Disponibilité : Présent Début de mon aventure : 01/04/2024 Messages : 35 Couleur RP : Vert ◈ Bourse de rubis : 556 Autres comptes : / Avatar : Devin Druid Crédits : / / Titre : Rôturier Race : Hylien Âge : 15 ans Allégeance : Hyrule Religion : Valoo Inventaire : ○ Pouvoirs.○ Arme.○ Equipements.○ Monture.
| Sujet: Lune 9 - Partir Lun 6 Mai - 23:46 | |
| Les premiers pas. Le regard d'Oswald se posa sur le paysage alors qu'il se tenait devant les grandes portes de Celestia. En contrebas s'étendait la grande plaine d'Hebra, une étendue verte qui le séparait du reste du royaume. Bien sur, il avait déjà observé cette plaine. Mais toujours bien en sécurité en haut des remparts de la ville. C'était la première fois qu'Oswald se tenait de ce côté du mur. Le vent froid qui arrivait à percer à travers les interstices de sa veste était là pour lui rappeler qu'à présent, il ne bénéficiait plus de la protection des murs de Celestia.
Il était encore temps de faire demi-tour semblait lui susurrer une voix derrière son oreille. La voix de sa conscience, qui prenait l'étrange tonalité d'Edith, sa mère adoptive. Il entama sa marche, commençant à descendre les hauts escaliers qui lui permettrait de rejoindre le contrebas, quittant le granit pour le sol herbu de cette mer verte.
Une longue descente, qui demandait une certaine rigueur physique. Les randonneurs avaient tendance à croire que seules les ascensions pouvaient être éprouvantes. Mais descendre sans tomber en avant demandait un maintien constant. Chaque marche rendait Celestia plus petite encore, semblant se rapproche de plus en plus du ciel alors qu'Oswald rejoignait la terre ferme. Enfin, après un temps qu'il ne constata guère, trop concentré sur sa descente, il foula du pied l'herbe et la terre. Le paysage n'était plus le même. La vue de Celestia permettait d'admirer les environs à des kilomètres et des kilomètres, permettant même d'apercevoir la citadelle d'Hyrule. Mais à présent qu'il foulait le plancher des vaches, les perspectives étaient différentes. La même citadelle semblait plus loin encore, comme un point tout à fait inatteignable.
Oswald observa les environs, releva la tête une nouvelle fois, observant du contrebas la grande Celestia qui semblait être devenu un temple dirigeant les cieux. Le ciel était encore illuminée de l'aube et plongée dans une semi-nuit, quelques nuages variant leur couleur mauve et rosée surplombaient le ciel, dessinant une carte continuellement immuable. Le garçon rabaissa les yeux. Et commença à marcher à travers la plaine. |
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Disponibilité : Présent Début de mon aventure : 01/04/2024 Messages : 35 Couleur RP : Vert ◈ Bourse de rubis : 556 Autres comptes : / Avatar : Devin Druid Crédits : / / Titre : Rôturier Race : Hylien Âge : 15 ans Allégeance : Hyrule Religion : Valoo Inventaire : ○ Pouvoirs.○ Arme.○ Equipements.○ Monture.
| Sujet: Re: Lune 9 - Partir Mer 8 Mai - 14:42 | |
| Plusieurs heures de marche déjà. Il se retournait parfois, voyant Celestia qui, au début, semblait toujours aussi proche. Puis, après un moment, il remarqua que la cité se faisait de plus en plus petite. Elle n'était pas encore un point à l'horizon, mais la distance grandissait, se faisait remarquable. Oswald s'en allait.
Il s'installa sur une roche, pour prendre une pause. Il se frotta les bras, se sentant sujet au froid malgré la veste de plumes qu'il portait au-dessus de ses vêtements. Les températures d'Hebra n'étaient que peu adaptées aux Hyliens, et ce même hors des montagnes les plus hautes. Le vent ne cessait de rappeler aux voyageurs que cette région appartenait aux Piafs, les plus à même à survivre sans peine à son dur climat.
Une pointe de tristesse, alors qu'il repensait à cette réalité. Il n'était pas un Piaf. Même plusieurs jours rendaient cette réalité difficile à accepter. Toutes ces années, Oswald se sentait différent des Piafs, de par son absence d'ailes. Mais il avait toujours considéré appartenir à ce peuple. Aujourd'hui, il apprenait qu'il était un Hylien. Et en cela, il ignorait ce que cela signifiait réellement. C'était comme apprendre à changer d'identité, à redécouvrir un corps qui n'était en rien problématique, pour ce qu'il était vraiment. Depuis qu'il savait la vérité, Oswald devait passer par beaucoup d'acceptation. Un processus long et fastidieux. C'était un choix qu'il n'avait pas fait.
Regrettait-il d'être parti, après plusieurs heures et le corps déjà endolori par cette longue marche ? Il l'ignorait. Alors qu'il croquait dans le morceau de pain qui se trouvait dans son sac, observant Celestia au loin, il se demandait ce que pensaient ses parents. Non. Pas ses parents. Edith et Celur. Ca aussi, il devait l'apprendre. Cette femme et cet homme n'étaient pas liés par le sang. Ils n'étaient pas ceux qui l'avaient mis au monde. Et tout ce temps, ils lui avaient caché la vérité. Il les détestait pour ça. Cette colère, cela l'animait, lui donnait envie de continuer, de partir, loin, dans une quête désespérée.
Il entendit quelque chose. Il se retourna, mais ne vit rien. La plaine n'était que recouverte d'herbes foncées, et quelques étendues de neige. Etait-ce le vent ? Un animal ? Si c'était le cas, il l'apercevrait. Et ce son, c'était différent de tout ce qu'il avait déjà entendu. Une sorte de bruit de succion, mais organique, d'un être vivant. Il resta silencieux, se contentant d'observer. Mais il ne voyait rien. Après dix secondes, il se détendit, et recommença à croquer son en-cas. Il leva la tête, observa les nuages gris qui s'amoncelaient dans le ciel. Dans cette région, le temps était souvent couvert. Oswald espérait qu'il ne pleuvrait ou ne neigerait pas.
Ce bruit encore, et le garçon abaissa la tête à nouveau. Méfiant, curieux, et soudainement pris d'une émotion qu'il n'avait jamais ressenti. Une peur. Celle qui se présentait pour la première fois à un voyageur qui venait de quitter son nid. Et la réalisation qu'il n'était plus protégé par qui ou quoi que ce soit. Pas d'abri, pas de protecteurs. Juste lui. Il déglutit, laissant ses yeux sondés les alentours, cherchant à trouver l'anomalie. Il devait y avoir quelque chose, mais quoi. Rien n'avait changé. Rien ? Si. Une petite étendue neigeuse avait changé. C'était un détail, et Oswald n'y aurait pas prêté attention. Mais de la neige s'était comme accumulée, formant un petit tumulus, à peine visible. Oswald se leva, hésitant, mais vigile. Il osa se rapprocher, poussé par le désir de savoir. A pas lent, il s'approchait de ce qui n'était peut-être que le fruit de son imagination. Ce petit monticule était peut-être là avant ? Et si ce son n'était que dans sa tête, un moyen habile de son esprit pour l'effrayer, le tenter de faire demi-tour. C'était cela le pire, ne pas savoir.
Et soudainement, quelque chose surgit de la neige, alors qu'il ne se trouvait qu'à quelques pas. Un bruit visqueux et quelque chose qui se rapprocha à toute vitesse que la seconde d'après, Oswald perdit l'équilibre, une vive douleur au front.
"AH !"
Il tomba sur l'herbe et posa sa main là où il y avait eu impact. Il sentit sa peau devenue rugueuse par une blessure, des petits éclats de roche encore coincés. Il saignait, pas abondamment, mais il avait été touché par un projectile. Une pierre qui s'était brisée à l'impact. Il en avait presque oublié que quelque chose l'avait lancé. Ce fut le son de la créature qui la rappela à lui. Et lorsqu'il releva la tête, il vit qu'à la place du monticule, il ne se trouvait à présent qu'un petit renfoncement. Le bruit avait cessé, et la créature s'était déjà cachée ailleurs. Oswald se releva promptement et se dépécha de trouver son sac et ses affaires. Il attrapa son arc avec hâte, se dépêchait d'enfiler son carquois. Et il sentit un nouvel impact, en bas de son ventre. Il se courba en deux. Encore une fois, il ne mourrait pas de ce coup, mais c'était douloureux. Il n'était pas habitué à recevoir des coups ou des blessures. Et cela faisait deux fois qu'il était touché par ce monstre invisible.
Oswald se retourna, regardant autour de lui. Aucun monstre, rien. Avait-il peur ? Il l'ignorait à présent. Il était pris dans le moment, dans l'action, conscient qu'il devait trouver ce monstre au plus vite. Cette créature qui le harcelait. A nouveau ce bruit visqueux, et Oswald tenta d'esquiver. Il parvint à diminuer l'impact cette fois, se protégeant la tête. Il se tourna aussitôt et aperçut le monstre qui déjà, se déplaçait à grande vitesse pour échapper à la vigilance du garçon. Une sorte de pieuvre terrestre, aux tons bleues, et qui déjà, alla creuser la terre et la neige à toute vitesse pour s'y dissimuler. Un monstre. Oswald décocha une flèche, mais elle finit dans le sol. Ce monstre était rapide. Oswald se tint aux aguets, préparant une nouvelle flèche. Il sut ce qu'il devait faire. Ce n'était pas sur ses yeux qu'il devait compter, mais sur ses oreilles. L'ouïe lui révélerait la provenance du monstre. Sans s'en rendre compte, le garçon usait de l'atout de son peuple. Ne disait-on pas parfois que les Hyliens pouvaient entendre la voix des Dieux. Le Dieu ici, était une répugnante créature.
Et il l'entendit, rompant le son du vent froid, ce son discret juste avant de ressortir de sa cachette. Oswald se tourna, décochant sa flèche à nouveau. Il entendit le son visqueux, et vit la pierre tombée au sol, à côté de lui cette fois. Et il vit la créature gémir d'une blessure qu'elle venait de recevoir. Oswald l'observa, ayant cette fois le luxe de pouvoir l'identifier. Il n'avait jamais vu tel être en ville. Mais il savait qu'il finirait par en rencontrer. Un monstre, ceux que ses parents ... appelons-les comme ça pour cette fois, craignaient tant. La créature s'échappa en vitesse, comprenant qu'elle s'était attaquée à une proie qui, à défaut de savoir se défendre, pouvait se défendre.
Oswald se redressa, ne lâchant pas son arc au cas où le monstre changerait d'avis. Il s'essuya son nez qui coulait. A cause du froid, ou de l'émotion de cet instant. Il ne quitta pas la créature jusqu'à ce qu'elle disparaisse enfin de son champ de vision. Puis, il décida qu'il était temps de reprendre la route. |
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