À la cour des miracles (Saoirse)

À la cour des miracles

An 1000, Lune 6, Jour 28 ― (Tenue)

Cela fait maintenant plusieurs jours de Margaery à le plaisir de découvrir pour la première fois la beauté du Royaume d'Hyrule. Laissant derrière elle quelque temps Mercant'île, la belle Piaf avait eu la magnifique opportunité d'accompagner sa troupe musicale sur les terres Hyruliennes. Les Bardes Bleus voulaient depuis longtemps étendre leurs lieux de spectacles qui jusqu'à présent se limitaient aux différentes îles accueillantes de la Mer des Cieux. Et par chance, il y a plusieurs semaines de cela, une grande ville Hyrulienne avait accepté de laisser l'opportunité à la troupe de venir se produire au sein du royaume de la lumière. Une grande première ! Et Margaery avait été tout de suite séduite par l'idée bien que son époux et sa belle-famille ont été réticents à l'idée de la laisser s'envoler aussi loin alors que la Mer des Cieux connaît des moments de tension... Toutefois, Margaery avait avancé le fait que cela lui ferait le plus grand bien de visiter de nouvelles contrées, le souvenir encore douloureux de sa petite Inava était toujours présent... Et son entourage sait à quel point la jeune femme avait souffert de cette perte.
Il fallait alors qu'elle vive, qu'elle déploie ses ailes pour faire ses premiers pas vers l'avenir, c'est ce que ses parents lui avaient souvent confié.

À Célesbourg, la troupe musicale logeait dans une grande auberge réquisitionnée pour l'occasion. Les Bardes Bleus n'étaient pas extrêmement nombreux, mais il y avait en plus des artistes, le personnel et les assistants qui étaient essentiels au bon déroulé des spectacles. La ville avait accepté plusieurs soirées de représentations et en théorie, la venue des Bardes Bleus avait été l'objet de plusieurs campagnes publicitaires au sein des populations depuis plusieurs semaines. De quoi leur garantir quelques fonds pouvant couvrir les frais de déplacement et d'hébergement pour tout le monde.

Le premier soir est arrivé. Les jours précédents, la troupe, dont Margaery, avait fait plusieurs répétitions pour être sûrs que tout soit parfait le moment venu.
Un peu stressée, la jeune femme se prépare dans sa petite loge personnelle, elle est habillée, coiffée et quelques paillettes ici et là pour illuminer sa tenue. « J'espère que notre spectacle va plaire, j'ai un peu le trac... » Son habilleuse sourit en tentant de rassurer la jeune chanteuse. « Y'a pas de raison ! Fais comme d'habitude, et tout se passera bien. » Pour leur tout premier spectacle en Hyrule, la troupe avait opté pour une représentation spécialement travaillée pour cette occasion en or. De l'autre côté de la scène, les places se remplissent petit à petit, toute la troupe espère y voir de nombreuses personnes, espérant plaire à ce tout nouveau public.

Alors que la nuit est tombée, le spectacle commence. Tout au long de la représentation, l'histoire raconte la venue d'un prince prêt à tout pour conquérir le cœur de la princesse promise à un autre. Une idylle interdite qui s'anime entre différentes scènes et tableaux. L'orchestre musical accompagne plusieurs danses exécutées par les danseurs de la troupe, faisant briller les magnifiques voix des chanteurs et des comédiens. Margaery n'a pas le premier rôle, mais jouant la petite sœur de la douce princesse, elle a l'occasion de briller à son tour lorsqu'elle joue les complices avec le prince.
Rayonnante, la Piaf se laisse bercer par l'instant présent, oubliant tous ces tracas qui la préoccupe. Margaery chante en laissant s'exprimer toute la puissance émotionnelle de sa voix cristalline aux multiples nuances tout en jouant de sa harpe. Elle est souvent décrite comme hypnotisante, cristallisant l'émotion d'une magnifique façon avec sa douce voix longuement travaillée et maîtrisée. Sa fibre artistique laisse apparaître toutes ses sensibilités les plus délicates. Dans son costume de jeune dame, Margaery se sent sereine, apaisée et très heureuse d'être là, elle profite de chaque instant en s'impliquant dans son personnage.

La fin du spectacle arrivée, toute la troupe salue le public en s'inclinant tous ensemble en faisant part de leurs remerciements les plus sincères.
Margaery s'éclipse alors de la scène tout comme ses camarades artistes et va se reposer dans sa loge. Ce fut une magnifique représentation et la jeune femme espère sincèrement que le spectacle a su conquérir le public Hyrulien qui s'est déplacé pour les découvrir. Il leur reste encore quelques soirées de représentations, mais le premier soir est toujours quelque chose d'important. Ayant besoin d'air, Margaery annonce quitter sa petite chambre pour partir se promener à l'extérieur. Ainsi, la jeune femme fait quelques pas près du grand bâtiment faisant office de théâtre sans même se douter qu'elle ne soit peut-être pas la seule à vouloir prendre l'air ce soir. Vêtue de son costume de scène avec un petit châle sur ses épaules, Maegaery profite de la douceur de la soirée en ce dernier jour de la Saison des Fleurs.

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KoalaVolant

A la cour des miracles

An 1000, Lune 6, Jour 28

Il était rare pour Saoirse de se déplacer elle-même pour des affaires juridiques. Toutefois, une histoire qu’elle avait mis de côté avant son départ pour Ordinn venait de refaire surface. Et fort heureusement, cela tombait maintenant ! Grâce à ce brave sheikah, les souffrances liées au décès de sa mère s’étaient apaisées – bien que pas envolées – et elle avait su faire front à cette sombre affaire de kidnapping… A priori, un petit garçon avait été enlevé à Célesbourg. Ou du moins, c’était ce qu’on avait rapporté à la citadelle. Des parents éplorés, un grand frère timide, difficile de trouver des réponses.
Au final, en se rendant elle-même au domaine familiale, Saoirse s’était rendu compte que le gamin était de retour au bercail. Il avait tenté de faire une fugue dans un élan de rébellion et le grand frère était au courant. Quelle piètre plaisanterie ! Saoirse avait bien grondé les deux plaisantins qui n’avaient pas exactement appréciés de subir des remontrances de la part de la conseillère royale elle-même. Avec un peu de chance, ils retiendraient la leçon et ne recommenceraient pas…

Puisqu’elle n’était jamais venue à Célesbourg, Saoirse décida d’en profiter un peu pour visiter les lieux et admirer le paysage. C’était un endroit coquet, pittoresque. Elle se découvrit une certaine affection pour les lieux. C’était calme et apaisant. Qui plus était, elle semblait être bien tombée, car voilà qu’une troupe de troubadours avait l’intention de faire un spectacle ce soir-là. Oh, certainement, elle avait le temps d’y assister ? Sa Reine ne verrait sûrement aucun inconvénient à ce qu’elle prenne un peu de bon temps, surtout pour un loisir si agréable.

Saoirse trouva les lieux de la représentation et s’installa, incognito, parmi la foule.
Elle observa avec attention les performances des artistes, souriant aux comédies et touchée par les élans d’émotions de ce prince qui voulait tant conquérir le cœur de cette princesse. Cela ne fut pas sans rappelé à Saoirse l’absence totale d’une personne spéciale en son cœur, mais elle tâcha de maintenir ses sentiments au silence, comme elle l’avait toujours fait. Ce jour-là, au mariage de sa bien-aimée Reine, elle s’était surprise à envier Jacerys, et voilà qu’elle enviait un personnage imaginaire ? Oh, Saoirse…

La représentation terminée, la goron applaudit au côté du reste du public. Ses yeux se braquent tout particulièrement sur l’une des artistes : une jeune brune aux ailes scintillantes. Elle jouait le rôle de la petite sœur du personnage principal. Sa voix était somptueuse : elle avait eu l’opportunité de le remarquer pendant sa performance. Elle raisonnait si joliment qu’à ses yeux, elle avait un peu dérobé la lumière de la princesse. Mais voilà qu’elle s’esquivait avec le reste de sa troupe, disparaissant devant un rideau fermé.

De nouveau seule avec ses pensées et son cœur esseulé, Saoirse s’éloigne au dehors du théâtre. Il y avait une certaine fraîcheur avec la tombée de la nuit. La belle se nota qu’elle rentrerait à la citadelle le lendemain, mais n’exprima aucun désir de rejoindre l’auberge maintenant.
Même si elle ne souffrait plus autant de ses cruelles insomnies, Saoirse considérait toujours la nuit comme une amie. La lune et les étoiles avaient toujours su la bercer pendant ses douleurs… Cela ne changerait pas du jour au lendemain. Aussi, elle décida de marcher un peu, longeant le théâtre d’un pas lent, déambulant en ressassant les chansons qu’elle venait d’entendre dans son esprit.

Ses pas la menèrent inévitablement là où se tenait l’une des représentatrices des Bardes Bleus. L’or de sa robe ne trompait personne ; c’était la dame qui jouait la petite sœur. D’abord incertaine, craignant d’importuner la jeune femme suite à sa grande performance, elle décida finalement de s’approcher.
« Bonsoir. » Sourit-elle doucement pour annoncer sa venue. « J’espère ne pas vous importuner dans votre contemplation de nos lointaines étoiles. » Elle tourna son regard vers les cieux, qui scintillaient de petits éclats par milliers. « Je vous ai aperçu et j’ai supposé pouvoir venir m’adresser à vous un instant ? » Saoirse joignit ses mains ensemble, gardant son regard désormais sur le joli minois de la brune.

« J’étais présente dans le public. Votre représentation fut époustouflante. J’oserais dire que vous voliez presque la vedette… » Il fallait dire qu’en plus de sa magnifique voix, elle était fort charmante. Elle ne laissait pas la goron sans un léger frisson d’admiration. « J’ai cru comprendre que votre troupe faisait plusieurs spectacles dans les jours à venir ? Je serais ravie d’y assister à nouveau. » Son regard brillait d’un intérêt particulier.
Et avec tout ceci, elle ne s’était même pas présentée…

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À la cour des miracles

Margaery Eularis & @Saoirse Sadlyn

An 1000, Lune 6, Jour 28 ― (Tenue)

Bras croisés devant elle, Margaery admire le magnifique ciel étoilé d'un air songeur. À cet instant, elle se rend compte à quel point elle est loin de chez elle. Une distance qui lui donne le vertige tant cette sensation d'être éloignée de son foyer est toute nouvelle. Mercant'île et l'Île du Dragon sont si loin d'ici... Néanmoins, Margaery est heureuse de pouvoir se changer les idées et découvrir les beaux paysages d'Hyrule après les avoir imaginés pendant de nombreuses années. C'est une occasion rêvée et la troupe des Bardes Bleus semble être plutôt bien accueillie ici, qui sait, à l'avenir, ils pourraient revenir plus souvent et donner à Margaery l'occasion de retrouver les terres Hyruliennes. Le royaume et ses paysages sont bien différents de ce que la jeune femme peut observer au quotidien à Mercant'île, mais c'est un changement qui lui fait du bien au moral.

Bien vite, Margaery est accostée par une jeune femme qui s'approche tout doucement d'elle. Un peu étonnée, la belle Piaf se décale de quelques pas et se tourne pour faire face à la charmante demoiselle qui espère ne pas l'avoir dérangée dans sa contemplation des étoiles. Lui adressant un sourire amical, Margaery secoue sa tête de droite à gauche. « Ne vous inquiétez pas, mademoiselle, vous ne m'importunez pas. Je prenais simplement l'air et avoir de la compagnie est tout aussi agréable. » Remettant correctement son châle qui commençait à glisser sur ses épaules d'un geste rapide de la main, Margaery recroise à nouveau les bras sur sa poitrine. Il fait un petit peu frais, mais c'est une fraîcheur bienvenue après avoir passé plusieurs heures en coulisses et sur scène.

Quand la belle inconnue se permet de complimenter la prestation durant la représentation de Margaery, cette dernière a un large sourire qui s'illumine sur son visage. Néanmoins, un petit peu gênée, la Piaf fuit pendant quelques secondes le regard, mais bien vite, elle replonge ses prunelles azurées sur la charmante demoiselle à ses côtés. Hochant doucement sa tête, la Piaf essaie de ne pas trop laisser transparaître son côté gêné. « Oh... Je vous remercie pour vos compliments, je suis touchée, vraiment touchée. » À vrai dire, voler la vedette n'a jamais été dans les ambitions de Margaery, mais il est vrai que lorsqu'elle est sur scène, elle a cette envie de se libérer et d'être elle-même... que ses propres personnages semblent réellement prendre vie sous les yeux du public. Espérant que cette première soirée soit la première d'une longue lignée, la Piaf porte finalement ses mains sur son cœur, toute émue.

« Oui ! Avec l'autorisation de la ville de Célesbourg, nous allons pouvoir nous produire encore quelques soirs. » Ce qui est plutôt une bonne nouvelle, les comptes n'ont pas encore été faits, mais nul doute que le résultat de cette première soirée va rapidement tomber afin de savoir si le public à bien répondu présent. « Je suis très heureuse d'apprendre que vous souhaitez revenir nous voir. Vous savez, c'est une grande première pour notre troupe... alors c'est toujours un plaisir de savoir que nous avons su séduire nos spectateurs ! » Toute souriante, Margaery entrelace ses doigts et laisse finalement ses bras redescendre devant elle.

Les mains jointes, la Piaf sursaute sur place et s'incline légèrement devant la belle inconnue pour se présenter. « Permettez-moi de me présenter, je suis Margaery, » en se redressant, la jeune femme adresse un tendre sourire à son interlocutrice. Puis, son regard se perd brièvement sur les personnes non loin qui elles aussi, ont décidé de se permettre une petite promenade au clair de lune. Enfin, Margary se retourne vers la douce inconnue, penchant doucement sa tête sur le côté. « Êtes-vous originaire de Célesbourg ? » Si elle souhaitait revenir pour assister à nouveau au spectacle, il est possible qu'elle puisse être une résidente des environs, non ? Elle a encore beaucoup à apprendre au sujet d'Hyrule et elle n'a aucune idée de qui est cette charmante personne.

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A la cour des miracles

An 1000, Lune 6, Jour 28

Il était vrai qu’être en bonne compagnie était bien plus agréable que de flâner toute seule sous les étoiles… Saoirse en savait quelque chose. Il était rare pour la goron d’avoir quelqu’un avec qui parler lorsqu’elle souffrait de ses innombrables insomnies. Aujourd’hui guérie de ces cauchemars qui l’empêchait de trouver le sommeil, elle avait trouvé en la nuit une charmante amie et une compagne de méditation, plutôt qu’un refuge contre le mal.
Et plutôt qu’une lune et des étoiles, cette fois, elle avait cette belle comédienne, dont elle ignorait jusqu’au nom. Elle ne devinait que son sourire, ses boucles châtaines et l’éclat de son regard, si flattée d’avoir été complimenté sur ses talents.

Saoirse sourit d’ailleurs en la voyant scintiller de la sorte, brillante et excitée à l’idée qu’on s’intéresse ainsi à ses prestations. N’en avait-elle pas l’habitude ? Voilà qui était surprenant. Lorsqu’elle confirma qu’ils allaient se produire encore quelques soirs, le regard de Saoirse s’ouvrit de bonheur. Elle pourrait revenir apprécier le spectacle – et cette fois avec une place plus privilégiée peut-être. Elle était assise un peu loin de la scène cette fois.
« Dans ce cas, ce sera avec plaisir que je reviendrai vous voir. » Affirma-t-elle avec certitude. Elle n’était pas trop occupée dans les jours à venir, en réalité. Les affaires juridiques n’étaient pas aussi nombreuses que l’on pourrait se l’imaginer ! Surtout dernièrement… Si ce n’étaient d’éventuels querelles de vols de brebis ou de divorces mal gérés. Saoirse n’avait pas vraiment besoin d’être au premier rang pour ce genre de souci. Elle pouvait encore prendre congé pour au moins un soir, si ?

La demoiselle se présenta. Elle se nommait Margaery. Naturellement intriguée par la blanche dame qui lui parlait, elle lui demanda si elle venait de Célesbourg. Saoirse sourit, amusée de l’hypothèse, et secoua lentement la tête pour lui répondre.
« Aucunement. Je suis originaire de la Cité d’Ordinn. Néanmoins, je suis à la citadelle depuis plusieurs années déjà. » Joignant ses mains ensemble, la goron s’inclina respectueusement. « Je suis Saoirse Sadlyn, conseillère de Sa Majesté Zelda Nohansen d’Hyrule et juge à la cour royale. » Elle se redressa, gardant les yeux posés sur la belle dame, devinant déjà qu’elle risquait d’être surprise d’ainsi s’adresser à une femme de la cour. Cependant, Saoirse ne faisait jamais étalage de ses titres et n’aimait pas s’en servir pour paraître plus importante ou différente d’une autre.

« Pour autant, je vous prie de me considérer comme n’importe quelle spectatrice charmée par votre prestation, Dame Margaery. » Demanda-t-elle avec quiétude. « Comment se fait-il que vous n’ayez pas le premier rôle ? Vous brillez sur scène. Je n’avais d’yeux que pour vous tout du long. » Elle se gardait de mentionner que c’était également parce qu’elle était absolument renversante à admirer. Sa chevelure lui rappelait les montagnes entourant Ordinn, ses yeux brillaient comme les diamants de ses grottes natales et son sourire… Oh, à fendre son cœur de lave.

« Puis-je me permettre de demander une place près de la scène, lors de votre prochaine prestation ? Je serais absolument ravie de pouvoir contempler le spectacle de plus près. »

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Margaery Eularis & @Saoirse Sadlyn

An 1000, Lune 6, Jour 28 ― (Tenue)

Beaucoup ont toujours complimenté directement ou indirectement la sincérité et la délicatesse dont peut faire preuve Margaery lorsqu'elle se produit sur scène. Durant l'espace de quelques minutes et pendant plusieurs heures, la Piaf devenait quelqu'un d'autre ; une jeune femme qui à force, semble faire partie d'elle. S'évader lors d'une représentation est une manière pour Margaery pour combler son cœur meurtri et hanté par tant de démons intérieurs. Peut-être est-ce alors pour ça, que beaucoup semblent touchés par la délicatesse et la justesse des interprétations de la jeune femme. Toujours est-il que de recevoir des compliments de la sorte font son bonheur bien qu'elle ne peut s'empêcher de se sentir un peu gênée de se rendre compte qu'elle vole peut-être la vedette au premier rôle. Éclipsant alors par la même occasion, les interprétations de ses collègues de scène.

Toutefois, Margaery ne peut s'empêcher d'avoir un grand sourire lorsque la charmante personne avec qui elle converse affirme vouloir revenir la voir. Naïve et insouciante, la brune hoche timidement la tête. « Ce sera avec plaisir ! Je compte sur votre présence, je vous chercherai du regard pour m'assurer que vous avez tenu parole ! » dit-elle, toute enthousiaste, bien que cela sonne plus comme une petite plaisanterie et n'a pas pour but d'infliger une quelconque pression. Néanmoins, Margaery est toute excitée à l'idée d'autres personnes pourraient, tout comme cette belle inconnue, vouloir revenir admirer le spectacle des Bardes Bleus ! Ce serait une excellente chose.

Portant une nouvelle fois sa main tout contre son cœur, Margaery laisse s'échapper d'entre ses lèvres un simple "oh", lorsque la jolie colombe blanche devant elle se dit originaire de la Cité d'Ordinn. Voilà un nom que la brune ne semble pas connaître, mais elle ne laisse rien transparaître, se contentant de sourire amicalement à son interlocutrice.
Saoirse Sadlyn, Conseillère de Sa Majesté... ?! Margaery bat des cils pendant quelques secondes, un peu trop surprise d'apprendre qu'elle est en présence d'une personne d'un aussi haut rang. Néanmoins, alors qu'elle s'apprêtait à se confondre en excuses pour s'être adressée à elle d'une si simple manière, Saoirse la rassure tout de suite. La coupant également dans son élan. La conseillère royale exprime très clairement son désir d'être considérée comme n'importe quelle spectatrice, au-delà de son rang important. À vrai dire, Margaery n'a aucune idée de la hiérarchie et de comment le Royaume d'Hyrule peut fonctionner, à quelques éléments près. « D'accord, veuillez m'excuser. Je ne suis pas encore très familière des régions d'Hyrule et des coutumes, c'est la première fois que je me trouve en ces terres et je... » Elle s'arrête là, notamment pour essayer de reprendre son souffle après les quelques secondes de panique lui ayant coupé le souffle juste un peu plus tôt. « Je suis ravie de faire votre connaissance, Dame Saoirse. »

Hochant doucement la tête, Margaery exécute une légère petite courbette lorsque son interlocutrice la complimente à nouveau, lui posant une question assez délicate. À nouveau un peu gênée, la jeune brune passe une main derrière sa nuque, se grattant nerveusement. « J'ai intégré les Bardes Bleus il y a tout juste un peu plus d'un an et il me faut le temps de faire mes preuves, j'imagine. Mais je suis très heureuse de savoir que mes interprétations puissent plaire à ce point. »

Néanmoins, Margaery est sortie de ses songes lorsque Saoirse lui formule une demande assez particulière. Un peu surprise, la brune semble pensive pendant un court instant, cherchant sans doute quoi répondre. Elle n'avait pas pour habitude de recevoir autant de fleurs et de compliments...
« Pardonnez mon attitude, je me sens toujours un peu gênée lorsque je reçois autant de louanges... » Il faut dire que si beaucoup admirent les qualités de Margaery, pas tous osent l'aborder et souvent, les compliments passent à travers d'autres intermédiaires. Et parfois même, certains ne sont jamais formulés. Mais une part d'elle, aimerait bien revoir le doux visage de Saoirse parmi le public demain soir. Peut-être pourront-elles à nouveau, partager un instant sous la magnifique mer étoilée que forme le ciel de nuit.
« Tenez, » dit-elle, secouant doucement sa tête. Elle passe alors une main dans ses cheveux et fait glisser une broche dorée allant de pair avec sa robe. Ses cheveux pleinement relâchés, Margaery tend l'accessoire à Saoirse. « Lorsque vous vous présenterez demain à l'entrée, montrez ceci à la personne qui vous fera entrer. Nous nous connaissons tous et ils sauront que cette broche m'appartient. Demandez à être placée sur le devant de la scène pour rapidement pouvoir me la rendre à la fin de la représentation. » Anticipant un possible refus, Margaery tient à rassurer la douce jeune femme. « Ne vous en faites pas, j'en ai d'autres dans mes valises. C'est un accessoire important de ma coiffure de scène et pour prévenir les pertes, nous avons d'autres exemplaires identiques. Aucun risque qu'elle me manque pour un jour ! » Et si la conseillère royale décidait finalement de faire faux bond à la comédienne, qu'il en soit ainsi.

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A la cour des miracles

An 1000, Lune 6, Jour 28

Saoirse se doutait déjà que de connaître son identité rendrait Margaery quelque peu timide. Elle aurait pu ne rien dire, se contenter d’être une femme comme une autre, une spectatrice fascinée qui voulait simplement rencontrer une potentielle idole, mais Saoirse n’aimait pas mentir et il était tout à fait normal, formel et poli de décliner son identité lors d’une pareille rencontre.
Elle s’excusa de ne pas connaître toutes les régions d’Hyrule, ce qui laissa Saoirse souriante. Sans doute était-ce une façon indirecte de lui déclarer qu’elle n’était jamais allée en Ordinn. Néanmoins, sa tournure de phrase permit à Saoirse de comprendre qu’elle venait d’ailleurs qu’Hyrule… Elle ne semblait pas être une twili – ses ailes trahissaient cela – aussi venait-elle des îles ?

Cette idée laissa Saoirse souriante. Elle aimait l’idée de visiter ces lointaines terres, mais avec son travail – et surtout un manque évident de réelles raisons d’y aller ou de personnes à visiter – Saoirse n’en avait jamais eu l’opportunité.

La goron écouta attentivement Margaery qui lui racontait qu’elle avait intégré les Bardes Bleus il y avait peu de temps, d’où le second rôle qu’elle jouait. Saoirse adopta un sourire charmant bien malgré elle.
« Pour une novice, vous brillez sur scène. Je pense que vous obtiendrez le premier rôle dans le temps de le dire. Je le sens. » Elle soutint son regard avec confiance, espérant insuffler en elle cette force qui lui permettrait de vouloir grimper un peu plus haut, vers les étoiles. Il fallait le vouloir pour y parvenir ! Saoirse savait de quoi elle parlait. Sans l’avoir voulu, elle ne serait jamais devenue juge.

Gênée par les compliments mais indubitablement touchée – Saoirse le devinait dans le rayonnement de son visage et la roseur de ses jolies joues – Margaery lui offrit soudainement un bijou, une broche qui attachait ses cheveux jusqu’à présent. A présent bien plus belle qu’avant (Saoirse devait bien l’avouer et cela se trahit par une légère expression étonnée, surprise par la beauté de l’actrice) elle lui offrit l’objet en lui suggérant de le présenter le lendemain à son arrivée pour gagner une place aux premières loges.

« Vous êtes sûre ? » Elle cueillit délicatement l’objet et admira la broche avec intérêt. C’était un bel item, à n’en pas douter, précieux sûrement… ou du moins le pensait-elle ! Jusqu’à ce que la jeune femme ne lui affirme en avoir d’autres, car cela faisait partie de ses costumes. « Oh ! Je vois… Ma foi, vous ne lésinez pas sur la qualité de vos tenues de performance. » Prudemment, afin de ne pas l’abimer, Saoirse rangea l’item.
Tout ceci ressemblait à une fin de conversation et elle en était bien désolée. Elle n’avait pas sommeil, n’avait aucune obligation et commençait à avoir froid. Elle regarda autour d’elle, songeuse, avant de finalement se laisser aller à ses envies.

« Vous avez mentionné ne pas vraiment connaître Hyrule… J’en déduis que vous venez d’ailleurs. Des îles, peut-être ? » Elle attendit une confirmation avant de reprendre. « J’admets être intriguée, et n’avoir aucune obligation particulière. Je n’ai pas l’intention de rentrer à la citadelle, puisque je dois revenir ici pour admirer votre prestation à nouveau demain. Aussi, si je ne vous soustrais pas à aucun repos, je serais ravie de poursuivre cette discussion autour d’un verre ou même d’un repas… » C’était une manière classique, mais efficace, d’inviter quelqu’un. Saoirse n’avait aucune envie de se retrouver toute seule dans l’heure à venir. Elle se sentait bien avec elle ; elle dégageait une aura réellement apaisante.
Cela dit, un refus, et elle pourrait toujours la revoir le lendemain au spectacle.

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Margaery Eularis & @Saoirse Sadlyn

An 1000, Lune 6, Jour 28 ― (Tenue)

Peut-être qu'elle ne s'y fera jamais, mais Margaery se sent toujours un peu impressionnée et gênée lorsqu'elle est couverte ainsi de compliments. Bien qu'ils soient honnêtes et sincères, la jeune femme a tendance à ne pas reconnaître ses qualités même lorsqu'elles sont évidentes. Il lui faut encore un peu de temps pour prendre ses marques, apprendre à se connaître et améliorer encore et encore son jeu de comédienne. Toutefois, poliment, Margaery remercie chaleureusement accompagnée d'un large et amical sourire Saoirse qui se trouve face à elle. Loin d'elle l'idée de lui faire comprendre que ses compliments ne lui font pas plaisir, bien au contraire.

Hochant doucement la tête, la jolie brune sourit à Saoirse lorsque cette dernière prend entre ses mains la précieuse broche aisément remplaçable. « Mais ne dites rien à personne sur cette petite combine, je peux compter sur vous ? » Après tout, il s'agit ici d'une seule exception, Margaery ne peut décidément pas faire ça pour tout le monde. Aussi, mieux vaut que la situation ne s'ébruite pas et passe seulement pour un simple service rendu. Toute souriante, on retrouve alors l'éclat solaire naturel de Margaery qui apprécie toujours autant les choses simples de la vie. L'idée de cette petite manœuvre parfaitement innocente la fait d'ailleurs rire doucement, voilà qu'en Hyrule, la jeune femme se laisse un peu bercée par une agréable et étonnante spontanéité.
Pour une fois, Margaery se sent plus libre, plus indépendante et non pas accrochée à une belle-famille envahissante. Bien que son époux, Charles, n'est pas un homme aux manières oppressantes, ils savent tous les deux que pour le bien de l'image de la lignée Eularis, ils se doivent d'avoir un comportement exemplaire. Ici, à Hyrule, Margaery n'est qu'une parfaite inconnue, une jeune femme talentueuse travaillant au sein de sa troupe musicale. Rien de plus merveilleux pour elle pour oublier, l'espace de quelques instants, quelques jours, sa vie déjà bien trop compliquée pour une jeune femme au cœur rêveur.

La conversation touchant petit à petit vers la fin, c'est finalement Saoirse qui propose alors de la poursuivre ailleurs, notamment autour d'un verre ou d'un repas après avoir confié sa curiosité au sujet des îles. Margaery, surprise, ne sait quoi répondre tout d'abord. Elle porte une main sur sa poitrine et sourit amicalement à la conseillère. « En effet, je suis originaire d'une des Îles Libres ! Je serai en effet ravie de pouvoir en discuter autour d'un verre et de quelques bouchées de fruits à déguster. » Naïvement peut-être, la jeune femme accepte ainsi volontiers la proposition fort agréable de cette nouvelle connaissance. De quoi passer une belle soirée ! Mais tout d'abord... « Permettez-moi simplement m'éclipser quelques instants pour aller avertir mes compagnons de scènes que je rentrerai un peu plus tard et... » À ces mots, Margaery baisse son regard vers ses propres vêtements, désignant indirectement sa magnifique robe de scène encore portée. « J'en profiterai pour enfiler une autre robe que celle-ci, honnêtement, je ne me vois pas apprécier une soirée simple alors que je suis encore en costume de scène ! » Dit-elle toute souriante, laissant s'échapper entre ses lèvres un doux rire amusé.
Regardant tout autour d'elle, Margaery repose finalement ses prunelles sur la charmante Saoirse. « Auriez-vous une bonne adresse à me faire découvrir ? Je dois avouer que je n'ai pas encore tout à fait prit le temps de tout explorer ici, à Célesbourg... »

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A la cour des miracles

An 1000, Lune 6, Jour 28

Ainsi, cette ravissante artiste de scène venait effectivement des Îles Libres… Saoirse ne pouvait pas dire connaître cette région. Si, bien entendu, son éducation faisait qu’elle avait plongée le nez dans un ou deux ouvrages à propos de ces terres éloignées, Saoirse n’avait jamais eu l’opportunité de les visiter par elle-même. Le souhaitait-elle seulement ? Maintenant qu’elle prenait le temps d’y réfléchir, la conseillère constatait qu’elle n’y avait jamais réfléchit. Elle était toujours si préoccupée par la Citadelle, ou le sort d’Ordinn, qu’elle n’avait pas un instant songé à prendre des vacances où que ce soit…

Voici donc venir une chance d’en apprendre davantage sur ces fameuses îles.

Cependant, Margaery ne se voyait pas quitter les lieux ainsi vêtue. Elle demanda un moment pour prévenir ses camarades et se changer. Saoirse rit doucement, charmée par son sens des priorités. Elle la trouvait tout à fait adorable dans sa tenue de scène, mais nul doute qu’elle serait plus confortable pour le restant de la soirée dans une robe plus légère.
« Bien entendu. Je ne bouge pas. » Elle jeta un coup d’œil vers le sol, s’imaginant être enracinée. Elle n’avait aucune intention de s’éclipser. Elle ne l’avait pas invité pour ensuite disparaître, bien que son initiative eût de quoi l’impressionner elle-même ! Saoirse n’avait jamais approché quelqu’un de cette façon, dans le but de la connaître davantage… Peut-être que la paix renouvelée qu’elle ressentait depuis cette rencontre avec sa mère avait eu un effet plus positif qu’elle ne se l’imaginait.

Souriante, la goron l’entendit lui demander si elle avait de bonnes adresses.
« Je ne visite pas souvent Célesbourg. » Admit-elle de prime abord. « Je suis venue ici pour résoudre une affaire nécessitant ma présence. Une sombre histoire d’enlèvement. Oh, qui s’est bien terminé, ne vous inquiétez pas. Le chenapan avait simplement fait une vilaine plaisanterie à ses parents. » Elle secoua la tête en levant le regard vers le ciel, l’air exaspéré, pour autant, sans aucune colère sur le visage. « Aussi, je crois que nous allons faire préface à ce repas par une promenade afin de visiter les lieux ? » Son sourire grandit, puisque cela garantissait de passer plus de temps en cette charmante compagnie.

« Nous verrons bien ce qui nous inspire sur l’instant. »

Joignant ses mains ensemble, Saoirse fit preuve de patience pendant que Margaery vaquait à ses occupations. Son attention se tourna vers les cieux, le décor, l’horizon. Il n’y avait personne qui passait par ici, offrant une quiétude bienvenue pour la jeune femme.
Saoirse ajusta son châle sur ses épaules juste alors qu’une brise fraîche venait caresser ses joues. L’heure avançait, mais bientôt, elle entendit des pas qui approchaient. Nul doute qu’il s’agissait de Margaery, qui avait prévenue ses compagnons et revenait vers elle pour le reste de cette fabuleuse soirée…

Tenue

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Margaery Eularis & @Saoirse Sadlyn

An 1000, Lune 6, Jour 28 ― (Tenue)

Toute enthousiaste, Margaery adresse un nouveau sourire à son interlocutrice face à elle quand elle lui fait comprendre qu'elle l'attendra le temps de se changer. Aussi, la Piaf espère ne pas avoir à subir une fausse invitation bien qu'honnêtement, la jeune femme près d'elle n'a pas l'air d'être une mauvaise personne. Plus encore quand elle repense au fait qu'elle est une conseillère auprès de Sa Majesté d'Hyrule. Margaery doit admettre être encore impressionnée par cette rencontre véritablement inattendue, mais bien évidemment, à la demande de Saoirse elle-même, la brune n'ira pas contre sa volonté de la considérer comme une simple dame. Qu'on lui pardonne néanmoins certaines maladresses qui pourraient arriver à n'importe quel instant si Margaery se souvient qu'elle s'adresse à une femme possédant une certaine responsabilité au sein du royaume. C'est même un honneur de faire la connaissance d'une telle personnalité !

Ravie de pouvoir compter sur la patience de Saoirse, l'artiste de scène s'incline respectueusement après avoir fait quelques pas en arrière. D'une petite révérence, la jeune femme hoche timidement la tête et toute souriante, elle accepte l'idée de se laisser porter par ce qui les inspirera sur l'instant. Margaery prend énormément sur elle pour ne pas se laisser aspirée par ses pensées les plus sombres lorsqu'il s'agit d'enfants, elle qui n'aura pas l'occasion de voir sa petite Inava grandir. Ainsi, la brune se reprend très vite pour ne rien laisser transparaître.

« Oh ! Absolument. Je suis très excitée à l'idée de découvrir Célesbourg ainsi. Attendez-moi là, j'en ai pour quelques instants. »

À ces mots, Margaery s'éclipse, laissant sa nouvelle connaissance seule le temps de revenir au sein des petits quartiers des artistes de la scène, de prévenir de son absence pour la soirée, mais surtout : se changer. La belle Piaf regrette néanmoins de ne pas avoir le temps de prendre un bon bain relaxant, néanmoins une soirée en bonne compagnie sera davantage agréable !

Il s'écoule un certain temps jusqu'à ce que le visage radieux de Margaery apparaisse à nouveau dans la rue. Vêtue d'une robe bien plus simple que celle portée sur scène, la jeune femme cherche du regard Saoirse. Elle est ainsi bien plus à l'aise dans cette simple mais ravissante robe blanche brodée de motifs fleuris verdoyants. Enfin prête à profiter de la soirée qui se profile, Margaery repère finalement Saoirse non loin de là où elle l'avait quittée précédemment.

« Dame Saoirse ! » s'exclame-t-elle, marchant rapidement pour retrouver la noble dame. « Me voilà bien plus à l'aise pour la soirée, il s'agit d'ailleurs de l'une de mes dernières acquisitions personnelles. » Son regard désigne ainsi sa jolie robe récemment achetée à un marchand de Mercantîle. Si elle devait admettre un grand avantage dans sa position de riche épouse, elle reconnaîtrait d'avoir le luxe de pouvoir se payer de magnifiques robes et tenues.

Sans doute un peu trop enthousiaste mais toujours aussi amicale et spontanée, Margaery tend son bras à Saoirse. Ainsi, la jeune brune commence dors et déjà à se sentir transportée, ses pensées ne sont plus autant dirigées vers sa situation familiale ni même l'immense perte qu'elle s'efforce de surmonter du mieux qu'elle le peut. Elle adresse alors un sourire amusé à sa partenaire de soirée et l'invite naturellement à partager une marche en se donnant les bras, comme le ferait deux nobles dames prêtes à se faire des confidences lors d'une balade ou d'un somptueux bal.

« Que diriez-vous de débuter notre promenade, ma dame ? » demande-t-elle, amicalement à Saoirse. Aussi, Margaery espère qu'elles pourront partager quelques anecdotes, sourires et rires pendant leur balade en attendant de trouver un établissement qui pourrait bien inspirer leurs papilles. De ce qu'elle en a vu, la Piaf n'a aucun doute sur le fait qu'elles trouveront leur bonheur.

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A la cour des miracles

An 1000, Lune 6, Jour 28

Saoirse fut laissée seule sous les étoiles, le temps que cette charmante jeune femme ne se change. L’ombre d’un moment, la jeune femme s’interrogea sur la situation… Dans quoi s’embarquait-elle ? C’était presque insensée. Elle ne connaissait pas cette dame, elle l’avait simplement admiré sur scène, mais… Oh, que c’était étrange. A croire que sa récente libération vis-à-vis de sa mère lui permettait soudainement d’avoir des ailes et de s’envoler, de faire quelques folies, parfois, ici, pourquoi pas ?
Elle sourit doucement en y pensant. Peut-être s’autorisait-elle enfin à vivre, rien qu’un peu.
Une brise fraîche la laissa fermer les yeux. Elle ignorait trop où elle irait, ce qui se passerait ce soir-là, mais elle serait en agréable compagnie. Qui plus était, elle n’était en rien obligé de rentrer maintenant… Elle pouvait juste profiter, revenir le lendemain à la citadelle. Elle pouvait vivre. Un peu.

Des sons l’attirèrent, l’obligeant à tourner la tête. Saoirse découvrit son interlocutrice, dorénavant vêtue d’une magnifique robe aux tons verts qui scintillait de broderies d’or. Cela lui arracha un sourire. Elle était ravissante. Cette tenue mettait décidément sa silhouette en valeur, ses lourdes boucles brunes tombaient sur ses frêles épaules, lui donnant des airs de poupée.
« C’est un excellent choix. Elle vous sied à merveille. » S’autorisa-t-elle juste alors que Margaery déclarait s’être acheté cette robe récemment. Elle n’oserait pas en dire davantage, bien qu’elle n’en pensa pas moins.
Saoirse fut surprise de la voir lui tendre le bras, mais c’est avec élégance qu’elle y passa le sien. Son humeur ensoleillée et sa façon de sourire ne laissaient clairement pas la goron indifférente.

« Là où le vent nous mène ? » Répondit-elle à la question de la jeune femme, non pas sans une pointe d’amusement dans la voix.
Les dames se retrouvèrent à marcher dans les rues éclairées de Célesbourg. Quelques passants allaient et venaient parfois, mais l’endroit était assez calme. Les deux femmes parlaient principalement de la pièce de théâtre à laquelle Margaery venait de participer. Après tout, c’était un sujet facile ; Saoirse se renseignait surtout sur le chemin que son interlocutrice avait parcouru pour en arriver là. Elle se l’imaginait libre de battre des ailes comme elle le voulait, loin de s’imaginer qu’elle soit épouse ou concubine. Juste une magnifique femme, un papillon, un monarque qui voletait là où il le voulait avec sa troupe de joyeux acteurs.

« Oh, quel délicieux parfum… » Saoirse s’immobilisa soudainement. Elles ne se trouvaient en aucun cas face à une devanture excentrique d’un restaurant riche, mais bien devant une coquette petite boulangerie, qui semblait servir des tourtes. Certaines avaient été entreposées en bord de fenêtre pour qu’elles refroidissent plus rapidement. L’odeur des épices, de la viande finement préparée et de la pâte encore chaude laissa Saoirse se découvrir un appétit soudain ! Elles discutaient tellement qu’elle en avait oublié qu’elle avait faim…
« Je suggérerais bien de s’aventurer ici. Qu’en dites-vous, dame Margaery ? » Il ne semblait pas y avoir grand monde. Elles seraient tranquilles pour discuter. En réalité, cet endroit semblait reculé, et ne pas souvent avoir de visiteurs. Leur arrivée surprendrait sûrement – mais ravirait, à n’en pas douter, les tenanciers.

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Margaery Eularis & @Saoirse Sadlyn

An 1000, Lune 6, Jour 28 ― (Tenue)

Quelles surprises cette douce soirée réservait... C'est ce que Margaery se demande à cet instant. Si loin de chez elle, elle se trouve dans un royaume parfaitement inconnu bien que les visages connus de la troupe des Bardes Bleus lui permettent d'avoir un appui et des repères... Au milieu de Célesbourg, Margaery est comme une étrangère et pourtant, c'est au bras de dame Saoirse qu'elle trouve un peu de réconfort et de la compagnie pour cette soirée. La conseillère royale est encore une parfaite inconnue aux yeux de la brune mais pourtant, au fond d'elle, Margaery sent qu'elle va bien s'entendre avec cette douce jeune femme. Peut-être un peu trop enthousiaste, la Piaf s'imagine déjà les soirées confidences et potions entre dames autour d'une tasse de thé ! Saoirse est une rencontre que Margaery n'avait pas anticipée et au fond d'elle, la brune ne semble pas le regretter.

Souriante face à Saoirse, les deux dames se mettent à se promener dans les rues de Célesbourg encore assez fréquentées bien que relativement calmes au bras de l'une et l'autre. Margaery s'émerveille de cette jolie ville qui a ses charmes, tout est si différent à Mercant'île bien qu'il y a aussi une part de similitude... Découvrir de nouveaux horizons est une expérience très particulière, mais ô combien enrichissante et excitante !

Elles discutent de divers sujets, Margaery répondant aux questions posées par son accompagnatrice de soirée. Saoirse est très curieuse au sujet de l'activité de la Piaf, ce qui lui donne un large sourire aux lèvres. Son métier d'artiste de scène est quelque chose de très précieux à ses yeux, Margaery le voit comme une réelle échappatoire à sa réalité, à ses blessures encore ouvertes, un moyen d'éloigner le chagrin et le deuil tout en savourant la liberté offerte par une troupe d'artistes. Toutefois, leur discussion s'évanouit peu à peu quand un doux parfum attire Saoirse : une mignonne boulangerie du coin semble avoir charmé la noble conseillère et Margaery doit admettre qu'elle aussi, est plutôt curieuse aussi de pouvoir goûter à ces tourtes qui ont l'air tout simplement délicieuses ! Alors, quand Saoirse suggère de s'arrêter à cette petite boulangerie, Margaery n'hésite pas une seule seconde. « Absolument ! Les tourtes ont l'air tout simplement délicieuses ! »

Les jeunes femmes s'approchent du petit comptoir de la boulangerie et demandent poliment leurs parts de tourtes ; la brune ajoute même du thé à leur commande. Et quelques minutes plus tard, après avoir payé, elles se retrouvent à table dans un coin tranquille mis à disposition par la petite boulangerie afin de partager du thé, de l'eau et de la tourte fraîchement servie. « Dites-moi, ma dame. Maintenant que nous sommes installées, parlez-moi de vous ! La vie à la Citadelle d'Hyrule ne doit pas être reposante et j'imagine que les moments calmes doivent être vraiment appréciables dans un quotidien tel que le vôtre ? Vous avez sûrement dû avoir certaines drôles d'affaires de justice dans votre carrière ! » Elles avaient parlé de Margaery pendant les quelques minutes de marche dans les rues, à présent, il est temps que la brune découvre un peu la vie de sa charmante interlocutrice à qui elle sourit.

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A la cour des miracles

An 1000, Lune 6, Jour 28

La suggestion fut rapidement approuvée. La simplicité de l’endroit, le côté très rustique et pittoresque de la bâtisse, le parfum exquis des tourtes… Tout donnait envie de s’y glisser. Pour Saoirse, c’était, en supplément, un changement complet par rapport à son confort habituel. Elle aimait l’idée de s’évader de ses responsabilités, de penser à autre chose, d’être ce qu’elle n’avait jamais pu être.
Une jeune femme normale.
A bien y penser, Saoirse avait passé toute sa vie à être quelqu’un d’important. Elle avait très peu de souvenirs datant d’avant le décès de sa mère. Elle se souvenait de ses jours heureux chez son oncle et sa tante, de son lien étroit avec Koda, mais du reste… Saoirse ne se rappelait vraiment que de ses longs et sinueux chemins dans l’objectif de défendre la veuve et l’orphelin en travaillant dans la justice, ce qui l’avait mené à la citadelle d’Hyrule, justement— merci Naldim.

Aussi, à cet instant, elle se sentait légère, renouvelée et inspirée par les lieux, le moment, l’endroit, la compagnie. Elle rencontrait à peine Margaery, mais il y avait décidément quelque chose dans l’air, dans ses mots, sa voix. Quelque chose de bienfaiteur pour son esprit.

Une fois à l’intérieur, les deux femmes s’installèrent à table, commandèrent du thé et de la tourte, discutèrent légèrement, sourire, rire, bonne humeur. Puisque le sujet bifurquait çà et là, la comédienne décida d’interroger Saoirse sur sa vie à la citadelle. La goron dodelina de la tête.
« Oh, oui, certaines. Notamment celle qui m’a mené jusqu’ici. » D’un geste élégant, Saoirse entreprit de découper une bouchée de la tourte afin de s’en régaler. « Un garçon a fait mine d’être enlevé alors qu’en vérité, il s’était enfuit du domicile familial. Fort heureusement, il était de retour au bercail avant que je n’organise une battue. » Elle sourit, légère, en haussant les épaules. Naturellement, sur le coup, cela avait grandement fâché la conseillère qui avait trouvé la plaisanterie des plus douteuses ! Mais avec le recul, c’était une coquette anecdote à raconter.
Bien qu’elle espérât que cela ne se reproduise plus.

« Toutefois, je ne passe pas ma journée sur mon grand siège à juger les autres. Je suis également conseillère en loi et mon travail consiste à constamment repenser la charte de notre royaume en espérant que celle-ci soit aussi juste qu’applicable. Ce qui n’est pas tâche aisé, je dois l’avouer. » Contenter tout le monde, voilà quelque chose qui est impossible. « Et lorsque je ne passe pas en revue les différentes lois de notre terre, je me plais à parfois chanter pour la cour, lors d’événements particuliers ou de fêtes. » Un passe-temps connu par les habitués, mais peut-être pas par une ravissante comédienne d’une troupe nomade !

A ce sujet.
« Je suis assez sédentaire, je l’admets. Parlez-moi donc de vos voyages. Avec votre troupe, vous devez avoir vu du pays… Comment vous êtes-vous retrouvée dans cette situation, dame Margaery ? » Demanda-t-elle en prenant une bouchée de son repas qui, pensa-t-elle, était presque meilleur que ce que les cuisiniers royaux préparaient !

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Margaery Eularis & @Saoirse Sadlyn

An 1000, Lune 6, Jour 28 ― (Tenue)

Echanger autour d'une bonne tasse de thé et une gourmande tourte, en voilà une soirée parfaite aux yeux de Margaery. Apprécier les choses simples de la vie, un concept qui lui change de son quotidien baigné par le luxe, la richesse et le mode de vie bourgeois à Mercantîle. Ici, tout semble si simple, si léger, c'est un vent de fraîcheur bienvenu pour la jeune femme qui se sent bien à cet instant. Ses tracas et son deuil semblent plus lointains, jamais disparus mais pour une fois, pour un instant, ils laissent la place à des émotions bien plus positives et agréables. D'ailleurs, Margaery laisse un large sourire complice illuminer son visage quand Saoirse lui raconte sa dernière intervention qui l'avait conduite justement ici. La Piaf ne laisse pas le souvenir douloureux de sa douce Inava dont elle ne verra jamais le rire amusé si sa fille s'était amusée à faire une pareille bêtise à sa mère.

« Ah... ces enfants, je vous assure. Ils ont vraiment l'air d'avoir de sacrés idées ! » Commente alors Margaery, essayant de ne pas laisser transparaître son deuil dans sa voix qui tremble subtilement au mot "enfant". « Vous faites un travail admirable et tellement important pour votre royaume, j'osais espérer que vous n'aviez pas souvent à juger de lourdes affaires mais j'imagine qu'Hyrule n'est pas épargnée par les hors-la-loi. »

Comme tout territoire, Hyrule ne manquait sûrement pas de criminels et de gens qui désobéissaient à la loi. Même sur les Îles Indépendantes, il y avait un grand lot d'activités illégales comme la piraterie par exemple. En repensant à cela, ses pensées divaguent un instant sur son ami d'enfance : comment va-t-il ? Comment les choses se passent pour lui ? Margaery doit absolument penser à lui écrire une lettre bientôt...
Puis, le visage de la jeune femme s'illumine de curiosité alors qu'elle prenait sa tasse de thé entre ses mains délicates. Ainsi, Saoirse était aussi une chanteuse occasionnelle ! De quoi susciter l'intérêt de la comédienne.

« Oh comme je suis ravie d'apprendre que vous appréciez chanter ! » Avec un sourire bien plus grand encore et des yeux pétillants d'admiration, Margaery ajoute timidement. « Si vous me le permettez, vous devez avoir une voix absolument magnifique. »

Mais soudain, la brune craint d'avoir été un peu trop familière. Elle est comme ça, spontanée, et n'a pas toujours la même retenue que les membres de la véritable noblesse peuvent observer naturellement. Prenant une gorgée de thé encore fumant, Margaery hoche lentement sa tête et dépose sa tasse sur la table, commençant à découper quelques petits morceaux de sa tourte tout en répondant à son interlocutrice.

« Vous savez, jusqu'à présent je n'ai été présente que dans les Îles Indépendantes. Ma troupe a pour ambition de vouloir s'étendre davantage et essayer d'atteindre d'autres audiences comme celle d'Hyrule. Disons que... nous sommes encore une jeune troupe qui n'attend que de pouvoir faire ses preuves. » Margaery prend ainsi une petite bouchée de la tourte encore bien chaude et elle hausse ses sourcils de surprise : elle est excellente ! « Oh, je n'ai jamais goûté une tourte aussi bonne ! Et pourtant, croyez-moi que des banquets ainsi que des festins, j'en ai assisté à des dizaines à Mercantîle ! »
C'est peut-être une façon de détourner un peu le sujet... Margaery sent les mots se coincer dans sa gorge à l'idée d'avouer qu'elle aime beaucoup son travail d'artiste de scène pour pouvoir échapper à son quotidien et au deuil de sa douce Inava...

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An 1000, Lune 6, Jour 28

Un travail admirable ? Saoirse ne le voyait guère ainsi, mais elle s’abstint de partager sa véritable pensée, souriant gentiment sans quitter Margaery des yeux.
En réalité, Saoirse avait parfois l’impression d’être le bourreau, plutôt que le juge. Elle apportait la sentence sur ceux qui le méritait, mais parfois, trop souvent même, elle devait trancher sur des situations difficiles. Combien de fois avait-elle vu des familles lui tourner le dos, empreint de colère, de chagrin, voire les deux, suite à un jugement ? Être juge n’était pas facile et sa parole n’était pas toujours la plus agréable à entendre— ou à prononcer.
Ce n’était pas toujours admirable, à ses yeux.

Fort heureusement, le sujet de conversation changea, permettant à Saoirse ne de pas plonger dans les souvenirs de sombres affaires du passé. Il était question de sa capacité à chanter et la jeune femme en face d’elle affirma qu’elle devait avoir une voix magnifique. Flattée, Saoirse haussa les épaules avec un sourire charmé.
« Peut-être aurez-vous l’opportunité de l’entendre. Je chante fréquemment à la cour. » Pour divers événements, elle était souvent conviée à porter sa voix aux instruments des bardes royaux. Il n’était pas si surprenant que des groupes soient appelés à distraire la cour royale également… Peut-être que Saoirse pourrait voir pour que le groupe de Margaery fasse une représentation pour la reine ?

Cette pensée alla et vint dans son esprit, juste alors qu’elle prenait une bouchée de son repas. Ce n’était pas digne des mets du château, mais il y avait quelque chose de plus… familier, et réconfortant dans l’arôme des tourtes. Elle hocha de la tête pour seconder les dires de Margaery lorsqu’elle complimenta la cuisine des lieux, ce qui arracha un grand sourire à la dame qui était derrière le comptoir.

« Mercant’île… Nous avons souvent eu affaire avec eux. Sa dirigeante est une femme de caractère qui ne lâche pas facilement le morceau lorsqu’il s’agit du commerce. Ce sont de fantastiques négociateurs. » Étant régente des lois en Hyrule, Saoirse avait plusieurs fois été conviée lorsque Verona exprimait le désir d’étendre son influence commerciale sur la région d’Hyrule. Cette femme était intenable… et sa réputation de dame froide, intransigeante et impénétrable n’était pas volée.
« J’ai aussi entendu dire que c’est un endroit magnifique. J’espère que j’aurai l’opportunité de visiter un jour. » Ajouta-t-elle sur un ton plus joyeux.

Le délicieux repas arriva à sa fin. La tourte terminée, Saoirse appuya élégamment sur ses lèvres avec un linge, avant de le plier et de le déposer près de l’assiette vide. Elle prit une profonde inspiration, qu’elle expira avec soulagement.
Ce repas, comme cet échange, était un changement bienvenu.
« Ainsi, nous nous reverrons demain, lors de votre représentation, dame Margaery. » Elle avait toujours la jolie broche de la belle brune ; une garantie qu’elle pourrait assister au spectacle à nouveau. « Merci pour cette soirée. Ce fut agréable de changer de décor pour une fois. Les couloirs de la citadelle sont superbes, toutefois la différence était bienvenue ce soir. » Sourit-elle, bienheureuse que les choses se soient déroulées ainsi suite à la clôture de cette étrange affaire.

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Margaery Eularis & @Saoirse Sadlyn

An 1000, Lune 6, Jour 28 ― (Tenue)

Mercant'île. La seule mention du foyer de Margaery lui étire un doux sourire à la fois tendre mais aussi tiraillé. En réalité, jamais la jeune femme n'irait se plaindre de sa condition plutôt confortable. La richesse de sa belle-famille la baigne dans un niveau confortable de vie, elle ne manque de rien, et à même le luxe de pouvoir assister à de nombreux banquets et soirées mondaines organisées par l'île. Néanmoins, Margaery n'a pas toujours connu ce luxe et cette richesse à n'en plus finir, et avoir un époux aussi compréhensif que Charles est également une véritable chance. Parfois, la jeune femme regrette la vie simple qu'elle menait avec sa famille sur l'Île du Dragon...
Mais cette soirée fut un vrai souffle frais pour Margaery : pendant une soirée elle n'était qu'une simple comédienne et artiste de scène dans une ambiance parfaitement normale sans l'extravagance et la démonstration de la meilleure fortune lors des soirées auxquelles elle participe généralement.

« J'ai bien conscience que Mercant'île a sans doute droit à sa propre réputation, bonne ou mauvaise, tout dépend du point de vue. Mais je vous assure, dame Saoirse. Mercant'île est une île magnifique, animée, qui regorge de belles choses. Aussi, j'ose espérer pouvoir un jour vous permettre de la visiter. Je me ferai un plaisir de vous faciliter l'organisation si nécessaire. » Margaery avait après tout un petit cercle de contacts à travers sa belle-famille qui dispose de plusieurs bateaux par exemple. « Si un jour vous avez la possibilité de venir à Mercant'île, faites-le moi savoir par courrier au nom de Margaery Eularis. » ajoute-t-elle avec un petit sourire amical.

Lorsque la fin de la soirée commence à arriver, Margaery imite le geste de son interlocutrice et appuie la douce serviette blanche sur ses lèvres. Délicatement, la brune adosse son dos contre le dossier de son fauteuil et pose ses mains sur ses cuisses en prenant une profonde inspiration.

« Tout le plaisir est pour moi, dame Saoirse. Vous n'imaginez pas à quel point cette soirée m'a fait le plus grand bien également. » Inclinant doucement sa tête, Margaery se lève alors de sa chaise lentement, laissant sa robe reprendre ses formes. La brune adresse un dernier sourire à Saoirse. « Ainsi je compte sur votre présence demain soir ! Peut-être pourrions-nous réitérer et revenir partager un repas après ma représentation si vous le souhaitez, bien évidemment. »

Après quelques mots échangés, les deux jeunes femmes se séparent. Margaery ne peut pas nier le petit pincement au cœur qu'elle ressent, mais en même temps, elle est désormais enveloppée par une douce et étrange chaleur dans sa poitrine.

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