tour en position de combat, serrant le pommeau de mon épée dans ma main. Tout sourire avait quitté mon visage, signifiant que je ne prenais pas ce petit duel à la légère. On me sous estimait à cause de mon apparence gracieuse et de mes plaintes lorsque je me retrouvais avec du sang partout sur moi. Mais j'étais un guerrier aussi dans l'âme, cela se voyait moins que monsieur muscles, voilà tout. Mais la force ne faisait pas tout dans un combat et je comptais bien mettre à profit cela pour vaincre Einar et lui prouver que je n'étais pas qu'une poupée fragile. Je m'élançais vers mon adversaire, nos lames s'entrechoquant alors que le Gerudo réussissait à parer ou à esquiver mes attaques. Plutôt que de me frustrer, cela me donnait encore plus envie d'y aller plus fort.

- Tu te débrouilles pas mal pour un ours

Lançais-je après m'être fait repousser une énième fois. Cela faisait longtemps que je n'avais pas affronter quelqu'un de cette trempe et c'était rafraichissant.

(Lancé de dés : Echec)

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@Zael Vikary

« Cité Gerudo | An 1000 - lune 8 - jour 15 »

Si Einar attisait la peur, il n'abusait pas de ce pouvoir, bien que ceux qui osaient lui manquer de respect n'avaient d'ores et déjà plus leurs têtes. Le Gerudo s'y assurerait personnellement. Néanmoins, il n'était pas assez stupide pour tuer Zael Vikary, insupportable collègue aux manières trop précieuses à ses yeux. Malgré tous ses défauts, le yiga était un atout pour le clan, s'il était présent à leurs côtés, ce n'était pas pour rien, c'était par la volonté de l'Avatar. Alors soit. L'argenté se devait de composer avec, et ne pouvait refuser ce nouveau défi. Toujours avec arrogance, il l'invitait à attaquer le premier, lui faisant un signe de main, sourire narquois accroché aux lèvres. Cependant, ce dernier disparu, si son adversaire prenait ce duel avec gravité, alors lui aussi. Il ne devait certainement pas le sous-estimer ou le prendre par-dessus la jambe - bien qu'il partait confiant, sa force surpassait la sienne. Mais il n'y avait pas que la force brute qui importait lors d'un combat, et il risquait de le remarquer à ses dépens.

Dégainant son épée, il se plaça en position défensive, campé sur ses appuis, prêt à subir l'attaque du brun. Pas assez rapide et trop prévisible, songea-t-il, alors qu'il paraît aisément ses coups, son épée rencontrant la sienne. Un rictus lui parvint à ses mots tandis que ce fut à son tour d'attaquer. Einar ne se fit pas prier pour fondre sur lui, reproduisant ses bottes avec aisance et agilité, mais pas assez, Zael paraît tous ses mouvements. De quoi faire grogner le grand gaillard qui se recula de quelques pas. "Tu te débrouilles pas mal pour une petite fille." Souffla-t-il les sourcils froncés, vexé de n'avoir pu le toucher. Finalement, il avait bien fait de ne pas le sous-estimer, mais il s'était montré trop confiant malgré tout. L'habit ne fait pas le moine. A défaut de communiquer par les mots, nos deux protagonistes que tout opposait trouvait un moyen de dialoguer : par le fer. Là où ils pouvaient se trouver quelques points communs à n'en point douter. Aucun d'eux n'aimait perdre. Surtout pas le Najjar dont l'égo se verrait profondément entaché de n'avoir vaincu cet extravagant Sheikah.

Lancer de dés : Einar échoue.

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An 1000, Lune 8, Jour 15
@Einar Najjar

En me voyant on ne se doutait pas que mes jolies mains avaient plus tenus le pommeau d'une épée que tourner les pages d'un livre. Même si j'aimais aussi la lecture évidemment. Je n'étais pas inculte comme la plupart des membres de ce clan. Tous n'avaient pas vécu dans la prodigieuse noblesse mais plutôt dans le vol et dans le meurtre. Triste vie que cela. L'Avatar avait la bienséance de bien vouloir d'eux dans son sanctuaire mais ce n'était surement que pour s'en servir comme chair humaine qu'autre chose. La vérité c'était qu'au final il ne restera plus que les gens comme moi debout. Einar, je ne savais pas trop où le placer. Il n'était certainement pas un simple déchet et devait avoir plus de neurones qu'il ne le laissait voir. Cet ours mal léché était aussi mystérieux que je pouvais l'être, ironiquement. Nos points communs n'étaient pas nombreux, mais on allait découvrir surement que notre maitrise de l'épée n'était pas différente. Nos deux lames s'entrechoquaient dans le duel que j'avais facilement provoquer - tellement c'était aisé d'énerver mon adversaire. Ce dernier avait dû certainement me sous-estimer au début avant de se rendre compte que sous mes airs gracieux se cachait un terrible combattant.
Un sourire moqueur s'était glissé sur mes lèvres alors que je percevais son ton vexé de ne pas avoir réussi à me toucher. Pas si facile apparemment pour lui, son plan s'écroulait. De mon côté, je n'étais pas étonné par son talent. Einar jouissait d’une réputation qui le suivait bien parmi le clan. J'étais heureux de croiser le fer avec une telle personne.

- Venant d'un grand-père, cela me fait plaisir à entendre

Déclarais-je en lui envoyant un baiser avec ma main. A vue d'œil il n'y avait certainement que quelques années qui nous séparaient. J'ignorais quel âge Einar avait, après tout on n'avait jamais vraiment discuté. Toutes mes tentatives d'approches s'étaient soldées par un échec. D'ailleurs en parlant de défaite, je n'arrivais toujours pas à percer sa défense, ce qui me donnait encore plus de motivation de réussir à le toucher avec ma lame. Notre affrontement semblait avoir attiré l'attention. Du coin de l'œil je voyais des yigas s'arrêter autour du terrain pour nous regarder.

- Le public est arrivé. Tâchons de ne pas le décevoir !

Je lui faisais un clin d'oeil avant de me concentrer à nouveau sur le combat. Je comptais bien le gagner ou en tout cas faire mon possible pour.

(Lancé de dés : Echec)

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@Zael Vikary

« Cité Gerudo | An 1000 - lune 8 - jour 15 »

Sans nul doute que Zael savait très bien tromper les apparences. Aussi beau et délicat que pouvait l'être une femme, l'on ne pourrait soupçonner un tel talent au maniement de l'épée. Einar avait mal de le reconnaître mais il se débrouillait plutôt bien, parant et esquivant ses coups. Le Gerudo souffla par le nez de mécontentement, il n'aimait guère qu'on ose le défier, lui qui était le guerrier par excellence, lui qui faisait couler le sang des traitres sans ciller. Peu de combattants rivalisaient avec lui, qui avait la force et la vitesse. Si le Najjar brillait par sa force brutale, il attisait la peur auprès des esclaves et se complaisait ainsi. A l'image de son frère aîné, il jouissait d'une réputation solide au sein du clan Yiga. Si Dagon était connu comme l'Enragé, le plus jeune n'était pas en reste, sa lame réclamait du sang, surtout celui de ceux qui s'étaient détournés de l'Avatar. Surtout ceux des couards et des traitres. Valait mieux ne pas éveiller le volcan qui sommeillait en lui. Il pouvait se montrer tout aussi cruel que le Zélote, même si dans son cas, il le cachait davantage, contenant cette colère, tant bien que mal.

Il ne parvenait toujours pas à percer la défense de son adversaire. Sa patience déjà limitée, se voyait être mise à rude épreuve par le Sheikah. Ce chien ne perdait rien pour attendre. Le Najjar décida de se montrer plus offensif, ignorant l'énième provocation de ce dernier. Il n'attendait que cela, qu'il perde patience et son sang froid. Plus que jamais, l'argenté avançait, redoublant d'effort dans ses coups, redoublant de force aussi. Autour d'eux s'amassait un public, curieux de connaître le vainqueur de ce duel amical - qui n'avait pas l'allure, tout aussi tendu qu'un vrai combat à mort. Einar ne leur adressa aucun regard, et profita de la déconcentration de son adversaire pour frapper. Il tournoya sur lui-même, évitant l'attaque, et tendit le bras, le bout de sa lame venant caresser l'épaule du Sheikah. "On t'a pas appris à te la fermer ?" Dit-il avec froideur - non sans un regard dédaigneux à son encontre, teinté d'un peu de fierté. Puis, il se recula, prêt à parer sa contre-attaque éventuelle.

Lancer de dés : Einar parvient à toucher Zael.

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An 1000, Lune 8, Jour 15
@Einar Najjar

Il ne fallait pas se fier aux apparences, c'était toujours ce que je me disais lorsque je rencontrais une nouvelle personne ou que je ne la connaissais pas. La plus gentille des colombes pouvait s'avérer être en réalité un vilain aigle. C'était l'erreur de tous de me sous-estimer, certains n'était plus là pour en témoigner malheureusement après avoir été frappé de ma lame. Je n'étais pourtant pas le méchant de l'histoire si seulement ces gens-là s'étaient montrés plus fidèles et respectueux envers l'Avatar. C'était là leur erreur et leur perte. Il n'y aucun salut pour eux et je n'étais même pas sûr que la déesse Hylia aurait voulu d'eux une fois mort avec toutes les saletés qu'ils avaient commises. Le jour viendra où l'Avatar régnera sur le monde et où la Lumière disparaîtra, une perspective qui était très excitante je devais l'avouer. Tout autant que ce duel improvisé avec mon petit Ours. Bien plus flatteur que tous les autres surnoms que pouvaient avoir Einar dans son sac. J'avais enfin un adversaire à ma hauteur, chaque coup me faisait sourire même si je n'arrivais pas à le toucher. La frustration était toutefois visible chez l'autre et je m'exaltais de continuer à le taquiner. Notre duel avait attiré quelques personnes alors qu'Einar se faisait plus agressif dans ses attaques. Il était temps mon petit mignon. Il esquivait une de mes attaques, le bout de son épée venant caresser mon épaule.

- On a bien essayé mais ce sont les autres qui sont devenus muets

Rétorquais-je en regardant rapidement mon vêtement qui avait légèrement été abîmé. Une légère moue avait glissé sur mes lèvres. Je n'avais pas cinquante habits, c'était vraiment dommage j'adorais celui-ci. Heureusement, il n'avait pas fait saigner ce corps parfait. Il ne me détestait pas autant que cela visiblement. Je contre-attaquais à mon tour, mettant le jeu de côté cette fois-ci pour y aller plus sérieusement. J'esquivais l'une de ces tentatives avant de répliquer par une feinte, faisant frapper le plat de ma lame contre sa cuisse.

- Un point partout

Lançais-je avec un sourire charmeur alors que des encouragements se faisaient entendre. A ma grande déception, il y avait bien plus de fans d'Einar dans le public. J'allai devoir faire briller des yeux.

(Lancé de dés : réussite)

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