Préparation avant le courroux [ft. Kara]

Préparation avant le courroux

Aurore & Kara

An 1000. Lune 8. Jour 14.

Voilà, les ordres de Ganondorf furent donnés. Dans quelques jours, Aurore devra participer à l'attaque sur Boug-Clocher en compagnie des autres Yigas. Une situation que la Zora craint, mais aurait-il pu en être autrement. Elle savait qu'en rejoignant la "famille" de son père, ce cas de figure était une obligation, les Yigas ne sont pas connues pour leur douceur. Le clan entier semble au pas de guerre, la rousse ne fait pas exception, elle est dans la cour du palais Gerudo, assise sur le sol, ses yeux verts concentré sur sa tache. Ses mains autrefois douces de princesse cloisonnée dans sa tour, sont appliquées à aiguiser la pointe de sa lance, frottant la pierre contre le froid de l'acier. Un sort funeste attend cette lame, un sort pour lequel Aurore aurait espéré qu'elle ne servirait pas. Tuer des monstres, tuer des animaux, c'est une chose, mais tué d'autres être humain.

La lance, comme toute arme, n'est qu'un outil, un objet fabriqué qui n'a aucune pensée, c'est celui qui manie l'outil qui commet le péché, pas l'objet. Aurore le sait, mais quel choix a-t-elle ? La vie, le monde est injustes, par les choix de son père et de son grand-père, elle est maintenant condamnée à cette vie. Elle a juste fait le choix de mettre fin au cycle dans lequel sa famille, c'est enfermé et pour faire moins de victime dans un futur lointain, il faut en faire un peu aujourd'hui. Un bien faible sacrifice par rapport au mort qui pourrait encore advenir si elle ne faisait pas un tel choix.

Elle affûte sa lame, se trouvant les meilleures excuses du monde pour se dédouaner de ce qui va se passer. Ses yeux verts concentrés sur cette tâche, elle aiguise en silence sa lame. Celui qui souhaiterait lui parler, le peu, qu'il soit esclave ou bien Yigas. Il risque juste de légèrement la surprendre.

(c) DΛNDELION

Préparation avant le courroux

Kara Avani & @Aurore Kétil
An 1000. Lune 8. Jour 14

Tout le Clan Yiga était en pleine effervescence, toute la Cité Gerudo était animée ce soir-là. Le ton était donné, les missions clairement définies, l'heure était à la préparation. Kara n'était pas attendue sur les fronts, obligée de rester bien sagement confinée dans ses quartiers au palais de la Cité Gerudo. Sans doute encore surveillée du coin de l'œil où qu'elle aille, la Chamane sentait toujours un regard dans son dos, épiant le moindre de ses gestes et peut-être la moindre conversation qu'elle oserait démarrer. C'était oppressant, étouffant, mais Kara ne semblait pas vouloir se laisser être guidée par ce ressenti désagréable. Au fil des lunes, elle avait fini par se convaincre que ce n'était qu'une mise à l'épreuve qui ne fera que prouver davantage sa dévotion et sa loyauté sans failles.

Les prunelles de la prêtresse observaient les longs couloirs colorés du palais, arpentant ces derniers sans vraiment avoir un but vêtue de sa longue robe de Chamane. Elle errait çà et là, se plongeant dans l'ambiance des préparatifs au sein du palais pour les futures attaques menées par les différents groupes du Clan Yiga. En vérité, Kara se sentait soulagée de ne pas avoir été envoyée sur le terrain ; elle était loin d'être une véritable guerrière. Cette simple pensée glissa vers son lot d'incertitudes à son sujet, mais elle balaya ces dernières assez rapidement.

Cette nuit et les autres à venir, Kara irait prier l'Avatar du Néant, s'obligeant à effectuer quelques rituels et à déposer des offrandes auprès de sa divinité. Toutefois, pendant son errance, l'attention de la prêtresse se posa sur une silhouette féminine aux longs cheveux roux quand elle atteignit la cour intérieure du palais. La Piaf avait déjà aperçu cette jeune femme à plusieurs reprises, mais sa réserve naturelle l'avait toujours empêchée de l'approcher ; comme tous les membres du Clan Yiga en vérité. Kara avait toujours été très discrète, peu bavarde et surtout très secrète, préférant de loin être plongée dans ses rituels et prières que dans les conversations. Néanmoins, ce soir, il lui parut approprié de glisser quelques mots à ses semblables à l'aube du grand départ pour galvaniser leurs cœurs et leurs âmes.

« Bien le bonsoir, » prononce-t-elle d'une voix presque solennelle et profonde quand elle s'approche de la jeune rousse. « J'ose espérer ne pas vous troubler pendant vos préparatifs. »

Les prunelles de Kara se posaient alors sur la lame en train d'être affûtée par la jeune femme qu'elle venait d'aborder. La Chamane ne peut que se souvenir de son défunt époux quand il affûtait ses propres armes dans leur demeure ; un souvenir d'une ancienne vie. Le regard de Kara se voila d'une teinte plus sombre, plus déterminée. Elle laissa passer quelques secondes de silence avant de reprendre la parole. « Cela doit être exaltant d'imaginer les regards apeurés de nos ennemis lorsque la gloire de l'Avatar du Néant sera clamée haut et fort lors des batailles. » Car au fond d'elle, Kara ne se souciait pas des innocents, tout ce qu'elle voyait, c'était la gloire de l'Avatar, la grandeur du Clan Yiga. Ces simples pensées lui étiraient un sourire discret, son regard montrait l'ampleur de son fanatisme qu'elle ne cherchait jamais à dissimuler.

BREATH OF HYRULE

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the broken

I can't drown my demons, they know how to swim. I'm scared to get close, and I hate being alone.

Préparation avant le courroux

Aurore & Kara

An 1000. Lune 8. Jour 14.

La pierre râpe sur la lame, enlevant la rugosité, les imperfections naturelles, les traces du passage du temps. Une lame mise à nu, tranchante comme aux premiers jours, une lame pure.

Puis un léger sursaut, les yeux clairs de la demoiselle quitte sa tache pour se tourner vers la nouvelle venue. Une femme qu'Aurore n'avait pour l'instant, pas souvenir d'avoir encore vue. Elle était nouvellement arrivée et ne pouvait pas encore reconnaître la position de la chamane par sa simple robe, mais elle supposa rapidement que la position de la femme se doit d'être importante. L'air solennelle, la façon de parler, sa façon de regarder sa lame, de laisser la place au silence, puis de parler de l'avatar. Tout semble diriger vers une sorte de prêtresse, ou tout du moins une convaincue ou une fanatique, cela dépend du point de vue.

"- Je l'espère et j'espère être digne de cette tâche."

Sa main reprend ses gestes, sa lame se remettant immédiatement à chanter. Un chant qui pour certains serait funeste, pour d'autres ne serait que l'appel pour agir en l'honneur de la gloire de l'avatar, et pour encore d'autres, ce serait juste le bruit insupportable d'une lame en train de se faire aiguiser.

"- J'ai été transposer dans un rêve, il y a 4 lunes, lors de la seconde lune de sang. J'y ai rencontré des personnes qui ont fait en sorte que je vienne ici. Je ne suis pas assez orgueilleuse pour penser que l'avatar s'intéresse à moi. Mais j'aimerai quand même croire qu'il y a un signe là-dedans."

Ses mains continuent de purifier sa lame, que les intérêts qu'elles servent soient celles du héros de l'avatar ou de l'illuminé Ganondorf. Aurore ne sait pas si ce qu'elle fait est une bonne chose ou non, mais habité par l'impression de n'avoir d'autres choix, elle cherche à se persuader et pour cela, le moindre signe est bon à prendre. Elle pose ses yeux sur la jeune femme, si elle était une prêtresse, elle devait bien avoir un début de réponse.

"- Pensez-vous que c'était l'œuvre de notre dieu ? Il y avait tant de puissance, tout paraissait si réel, si présent. Je ne serais même pas comment décrire cela."

(c) DΛNDELION

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