[PERSONNELLE, INFILTRATION, ENQUÊTE] avec Trascer Citeri (**) - Un festin de connaissances

Un festin de connaissance

Type : Personnelle, infiltration, enquête
Validée par Esprit Multifaces

• Quête ouverte à : Personne

• Nom du commanditaire : Xanto Odair
• Lieu du commanditaire : Dans une auberge d'Hyrule
• Lieu de la quête : Metzli, à Itzal
• Nombre de joueurs (Min-Max) : Un seul joueur

• Niveau de difficulté : Like a Star @ heaven

• Récompense : Aucune réelle récompense hormis prouver sa loyauté à Xanto en accomplissant la quête. Tout en retrouvant bien entendu sa terre natale!

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Nom du commanditaire :Xanto Odair

Envoyé par Xanto en plein coeur de Metzli, Trascer aura pour mission d'obtenir des informations sur comment voient les différentes sphères de la population la régence de Remna. Interrogatoire, espionnage, obtention d'informations par des moyens détournés... Est-ce que le dernier membre des Citeri réussira t'il à obtenir tout cela sans trop attirer l'attention de la Garde?

Quelques petits liens utiles
Si vous ne vous souvenez pas du fonctionnement, rendez-vous dans ce sujet pour vous rafraichir la mémoire !
Dans un second temps, quand la quête sera terminée selon vous, vous devrez passer la signaler comme terminée juste ici.

Résultats du premier lancé :
- Les paysans acceptent de sortir de chez eux pour discuter avec Trascer, forçant une invitation à dîner qui prendra du temps.

Un festin de connaissance - Quête personnelle

Année 1000, Lunes 7, 2ème jour

Tenue de la mission

Il n'y avait rien de plus cruel que de devoir quitter sa bien aimée après une longue période d'absence, une trop longue période. Mais le devoir était le devoir, et Trascer était un homme de parole et honorable. Il avait prêté serment à Xanto de le servir en échange de bien des choses, dont, justement, cette retrouvaille avec Anju. Au moins avait-il eu l'occasion de rester quelques jours avec elle, le temps de rattraper le temps perdu à travers discussions et tendresse. Des choses qui l'avaient bien trop manqué. Sa voix, sa peau... C'était avec un moral qu'il n'avait plus eu depuis bien des années que le dernier membre des Citeri était parti rejoindre sa patrie. Il avait perdu depuis bien longtemps l'espoir d'un jour fouler de nouveau les terres de ses ancêtres. Malgré le papier de laisser passer qu'il possédait au creux de son armure, il n'avait pas dénié l'utiliser trop rapidement et avait employé un de ses raccourcis pour accéder aux terres des Twili. L'on n'était pas un ancien rebelle révolutionnaire sans avoir quelques tours dans sa manche, n'est-ce pas? C'est ainsi, qu'avec une motivation décuplée et un sens du devoir aiguisé qu'un faux chevalier se dirigea vers la capitale de son peuple : Itzal, en pleine région d'Ikana.

Remna, régente? Un rire sortit de la bouche de Trascer en imaginant la scène. Il se souvenait vaguement de cette noble, lorsqu'il était un membre de la Garde Pourpre. L'imaginer maintenant à la tête, même de manière temporaire, de tout les Twili? Il trouvait la chose plutôt ridicule. Enfin, on lui aurait dit n'importe quel nom, le guerrier aurait sûrement réagi de la même façon. Pour lui, seul le peuple méritait de se représenter et se diriger, et non être assouvit par un incompétent... Mais malgré cette pensée, il agissait bien cette fois-ci pour un homme, et un futur roi qui plus est. Si un jour on lui aurait dit ça, il aurait sûrement rie au nez de la personne avant d'essayer de la tuer, mais il en était la maintenant. Et il était hors de question de reculer ou même de se défiler. Son Seigneur pourrait arriver n'importe quand à Metzli, et pour pouvoir agir, c'est avec des informations de taille qu'il pourra ainsi œuvrer.

Il fallait bien commencer quelque part, et c'est donc avant même de rentrer dans la capitale que Trascer décida d'agir. En allant s'occuper directement de la classe d'habitants la plus oublier, les paysans. Ceux qui subissent le plus souvent l'attaque des monstres, bandits mais aussi l'instabilité politique. Ils étaient bien souvent neutres dans le choix des dirigeants, souhaitant bien souvent la paix et la tranquillité. Pour bien commencer sans réellement avoir de problème il pouvait sans nulle doute commencer par la. Retirant sa capuche et son foulard facial, le guerrier ne souhaitait pas être considéré comme un bandit de grand chemin au vu de son attirail plutôt inquiétant. Il avait rangé son épée dans son fourreau et posé tranquillement sur son cheval qui avançait à vitesse classique. Il ne fallait pas qu'il inquiète qui que ce soit. Arrivant alors devant une première maison de paysans, alors que le crépuscule arrivait, le guerrier s'arrêta alors devant. Il semblait y avoir de la lumière. Bien, c'était donc habité.

- Mes salutations, Twili! Accepteriez-vous de recueillir un instant un pauvre Chevalier épuisé, s'il vous plaît? J'ai de quoi payer ma visite.

C'est au bout d'un certain temps que la porte d'entrée de la maison décida enfin de s'ouvrir, laissant sortir un couple de Twili à l'âge déjà bien avancé. Ils ne semblaient pas spécialement en colère, au contraire, ils avaient même l'air content de voir quelqu'un ainsi passer devant chez eux.

- Mes bonjour braves Chevalier. C'est-y pas qu'on n'croise pas souvent des gens d'votre trempe par ici! Entrez, vous n'allez pas rester ainsi dehors! Un bon r'pas chaud vous attend d'ma part et d'ma femme.

- Oh, je n'oserais pas ainsi réduire votre rep-

- Tatatat, v'nez donc mon bon guerrier!

Il semblerait donc que refuser ce repas serait fort malvenu, supposa alors Trascer qui haussa simplement les épaules avant de sauter de son cheval et de rentrer dans la maison. A ce moment-là on lui sert une soupe de légumes avec une tranche de lard. Rien de bien folichon mais au moins ce sera assez nourrissant pour continuer sa quête.

- Que faites vous donc là mon brave?

- Oh, je rentre au pays, en direction de la capitale. Cela fait une longue année que je n'y suis pas retourné vous savez.

- Aussi longtemps qu'ça? Les choses ont bien changés qu'vous pensez!

- Ah bon? Dites m'en plus.

Trascer feignit la surprise, cherchant justement à amener la conversation vers le territoire.

- Vla t'y pas qu'en début d'année c't'une nouvelle régente qu'd'vint notre dirigeante depuis l'absence de notre reine. Remna Merlyn qu'elle s'appelle la petiote.

Tout le long de la discussion, le dernier membre des Citeri hocha tranquillement la tête. Pour le moment, rien de plus qu'il ne savait déjà de la bouche de son Seigneur. Essayant d'en apprendre plus, le guerrier vint à poser la fameuse question qui fâchait bien souvent les classes bien plus populaires.

- Qu'en est t'il de cette régence? Vous plaît-elle? Comment évolue Metzli depuis?

Un léger silence vint s'imposer après cette question, seul le bruit du bois des couverts contre la poterie des assiettes ainsi que le bruit d'un liquide se buvant vint à briser les choses. Le faux chevalier se demanda même si, finalement, il n'aurait peut-être pas dût éviter cette question.

- Voilà tout l'problème... ça s'passe pas super bien vous savez. On est p'têt éloignés de la capitale mais on sait parfois c'qui s'passe. Un assassinat, y a quelques Lunes de cela vous vous en rendez compte? En plein château! Puis d'puis l'autre Lune de Sang la, les monstres y sont plus nombreux. Si y sont incapable, les riches, de se protéger, nous, on fait quoi? On s'laisse crever? Tout c'qu'on espère c'est d'être protéger, sans nous, pas d'légumes hein. Nos voisins et même les voisins d'nos voisins sont inquiets M'sieur l'Chevalier... Vous r'venez en période bien trouble mon pauvre.

- Une période bien trouble, comme vous dites... Merci des informations mon brave. Aller, mangeons tant que c'est encore chaud! J'essayerais d'en parler à mes collègues une fois au château, j'espère que les choses s'arrangeront pour vous.

Le repas, lui, continua tranquillement. Ce n'est que quelques heures plus tard, alors que la nuit était avancée, que Trascer repartit de chez les paysans, non s'en y avoir laissé quelques rubis de remerciements. Son prochain arrêt serait la capitale dont il n'était plus très loin.

EPSILON

Résultats du dés : Trascer n'a pas d'autre choix que de travers l'entrée principal... Sous un regard invisible. Qu'en sera t'il donc?

Un festin de connaissance - Quête personnelle

Année 1000, Lunes 7, 2ème jour

Tenue de la mission

Il fallut à peine une heure de plus à dos de son cheval pour permettre à Trascer d'atteindre la capitale... Mais voilà, il y avait un sacré hic. La nuit était tombée, et les gardes étaient de sortie. On entrait pas en pleine nuit dans une telle cité comme dans un moulin. En essayant de réfléchir comment entrer sans se faire repérer... Le dernier membre des Citeri ne trouva pas la solution. Le temps était assez dégagée, ainsi il ne risquait pas d'y avoir une solide tempête pour camoufler son entrée, et passer par la muraille serait, au mieux de la folie, au pire du suicide. En essayant de s'approcher délicatement de l'entrée le guerrier pouvait observer les gardes qu'il s'y trouvait sans spécialement se faire repérer. Pour l'occasion il avait remis sa capuche et son foulard pour se faufiler entièrement dans les ténèbres. A ce moment, hélas, notre protagoniste ne savait pas qu'il avait été aperçu... Mais par qui, ou par quoi?

Cependant, l'agent infiltré ne reconnu hélas pas les gardes en poste. Depuis les années, bien entendu que ça avait bouger, surtout depuis sa disparition total de Metzli. Mais cela ne pouvait qu'être une bonne nouvelle. Si on ne connaissait pas son visage, en bien comme en mal, alors on ne se souvenait pas de sa réputation de révolutionnaire ayant causé bien des problèmes... Sauf bien entendu si son visage avait été placardé. Enfin, si cela avait été fait, puisse t'il au moins le mettre en valeur. Laissant un soupire s'échapper de ses lèvres, le combattant retira alors sa capuche et son foulard de protection. Les chances qu'il lui arrive quelque chose de mal semblaient tout de même bien dérisoire, surtout avec le mot de Xanto. S'approchant alors des protecteurs de la capitale, ce fût bien entendu normal qu'on l'arrêta.

- Halte la, que faites vous à vouloir rentrer dans notre merveilleuse Cité d'Itzal si tard le soir?

S'inclinant avec respect, Trascer sortit alors le papier signé de la main de son seigneur en direction du Twili qui l'avait arrêté.

- Je me présente, Trascer. Serviteur et envoyé par Monseigneur et Maitre Odair. J'ai eu de nombreux soucis sur la route hélas, je n'ai pu arriver que tard en cette soirée, puis-je rentrer afin de trouver une auberge et me reposer?

- Oh euh, oui bien entendu... Nous ne souhaitions pas vous déranger ainsi. Mais la sécurité vous comprenez...

Profitant alors de l'occasion, le regard du guerrier leva un léger sourcil de surprise. Une chose qu'il avait appris avec ses voyages c'était que les gens s'ouvraient parfois bien plus facilement quand on faisait l'imbécile ou l'ignorant, comme avec cet éternel besoin de nous instruire.

- Toujours à cause de l'assassinat du début d'année? Demanda alors le guerrier.

- Un seul? Vous n'êtes pas à jour ou quoi? On en a eu deux rien que cette année! Imaginez l'inquiétude qui frappe notre belle nation! Plus de gardes, la nuit mieux protégée... Le faite de vous inspecter ce n'était pas tourner spécifiquement contre vous, comprenez nous bien. Mais on ne peut se permettre de laisser rentrer n'importe qui ici. Cependant, je vois que vous avez un laissé passé de poids... Faites attention à vous en tout cas.

Une fausse surprise traversa le visage du dernier des Citeri alors qu'il apprenait la nouvelle. Avant de reprendre la conversation avec une fausse pointe de remerciements.

- Merci, je tâcherais d'agir prudemment. Continuez d'agir avec l'intérêt de notre nation dans votre cœur, gardes. La Régente serait fier de vous.

Difficile de prime abord de savoir si la phrase avait fait plaisir ou non aux gardes présents, ni même si c'était mitigé. Tous arborait une expression neutre. Peut-être leur était-il interdit sous peine de répercussion d'afficher le moindre avis au sujet de tout cela? D'un hochement de tête pour affirmer qu'il avait bien tout compris, le guerrier récupéra son papier avant de passer à côté des divers gardes pour rentrer dans la capitale. Il n'avait pas spécialement appris grand chose de plus, si ce n'est qu'il y avait eu une autre tentative d'assassinat? Pas plus d'information à avaler, cependant. Il faudra voir ailleurs. Et ce ailleurs, il savait déjà où cela serait : Une taverne. La nuit était certes avancée, mais il était fort probable que ces lieux où l'alcool coulait à flot devait posséder encore bien des gens. Mais la grande question, ce serait plutôt s'ils seraient prêt à parler...

EPSILON

Résultats du premier lancé :
- Trascer n'obtient pas grand chose de plus qu'il ne sait déjà, et il ne se passe rien non plus. Le guerrier quitte la taverne avec une maigre consolation

Un festin de connaissance - Quête personnelle

Année 1000, Lunes 7, 3ème jour (Nuit du 2ème au 3ème jours)

Tenue de la mission

Les tavernes. Ce lieu recueillant alcooliques, fêtards, dépressifs et ceux qui cherchent de la compagnie à cause de la solitude ou pour tromper leurs conjoints. Territoire des guerriers et gardes en pause ou simplement moment de détente. Pour Trascer, c'était aussi comme une seconde maison. Difficile d'oublier le nombre de tavernes et d'auberges qu'il a visité depuis tout ces années d'errements à travers Metzli et Hyrule. Et pourtant, si il devait essayer de se rappeler UN mauvais souvenir... Il n'en aurait aucun, tout simplement car il a toujours passer d'agréables moment dans ce genre d'antre puant l'alcool et la nourriture. Une grande partie de la fortune de sa famille et des richesses qu'il avait volé aux horribles nobles était sûrement partie en alcool d'ailleurs. Un léger pincement de sa lèvre inférieure entre ses dents signalait que finalement, il regrettait peut-être ces moments où l'alcoolémie de son sang explosait le plafond bien plus haut qu'il ne l'aurait dû. Mais cette nuit, il n'était pas là pour boire. Pas la moindre goutte d'alcool. Son corps et son esprit devaient rester de fer pour sa mission en l'honneur de son seigneur. Non, si aujourd'hui il se retrouvait devant l'insigne du Twili Penchant, taverne qu'il n'avait pas eu le plaisir de visiter depuis au moins un an, c'était bien en quête d'informations.

Mais voilà, la crainte de rentrer dans un tel lieux en pleine nuit c'était surtout de tomber sur des gens bien trop alcoolisés pour qu'ils puissent répondre... Ou bien trop agressif pour que tout finisse normalement. Cachant son épée comme il fallait sous sa cape, l'ancien membre de la Garde Pourpre entra dans la taverne pour être accueilli par diverses chansons paillardes. Un rictus amusé vint soustraire l'aire sombre du faux chevalier qui connaissait celle-ci, avant de secouer la tête pour retrouver un air sérieux. Il était bel et bien face à un problème de taille : Personne ne semblait vraiment en état de coopérer. Beaucoup semblaient déjà avoir sombré dans le sommeil total ou dans un état second, comme si leurs âmes étaient sorties de leurs corps. Enfin, il pouvait bien essayer, qu'avait-il à perdre. S'installant à la table d'un groupe qui semblait peut-être le mieux à même de lui répondre, Trascer vint à entamer la conversation.

- Voilà de braves compagnons de beuveries. Je vous paye la tournée!

- Hourra pour le nouveau! Hourra pour la tournée!

Trop occupé par le brouhaha et sa quête d'informations, Trascer ne remarqua pas que la porte d'entrée s'était ouverte pour faire rentrer un inconnu. Ses sens étant déjà en alerte à cause de tous ces alcooliques. Alors qu'il déposa des rubis pour les consommations il reprit alors.

- Alors, pourquoi buvons nous mes braves?

- Pour s'amuser, pour oublier! Répondit alors un des clients.

- L'amusement je le vois bien, mais l'oublie, vous voulez oublier quoi?

Il semblerait que la question du dernier des Citeri n'atteignit pas réellement les oreilles des hommes à la table qui étaient bien trop occupés à boire. Le fait d'être ainsi ignoré énerva légèrement l'ancien révolutionnaire. Prenant une forte inspiration il reprit alors, gardant son léger sourire.

- Qu'essayez vous d'oublier, mes braves?

- Oh, tout vous savez! La pauvreté, l'insécurité, les querelles politiques! Mais c'est justement en parlant de ça que vous risquez de flinguer la bonne entente! Alors merci pour la bière, mais dégagez maintenant!

L'ancien membre de la Garde comprit bien vite qu'il n'était pas spécialement le bienvenue s'il continuait de pousser sur ce sujet. Son heure pour obtenir des informations était passée hélas. Peut-être que s'il avait eu l'occasion de quitter plus tôt la ferme et d'arriver ainsi en ville avant la nuit tardive, aurait-il eu la chance d'obtenir ce qu'il souhaitait... Mais non. Au moins pouvait-il essayer avec le tavernier, généralement ils buvaient peu voir pas. Se levant de sa chaise tout en remerciant la table, Trascer se dirigea vers le comptoir où se tenait un Twili bien occupé à enchaîner les pintes pour satisfaire tous ses clients.

- Mes salutations mon brave. Puis-je-

- Désolé, si ce n'est pas pour une commande, je n'ai pas le temps. S'exprima alors l'homme en détresse.

- Je voulais juste discuter avec vous de-

- Pas le temps j'ai dis!

Une légère grimace se forma sur le visage de l'agent de Xanto qui comprit bien qu'il n'était pas destiné à rester ici. Soupirant, il reprit la direction de la porte d'entrée avant de sortir de l'établissement. Quasiment tout le long il avait été encore observé par cet inconnu. Mais tout le long il avait surtout appris peu de choses. L'insécurité était sûrement provoquée par les monstres et les tentatives d'assassinats à haute échelle. Mais la pauvreté? C'était certes une information, mais bien trop vague. Quant aux querelles politiques, c'était quelque chose qui ne datait pas d'hier hélas. Lui même avait été une victime de ce système stupide. C'est avec une profonde note amer que l'homme rejoignit la nuit. Même s'il avait échoué ici, il lui restait bien d'autres possibilités. Enfilant sa capuche et son foulard, le dernier membre des Citeri se dirigea plus en direction du château...

EPSILON

Résultats du premier lancé :
- Utilisant les trajets spéciaux qu'il prenait avec son père à l'époque où il était encore garde, Trascer tombe par surprise sur des gardes en pleine "pause" surprise. Ce qu'il pourra entendre en secret lui sera bien utile...

Un festin de connaissance - Quête personnelle

Année 1000, Lunes 7, 3ème jour (Nuit du 2ème au 3ème jours)

Tenue de la mission

Cette Cité, Trascer s'en souvenait si bien. Le nombre de fois où il avait parcouru ce sol d'un sens comme dans l'autre, de jour comme de nuit. Il se souvenait des gardes avec son père. Des gardes avec ses anciens collègues. Des promenades en unités solitaire pour débusquer de potentielles menaces pour la couronne. C'était une bien belle époque pour le dernier membre des Citeri, une époque qui, finalement, lui manquait terriblement. La période innocente où il continuait de courtiser la belle Anju. Où ses parents étaient encore en vie. Où le monde n'était pas en train de partir en vrille à cause de cet abruti de Kevan et son égo surdimensionné ou de la pourriture esclavagiste Yiga. Rien que de penser à ces privations de libertés, la rage au sein du cœur du faux Chevalier devint si profonde qu'il en vint à serrer son épée à s'en faire mal aux doigts. Mais maintenant, il n'a plus que des souvenirs. Comment les choses avaient-elles pu ainsi déraper? Posant sa main libre sur le haut de son nez, le Twili vint à se masser délicatement pour éloigner le mal de crâne qui le guettait, tout en espérant y éloigner la tristesse qui commençait à le ronger. Il n'y avait pas le temps pour cela. Son Seigneur souhaitait des informations, et il aurait les résultats escomptés. Hors de questions de le décevoir.

Continuant son chemin dans les rues étroites d'un quartier silencieux, Trascer entendit deux voix au loin. Intrigué, l'homme se faufila à pas silencieux jusqu'au coin d'un mur, à côté d'une ruelle éclairée par la flamme de deux torches. Soulevant son foulard pour camoufler au maximum son visage, ne laissant briller que ses yeux, le faux chevalier décala légèrement sa tête pour observer ce qu'il se passait. Dans la zone éclairée, deux gardes affalés contre un mur, du pain, du vin et d'autres fournitures en main en train de se sustenter. Sûrement une pause non autorisée. A moins que les choses aient changé depuis son affectation parmi la Garde Pourpre, les tours de protections inter cité n'étaient pas suffisamment longues pour permettre une pause. Mais au moins, le fait qu'ils mangent, boivent et discutent permettait au Citeri de ne pas être embêté. Alors qu'il allait s’éclipser pour continuer son chemin, quelque chose l'interpella.

- On ne devrait pas plutôt continuer de faire notre tour de garde? Le pays ne ressemble plus à rien, que vont penser les gens à voir ainsi deux gardes n'en avoir rien à faire?

- Allons, avec tout ce qu'il se passe, tu penses sincèrement que c'est NOUS le problème? Vraiment? Si la population doit en vouloir à d'autres que nous, c'est bien à la régente ou aux nobles.

Alors qu'il s'apprêtait de base à tourner les talons pour partir dans une autre direction afin de rejoindre le château, Trascer préféra alors rester. Peut-être obtiendrait-il des informations juteuse de ces deux gardes un poile trop bavard?

- Depuis que la reine n'est plus là, tu as vu ce qu'il se passe avec cette régente? Repris le garde qui semblait le plus en colère. Je n'ai jamais vu Metzli dans un état aussi catastrophique! Si nous n'étions pas directement payé par la couronne on serait comme la majorité de la population, dans la pauvreté. ça fait des Lunes que c'est comme ça!

- Mais... C'est tout de même notre rôle d'assurer la protection de la cité, non? On fait tout de même partie des protecteurs de Metzli...

- On est de simple garde nous, on fait pas partie de l'élite Pourpre! Et même eux n'y arrivent pas! La mort du chambellan par un religieux, l'attaque qui a touché le protecteur royal, si eux n'y arrivent pas, tu crois qu'on a la moindre chance? Non non, je préfère largement un bon vin et du pain que de risquer stupidement ma vie en pleine nuit et puis...

- La Régente Merlyn mérite notre sérieux et notre rigueur enfin! La situation ne s'améliorera jamais avec une telle mentalité! Je sais pas ce que peuvent bien foutre la noblesse et leurs Gardes Pourpre, mais on vaut mieux que ça! Nous ne sommes peut-être pas l'élite, mais on est amplement capable d'y arriver. Si la Régente peut sortir de chez elle malgré tout ce qu'il y a eu, on est capable de patrouiller dans cette foutue cité!

La suite de la discussion ressembla bien rapidement à une simple embrouille entre deux personnes aux opinions politiques totalement opposées. La noblesse inutile par-ci, le devoir de sauver la veuve et l'orphelin par la, malgré la vingtaine de minutes à rester immobile dans les ombres pour obtenir le moindre mot clef en plus, Trascer n'eut rien d'autre. Au moins ne pouvait-il pas se plaindre, il en avait déjà eu beaucoup. Certes c'était surtout des compléments d'informations sur la base qu'il avait déjà, mais regroupé cela montrait bien une chose : Remna avait énormément de mal à gérer ce pays qui ne semblait pas non plus vouloir d'elle. Du paysan au garde, la division semblait coriace, et son entourage semblait souffrir de tentatives d'assassinats coriace. Sans parler de la pauvreté qui ne semblait pas avoir été guéri à cause d'une gestion exécrable. Tout cela, rapporté à Xanto pourrait déjà suffire à avoir un dossier efficace... Mais il restait encore un secteur du monde de Metzli que Trascer n'avait pas exploré, en plus d'avoir encore de nombreuses questions en suspens : La noblesse. Ce repère de charognards prêt à dépecer la moindre parcelle de leur humanité pour la gloire et la puissance. Rare étant ceux qui pouvaient être qualifier au mieux de correct pour le dernier des Citeri. Mais ces rapaces détenaient sûrement une clé qui ouvrirait bien des portes à son nouveau Seigneur, s' il agissait correctement... Ou piégeait les bonnes personnes. Ne pouvant attendre encore un peu que les gardes finissent leur dispute... Ou leur pause repas, Trascer s'éclipsa de sa ruelle pour en rejoindre une autre un peu plus loin. Mais alors qu'il prit un chemin qui lui permettrait de rejoindre le château en retournant ainsi sur ses pas, il tomba nez à nez avec une forme humaine, en armure. Mais pas n'importe quelle armure, celle d'un Garde Pourpre. Bordel, comment était-ce possible? Il avait pourtant fait de son mieux pour ne pas être repéré, il n'avait pas spécialement fauté dans ses actions, alors pourquoi, en face de lui, se tenait-il quelqu'un? La lumière des étoiles n'était pas assez forte pour reconnaître son visage qui était bien trop loin de toute façon pour être deviné. Mais c'était certainement pas une simple statue posée là pour faire peur aux bandits non, elle bougeait, elle respirait. Mettant doucement une main dans sa poche intérieure pour sortir les papiers de Xanto, une voix lui vint.

- Voilà un petit moment que je te suis, Trascer Citeri. Je ne pensais pas revoir ta face de rat ici à Metzli depuis la mort de ces chiens qui te servaient de parents.

Non... Ce n'était pas possible... Cette voix...

C'était lui... Celui qui l'observait.

EPSILON

Trascer parle de cette couleur (bon ok ici il parle pas mais tout de même)
Le garde aigris ainsi
Le gentil garde ainsi
L'inconnu parlera ainsi

Résultats du premier lancé :
- Avant même que son ennemi ne puisse dégainer, mais préférant jouer la sécurité, Trascer garde son épée dans une main et met un uppercut sur son adversaire.

Un festin de connaissance - Quête personnelle

Année 1000, Lunes 7, 3ème jour (Nuit du 2ème au 3ème jours)

Tenue de la mission

La personne à qui Trascer faisait face n'était pas quelqu'un d'ordinaire. Un simple inconnu à l'armure pourpre qui l'avait reconnu grâce à une potentielle affiche ou une description à la volée d'un ancien temps. Non, cette voix, ce physique qui n'avait pas tant changé que cela au fil des années appartenait à quelqu'un contre qui le dernier des Citeri eu un fort accrochage il y a presque une décennie de cela. Sans nul doute l'abrutie qui avait lancé à toute marche l'engrenage qui causa la destruction d'une famille au cœur noble et qui faisait son maximum pour Metzli. Cet homme ne pouvait être que...

- Siegfried Valoman. Le Garde le plus incompétent qu'il m'est été de voir de toute ma vie. Et pourtant, j'ai voyagé dans beaucoup d'endroit sur ces terres.

Le rire de son vis à vis vint à faire grincer des dents le faux chevalier. Il se souvenait trait pour trait de cette scène. De la raclée qu'il lui avait infligée à l'époque à cause des insultes reçues. Siegfried était une honte, un Garde Pourpre bien trop flemmard qui se laissait porter par la vie plus qu'il ne travaillait. Une honte pour l'élite de Metzli, positionné par son rang de Noble plus que par ses capacités. Mais le revoir ici... Cette nuit-la?

- Lorsque je t'ai vue à la porte d'entrée de la capital, donnant un papier de laisser passer obtenu par je ne sais qui, je n'y croyais pas. J'espérais que ta carcasse pourrissait avec les asticots depuis le temps.

Cette fois-ci, ce fût au tour de Trascer de laisser un ricanement s'échapper alors qu'il déplaçait sa main vers son épée. Même s'il ne souhaitait pas spécialement tuer ou combattre, il y avait peu de chance que ce face à face finisse différemment que la dernière fois.

- Les rumeurs de ma mort sont souvent grandement exagérées tu sais. Je n'avais qu'à vivre et parcourir Hyrule pour être ou-

- J'osais espérer que ces mercenaires auraient eu ta peau, Citeri. Une bonne fois pour toute.

Il fallut quelques secondes avant que le guerrier ne comprenne réellement la phrase qu'on venait de lui jeter à la figure, comme la plus violente des boules de feu jamais créée par un mage. Des mercenaires? Avoir eu sa peau? Impossible... Cela voudrait donc dire que...

- C'était TOI le responsable de cette traque? C'est à cause de TOI que j'ai failli mourir ce jour-là? Partir sans avoir l'occasion de finir ce que j'ai accompli? Une loque inutile comme TOI?

Il n'en fallut pas plus que pour que le dernier des Citeri ne dégaine son épée et la pointe en direction de son ennemi. Une violente rage bouillait dans ses veines, il sentait son cœur battre à la chamade comme s'il allait rompre de sa cage thoracique pour sortir de son corps. Tout ces mois de perdu, ces mois de traques stupide, cette inquiétude, des nuits entières à devenir fou et picoler jusqu'à oublier toute sa vie... Le responsable se trouvait dans sur les terres de ses ancêtres depuis tout ce temps?

- Oh, je m'en voudrais de m’approprier tous les lauriers d'un tel plan tu sais. Je n'ai été qu'un membre parmi tant d'autres à avoir eu envie de faire... Disparaître une gêne. Tu n'es qu'un moustique, Trascer. Tu penses faire la différence, mais tu n'es rien de plus qu'un simple caillou dans la botte de bien des ennemis que tu trouves. Tellement prévisible que tu es de retour ici pour recommencer les mêmes manigances à faire trembler plus fort que toi. Pathétique

La réalité avait en partie été dite. Celle de n'être qu'une gêne mineure. Mais ça, c'était avant qu'il ne décide de changer la direction de sa vie. Avant qu'il ne fasse la rencontre avec quelqu'un qui lui apportait finalement un nouvel espoir. Bien qu'à l'époque il n'ai jamais spécialement porté Xanto dans son cœur... Définitivement pas même, les temps avaient changé. Si en tant que révolutionnaire errant, l'ancien membre de la Garde ne pourrait jamais faire briller la lumière pour les Twili, alors c'est en soutenant le rêve d'un plus grand Homme encore qu'il y arriverait. Cette fois-ci, en effet, il ne recommençait pas les mêmes manigances. Non. Finalement, il était une arme agissant et non plus un dirigeant. Affichant un sourire certain, Trascer ne sentait plus le poids d'un destin chaotique sur ses épaules, mais celui d'un espoir. La sensation qu'il avait eu tant d'années n'existait plus, elle avait été changée. Et bien que ces modifications s'étaient déjà mises en marche quand il eut signé sa loyauté dans la direction de Xanto... Ces retrouvailles avaient apporté une autre réponse. Il avait changé, pour le mieux. Il n'agissait pas par vengeance personnelle. Reprenant le contrôle sur sa respiration, le guerrier diminua son rythme cardiaque, pointant toujours son ennemi de sa lame. Siegfried était un Garde Pourpre. Un protecteur de la noblesse et un agent en déplacement. Il DEVAIT savoir quelque chose.

- Tu as raison sur une chose, Siegfried. C'est que je n'étais qu'un caillou. Mais là où tu te trompes, c'est de penser que je n'ai pas changé. Je n'agis pas pour moi, mais pour d'autres.

- Et c'est en agissant pour d'autres que tu comptes me tuer? Riche idée, Citeri, il n'y aura rien de mieux pour attirer l'attention des gardes et te condamner.

- Oh, allons, qui parle de te tuer? Même la mort te refuserais de toute façon. Non, je compte te faire parler, et te faire cracher tout ce que tu sais.

Sans laisser le temps à son adversaire de réagir, épée en main, Trascer se projeta bien vite sur le Garde solitaire. Le but n'étant pas de tuer, il faudrait attaquer surtout avec le pommeau, le poing gauche, le genou et les coudes. La lame ne devant servir qu'à parer, pousser ou, dans le cas d'une attaque, frapper avec le plat et non la lame. Cela rendrait les choses bien plus compliqué, surtout avec l'envie de vengeance mais... Il ne le permettrait pas. Xanto avait probablement confiance en lui, ou au moins espérait-il des résultats... Et il voulait surtout le bonheur de sa bien-aimée, pour cela, il fallait accomplir sa mission. Ainsi arriva t'il rapidement au corps à corps de Siegfried... Mais ce dernier aurait sûrement la possibilité de dégainer son épée avant même de l'amocher suffisamment avec un moulinet et de taper avec le pommeau. Il fallait donc surprendre... Et le dernier des Citeri avait appris que parfois, se battre salement c'était un principe fondateur de la bagarre de comptoir. Faisant une passe de main avec sa lame, la gardant en position défensive, il vint à utiliser l'impulsion de sa course pour frapper en pleine figure son adversaire, le faisant reculer sur le coup. Reprenant ensuite une posture de combat, Trascer se lança sur sa cible pour un combat à l'épée, lançant alors d'un air amusé :

- Je t'ai mis une raclée il y a dix ans de cela, je compte bien l'affliger encore pire, garde de pacotille.

- Tu vas le regretter Citeri...

Du sang semblait couler du nez de Siegfried. Bien, il fallait continuer. Il fallait surtout terminer le combat au plus tôt avant que des gardes de patrouilles n'arrivent... Le temps était compté, il fallait rapidement en finir avec ce combat...

EPSILON

Trascer parle de cette couleur (Ici il parle!)
Siegfried parle ainsi

Résultats du premier lancé :
- La technique de Trascer échoue totalement et il prend un coup d'épée qui le blesse au torse.
Résultat du deuxième lancé :
- La technique de Trascer fonctionne, désarme et mets au tapis son adversaire.

Un festin de connaissance - Quête personnelle

Année 1000, Lunes 7, 3ème jour (Nuit du 2ème au 3ème jours)

Tenue de la mission

Le combat entre les deux hommes durait déjà depuis quelques minutes. Trascer essayait au maximum de minimiser l'impact entre les deux lames pour supprimer le plus de bruit. Encore une fois, le but n'était pas d'attirer l'attention, au contraire. Mais faire durer ce duel n'aurait pour but que d'entraîner des complications pour le guerrier avec le temps. D'une part car le jour arrivera bientôt, et cela limitera énormément ses capacités d'infiltration, mais aussi car à chaque instant il y avait la possibilité de voir un groupe de garde débouler d'une rue et s'occuper de ce qu'il se passait. Et malheureusement pour le dernier des Citeri, avoir un laissez passer de Xanto ne signifiait pas pouvoir attaquer un membre de la Garde Pourpre délibérément sans avoir le moindre souci. Cela aurait été trop beau. Hormis l'aider à accéder dans des lieux difficiles d'accès, il ne DEVAIT PAS utiliser un tel cadeau. C'était l'honneur de son Seigneur qui était indirectement en jeu avec un tel papier. Non, il se débrouillera très bien tout seul.

- Alors, on fatigue Siegfried? Tu sais, si tu le souhaites tu peux tout simplement te rendre et je te laisserai la vie sauve. Je pense juste qu'il risquerait de te manquer une dent ou deux avant que je ne t'assomme.

- Tu peux toujours crever, chien de Citeri. Je ne me laisserai pas faire par une vermine dans ton genre!

Hélas, rien à faire. Pour Trascer il ne restait pas spécialement beaucoup de possibilité, si ce n'est d'utiliser une de ses techniques de combat. Maintenant son épée à l'horizontal après avoir pris une certaine distance de sécurité, l'ancien membre de la Garde Pourpre se jeta directement sur Siegfried, visant la tête de nouveau avec son pommeau. Mais à la surprise du guerrier, son adversaire para facilement l'assaut avant de répliquer, tranchant au niveau du torse le pauvre Twili qui sentit légèrement l'acier lacérer sa chair. Reculant après avoir lâché un léger cri de douleur, le dernier des Citeri vint à déposer sa main sur la zone touchée, ressentant l'épais liquide vitale qui s'en écoulait. La blessure n'était pas grave, tout du moins il n'en périrait pas, et il pouvait continuer le combat, mais il devait être bien plus prudent. Le souci c'est qu'il n'avait rien pour camoufler efficacement sa blessure. Certaines zones lui seront inaccessibles, comme le château dans un tel état. Bordel, sans le faite de pouvoir investiguer chez les plus grands nobles de Metzli, son compte rendu ne sera pas complet...

- Alors quoi, Citeri, tu espérais que tes vieilles techniques fonctionnent encore? Tu crois que je ne me suis jamais entraîné dans l'espoir de pouvoir un jour te rendre la raclée que tu m'as mise il y a dix ans de cela?

Bien, il semblerait donc que Trascer ait mal fait sous-estimé sa cible. Et au moins ne fera t'il pas la même erreur deux fois.

- Tu ne perds rien pour attendre. Une simple touche c'est très loin d'être une réussite pour l'emporter. J'ai survécu à bien pire.

Comme face aux mercenaires qui avaient bien failli réussir leurs coups... Mais le temps n'était pas au passé, mais au combat. Il n'avait pas le temps de continuer diverses joutes à l'épée, oh que non. S'il devait terminer le combat, ce serait maintenant. Dans la réussite, comme dans la défaite. Utilisant toujours sa rapidité au combat, l'une de ses armes principales depuis qu'il avait abandonné l'armure, tout du moins, fût forcé d'abandonner l'armure de ses parents, le dernier des Citeri arriva rapidement au corps à corps, lançant un puissant coup d'estoc en direction de son adversaire. S'attendant bien entendu à être paré et renvoyer sur les roses, l'ancien membre de la Garde Pourpre refit une passe de main avec son épée, changeant alors de cible. Si on aurait-dit qu'il visait d'abord la tête pour empaler Siegfried, il n'en était rien, ce fût le bras porteur qu'il visa. Bien entendu, pour une telle technique et un changement de plan au dernier moment, il ne pût bloquer une partie d'un coup d'épée qui lui amocha le bras droit de manière assez peu agréable. Mais au moins avait-il réussi à empaler son adversaire à l'épaule, lui faisant lâcher un cri de douleur et son arme. Afin d'empêcher d'être entendu, Trascer balança un coup de poing en pleine figure de son rival pour le propulser au sol. Le coup fit sûrement tout aussi mal au faux chevalier, puisqu'il frappa avec son bras blessé. Un mauvais rictus de douleur lui parcourut alors le visage. Mais au moins avait-il gagné son duel, sans avoir eu à tuer Siegfried, ni même l'avoir assommé. S'approchant du corps sonné par l'uppercut, l'ancien révolutionnaire pointa son épée en direction de la gorge du vaincu.

- Tu vas gentiment répondre à toute mes questions. Sinon tu pourras dire adieu à la vie. Je ne compte pas perdre mon temps avec toi plus que nécessaire. J'ai des ordres.

- Allons, tu crois vraiment que je vais te- AAAAAH

Ne souhaitant pas spécialement attendre la fin de la phrase, qui aurait sûrement risqué d'être désobligeante pour Trascer, ce dernier marcha volontairement sur la main de Siegfried, appuyant le plus possible avec le talon pour broyer plus qu'autre chose. Afin de faire taire la victime en plus de cela, le dernier des Citeri déplaça son épée droit au niveau de la bouche, la faisant tenir entre deux doigts, en plus de la laisser balancer délicatement au-dessus du visage.

- Mon épée est si lourde, et avec la blessure que tu m'as faite je risque de me vider de mon sang et de lâcher tu sais... Ce serait dommage qu'un abrutie se trouve en dessous, n'est ce pas?

- Ok, d'accord, d'accord... Je... Je vais parler... Que veux tu savoir?

Nombre de questions traversèrent l'esprit du Garde Pourpre... Oh que oui, ces questions étaient bien nombreuses. Qui avait tué ses parents? Qui étaient les autres responsables de SON assassinats? Qui étaient les mercenaires à leurs soldes? Où étaient-ils? Où était l'armure de son père? Comment cela était-il possible qu'un incapable comme lui soit encore Garde alors qu'il n'était que l'incompétence incarnée? Toutes ces questions se chamboulent ainsi dans sa tête, la possibilité d'obtenir toutes les réponses possibles qui lui permettrait d'avancer...

Non. Avec ces questions il n'avancerait pas, au contraire, il reculerait. Il ne serait de nouveau plus que le pantin de la vengeance et n'obéirait plus qu'à ses bas instincts de meurtre. S'il obtient tout ce qu'il voulait, il est fort probable qu'il achève Siegfried par la suite, comme il l'aurait fait en tant que Chevalier Révolutionnaire. Il aurait ainsi vendu de nouveau son âme pour un combat qui lui avait pris déjà presque dix années de sa vie... Pour quoi? Pour de la souffrance, l'alcoolisme et l'autodestruction de son couple qu'il avait failli ne plus jamais revoir. Non. Il valait mieux que ça, mieux que de retourner dans cette boucle. Il avait été délivré d’une telle horreur. Ce n’était plus pour lui qu’il faisait ça. S’il était dans cette situation, c’était grâce à quelqu’un d’autre, et ce quelqu’un d’autre méritait que les choses soient bien faite. Continuant de faire balancer son épée, Trascer demanda d'un ton calme mais sec.

- Que font les nobles depuis la régence de Remna? Tu dois bien le savoir non en tant que Garde Pourpre?

- Les nobles? Pourquoi leurs agissements t'intéressent au niveau politique? Pourquoi tu ne me demandes rien à ton sujet?

- Tu souhaites que je marche par accident sur ta deuxième main ou tu comptes enfin me donner une information intéressante?

- Ils... Ils manigancent... Mais je promets que je n'en sais pas plus sur leurs noms! J'ai souvent été en protection de ces derniers et... Ils essayent de mener d'autres candidats à la tête du pays, mais certainement pas Remna. Elle... Elle semble être mise totalement de côté par la noblesse qui agissent pour leurs intérêts...

- Tu es sûr que tu n'as aucun nom à me donner? Mon bras se fait lourd.

- Hormis les candidats, je te promets que je ne sais rien, vraiment!

Le regard pesant du dernier des Citeri observa les yeux affolés de Siegfried. En effet, il ne semblait aucunement mentir. Soupirant, Trascer haussa les épaules de résignation.

- Très bien, et en ce qui concerne les candidats?

- Hamell et Durrandon... Mais encore une fois, savoir qui possède le soutiens de quoi... C'est un véritable mystère! Je n'étais que Garde, ce genre d'informations me provient de ma famille je n'en sais rien de plus, pitié! Me tue pas!

- Oh, je ne compte pas te tuer. N'ai aucune crainte.

Rengainant son épée, Trascer leva son pied de la main broyé de son adversaire avant de lui faire un délicat sourire.

- Bonne nuit, Siegfried.

- Qu-

Avant même que son ennemi n'eut le temps de terminer sa phrase, un violent coup de poing vint à s'abattre sur le visage du Garde Pourpre, l'assommant alors sur le coup. Un nouveau crie de douleur vint à s'échapper de la bouche du dernier des Citeri qui, hélas, commençait à sentir réellement ses blessures. La nuit elle, arrivait bientôt à son Aurore... Il ne restait plus qu'une seule potentielle carte à jouer, mais les probabilités n'étaient que bien trop faible... Tant pis, il fallait essayer. Avant de partir, il fit en sorte de retirer l'armure du Garde Pourpre. Une petite farce qu'il trouvait amusante, et si en plus il pouvait un minimum lui mettre la honte... Avant de l'attacher avec quelques cordes trainant, et de le bâillonner avec un morceau de cape. Le tout avant de le poser dans un tonneau qui devait sûrement contenir quelque chose comme du fromage ou de la nourriture. Bah, de toute façon ce n'était plus à lui de gérer ça. Faisant un garrot au niveau de son bras, le guerrier repartit alors essayer d'obtenir quelques informations où il le pouvait : Vers le château. Mais dans son état, comment y arriver? Une idée vint tout de même traverser l'esprit de Trascer en observant les vêtements qu'il pouvait récolter. S'il s'habiller en Garde Pourpre, son identité serait bien rapidement révélé, il n'en faisait plus parti. Mais avec des nouveaux vêtements tout en se servant des anciens comme pansement de fortunes... L'idée semblait efficace. Il se mit lui même torse nue, arrachant ce qu'il pouvait en cape et vêtement pour serrer et éponger le sang qui coulait. Pour ce qui n'allait plus il le jeta où il pouvait. Le vêtements volés, eux, devinrent ses nouveaux habits. Une fois de nouveaux vêtements remis sur son dos, il parti en direction du château.

Nouvelle tenue

EPSILON

Trascer parle de cette couleur (Ici il parle!)
Siegfried parle ainsi

Résultat du lancé de dès :
- Rien de pertinent ne se passe de prime abord, mais finalement, est ce qu'être reconnu une seconde fois ne risque pas au contraire d'être problématique pour le jeune Citeri?

Un festin de connaissance - Quête personnelle

Année 1000, Lunes 7, 3ème jour (Nuit du 2ème au 3ème jours)

Nouvelle tenue

Plusieurs grondement sortirent de la gorge de Trascer. Il détestait réellement ce qu'il portait. Cela faisait tellement... Trop? Trop voyant. Trop chic et surtout, trop serré. Avant de déchirer ses vêtements en bandages de secours pour essayer la super idée de se faire passer pour un autre, peut-être aurait-il été préférable d'essayer les dits vêtements pour ne pas avoir l'air un minimum ridicule. Réfléchissant à cela ce fût cette fois un soupir qui traversa la bouche du guerrier. Toute les idées prisent dans la précipitation n'étaient pas forcément des bonnes après tout. Porter de nouveau ce genre de vêtements... Cela lui rappelait en plus une lointaine époque. Quelque chose qui continuait de le hanter bien trop sévèrement et dont il avait l'espoir d'un jour complétement tourner la page. Mais pour pouvoir la tourner, il fallait d'abord essayer de continuer et terminer sa mission. Pour cela, il lui restait encore l'obtention d'informations auprès d'un noble. Cette question de division au sein même de la haute sphère Twili ne semblait pas spécialement étrange. Après tout, vue ce qu'ils étaient capable de faire, savoir qu'en période de trouble intense ils essayaient de mettre en avant un pantin comme un autre pour obtenir sur le long termes plus de pouvoir ne ressemblait finalement qu'à une énième pièce de théâtre sans saveur des puissants riches jouant et détruisant leur pays et leur peuple.

Le voilà cependant devant le château. Une profonde nostalgie vint à frapper l'ancien membre de la Garde Pourpre. La beauté de ce lieu. L'architecture... De nuit, il était encore plus magnifique. Difficile de ne pas se souvenir des moments qu'il avait passé au sein de cette montagne de pierre et d'artifices. Comme Garde, comme enfant, comme amoureux, comme aventurier... Tant de rôle au sein d'une structure complexe mais si belle. C'était dans ce château qu'il rencontra Anju pour la première fois. C'est dans ce château qu'il fût admit au sein de la Garde. C'est dans ce château que l'on... Condamna sa famille. Bonheur, tristesse. Chagrin et joie. Comme un cocktail d'émotions, le dernier membre des Citeri eu bien du mal à ne pas verser une voir même plusieurs larmes. Il ne pensait jamais retourner ici, et pourtant le voilà. Se frappant délicatement les joues avec la paume de ses mains, le Twili fit en sorte de se ressaisir. Ce n'était pas le moment de fléchir, toujours pas. Ressentant le tiraillement au niveau de ses blessures, un regard rapide lui permis de confirmer que le sang ne semblait pas avoir tâcher ses "nouveaux" habits.

En arrivant alors devant la porte gardé, Trascer décida de changer sa façon de jouer. Il avait pût passer l'entrée de la cité comme un guerrier de par ses vêtements, mais la, c'était un lieu différent, un accoutrement différent. La nuit elle commençait à disparaitre petit à petit au loin, vers l'horizon. Le soleil viendra bientôt se lever, la vie reprendra son activité... Ainsi, il devait rentrer AVANT cela. Et agir dans le château en pleine journée comme un riche excentrique. Arrêta par un garde alors qu'il avançait en faisant semblant d'être tellement important que ça ne pouvait arriver, le faux chevalier leva un sourcil faussement choqué.

- Halte la, pas d'inconnu au sein du château sans raison.

- Un inconnu? Plait-il? En voilà un, de rustre!

- Moi, un rustre? Continuez de faire le malin et je vais v-

Sans autre forme de procès Trascer jeta le papier offert par Xanto au visage de son interlocuteur avant de croiser les bras et de regarder ailleurs, tapotant du pied avec impatience. Cela pouvait peut-être sembler être trop, mais dans la tête du dernier des Citeri c'était un peu comment il voyait les grands riches bourgeois corrompu et une partie de la noblesse : Des enflures arrogantes sans aucun respect. Le visage du garde passa de la surprise à l'inquiétude avant de se tourner vers ses collègues, hochant alors de la tête de façon affirmatif.

- Pardon Monseigneur, je ne savais pas que vous aviez un l-

- Bien entendu que vous ne saviez pas. Vous savez pourquoi? Car vous pensez trop mon brave ami! Restez donc simple, je suis attendu moi! J'ai galopé si longtemps pour avoir la chance de m'entretenir avec l'élite de cette nation pour de grands projets! Alors faites moi plaisir, taisez vous et ouvrez moi!

- Oui, bien entendu, pardon...

Peut-être qu'avoir ainsi l'appuie d'un homme puissant lui donnait une carte d'accès. Peut-être le fait de ne pas avoir été reconnu comme un renégat avait aussi aidé. Mais face à toute cette scène, une autre paire d'yeux observait les actions de Trascer, sans que ce dernier ne s'en rende compte. Mais alors que les premières lueurs du soleil vinrent chatoyer le monde, notre protagoniste leva de nouveau un sourcil inquisiteur. Il devait continuer de jouer la carte de l'invité, impossible d'ainsi se balader dans un château qu'il ne connaissait pas.

- Où se trouve l'aile des visiteurs je vous prie?

- Oh, pour cela c'est...

Le garde vint à fournir des informations que le guerrier connaissait déjà. Hochant la tête d'une certaine appréciation, c'est avec un sourire dissimulé que le Twili rentra dans le château qu'il avait quitter pour la dernière fois il y a de cela une longue décennie. Tirant un peu sur sa chemise pour se sentir moins à l'étroit, il prit le chemin des visiteurs. S'il avait de la chance, il tomberait sur un noble du pays en pleine pause dans la capitale...

EPSILON

Résultat du lancé de dès :
Le dernier membre de la famille Venatori accueil Trascer et discute avec lui.

Un festin de connaissance - Quête personnelle

Année 1000, Lunes 7, 3ème jour (Nuit du 2ème au 3ème jours)

Nouvelle tenue

Une nouvelle journée commençait alors que le soleil se levait. L'aube dévorant les ténèbres et offrant une nouvelle vie à la lumière. Difficile pour Trascer de ne pas sentir le poids de la fatigue lui tirailler l'esprit et le corps. Il était debout depuis vingt-quatre heures minimum et pour sûr le temps était long entre les galopades, son combat contre Siegfried et toutes les recherches effectuées. Il lui restait encore de l'énergie à revendre bien entendu, mais ce serait bien plus difficile d'effectuer un effort physique intense sous peine de chavirer plus vite que prévu. Faisant craquer ses articulations pour lancer un coup de boost à son organisme endormi, c'est à travers quelques pas rapides que le guerrier évita les serviteurs en pleine danse du service du matin. Forcément qui disait début du jour disait réveil. Que ce soit du simple garde au plus grand des invités de marque que peut apporter la noblesse. Il fallait donc, forcément, apporter le meilleur et vite sous peine de crime allant contre les riches "princesses". Il fallut un certain effort au Twili pour ne pas s'embraser de l'intérieur, comme à chaque fois qu'il pensait à la bourgeoisie ou aux nobles. Une chose était sûre, bien que le dernier des Citeri ai changé, il n'en restait pas moins possédé par une rage intense de l'injustice des classes.

Respirant assez fort pour calmer sa rage, il fallut encore du temps pour Trascer afin de se diriger vers le lieu qui l'intéressait. Il y avait parmi les nobles de Metzli que deux familles familles qu'il "appréciait" au moins un minimum. Il y avait les Elzo... Même si au fond, l'appréciation envers cette noble famille provenait surtout de l'amour infini que l'ancien Garde Pourpre portait à Anju. Et il y avait une autre famille, les Venatori. Une famille mineure dans l'échiquier politique qui n'avait jamais été problématique au sens de la royauté, faisant leurs affaires dans leurs coins. Mais ce qui faisait que notre faux chevalier les appréciaient étant le dernier héritier, un homme qui ne s'était jamais marié ni eu d'héritier et qui était un bon ami du père de notre protagoniste. Ce n'était pas forcément un grand personnage, mais peut-être avait-il des informations intéressantes? Pour cela, fallait-il encore que l'appréciation que le Venatori portait au Citeri soit resté intacte depuis la peine de mort de la famille de Trascer.

Le dernier membre de la famille Venatori avait une chambre attitrée au sein du château, et si elle n'avait pas changé de place sur toute une décennie alors... Il devrait être derrière la porte où s'était arrêté notre protagoniste. Trois coups furent portés à la structure en bois, chaque coup espacé d'une seconde.

- Entrez.

Fût le seul mot qui sortit d'une bouche d'un homme qui semblait avoir traversé les époques. Ouvrant alors la porte, le jeune Trascer en profita pour rentrer. Dans cette chambre spacieuse se tenait un vieillard, sur une chaise tourné vers la seule fenêtre donnant vers un extérieur somptueux.

- Qui est la?

Demanda t'il, sans même prendre la peine de se retourner. Certes le Venatori avait toujours eu un côté un peu flemmard, sans nul doute comme bien des nobles, mais l'âge ne devait pas aider à vouloir conserver le plus de forces possible. Ce que le temps pouvait-être cruel... Une maîtresse bien rude pour tous sans nul doute. Le dernier des Citeri se souvenait de très certes durcit par le temps, mais la... Le gris des cheveux poivres et sel n'était plus que la blancheur de la neige. Les traits se fripaient sans cesse... Si la voix n'était pas quasiment identique malgré le poids des années, Trascer aurait eu de graves doutes quant à la personne en face de lui. Hésitant un instant, il fallut un certain courage couplé au fait de vouloir des réponses pour relancer enfin la discussion.

- C'est moi, père Venatori. Trascer Citeri. Cela fait bien longtemps.

Alors que la dernière parole du jeune Twili s'évapora dans l'air pour laisser place au silence, rien ne se produisit. Presque comme s'il n'avait jamais parlé. Il se passa quelques secondes, puis presque une minute sans qu'il ne se passe quoi que ce soit. Lui en voulait-il? L'avait-il entendu? Ou alors était-il décédé entre-temps vu l'immobilisme presque parfait du vieil homme? Après un temps interminable, un léger mouvement de main, à peine perceptible fût perçu par le serviteur de Xanto.

- Trascer... Mon bon Trascer... Viens, approche toi.

Il était encore bien trop tôt pour le dernier enfant des Citeri pour savoir si c'était une bonne ou une mauvaise situation pour lui, mais il s’exécuta. En quelques enjambés il se retrouva aux côtés du vieil ami de son père, avant de poser un genou à terre pour se mettre à sa hauteur. Plus prêt, les traits de la vieillesse se faisaient encore plus nombreux, et cela peina Trascer au plus haut point. En dix années d'exil... En dix années de révoltes, de fuites et de combats... Le monde avait-il à ce point changé sans même qu'il s'en rende compte? D'abord Xanto qui montrait un visage positif de l'avenir puis... son ami aux traits plus proches de la mort que de la vie? Le faux chevalier consolida l'idée que oui, une grande partie de ses choix et de sa façon de faire étaient au mieux mauvais, au pire inadaptés à son grand but. Au fond des choses, rien n'avait changé dans ce monde... Tout comme lui finalement. Alors que les autres avaient progressé ou vieilli.

- Je suis heureux de te revoir, mon garçon... Cela faisait-si longtemps... Je regrette tellement ce qui est arrivé à tes parents mais toi... Je suis soulagé que tu n'ai pas trouvé une fin aussi tragique...

La respiration et la locution du vieil homme n'était pas facile du tout. Il semblait fatigué. Mais on pouvait sentir une profonde joie dans ses mots. Sourire aux coins des lèvres, notre protagoniste répliqua presque aussitôt.

- Je suis moi aussi heureux de vous revoir vieil homme. Cela aurait été un immense drame que de disparaître de ce monde sans avoir la possibilité de vous revoir vous savez!

- Oh, il doit y avoir bien mieux à voir que moi, mon garçon...

- Peut-être, mais c'est toujours une bonne chose que de revoir un visage amical. Surtout quand ils se font rare.

De nouveau un silence. Les deux hommes échangeant un sourire silencieux mais qui voulait tout dire. Cependant il ne fallut que quelques secondes avant que le visage du vieux Twili ne change, affichant alors une certaine inquiétude.

- Mais... Que fais-tu ici? Les Citeri sont normalement banni...

- Plus maintenant. Grâce au Seigneur Xanto Odair, je peux faire renaître mon nom des cendres de l'injustice. Je.. Je compte faire en sorte d'afficher notre nom sous un nouveau jour. Car plus personne ne peut faire quelque chose contre nous, sans s'attirer les foudres d'un grand nom.

En soi, les paroles de Trascer n'étaient pas entièrement vraies. Il restait malgré tout un ancien rebelle recherché, et la feuille qu'il avait obtenue ne le protégeait pas s'il faisait des idioties, des actes rebelles ou tout autre stupidité. Puis il conservait encore pas mal d'ennemies qui se ferait une joie de l'abattre tout en brûlant la feuille et agir comme si rien ne s'était passé tant que ce n'était pas chose officiel...

- Je comptais bientôt repartir sur la tombe de mes parents... Souhaitez-vous que j'y glisse quelque chose à votre sujet?

- Tu t'es tournée vers le spiritualisme, mon garçon? Ricana alors le Venatori, amusé. Oui, dit à ton père qu'il me manque.

Le regard de Trascer se tourna alors vers la fenêtre de la chambre, légèrement vers le ciel.

- Non mais... ça me fera du bien de faire comme si je lui parlais. Il me manque aussi terriblement...

Une main amicale se posa alors sur l'épaule du dernier des Citeri. Elle était certes frêle, mais malgré tout, la chaleur rassura le jeune Twili en pleine peine. Laissant un soupir de douleur s'échapper de ses poumons, notre protagoniste vint à tourner de nouveau la tête vers son ami.

- J'ai besoin de vous. D'informations pour être exacte. Au sujet des nobles et de leurs manigances.

- Oh, allons, tu penses vraiment qu'ils viendraient discuter de choses importantes avec moi? Je ne suis qu'un vieillard inutile...

- Peut-être que vous êtes vieux, mais vous êtes aussi le dernier membre de votre famille, je suis persuadé qu'ils vous ont sûrement approché pour espérer récupérer terre et fortune. Tout en essayant de discuter et vous intégrer pour vous faire marcher.

- Mais, parler serait trahir leurs confiance...

- Et les laisser jouer ainsi serait trahir Metzli. Regarde ce qui est advenu en même pas une année. Sans leurs manigances, ma famille serait encore là. Sans leurs manigances, notre nation serait aussi forte que n'importe quel ennemi... J'ai besoin de savoir. Pour moi, pour notre pays, pour le peuple.

De nouveau, un long silence. Comme le tout premier qui avait duré une minute, celui-ci dura encore plus. Comme si le dernier des Venatori réfléchissait dans un débat interne interminable. Mais pourtant, Trascer préféra rester silencieux et ne pas perturber son ami. Cela n'aurait eu de toute façon rien de positif que de presser les choses. Au mieux cela n'aurait rien changé, au pire cela risquerait de le priver d'informations. C'est au bout de quelques minutes encore que le vieil homme se mit à bouger de son silence.

- Tu as raison, Trascer... Nous ne devrions pas ainsi nous séparer de toute façon... Mais combattre ensemble. Depuis les différentes attaques au sein même du palais, la confiance envers la régente ou même la reine n'existent plus tu sais... Certains la soutiennent encore à travers Kayn Hamell que les gens considèrent comme plus apte à diriger... Quand d'autres souhaitent soutenir Dame Durrandon. C'est une vrai fracture qu'il y a dans notre noblesse.

- Et ces gens, qui prennent parti, les connaissez-vous

- Certains, mais pas tous.

- Racontez-moi tout ce que vous savez alors.

Les quelques noms que reçoit Trascer l'aidera sûrement dans sa quête, mais il était bien loin d'avoir la possibilité d'épingler la totalité de la noblesse de Metzli. Au moins pourrait-il ainsi mieux aider son seigneur.

- Et vous, pour qui va votre voix?

- Je... N'ai pas pris position. Je n'ai confiance en aucun des deux. Mais j'ai encore moins confiance en Dame Durrandon, surtout depuis l'accident de début d'année.

- Un... accident?

- Une histoire d'empoisonnement au parfum. Les soupçons ont été levé mais... J'ai du mal à me défaire de mon impression qu'elle soit coupable.

- Une idée qui ferait penser la balance vers quoi que ce soit?

- Non.

Un soupire traversa la bouche de Trascer. Il n'espérait pas avoir d'un coup des preuves sortir de son chapeau, mais au moins espérait-il un peu plus qu'un avis probablement biaisé d'un vieil homme.

- Merci pour tout, mon ami. Vous avez rendu un grand service pour notre pays.

- Trascer...

- Oui?

- Peux-tu... Rester un peu, et discuter avec moi du bon vieux temps?

- Bien sûr. Avec plaisir.

Prenant place sur le sol, en s'asseyant sur la froide pierre de la chambre, Trascer prit le temps de passer quelques heures à discuter avec son ami. Les choses pourraient devenir plus risquées pour lui qu'il s'en fichait. Car il devait rattraper le temps perdu.

EPSILON

Trascer parle ainsi
Le Venatori parle ainsi

Un festin de connaissance - Quête personnelle

Année 1000, Lunes 7, 3ème jour (Nuit du 2ème au 3ème jours)

Nouvelle tenue

C'est en tout début d'après-midi que sorti alors Trascer de la chambre de son ami, non sans avoir partagé un dernier repas. Difficile de savoir la prochaine fois qu'il le reverra... Si jamais ils se revoient. Cet au revoir ressemblait plus à un adieu finalement? Impossible de vraiment savoir. Réussissant à sortir du château sans encombre, l'ancien Garde Pourpre passa devant le garde qui l'avait ennuyé à l'entrée dans le début de matinée. Lui lançant alors un regard hautain et supérieur, le guerrier eu envie de se donner une violente baffe pour agir ainsi auprès d'une pauvre personne qui ne faisait, après tout, que son boulot.

Voilà, Trascer avait terminé ce qu'il pouvait faire. Du simple paysan à la noblesse, le guerrier avait essayé de tirer des informations à toute les catégories de la population Twili. Oh, bien sûr, il n'avait pas toute les cartes en mains, et il serait fou de penser qu'il possédait tout. Mais jouer avec le feu serait bien trop risqué. Il c'était déjà fait découvert par un ancien ennemi, avait été blessé, et risqué plusieurs fois d'avoir des problèmes avec la population local ou des gardes. Trop tenter la chance pourrait lui apporter bien plus de problèmes que d'en résoudre, et si lui même avait des problèmes, alors Xanto en aurait lui aussi indirectement. Difficile maintenant de savoir quand il allait de nouveau rencontrer son seigneur... Si ce n'était pas lui finalement qui le retrouverait, comme il l'avait déjà fait précédemment en le piégeant dans une taverne avec de l'alcool. Cet homme... Semblait avoir plein de mystère en plus de posséder une certaine aura intéressante. Le suivre semblait être vraiment le choix le plus judicieux, pas que pour lui même, mais bel et bien pour tout Metzli. Tout du moins, c'était ce qu'espérait du fond du cœur le dernier des Citeri. Celui de, pour une fois, ne pas se tromper dans un choix capital.

Après avoir traversé la ville jusqu'à la sortie, prenant alors les grandes portes sans être dérangé cette fois-ci dût aux nombreuses aller et venue marchandes, paysanne et militaire, Trascer récupéra son cheval, le bon Isgnor. Il avait fait une promesse à son ami, celui de transmettre un message à son père. Voilà bien longtemps qu'il n'était pas aller se recueillir sur leurs tombes après tout. Les informations qu'il avait ne disparaitrait pas de son esprit de toute façon, il avait bien mérité, d'y aller, non? Il avait tellement de chose à faire la bas, tellement de choses à dire à ses parents... Qu'il ne pouvait pas perdre un instant de plus et s'y dirigea au triple galops. Son cheval était en forme après s'être bien reposé, la distance vers Psyalis ne sera pas loin depuis la capitale des Twili.

Jetant un dernier regard en arrière, c'est avec un certain sourire que l'ancien Garde Pourpre continua son chemin. Il avait changé, en bien. Et il en était fier. Cette quête qu'il venait d'accomplir pour son nouveau seigneur lui avait montré un véritable chemin.

- Il faudra sans nul doute que je remercie Xanto pour tout cela...

S'exprima t'il alors à haute voix, à moitié amusé alors qu'il redirigea sa tête en face de lui pour mieux diriger Isgnor.

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