Les bons conseils aident à discerner le bien du mal | PV Aerys

Les bons conseils aident à discerner le bien du mal

Zelda & Aerys

An 1000. Lune 1. Jour 9. La veille, la princesse qu'était Zelda était devenue une reine. Une reine au destin bien incertain avec ces temps si sombres et si délicats. La situation du royaume était plus que préoccupante et elle n'avait jamais imaginé que tout dégénère autant et si vite. Au fond d'elle, l'hylienne détestait amèrement le... nouveau roi d'Hébra. Ce dernier qui avait profité de la faiblesse de la famille royale en plein deuil pour se détacher du pouvoir et former une terre indépendante. L'envie de vengeance était très présente. Ne serait-ce aussi que pour rendre aux Landes Sauvages à la merveilleuse suzeraine qu'était Naboris. Oh que Zelda pouvait aisément imaginer la peine qu'elle devait ressentir. Ganondorf Dragmire et son armée avaient bien manigancé le tout. Zelda ne comprenait pas comment ils avaient pu perdre aussi facilement. Pourtant, son père, le défunt roi, avait envoyé des troupes en renfort... ils avaient perdu. Se pourrait-il qu'ils aient sous-estimé grandement les capacités de l'armée de Dragmire ? Zelda ne pouvait pas enlever de son esprit les images, toutes des plus horribles. Les funérailles de son père avaient été un véritable déchirement et elle avait comme l'impression que la couronne qui pesait sur sa tête était si lourde, qu'elle allait tomber. Le poids sur ses épaules était bien trop lourd aussi.

Pour autant, Zelda essayait de se convaincre qu'elle n'était pas seule. Elle avait à disposition toute une armée prête - mais qui pourtant n'a pas su résister à l'ennemi. Mais également un conseil et des conseillers très compétants. Malgré ses méfiances... la nouvelle reine comptait bien organiser très rapidement un conseil et une réunion pour discuter plus sérieusement de la situation catastrophique du royaume. Il fallait agir et vite. Hyrule avait perdu. À cause de qui, à cause de quoi ? Le père de Zelda avait-il été mal conseillé ? Elle-même ne savait pas et elle comptait bien se faire sa propre idée des compétences de ceux qui sont toujours là.

Ainsi, Zelda avait donné rendez-vous au conseiller Aerys Thorvald dans la pièce ressemblant presque à un « bureau » officiel et royal. Une lettre lui était parvenue par le biais d'un messager serviteur afin de le convier à une entrevue seuls à seuls. La reine savait que la famille Thorvald avait toujours été fidèle à la famille royale des Nohansen. Malgré les tourments et la haine qui envahissaient chaque jour un peu plus le cœur de l'hylienne, les sentiments qu'elle vouait à Jacerys étaient toujours les mêmes. Se perdant dans ses pensées, la reine alla jusqu'à oublier la lettre qu'elle était en train d'écrire à l'aide d'une plume magnifique.

Quelqu'un toqua à la porte de la salle. Zelda sortit de ses pensées. Aerys Thorvald venait se présenter à elle. Ainsi, la reine se leva de son siège confortable et accueillit avec un sourire un peu forcé le conseiller Thorvald.

« Bonjour, conseiller Aerys Thorvald. Prenez donc place sur un siège. »

S'exprima la jeune reine en désignant de la main un des sièges placés face à elle derrière sa grande table. Rapidement, Zelda balaya d'une autre main la lettre qu'elle était en train d'écrire et fit un peu de place avant de se rasseoir sur son siège. Elle prit finalement la parole.

« Merci d'avoir répondu favorablement à ma convocation. Comme vous le savez, la situation du royaume d'Hyrule est très délicate et préoccupante. J'aimerai donc m'entretenir avec vous à ce sujet. »

Zelda laisse donc Aerys comprendre le but de leur réunion en duo. Le temps n'était pas aux retrouvailles, aux pleurs ni même aux lamentations, mais plus à la réflexion et la stratégie.

« Hébra est devenue indépendante, nous avons également perdu la région des Landes Sauvages suite à notre défaite contre Ganondorf Dragmire... et la situation à Lanelle et Firone m'inquiète. Je n'ai reçu aucun rapport concernant Ordinn. Ce qui est plutôt rassurant dans un sens. » Zelda marque une pause avant de se lever et se diriger vers la grande carte du royaume d'Hyrule affichée contre le mur sur la droite. « J'en conviens que Lanelle est dans une situation délicate. La suzeraine à officiellement déclaré son alliance avec Hébra, nous n'avons toujours pas retrouvé sa chère fille, un fait inquiétant. Nous avons toujours été en bons termes avec Firone. »

Également, au sein du château d'Hyrule, ils avaient accueilli deux nouveaux étrangers. La fameuse reine de Metzli, Midona Vajanska et son conseiller. Peut-être une piste afin d'entretenir une relation positive entre les deux royaumes. Malgré leurs différences. Zelda avait bien évidemment appris que la reine avait tenté d'arrêter Ganondorf avant qu'il ne s'en prenne définitivement à son père. La voix un peu tremblante, l'hylienne se retourne vers Aerys.

« Selon vous, est-il possible que Lanelle nous ait définitivement tourné le dos ? J'aurai espérer me rendre à Firone prochainement afin de m'entretenir avec Feno l'Intrépide. J'en conviens qu'il va falloir renforcer notre armée afin de ne plus se faire surprendre comme nous avons pu l'être. »

Zelda était comme une bombe à retardement. On peut bien évidemment sentir qu'elle est au bord de la crise de nerfs mais... elle doit tenir bon.

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Zelda & Aerys

An 1000. Lune 1. Jour 9. La nuit était courte depuis quelques jours pour le conseiller. Ce qui s'était passé durant l'événement du Millénaire de l'Unification n'avait pas que chambouler le peuple et l'intérieur du château mais aussi Aerys. Il n'avait jamais souhaité une aussi grande effusion de sang ni de blessés. La mort du roi était une tragédie aussi pour lui, un homme pour qui il avait beaucoup de respect. La question sur son avenir s'était posé à présent que la couronne était tombée, le suspens de savoir si la Princesse Zelda allait le garder ou non une fois sur le trône. Elle n'était pas obligé de suivre les pas de son défunt père même si Aerys n'avait jamais montré quoique ce soit qui indiquait qu'il était du côté du Mal.

A son grand soulagement, lorsque Zelda avait été couronné elle ne l'avait pas congédié. Du moins pour le moment, Aerys se sentait tout de même pris sur un fil tendu si il ne montrait pas qu'il était doué. Car c'était ce qu'il était en vérité. C'était peut être le plus jeune mais son intelligence et son esprit stratège ne manquaient pas à l'appel. Si il avait encore cru à l'époque à la déesse, nulle doute qu'il aurait convaincu le roi de ne pas ouvrir les frontières. Même si Hyrule était forte, avec toutes les années passées, le Mal avait eu le temps de rassembler ses forces, de trouver un plan. Hélas, Aerys travaillait pour l'Avatar du Néant et avait soutenu le roi dans sa démarche d'ouverture. Était alors venu la lune sanglante, le retour des monstres et le début de l'enfer. Les relations s'enflammaient avec les autres régions suite à l'évènement catastrophique. D'abord Hébra qui avait annoncé son indépendance de manière unilatérale puis Firone qui avait fermé ses frontières. Le lien avec Lanelle était fragile depuis la mort de leur suzerain causé par une attaque de monstres. La disparition de la l'héritière des Zora n'avait pas amélioré les choses. Difficile alors de savoir par quel bout commencer quand tous les fils se retrouvaient prêt à être coupés en deux.
Peut être que la reine Zelda était aussi paumé que lui pour lui avoir envoyer une lettre l'invitant à s'entretenir avec elle. Une mauvaise nouvelle qu'elle n'avait pas besoin de ses services. Tant de possibilités, mais le conseiller ne comptait pas se laisser.

L'heure du rendez-vous était arrivé et Aerys avait inspiré calmement avant de toquer à la porte du « bureau » où se trouvait la reine. Ce dernier s'était présenté puis une fois invité à entrer, avait passé le pas de la porte.

- Bonjour Majesté

Le conseiller s'était incliné légèrement avant de prendre place sur le siège libre. Zelde lui expliquait ensuite la raison de sa lettre, ce qui soulageait sans le voir les épaules de Aerys. Si c'était pour aider la nouvelle reine, il n'allait pas refuser, il avait un poste à protéger. Nul envie de retourner au domaine familiale ou de se faire crier dessus par sa femme. Aerys hochait la tête à chacune des paroles de son interlocutrice, signe qu'il était en train de l'écouter attentivement. Il était aussi d'accord que la situation était terrible et que si on ne faisait rien, Lanelle allait défintivement couper le cordon avec Hyrule. Il restait seulement Nadë, son ambassadrice qui les liaient mais un jour ou l'autre, elle serait rappelé.

- Je souhaitais aussi me rendre à Firone pour rassurer Féno L'intrépide et tâter son état d'esprit. Une petite escapade à Lanelle me semble aussi nécessaire pour montrer qu'on ne les laisse pas tomber. Retrouver sa fille aurait amélioré notre relation mais malheureusement comme vous dites...elle est introuvable malgré les recherches.

Peut être était-elle tombé entre les mains de l'ennemi. Il était malheureusement impossible de le découvrir et puis si Aerys questionnait sa femme, celle ci risquerait de se poser des questions à son sujet.

- Ma relation avec l'ambassadrice de Lanelle est tout à fait cordiale, et nous essayons tous les deux de garder Lanelle de notre côté. Je pense que tant qu'elle n'est pas rappelé à son territoire c'est que tout n'est pas perdu.

Dans le cas contraire, si tout était déjà mort. Hyrule n'était pas prêt pour une guerre si jamais elle venait à être lancé. Il valait mieux s'assurer que les camps restant étaient toujours présents à l'appel. Raison pour laquelle visiter Firone et Lanelle était primordiale. Aerys était prêt à faire le voyage, en tant que conseiller de la reine.

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Zelda & Aerys

Il n'est pas question de perdre du temps, pas une seule seconde à perdre. Si Zelda souhaite réagir au plus tôt et résoudre les conflits intérieurs et extérieurs du royaume d'Hyrule, elle doit à tout prix faire en sorte que tout se règle le plus calmement possible. Une guerre affaiblirait encore Hyrule, si ce n'est... pire. Cette pensée fait serrer les dents à la nouvelle reine qui ne peut se résoudre à un tel scénario. Elle compte de ce fait sur les précieux conseils que les conseilleurs peuvent lui fournir. À commencer par Aerys. Les Thorvald ont toujours été très fidèles à la famille royale des Nohansen, pourquoi plus maintenant ? Zelda ne peut cependant pas donner une confiance aveugle, mais elle reste à l'écoute. Des erreurs ont été commises, feu son père a été mal conseillé sur certains détails et la reine en est convaincue.

Ainsi, Zelda est tout de même rassurée qu'Aerys partage ses pensées. Lanelle et Firone sont deux potentiels territoires prochains à s'éloigner d'Hyrule et cela pourrait être un élément fatal au royaume. De plus, Hébra semble déjà perdue à l'heure qu'il est, Kevan Cantell ne reviendra jamais sur sa décision et il n'est pas question à l'heure d'aujourd'hui, de reprendre Hébra par la force. Tout du moins, pas à l'aveugle. La reine hylienne reste près de la carte du royaume d'Hyrule - malheureusement plus d'actualité pour Hébra et les Landes Sauvages - tout en regardant attentivement celle-ci. Elle reporte enfin son regard bleuté vers Aerys.

« Sans vouloir vous offenser, je pense qu'il est plus approprié que je me rende à Firone. Cependant, si vous avez des recommandations ou des conseils à me prodiguer, je suis à l'écoute. Je formerai une escorte afin d'assurer ma protection. J'espère que vous serez discret à ce sujet, Aerys. »

Et il vaut mieux. Aerys est pour l'heure, le seul au courant de la future venue de Zelda à Firone. De ce fait, il est mieux que tout se passe bien et qu'aucun obstacle ou danger ne menace la jeune femme, sinon, il pourrait paraître suspect à ses yeux.
Vient ensuite le sujet de Lanelle. Si les relations avec Firone allaient pouvoir être résolues potentiellement avec la venue de Zelda, la région gérée par la suzeraine Aphera Arlaeron semble contrarier un peu plus la reine. Depuis la lune de sang, la fille aînée de la dame zora n'a pas été retrouvée et ce, malgré toutes les recherches menées et amplifiées par son père, Rhoam. Zelda compte également sur les capacités de Nadë afin de calmer les tensions et peut-être ramener Lanelle dans son camp. Le geste détestable de Kevan Cantell ne peut être soutenu !

Zelda revient alors devant la table et reprend place sur son fauteuil à elle en plaçant une main sur l'accoudoir. Elle semble pendant un instant réfléchir. Son autre main vient tapoter le bois dur de la table avant de se resserrer. Rien que de penser à ce haïssable piaf, Zelda en a les poils qui se dressent.

« Lanelle n'est pas encore perdue. Je sais que Lady Nadë Belyrith est partie rapidement après les événements pour parler en personne à Dame Aphera Arlaeron. Mais nous devons à tout prix ne pas laisser la suzeraine de Lanelle rejoindre définitivement Hébra. »

Aphera ne doit pas sombrer du côté de Kevan Cantell. Tout comme Firone d'ailleurs. C'est pourquoi, Zelda et tout Hyrule doivent mettre toutes leurs chances de leurs côtés. Ainsi, après une mince réflexion, la reine relève la tête vers Aerys en penchant légèrement sur le côté son visage.

« Nous hébergeons au sein des murs du château, la Reine de Metzli ainsi que son conseiller. Ne pensez-vous pas que cela pourrait être une bonne occasion d'essayer de discuter de nos différends et de nos relations avec Metzli ? Je connais notre passé, Hyrule et Metzli en ont un lourd. Mais, nous avons un ennemi commun, ne serait-il pas temps d'enterrer la hache de guerre ? Cependant, je suis consciente que nous devons avant tout nous assurer de leurs intentions. »

Metzli constituerait un allié assez intéressant. D'autant que Zelda se souvient de leurs échanges épistolaires entre elle et la reine il y a quelques lunes avant. L'hylienne a gardé depuis, ce sentiment qu'ils ont les mêmes volontés, la même envie. La lune de sang et l'apparition du Mal semblaient être des sujets communs qui préoccupaient les deux royaumes.

« Je souhaite avant tout, nous constituer des alliés. Hyrule à été affaiblie. Perdre deux régions puissantes, dont peut-être deux de plus, pourrait nous être fatal. Je ne veux pas laisser ce genre de scénario arriver. C'est pourquoi, rassembler nos alliés à une cause commune me semble être une priorité »

Mais elle n'oublie pas toutes ces personnes enlevées. La seule pensée de savoir Zachary aux mains de l'ennemi fait presque taper du poing sur la table la reine hylienne qui voit son visage s'assombrir soudainement.

« Et je souhaite libérer nos citoyens prisonniers de ces fumiers » conclue-t-elle.

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Zelda & Aerys

An 1000. Lune 1. Jour 9. Zelda souhaitait agir vite, mais agir vite pouvait aussi faire faire des erreurs. C'était donc le rôle d'Aerys de calmer la nouvelle reine afin que des mauvais pas ne soient pas faits. La situation était déjà compliqué il était inutile de l'empirer. Le but à présent était de se renforcer, de rallier Lanelle et Firone car les perdre seraient atroce pour le futur. Hébra avait déjà tourné le dos à Hyrule sans aucun avertissement. Ceci dit, Aerys avait déjà entendu des choses au sujet de Kevan pour ne pas être étonné de son choix. L'hylien était prêt à se rendre lui-même jusqu'à Firone pour rencontrer Feno si c'était nécessaire. Aerys se retrouvait pris entre deux feux malgré tout. Empêcher le sang de couler et de l'autre éteindre la lumière sur Hyrule. C'était ce que voulait l'Avatar d'après sa femme et pour cela il devait tout faire pour saccager les plans de la reine. Mais en voyant la jeune femme si pleine de bonne volonté, de courage, ces choses qu'il n'aurait surement jamais, le conseiller avait décidé de freiner l'obscurité dans son coeur et de soutenir Zelda.
Cette dernière voulait d'ailleurs se rendre elle-même à Firone. Il savait qu'en lui disant cette information c'était une marque de confiance. S’il avait été vraiment mauvais, suite à leur conversation il serait allé le dire à Meira. Mais rien de tout cela n'allait être fait.

- Vous pouvez compter sur ma discrétion Majesté. Je n'ai jamais rencontré Feno mais j'ai entendu que c'était une personne assez difficile à satisfaire. Mais je suis persuadé que vous arriverez à le convaincre de soutenir Hyrule.

Il était donc un peu difficile de conseiller la reine quand on n’avait jamais rencontré la personne. La seule chose à faire c'était de rester soi-même. Car Zelda était très bien comme elle était.
Le sujet sur Firone clos, il ne restait plus que Lanelle. Sujet qui était plus épineux que le précédent avec ce qui s'était passé pour le suzerain en plus de la disparition de l'héritière. Morte ou vivante, c'était difficile à dire car personne ne semblait l'avoir vu jusqu'à aujourd'hui.

- Pensez-vous que Lady Nadë arrivera à la convaincre de ne pas suivre Hébra ? Pas que je n'ai pas confiance en elle mais la tristesse et la colère peuvent aveugler

Aerys en savait quelque chose de ces émotions mais il n'était pas aveugle. Il savait très bien ce qu'il faisait. Pour Aphera la raison de son état de colère envers Hyrule était due à une attaque de monstre. Un dommage collatéral causé par l'ouverture des frontières. C'était donc tout à fait logique que Aphera ne porte pas Hyrule et son ancien roi dans son coeur.
Son regard s'était perdu sur la carte accrochée sur le mur. C'était la première fois que Aerys devait endosser le rôle de conseiller en temps de guerre. Une bataille dans laquelle son âme était coupée en deux. Il était évident que sa femme l'interrogerait, chercherait à savoir des choses....Rien que d'y songer, il sentait une migraine pointer. Il était surement plus sage pour lui de rester au coeur du château jusqu'à ce que tout cela s'améliore et ne pas risquer de tout faire sauter.

- La Reine Mitlzi ? Oh oui, j'ai ouï dire qu'elle s'était interposé contre Ganondorf et que la couronne avait blessé ce dernier...En effet il serait judicieux de nous allier. L'ennemi de mon ennemi est mon ami, ne dit-on pas ? J'essayerai de lui parler et de tâter le terrain pour cerner ses intentions.

Cette couronne des ombres intriguait aussi beaucoup Aerys. Elle avait l'air d'avoir de grand pouvoir, et quel pied cela serait d'avoir cela entre ses mains. Hélas, l'hylien ne savait pas vraiment grand chose au sujet de cet artefact. Avoir sa propriétaire coincé à la citadelle était donc une sacrée aubaine.

Enfin, Aerys était d'accord avec la stratégie de Zelda. Se trouver de nouveaux alliés quand on n'en perdait. Il ne fallait pas cracher sur des mains qui voulaient aider. Des vies étaient en jeux dans cette histoire. Des prisonniers qui perdaient surement espoir jour après jour. Puis il y avait Alaric, Zachary et...Aelys. A la pensée de la piaf, les yeux de Aerys s'étaient voilés de tristesse. Il peinait à ne penser à ce que son amie devait être en train de subir actuellement.

- Nous les libéreront, quoiqu'il en coûte !

Avait il renchérit. Il ne comptait pas laisser tomber Aelys ni tous les autres. Son rêve ce n'était pas la destruction des personnes. Bien sur le conseiller avait du sang sur les mains, habile dans la concoction des potions mais ce n'était pas pour autant qu'il soutenait des actes ensanglantés sans aucune raison.

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Zelda & Aerys

Zelda ne se contente pas de réfléchir aux possibilités qui s'offrent à Hyrule. Elle veut aussi agir. Et c'est ce qu'elle va faire. Mais d'abord, il y a urgence sur de multiples fronts, fronts qu'elle va devoir mener seule ou accompagnée. Aerys semble de toute évidence prêt à la soutenir et la guider, un bon point. La Reine se doit aussi de lever le voile sur toutes les mauvaises décisions qu'a pu prendre son défunt père. Cette pensée lui déchire le cœur, mais elle sait que lui et elle, seront sûrement très différents dans leurs façons de régner. Zelda veut prouver à Hyrule et au monde que malgré son jeune âge, elle possède le sang des Nohansen, elle porte un nom légendaire tout comme elle possède la fougue de la jeunesse et un œil nouveau sur le monde. Monde qu'elle a étudié pendant toute son enfance et adolescence.

Ainsi, il parut évident pour Zelda qu'il fallait qu'elle se rende à Firone. Feno, comme le souligne Aerys, ne sera pas facile à convaincre. D'ailleurs, son absence au Millénaire de l'Unification ainsi qu'à son « isolement » paraît étrange aux yeux de l'hylienne qui veut aussi en avoir le cœur net. Firone et Lanelle sont à présent dans ses priorités tout comme il lui faut réunir des alliés, des armées et des personnes de confiance afin de renouer avec la puissance d'Hyrule. Hyrule ne sombrera pas.

« Feno l'Intrépide est connu pour avoir un caractère et une force très particuliers. Néanmoins, j'ose espérer pouvoir le convaincre. Nos liens remontent à Saria la Grande et Zelda Ière... Briser ce lien si cher tout comme il a été brisé avec la région d'Hébra, région d'où provenait Médoli celle qui fut amenée à conclure l'Unifications des Piafs avec les Hyliens. »

Pendant un instant, Zelda rêvasse et se perd elle-même dans ses mots. On peut aisément voir que la situation actuelle la préoccupe énormément, son propre esprit s'emmêle.

« J'ignore si Firone souhaitera négocier une quelconque chose en retour de la conservation de notre alliance. »

Enfin, le sujet le plus délicat vient sur la table : Lanelle. Aphera Arlaeron est une suzeraine très dangereuse et son obstination envers Kevan Cantell et Hébra dépasse sûrement la jeune reine qui ne comprend pas comment est-ce que l'on peut soutenir une telle cause injuste et affreuse soit-elle. N'ont-ils aucun respect pour Rhoam Nohansen. La Dame zora serait-elle prête à trahir l'amitié entre son défunt époux, Joran et Rhoam, le défunt roi ? Zelda sentirait presque la colère l'envahir. La question d'Aerys à propos des capacités de Nadë Belyrith semble déstabiliser l'hylienne.

« Lady Nadë Belyrith est très touchée par les récents événements. J'ai pu lui adresser quelques mots avant son départ. J'ignore si elle parviendra à convaincre Aphera de nous laisser du temps ou mieux, cesser de soutenir le fanatique Kevan Cantell. Tout ce que je sais, c'est qu'elle va y mettre son cœur et faire tout ce qu'elle peut. Je lui ai accordé ma confiance. Nadë a toujours su faire le lien entre la Couronne et Lanelle. Dans le cas où elle échouerait... il nous faudra réfléchir à d'autres options mais je tiens tout particulièrement à conserver nos liens avec Lanelle. De toute évidence, je dois également demander à ce que l'on renforce en urgence les recherches de la fille aînée d'Aphera Arlaeron. Avant le Millénaire de l'Unification, mon père l'avait fait mais on dirait que cela n'a pas suffi. J'espère de tout cœur que la jeune Mysa est toujours en vie. Je souhaite la retrouver saine et sauve... »

Mais est-ce que ce sera toujours le cas... ? Zelda angoisse à l'idée d'apprendre de mauvaises nouvelles. D'autant que concernant Mysa... beaucoup de soldats ont été mobilisés dès le lendemain des festivités sanglantes pour monter des hôpitaux de fortune afin de soigner et guérir les blessés. Néanmoins, la détermination dans le regard d'Aerys rassure un peu Zelda. Non, elle n'est pas seule, ils y arriveront, ils libéreront leurs alliés, leurs familles et tous ceux qui ont été pris au piège des Yigas. Zelda se redresse dans son fauteuil tout en restant assise, poings sur la table. Elle lève alors ses yeux vers Aerys.

« En ce qui concerne Metzli, nous devons en premier lieu connaître leurs réelles intentions. Je ne peux pas leur vouer une confiance aveugle aussi tôt. C'est pourquoi, je vous demanderai de me faire un rapport de votre conversation avec la Reine de Metzli lorsque ce sera fait. Je compte également organiser une réunion en leur présence. Je veux savoir qui ils sont réellement, ce qu'ils veulent et si une alliance peut voir le jour. Je me souviens encore de mes échanges épistolaires avec la Reine Midona au sujet de nos inquiétudes de la Lune de Sang. À ce jour, ce phénomène n'a toujours pas été résolu. Nous avons les mêmes inquiétudes, les mêmes peurs... »

Zelda se penche un peu sur son bureau avant de s'adresser à Aerys.

« Pourriez-vous faire ça pour moi, s'il vous plaît ? »

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An 1000. Lune 1. Jour 9. Zelda n'avait pas perdu beaucoup de temps sur son deuil. Déjà elle était prête à partir sur le front pour récupérer Firone. Ou tout du moins s'assurer que Feno n'allait pas aussi leur tourner le dos comme Hebra. Autant le dire tout de suite, si jamais Hyrule se séparait de Firone et de Lanelle, la suite allait s'annoncer compliqué. Difficile de combattre Ganondorf et sa bande de yigas sans aucune raide. Bien qu’Aerys ne fasse pas partie de ce groupe au sens propre il savait pertinemment que l'ennemi de la couronne gagnait en force jour après jour. Ce qui était arrivé au bras de Ganondorf allait guérir rapidement et alors il faudrait surement s'attendre à une autre bataille. L'idée était très loin de plaire au conseiller car il ne savait pas du tout se battre, du moins pas au même niveau qu'un soldat. Il était aussi inutile que d'habitude dans ce genre de situation. Il laissait cela dit volontiers ce poste à son frère.
Pour le moment, le pire n'était pas arrivé et si la reine pouvait convaincre d'elle-même le suzerain de Firone de ne pas les trahir, briser ce pacte dont elle venait de parler, alors c'était tant mieux. En espérant qu'il n'avait pas la même opinion que Cantell sur les traditions. Le chef des piafs n'avait pas hésité un seul instant à se déclarer indépendant. La pauvre Mélodie devait se retourner dans sa tombe ou peu importe où elle était.

- J'ignore si Feno l'intrépide est porté sur ce genre de chose mais cela ne coûte rien d'essayer

Qu'est-ce qu'il y avait à perdre de toute façon ? Plus grand chose vu la situation. Aerys voulait croire que tout n'était pas perdu bien qu’en vérité, il doutait un peu de la suite des événements. Lui-même se trouvait entre deux chaises. Son allégeance au défunt roi puis à sa fille et enfin, son ambition de gravir les échelons. De montrer surtout à son frère qu'il était meilleur que lui. Rien que d'imaginer Jacerys s'agenouiller devant lui le faisait jubiler intérieurement.

- Nous verrons bien. Qu'avons-nous à leur offrir ? A part votre main et des terres ?

Aerys avait un doute concernant le fait que Feno désirait épouser la reine. Mise à part des rubis et des terres, il n'y avait pas grand-chose en la possession de la royauté. C'était donc un un sujet assez flou mais Zelda en saurait plus une fois là-bas.
Le sujet le plus épineux était celui de Lanelle, dont le lien se craquait de jour en jour à cause de la disparition de Mysa. L'héritière n'avait donné aucun signe de vie et c'était peut-être sans espoir aussi de la revoir un jour. Aerys ne doutait pas non plus des compétences de Nadë et que la zora allait tout faire pour calmer Aphéra.

- Retrouver la jeune héritière nous aiderait grandement à faire basculer l'opinion de la suzeraine Aphera vers nous plutôt que chez le suzerain Cantell...Malheureusement, pour le moment elle est introuvable et personne ne l'a vu...Ce qui peut être une bonne comme une mauvaise nouvelle.

Tant qu'il n'y avait pas de corps tout restait possible, à moins que Mysa se soit fait manger par des monstres, et le conseiller espérait que ce n'était pas le cas. Dommage que personne n'ait le pouvoir de retrouver quelqu'un, il aurait été bien utile actuellement. Entre Firone et Lanelle, tout s'annonçait compliqué en relations. Même la venue de la reine Midona au sein du palais, ne signifiait pas forcément un nouvel allié. Aerys savait que Metzli n'avait rien à voir avec la lune de sang et donc il ne faisait pas partie de ceux qui allaient lui jeter la pierre. En revanche, la méfiance restait de mise car les mêmes inquiétudes ne signifiaient pas forcément le même objectif.

- Ne vous en faites pas Majesté, je vais aller voir la reine Midona et entamer une conversation avec elle. Je vous ferai ensuite un retour de notre entrevue. Votre discussion avec elle montre qu'elle est aussi inquiète que vous pour certaines choses mais il faut cela dit rester prudent, car cela ne signifie pas forcément que l'objectif est tout à fait pareil.

Le conseiller savait très bien de quoi il parlait. Actuellement il avait le même but que la reine Zelda mais pas du tout dans le même objectif. Mais allez parler à celle qui possédait la couronne d'ombre pouvait s'annoncer assez instructif. Aerys ne savait pas grand-chose de cette relique alors surement Midona avait-elle des informations intéressantes.

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L'avenir est plus qu'incertain et Zelda se sent bien déterminée à ne pas laisser son héritage, son royaume, sombrer dans l'oubli et le chaos. Si elle doit déchirer son cœur pour gagner la bataille, ainsi soit-il. C'est décidé et approuvé, la nouvelle Reine se rendra en personne à Firone afin de discuter de l'avenir et de leur alliance commune. Zelda espère pouvoir ainsi raisonner Feno et ne pas le laisser lui tourner le dos. Et l'approbation d'Aerys, un fidèle conseiller de son défunt père, laisse supposer à la jeune Reine qu'elle prend la bonne décision. Ainsi, un séjour de quelque temps sera organisé dès que possible.
Qu'est-ce que Zelda peut offrir à Feno en échange du maintien de leurs liens et de l'alliance ? Un mariage et des terres ? Le cœur de l'hylienne se serre à l'idée d'un mariage imposé par pure politique. La jeune femme tourne sa tête de gauche à droite en signe de désapprobation.

« De toute évidence, nous ne pouvons que supposer sans pour autant être certains de ce qu'il souhaitera. Toujours est-il que je ferai tout ce que je peux pour maintenir notre alliance en ces temps troublés. Peut-être que son Ambassadrice, Sena la Douce, pourra m'éclairer un peu plus sur ce point. »

Une idée franchement intéressante, Zelda y repensera plus tard mais peut-être une petite entrevue pour préparer son plan d'action lui permettra d'y voir un peu plus clair dans ce brouillard. Sena la Douce est une kokiri proche de Feno et qui plus est, son Ambassadrice. Elle pourra avoir un rôle à jouer, peut-être.

Le sujet de Firone étant désormais pratiquement clos, la jeune Reine souhaite débattre sur la posture délicate de Lanelle et plus particulièrement maintenant de la disparition plus qu'inquiétante de l'héritière et fille aînée d'Aphera Arlaeron. Zelda semble pensive, ses mains croisées sur son bureau où trône des lettres, des papiers déchirés, des plumes et de l'encre. Enfin, l'hylienne reprend la parole.

« Nous ne devons pas chercher au bon endroit... Je suis intimement convaincue que Mysa est quelque part, cette jeune fille a du potentiel à revendre et je suis certaine qu'elle est toujours en vie. Mais pourquoi n'est-elle donc pas revenue chez elle si elle est encore en vie ? C'est très étrange, ne trouvez-vous pas ? De source sûre, Lanelle a été explorée de fonds en comble, la dernière fois que Mysa a été aperçue, c'est, d'après ce que j'ai pu comprendre, au bord d'une falaise. A-t-elle été prise par le courant, si oui, jusqu'à où ? Là est toute la question, et surtout, pourquoi n'est-elle pas revenue auprès des siens ? C'est là que je suis inquiète. »

Enfin, Zelda est rassurée par son conseiller et de ses intentions pour aller rendre une visite à la Reine de Metzli, Midona Vajanska. Pour l'heure, Zelda doit se concentrer sur d'autres sujets et elle délègue volontairement cette tâche à son conseiller qui lui fera donc, un rapport. La jeune Reine hoche la tête en souriant légèrement.

« Faisons une pause si vous le voulez bien. Je pense que nous sommes un peu tendus. »

Ainsi, l'hylienne se redresse de son siège et ouvre la grande porte de son appartement privé et demande à ce qu'un serviteur vienne servir à boire. Aussitôt dit, aussitôt fait, quelques instants plus tard, alors que Zelda s'est rassise sur son siège depuis quelques minutes déjà, un serviteur vient déposer sur la table deux tasses d'infusion aux herbes et fruits de saison. Remerciant aimablement le serviteur, la jeune Reine rapproche la tasse d'elle.

« Tout se passe pour le mieux dans votre vie, Aerys ? Je veux dire, n'hésitez pas à me confier si vous pensez avoir besoin de quelques jours de repos. Je souhaite avancer dans la reconstruction d'Hyrule et j'ai besoin de mes meilleurs conseillers mais... si vous avez besoin, n'hésitez pas à me le confier. D'ailleurs, votre épouse se porte-t-elle bien ? J'espère qu'il ne lui ait rien arrivé durant les festivités. »

La jeune Reine observe alors Aerys, d'un air bienveillant tout en buvant une gorgée de son infusion en silence, laissant le temps au conseiller de lui apporter une réponse.

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An 1000. Lune 1. Jour 9. Aerys n'avait aucun doute que la reine allait faire tout son possible pour sauver Hyrule. Malgré sa jeunesse, elle avait l'ambition et l'envie de faire avancer les choses. Elle n'était pas une petite fille cachée dans sa chambre en attendant que la tempête passe. En tant que son conseiller Aerys étais donc un peu soulagé de la voir aussi déterminé. Etrangement, malgré ses croyances et son objectif, il allait lui aussi faire de son possible pour aider Zelda dans sa progression. Qui sait, peut-être qu'à la fin il serait récompensé par quelque chose. Au pire des cas, Aerys préférait laisser Hyrule se débarrasser de Ganondorf pour ensuite prendre ce qu'il désirait. Inutile de se salir les mains inutilement. Malgré tout, il avait pensée pour son frère, inquiet de la survie de ce dernier s’il devait y avoir une guerre. Pas qu'il doutait de ses capacités d'épéiste, Jacerys avait toujours été meilleur que lui dans ce domaine. Mais il avait entendu comment les yigas avaient réussi sans mal à terrasser la citadelle. En plus de cela Alaric et Zachary, deux des meilleurs combattants, s'étaient fait enlever. Allez savoir ce que Ganondorf comptait en faire. Rien de bien vu le sourire en coin de la femme du conseiller.

- Oui nous verrons bien, avec des suppositions tout peut-être possibles.

Il n'y avait plus qu'à prier pour que l'entrevue se passe bien et se termine sur une note positive. Aerys ne priait plus depuis longtemps mais si ça avait été le cas, il se serait rendu au temple.

Firone étant réglé, il restait encore Lanelle et la disparition de leur héritière. Un sujet fâcheux, qui ne donnait aucun résultat malgré les recherches faites. La question était donc de savoir où se trouvait Mysa. Si elle était toujours vivante ou non. Aerys n'était pas le seul à s'interroger sur la raison pour laquelle la zora ne s'était pas encore manifesté si elle était toujours vivante. La raison était tout simplement logique au final.

- Si elle est tombée de la falaise, il y a des chances qu'elle se soit cognée la tête. Je ne suis pas en expert en médecine mais le choc à peut-être provoqué une perte de mémoire chez la jeune Mysa. Cela expliquerait sa non-manifestation.

Le conseiller n'avait pas trop étudié l'amnésie car cela ne se soignait pas avec des potions mais avec du temps. En tous les cas, si jamais elle ne savait plus qui elle était, se faire interpeller par des soldats risquerait de la faire fuir. Ce n'était pas à l'hylien de donner des ordres mais, il pouvait conseiller la reine là-dessus.

- Au cas où elle est oubliée son identité, ne faudrait-il pas avertir les personnes chargés de sa recherche de ne pas se montrer trop insistant ? Vous informer déjà de l'endroit où elle se trouve serait déjà un premier pas. Qu'en pensez-vous votre majesté ?

Avait-il demandé avant de boucler le sujet Lanelle pour celui de leur invitée. Aerys ne voyait aucun problème à aller interroger la reine Midona. C'était même plutôt intéressant pour lui et surtout en savoir davantage sur la couronne des ombres.

Zelda proposa ensuite de faire une pause. Un léger sourire avait étiré les lèvres du conseiller qui avait hoché la tête. Il devait avouer que la situation était un peu stressante surtout qu'il n'était pas certains de sa place. Il n'était pas idiot, cette entrevue était pour tester ses compétences et sa fidélité. Mais jamais Aerys allait avouer qu'il avait été le premier à soutenir l'ancien roi sur l'ouverture des frontières. Pas pour les mêmes raisons que ce dernier en tous les cas. En attendant le thé, son regard s'était perdu sur la carte accrochée sur le mur. Un territoire si immense et diversifié. Il se demandait pourquoi c'était impossible de tout simplement bien s’entendre ou s'ignorer. Les rêves de conquêtes, l'hylien n'avait jamais saisi le but final. On se retrouvait sur le trône et après ? Il n'y avait plus de rêves ? Non, en réalité, les conquérants en voulaient toujours plus.

Le thé était enfin arrivé et la bonne odeur qui s'en dégageait avait suffi à Aerys pour revenir sur l'instant présent. Ses fines mains imitèrent Zelda pour rapprocher la tasse de lui. L'odeur envoûtante lui donnant un sourire encore plus grand.

- Oh non. Majesté, vous aider m'aide à ne pas penser.

Ce n'était pas pour lui faire plaisir qu’Aerys avait répondu cela. C'était la vérité. S'occuper était le meilleur moyen de ne pas se noyer dans ses pensées sombres même si celles du conseiller en était parsemés depuis qu'il était tout petit. Son mariage avec Meira n'avait pas aidé à dégager ces nuages de son esprit, au contraire, il y en avait de plus en plus. L'hylien avait d'ailleurs légèrement écarquillé les yeux lorsque Zelda avait demandé des nouvelles de son épouse. Il avait bu une gorgée du délicieux thé avant de répondre.

- Je vous remercie de prendre de ses nouvelles. Elle est encore un peu choquée mais c'est une femme très forte.

Là par contre c'était un mensonge. Meira était tout sauf choqué. Après l'attaque elle avait été prête à sortir le vin pour fêter la mort du roi et en voyant le visage de son mari, elle lui avait crié dessus parce qu'il devrait en être heureux aussi. C'était un premier pas vers le changement de son avenir, qu'elle avait dit. Mais Aerys n'avait jamais réussi à s'en réjouir. C'était pire que cela, car c'était la culpabilité qui l'avait saisi.

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L'inquiétude plane sur le sujet de la jeune Mysa Arlaeron, toujours portée disparue depuis bientôt plus de trois lunes. Ce qui est très étrange et bien évidemment préoccupant. La suzeraine de Lanelle souffre encore assurément de ne pas avoir de nouvelles de sa fille malgré que le père de Zelda avait lancé des recherches intensives pour retrouver la jeune fille héritière pour la ramener auprès de sa famille saine et sauve. Malgré tout, Zelda veut garder l'espoir de retrouver un jour Mysa, en vie. Bien que peut-être les chances soient minces.
Aerys semble vouloir la suivre dans cette voie, allant même jusqu'à la conseiller de donner l'ordre d'interpeller la jeune héritière disparue de manière douce. Oh que oui, Zelda sait très bien qu'il peut y avoir des échauffements ou bien encore des colères si Mysa ne se laisserait pas faire lorsqu'elle sera retrouvée. Mais en effet, étudier la piste d'une potentielle amnésie suffit à plus ou moins expliquer pourquoi la jeune disparue ne s'est pas manifestée après avoir chuté de la falaise.

« Sa chute à été mentionnée dans les rapports auxquels j'ai eu accès. Je crois en la véracité de ses témoignages des gardes zoras présents sur place ce jour-là. En tout cas, si Mysa est devenue amnésique, voilà un nouveau problème. »

Prenant le temps d'une pause de quelques secondes, Zelda fixe la table devant elle, l'air pensive avant de lever ses yeux bleutés vers Aerys.

« Si l'héritière de Lanelle est amnésique, alors il est possible que oui elle se débatte ou qu'elle cherche à ne pas se faire prendre. Je dois recevoir les derniers rapports d'ici quelques jours. Dès lors, je rappellerai aux équipes de recherches de ne pas être trop brusques avec Lady Mysa Arlaeron lorsqu'elle sera retrouvée. Au cas où elle aurait perdu sa mémoire. »

Sujet clos. Zelda fait alors venir du thé pour détendre un peu l'atmosphère de la pièce. Parler de sujets délicats est toujours un moment très difficile et c'est un nouvel exercice auquel la jeune Reine se prête volontiers. Dans tous les cas, Zelda est bien déterminée à remettre de l'ordre dans ce royaume déchiré. Motivée par l'espoir et sa foi, l'hylienne fera tout ce qu'il est en son pouvoir pour redonner à Hyrule sa lumière et sa souveraineté.

Enfin, un sujet un peu plus personnel est abordé par la Reine elle-même. S'agissant de la femme d'Aerys Thorvald, Zelda est d'abord bienveillante en proposant à son conseiller de prendre un peu congé. Proposition qu'il refuse et cela rassure un peu Zelda. Enfin, l'hylien annonce que son épouse va bien, encore un peu choquée mais elle s'en remet. La jeune Reine sourit en remuant doucement sa cuillère dans son thé fumant.

« Je suis rassurée de savoir votre femme en bonne santé. En tout cas, si je peux faire quelque chose, n'hésitez pas. Je souhaite avant tout aller de l'avant, même si cela mettra peut-être un peu de temps. »

Enfin, Zelda porte à ses lèvres sa tasse et boit une petite gorgée du thé avant de reposer doucement la petite coupe sur la table. Prenant une grande inspiration, Zelda penche légèrement sa tête sur le côté et observe Aerys, silencieuse.

« De vous à moi, pensez-vous que le drame aurait pu être évité ? Mon père avait pourtant, selon moi, fait tout ce qu'il fallait. La menace des Landes Sauvages à été prise au sérieux dès le départ et pourtant... »

Le regard de la Reine se fait un peu plus troublé, comme si elle cherche à trouver des réponses bien qu'elle sache très bien qu'Aerys ne pourra lui en donner. Après tout, comme tout le monde, il a été surprit de tout ce drame...

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An 1000. Lune 1. Jour 9. Il valait mieux être amnésique que morte. La mémoire pouvait revenir mais pas la vie. Mysa devait donc s'estimer heureuse d'avoir échappé à une chute fatale. Si bien évidemment, l'héritière était toujours parmi les vivants. Pour Hyrule, Aerys espérait que c'était le cas, sinon la suzeraine de Lanelle risquerait de retourner sa cité et de couper définitivement le maigre fil qu'il restait avec la citadelle. Cette pensée rendait un peu triste le conseiller, car l'ambassadrice Zora était son ami depuis des années et ne plus pouvoir la voir du jour au lendemain serait tout de même affreux. Déjà, par leur devoir respectif c'était assez compliqué pour les deux de se rencontrer, de bavarder comme avant.

- Si jamais la jeune héritière se révèle amnésique il faudrait peut-être voir avec le médecin royal sur la conduite à adopter. A son réveil, la pauvre à dû se sentir perdu. Je suppose qu'un visage familier pourrait l'aider...On se rappelle plus des moments passés avec une personne chère qu'avec une connaissance, même lorsque l'on a toutes nos capacités neurologiques...

Malheureusement, Aerys se rappelait des bons moments passés avec son frère et surtout avec sa mère. C'était douloureux d'ailleurs d'y songer car c'était un passé qui était révolu depuis longtemps. Sa mère était morte et Jacerys...Leur lien fraternel s'était fissuré au fil du temps. Des non-dits trop longtemps restés enterrés avaient coûté aux deux frères. Surtout au plus jeune qui haïssait son aîné autant qu'il l'aimait. La jalousie et l'envie bouffaient le cœur du conseiller. Lui qui n'avais jamais été applaudis par son paternel, celui-ci préférant faire des louanges sur son plus vieux fils encore en vie. Partis rejoindre l'armée d'Hyrule pour défendre le royaume. De ce que Aerys avait entendu il ne faisait pas que protéger Hyrule mais était aussi très proche de sa nouvelle majesté. Ce n'était bien entendu que des rumeurs, personne ne les avaient vu se bécoter derrière un buisson. Rien qu'à l'idée, le conseiller avait envie de vomir.

Heureusement, l'arrivé d'un bon thé avait chassé les pensées morbides de son esprit. Il préférait nettement cette boisson à un verre de vin. Une chose encore qui le faisait passer pour un homme faible. Mais c'était ce qu'il était après tout, depuis sa naissance. C'était étonnant que son père n'est pas tenté de l'étouffer avec un coussin tellement il était inutile...Surement devait-il remercier feu sa mère d'être encore en vie.

- Je vous remercie de votre sollicitude votre majesté. Si nous avons besoin de quelque chose, je n'hésiterai pas à vous le faire savoir.

Si elle savait ce dont son propre conseiller avait besoin, nul doute que Zelda aurait regretté ses paroles. Pouvait-elle abdiquer et ainsi éviter des cadavres inutiles ? Surement que non. Lui offrir une région ? Encore moins. Pourtant, Aerys trouvait que Thorval sonnait bien pour une contrée. Un léger sourire, peu perceptible, s'était glissé sur ses lèvres tandis qu'il portait la tasse à ses dernières. S'imaginant maître d'un royaume où il pourrait faire sa loi, où personne ne le prendrait plus de haut.

A la question de la reine, Aerys avait reposé son thé. Un air pensif s'était peint sur son visage. Le massacre aurait-il pu être évité ? Bien entendu, en gardant les frontières fermées. La suggestion de l'ancien roi que le conseiller avait soutenu. Mais on ne pouvait pas se cacher derrière une barrière toute sa vie, c'était ainsi que le conseiller voyait les choses à présent. Ou du moins c'était ce qu'il croyait jusqu'à la Fête sanglante.

- Durant tout le temps où Hyrule est resté derrière ses barrières, l'ennemi s'est reconstruit, s'est forgé et est devenu de plus en plus fort. Leur seul but était de nuire au roi, votre père pour montrer leur puissance. Pour cela il fallait attendre le moment opportun. Pourquoi Les Landes sauvages n'ont elles pas frappés plus tôt ? Parce que Hyrule veillait. La Fête du Millénaire était un synonyme de paix et c'était le jour idéal pour marquer la renaissance d'une religion. L'attaque s'est répercutée dans tout Hyrule, semant la frayeur dans même les tous petits villages.

Aerys avait marqué une légère pause, baissant son regard bleuté vers ceux de la même couleur que son interlocutrice.

- La réponse est donc non, majesté, ce drame était inévitable malheureusement. Hyrule n'avait plus son bouclier pour les empêcher de passer.

Avait-il été trop honnête ? Surement. Mais la vérité faisait avancer et s’il avait été élu conseiller ce n'était pas pour faire son travail avec le dos de la cuillère. Si sa méthode ne plaisait pas à la reine Zelda et bien...ses bagages l'attendraient dans sa chambre.

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Peut-être n'ont-ils jamais pensé que la jeune héritière de Lanelle est devenue amnésique ou quelque chose de la même nature ? Si la jeune Arlaeron ne s'est pas manifestée depuis sa disparition, l'explication est peut-être là. Mais en effet, si c'est le cas et que Mysa Arlaeron est belle et bien sans souvenirs de ses jours passés, il se pourrait que cela complique bien des choses. Néanmoins, Aerys soulève un point important en ce qui concerne la potentielle santé mentale touchée de la jeune héritière. Hochant la tête, Zelda approuve les paroles de son conseiller qui se trouve face à elle. Songeuse, elle lève ses yeux clairs vers l'hylien.

« Et vous avez entièrement raison. Par précaution, j'irai en parler à nos médecins et à nos enquêteurs. Je ne souhaite pas froisser davantage, Dame Aphera Arlaeron. De toute évidence, Mysa devra être prise en charge de façon à ce qu'elle ne risque rien. Ces longues lunes passées loin de chez elle ont du la bouleverser... La pauvre. »

Dans son regard, Zelda laisse s'exprimer une certaine compassion ainsi qu'une bienveillance qui lui est propre. En effet, l'hylienne a beau être une reine, elle ne reste pas moins qu'une jeune femme qui n'est pas dénudée de sentiments. Contrairement à ces... monstres. À cette pensée, les poings de la reine se serrent un peu plus et elle place ses mains sous son bureau afin de ne pas montrer quoi que ce soit à son conseiller. Mais le traumatisme est trop frais. Et une seule pensée peut véritablement bouleverser Zelda. Elle détourne légèrement le regard avant donc d'entamer une conversation bien plus sereine, à savoir, les besoins directs d'Aerys et de son épouse. Ils n'ont besoin de rien, selon les dires de son conseiller, ce qui fait sourire Zelda. Elle l'observe boire son thé, percevant presque un léger rictus sur les lèvres du Thorvald. Ne prêtant pas plus attention à ce détail, la reine en fait de même et porte sa tasse à ses lèvres pour ensuite reposer son thé sur la table. « Bien » a-t-elle simplement dit.

Seulement, Zelda se pose bien trop de questions et elle a peut-être besoin d'y voir plus clair et de se confier à l'un de ses conseillers les plus proches et les plus investis. A n'en point douté, Aerys est un très bon conseiller, il a toujours été présent et appliqué dans ses travaux. C'est pour ça que Zelda l'apprécie, en plus qu'il appartient à une famille proche de la sienne. Écoutant donc la réponse loin d'être rassurante d'Aerys, la reine ne dit pas un mot. Elle reste silencieuse tout en buvant une nouvelle gorgée de son thé avant de le terminer et le poser sur la table. Hyrule n'avait plus son bouclier pour les empêcher de passer. La phrase d'Aerys fait aussitôt réagir la reine endeuillée. Son regard se fait nettement moins rassuré et semble se teinter d'une sombre lueur.

« Vous... êtes en train d'insinuer que mon père ait été mal conseillé le jour où il décida de retirer nos frontières protectrices autour du royaume ? Que tout cela à conduit à tout ce massacre et ces drames ? »

Zelda ne peut retenir une pensée emplie de compassion vis-à-vis de son amie et sœur de cœur, Naboris qui a été... finalement chassée de ses terres natales par son propre père. Cette pensée ne peut qu'amplifier ce sentiment de haine que Zelda ressent en cet instant. L'instabilité de ses émotions fait surface petit à petit et on peut aisément voir que cette conversation met à rude épreuve la nouvelle reine qui se doit de garder son calme. Garder son calme, n'est-ce pas ? Tandis que dehors rôde l'ennemi, que son cousin et bien d'autres innocents sont retenus prisonniers quelque part ou même... morts. Zelda serre les dents et se redresse enfin pour paraître un peu plus apaisée, du moins, en apparence.

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An 1000. Lune 1. Jour 9. Aerys avait hoché la tête face aux paroles de sa reine. Bien que si Mysa ne se souvenait pas de chez elle, elle ne devait surement pas se sentir seul. Au contraire, c'était en revenant chez elle que la jeune héritière risquerait de faire une dépression. C'était bien pour cette raison que le conseiller avait insisté sur les visages familiers de la Zora. Que cela soit un membre de sa famille ou la cuisinière du palais, peu importe. Même si la mémoire était oubliée, le corps et le cœur se rappelaient toujours. Pour le moment l'objectif était de retrouver Mysa avant que les yigas ne tombent dessus par hasard ou tout simplement le suzerain de Hébra. Il serait tout à fait capable de profiter de cette trouvaille pour marchander avec Lanelle pour lier leurs deux régions ensembles. Aelys avait suffisamment parlé de son ancien amour pour que le conseiller s'en soit fait une idée bien ficelée. Il se rappelait aussi qu'il devait parler à la reine de la Piaf afin qu'elle soit protégée mais ce n'était surement pas le bon moment pour cela. Sa carrière était en jeu actuellement et bien que Aerys s'était toujours montré digne de ce royaume, Zelda n'était pas son père et son opinion pouvait être tout autre.

- Pour l'instant, la priorité est de la retrouver. Lanelle ne va surement pas tarder à perdre patience et à nous lâcher.

Le conseiller n'était pas devin mais comme il savait que la tension entre la citadelle et le domaine Zora était dû à la disparition de Mysa, il était facile de deviner que plus le temps passait, moins la suzeraine était patiente. En sachant qu'il n'y avait toujours aucune piste.

La nouvelle reine était encore jeune et avait beaucoup de choses à apprendre. Logiquement, elle devait s'entourer des meilleurs conseillers pour la guider et l'aider à réaliser son rêve. Mais battre les yigas et faire revenir la paix sur Hyrule étaient loin d'être deux choses faciles à faire. Même si Aerys ne savait pas grand chose de ce qui se tramait du côté de l'ennemi, tant que sa femme continuait de sourire c'était que tout allait pour le mieux. Il ne se faisait pas du tout manipuler, c'était simplement que les actes qu'on lui avait ordonné de faire allait de paire avec son but. Aerys avait quand même un doute sur le fait que Ganondorf allait le récompenser à la fin. C'était bien pour cette raison qu'il préférait assurer en gardant une jambe de chaque côté. Il ne savait pas encore laquelle allait se faire manger.

A la question si le drame avait pu être évité, Aerys avait préféré être honnête plutôt que de mentir. La raison de ce carnage était tout simplement due au fait que le bouclier avait été levé. Est-ce qu'il s'était tiré une flèche dans le pied ? Surement. Mais lors de la séance, Aerys n'avait pas été le seul à soutenir le roi sur sa lubie de montrer combien Hyrule était puissant et ne craignait personne. Résultat ? Il avait fini la tête coupée. Le conseiller était certains de toute façon que le défunt roi aurait pris la décision tout seul au final sans tenir compte des protestations...Aerys connaissait très bien cette envie de montrer que l'on était puissant. Il ressentait la même chose quand il voyait l'état de son pauvre père malade qui se dégradait de jour en jour...

- Non. Comme l'avait dit votre père ce jour-là, Hyrule ne devait plus vivre dans la peur de se faire attaquer. Seulement, personne ne s'était attendu à se faire attaquer aussi rapidement. Sans être préparé en tout les cas à une possibilité d'invasion le jour de la fête du Millénaire de l'Unification. Nous n'avions pas assez fait de probabilités et surtout, le conseiller militaire n'a pas fait son travail.

Aerys n'y connaissait rien en bataille, ce n'était pas un secret. Il aidait sur des affaires plus sociales comme les relations avec les suzerains d'Hyrule, le lien avec le peuple lorsqu'il se révoltait de temps en temps, la psychologie, parfois la médecine si ses connaissances le permettait...Il était donc aisé pour lui de pointer du doigt l'un de ses camarades.

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Et en effet, il ne vaut mieux pas perdre de temps, à la fin de cette entrevue, Zelda prendra les devants et donnera les nouvelles instructions aux personnes qui se dévouent à la recherche de l'héritière de Lanelle, la fille Arlaeron. D'un côté, la reine comprendrait parfaitement la situation plus que terrible que doit vivre la suzeraine Aphera Arlaeron. Savoir sa fille morte ou vivante dans la nature sans qu'aucune nouvelle ne parvienne... cela ne doit pas être facile à vivre, loin de là. Le temps presse et chaque seconde qui s'écoule est du temps de perdu. Père, pourquoi a-t-il fallu que les relations entre régions soient fragilisées par tant de tensions... ? La nouvelle reine se demande bien souvent pourquoi. Il y a des fois où véritablement, l'hylienne se demande comment et pourquoi son père avait prit certaines de ses décisions. Beaucoup l'estimaient et l'admiraient, mais avait-il au fond, les idées claires ? Le royaume est aujourd'hui au bord du précipice et la seule erreur pourrait bien conduire à la chute du pays. Ce que Zelda espère éviter, elle fera tout ce qu'il est en son pouvoir pour ne pas perdre son royaume et ne plus décevoir son peuple.

Aux paroles de son conseiller, Aerys, Zelda avait légèrement changé d'attitude, devenant un peu plus assombrie que lumineuse. Parler du Millénaire, des défaites et des pertes qu'Hyrule a pu connaître lui rappelle directement le décès de son père, la disparition de son cousin bien-aimé et son peuple fragilisé et perdu. Elle doit des réponses, elle doit des actes, elle doit bien des choses... mais il est encore trop tôt d'autant que bien qu'elle ait été préparée depuis sa plus tendre enfance à un jour, hériter du trône d'Hyrule... elle n'aurait jamais cru que cela n'arrive aussi vite. Le poids de cette couronne qui est sienne désormais, pèse sur les épaules de Zelda, mais elle fera ce qu'elle pense être bon. Cela commence de toute façon par comprendre et voir les failles qui ont conduit à ces malheureux événements. Les erreurs ne doivent plus être commises. Plus jamais.

« Mon père... il était probablement trop têtu. Nous devrons être plus prudents et plus vigilants à l'avenir, nous ne pouvons plus nous permettre de perdre et de tomber à terre. De toute évidence, il nous faut nous préparer. Conseiller Thorvald, vous êtes toujours le bienvenu au sein de mon conseil et si vous entendez, ou si vous possédez la moindre information qui soit essentielle pour la suite, veuillez m'en faire part au plus tôt. »

À ces mots, Zelda se lève de son siège en silence, soufflant en même temps. Elle prend enfin une lente inspiration avant de redresser son regard amical vers Aerys qui se trouve en face d'elle. Elle lui sourit avant de croiser ses doigts entre eux tout en marchant quelques pas.

« Je pense que nous avons partagé l'essentiel pour aujourd'hui. Je vous libère, en vous remerciant d'avoir prit le temps pour vous entretenir avec moi en privé. J'attends votre futur rapport concernant votre rencontre avec notre invitée royale, la reine de Metzli. » Un sourire confiant mais crispé s'affiche sur les lèvres de l'hylienne. « Vous êtes de bon conseil, nous arriverons à nous en sortir. »

Enfin, Zelda fait savoir, en haussant la voix, que les portes de son bureau peuvent être réouvertes pour laisser partir le conseiller Aerys.

« Prenez soin de vous, Conseiller Thorvald » dit-elle enfin.

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