Depuis des lunes, Metzli est au bord d’un dangereux précipice. Les ombres des complots faisant peu à peu basculer le Royaume dans une ambiance lourde et incertaine – difficilement gouverné par une Reine Régente qui n’était sans doute pas prête à endosser un tel rôle si subitement. Le pays n’était plus aussi sûr, théâtre de complots et de projets qui convergeaient pour la majorité vers la Couronne Metzlienne, affaiblie et plus vulnérable que jamais face à l’absence jugée scandaleuse de Midona Vajanská, la légitime Reine qui se « cache » au sein d’Hyrule depuis des lunes désormais. L’horizon prenant une teinte ténébreuse, enveloppant Metzli d’un voile noir alors que la situation commence à devenir des plus inquiétantes. Il semblerait que quelque chose a été brisé, ne sera jamais réparé ni oublié.

Armée de toute sa bonne volonté, bien décidée à prendre sa juste place sur son trône trop longtemps négligé, Midona Vajanská s’est alors présentée aux portes du Château de Metzli après avoir observé dans l’ombre quelques jours plus tôt la situation et l’ambiance dans son royaume. Et rien de ce qu’elle y a vu et entendu ne lui plaisait : il lui fallait reprendre la situation en main, et rapidement. Voir Metzli, son royaume, dans un tel état d’abandon… lui donnait un sentiment de culpabilité mêlé à l’angoisse.

Bien évidemment, le retour de Midona Vajanská fut remarqué par toute la Cour alors que sa longue robe noire couverte dans une cape élancée aux reflets écarlates masque ses bottines dont les pas résonnent dans tous les couloirs. Très rapidement, les bruits courent et tout le château s’éveille en apprenant le retour de la Reine élue du Royaume.
Bien vite, les Conseillers se rassemblent au même titre que les autres familles héritières et d’autres nobles courtisans présents à la Cour. L’ambiance est lourde, alors que la surprise et le choc se lisent sur la plus grande majorité des visages de l’assemblée. Le Château de Metzli s’anime, sortant de son silence de mort, alors que Midona Vajanská se présente devant le trône jusqu’alors précieusement gardé par sa Régente nommée : Remna Merlyn. Son travail allait s’achever, la jeune fille avait assez traversé d’épreuves par sa faute.

Retirant sa capuche qui masquait son visage et sa longue magnifique chevelure rousse, Midona Vajanská se redresse fièrement bien qu’elle peine à ne pas courber le dos face à tous les regards qu’elle attire. Elle se sent telle un moineau rouge au milieu d’une assemblée de prédateurs qui, depuis des lunes, peut-être même des années, convoitent un pouvoir qu’elle a délaissé pendant trop longtemps.

« Je suis Midona Vajanská, Reine élue et légitime de Metzli, et je viens en personne retrouver enfin mon royaume et mon trône » annonce-t-elle directement, le regard animé par une détermination nouvelle, la flamme ombrageuse en elle brûle à nouveau. Ainsi, elle laisse apparaître sa main droite qui tient alors entre ses doigts fins, la couronne, sa couronne. Héritage de leurs sombres ancêtres, inactive et inanimée en l’absence d’un fragment d’ombre, Midona reprend alors. « Je vous en conjure de me pardonner pour mes fautes et mon absence inexpliquées, mais sachez que jamais plus, cela ne se reproduira. Plus rien ni personne ne m’ôtera de mon trône et je suis là pour régner à nouveau sur ce royaume que je chéris depuis toujours. »

Le silence retombe lourdement. Personne n’ose bouger, les visages sont plus la plupart fermés, choqués de voir apparaître après huit longues lunes Midona Vajanská en personne. Elle n’espérait pas une réception les bras ouverts mais la Reine Crépusculaire reconnaît intérieurement être… bouleversée par un tel accueil.
C’est alors qu’une voix féminine familière, s’élève. « Midona Vajanská, » comme si elle n’était plus capable de l’appeler convenablement par son titre, plus de Majesté qui tienne. C’est alors que la charmante Lirna Durrandon se détache parmi la foule présente, s’exposant plus directement pour s’adresser à leur ‘reine’.

« Alors ainsi, Metzli ne mérite, à vos yeux, que quelques mots d’excuses et une supplication pour que l’on vous pardonne ? Êtes-vous une Reine ou une déserteuse ? » L’assemblée semble choquée d’une telle intervention, beaucoup se regardent, quelques-uns chuchotent mais Midona elle, est laissée au beau milieu de cette fosse aux corbeaux prêts à lui bondir dessus. L’Héritière Durrandon reprend la parole, osant même faire quelques pas vers Sa Majesté Crépusculaire qu’elle dévisage avec mépris.

« Cour de Metzli ! » clame-t-elle, s’adressant finalement à toute l’assemblée en se retournant. « Voilà des lunes que notre magnifique souveraine est partie, du jour au lendemain, sans dire quoi que ce soit. Vous aviez sans doute de bonnes raisons, qu’en savons-nous, mais les faits sont là : vous avez littéralement abandonné Metzli, son royaume et votre couronne pendant huit lunes. » Elle n’hésite pas à répéter ses mots pour bien appuyer la longueur de l’absence de Midona, n’ayant cure de la rendre encore plus mal qu’elle ne l’est sans doute déjà.
« Si beaucoup sont prêts à pardonner cette absence, cette disparition, que dis-je, cette désertion ?! Nous sommes nombreux à ne pouvoir accepter que le trône revienne à une telle monarque aussi peu fiable et incapable de penser avant tout à son peuple. » Lirna crache son venin comme si elle avait déjà plus ou moins prévu une telle intervention… « Qui peut savoir si notre Majesté ne va pas à nouveau disparaître pendant plusieurs lunes, laissant une jeune reine régente à sa place, risquant sa vie par sa faute ?! Qui ?! » La Durrandon désigne alors Remna, qui fut victime d’une tentative d’assassinat dont elle est sortie heureusement indemne – bien que l’Héritier Hamell en a payé le prix.

« Non, personne ne peut nous le promettre. Pas même vous, Midona Vajanská » ses yeux clairs balaient l’assemblée avant de revenir croiser celles de la Reine Crépusculaire, l’accablant de toutes ses fautes sans la ménager un seul instant. « Je refuse, je refuse catégoriquement de vous laisser reprendre votre trône alors que par votre faute, l’héritage de nos illustres ancêtres s’est éteint dans votre Couronne des Ombres. » Lirna désigne alors la couronne obscure dénudée d’aura magique, ressemblant plus à une vieille relique sans valeur que tient toujours dans sa main Midona. « Nous ne sommes pas dupes, la Couronne des Ombres n’a plus aucun pouvoir, plus aucune utilité, plus aucun héritage, plus rien. Et vous osez la présenter dans un tel état… Un artefact aussi important que symbolique pour le peuple de Metzli, et vous n’avez pas su en prendre soin. »

Lirna reprend son souffle alors qu’elle fusille du regard la Reine qui garde son sang-froid, la tête haute alors que ses épaules deviennent de plus en plus lourdes face à ce procès ouvert dont elle est l’accusée. L’assemblée semble alors s’agiter, les voix se font plus fortes encore et Midona cherche alors du soutien parmi ses plus fidèles alliés, son Conseil, ses proches… n’importe qui. « Surveillez votre lang… » qu’on entend subitement dans la foule, alors que le nouveau Chambellan Valamond tente de s’avancer pour tenter de protéger sa Reine. Rapidement, il en est empêché par les hommes de la famille Durrandon qui le maintiennent à distance.

« Je souhaite que l’on destitue Midona Vajanská du trône de Metzli SUR LE CHAMP ! Nous n’avons pas besoin d’une girouette incapable en tant que monarque, nous avons besoin d’un Roi ou d’une Reine digne pour notre royaume ! »

Et c’est alors que l’assemblée éclate, les voix s’élèvent et l’on peut alors entendre qu’une grande majorité semblent d’accord avec les dires de Lirna Durrandon qui recule de quelques pas. Elle attend comme tous très certainement, une réaction de la part du Conseil, la plus haute instance politique et juridique de Metzli.

Le Royaume du Crépuscule vient de faire un nouveau pas vers ce dangereux précipice et il semblerait que plus rien ne puisse pouvoir permettre un retour arrière. Le destin doit être scellé, désormais.

⊰ Informations pratiques

◈ Les personnages éphémères sont autorisés sur ce RP Commun. Si vous souhaitez en jouer un, nous vous donnons rendez-vous sur ce sujet.
◈ Il n'y a pas d'ordre de réponse précis, répondez quand vous le voulez.
◈ Toute action effectuée peut avoir ses conséquences, n'hésitez pas à proposer et prendre des initiatives ! Metzli est au bord d'un précipice, c'est le moment de sortir vos plus beaux jeux pour influencer le cours de l'événement.
◈ Avant de rejoindre ce RP commun qui est surtout centré sur Metzli et sa noblesse, assurez-vous d'avoir une raison afin que votre personnage puisse s'y trouver.

Dans la salle du trône, tous et toutes se rassemblent, échangent quelques regards inquiets ou satisfaits tandis que le climat qui règne dans la pièce devient plus lourd encore. Lorsque l’Héritière Lirna Durrendon termine son discours si déterminé, elle laisse derrière elle des éclats de voix et une foule totalement en roue libre. Les uns et les autres commencent à s’exclamer, d’autres plus discrets, finissent par être étouffés par les plus fortes voix.

Voyant la situation qui se tend de plus en plus, on peut apercevoir l’Héritier Kayn Hamell se diriger vers la Reine Midona afin de la protéger. Personne ne cherche alors à arrêter le protecteur personnel de Sa Majesté qui se tient juste devant elle, tel un rempart de sécurité. Prenant pleinement position au sein de cette assemblée, le Hamell confirme alors qu’il a choisi son camp : celui de sa Reine, celle qu’il a juré de protéger. L’Héritier à beau partager une relation complexe avec Lirna Durrendon, il ne compte pas la laisser agir en toute liberté. Ainsi, il lui adresse ces quelques mots : « Je vous en prie, Héritière Durrendon, cessez votre tentative de troubler l’équilibre de la Cour et posons-nous pour trouver une approche saine, politique et pacifique. Votre venin… » il se tait lorsque sa Reine lève sa main pour lui demander de ne pas continuer plus loin sa réplique.

Petit à petit, les soutiens inébranlables de Midona Vajanská s’élèvent, se font entendre et prennent la parole pour essayer d’amener un débat sain et apaisé. Néanmoins, certaines interventions comme celles de la cousine de la Reine, déclenchent des réactions qui provoquent des exclamations mécontentes. D’autres interventions sont reçues de façon aussi positives que négatives – il faut dire que les opposants à la Reine Midona sont nombreux et ne veulent rien entendre : la Vajanská doit abdiquer ou être destituée. Mais les voix finissent par s’apaiser temporairement, écoutant attentivement chaque discours des intervenants. Si leurs mots sont justes et bien choisis, les nobles les plus révoltés ne semblent pas vouloir aller dans leur sens pour le moment. Dans l’ombre, une petite poignée de mystérieuses personnes prennent place au sein de l’assemblée, silencieusement. Certaines sont encapuchonnées et d’autres se dissimulent derrière les silhouettes des opposants – ils semblent peut-être attendre quelque chose.
On entend alors à nouveau quelques exclamations désagréables parmi la foule. Jusqu’à ce que…

Silencieuse depuis le début du discours rempli de venin de la part de l’Héritière Durrendon, la Reine Midona Vajanská n’avait pas reprit la parole. Elle avait librement laissé à tous et chacun le temps et l’espace pour s’exprimer. Elle a beau être certes une Reine, elle est suffisamment sensible aux avis de ses sujets. Néanmoins, lorsqu’elle constate que l’assemblée recommence à s’emballer et que la situation peut échapper à tout instant à son contrôle, la Reine Midona Vajanská lève sa main à nouveau et ferme son poing jusqu'à se faire rougir la peau. D’une voix forte et autoritaire, la Twili ordonne à la Cour toute entière : « ASSEZ ! SILENCE ! ». Étonnement, le silence retombe immédiatement. La Reine balaie du regard l’assemblée, ses prunelles passant plus longuement vers ses soutiens précieux sur qui elle compte pour l’aider à garder son trône. Puis elle se place volontairement centre de la salle du trône, voulant intimer le respect et l’attention de tous. Dans son regard, on lit certes, de l’inquiétude, mais également une profonde détermination. « Vous ! Qui semblez me juger si sévèrement, écoutez donc ce que les soutiens de la Couronne ont à vous dire ! Ce que j’ai à vous dire ! Je suis celle qui a été élue par les Épreuves des Héritiers, par mon succès, nos ancêtres m’ont accordé leur bénédiction. Si vous croyez que je n’ai fais que me terrer pendant tout ce temps, vous vous trompez. J’ai longuement travaillé dans l’intérêt de notre peuple, même durant mon absence, et j’œuvrerai jusqu’à ma mort en ce sens. Aussi longtemps que je respirerais, et jusqu’à mon dernier souffle, je défendrai ma place, celle que j’ai obtenue en toute légitimité il y a cinq années de cela !  » Prenant un air profondément autoritaire, la Reine aux cheveux flamboyants se tourne vers la Durrendon. « Toutes paroles aussi graves et insultantes en mon encontre seront sévèrement punies. Vous semblez oublier à qui vous parlez, quand bien même je me présente au sein de ma Cour avec une couronne inanimée. Jusqu’à preuve du contraire, je suis votre Reine et j'exige le respect absolu. » Un silence glacial s’installe au sein la grande salle du trône, la Reine Midona, espérant avoir obtenu un minimum de calme. « Libérez le Chambellan, tout de suite » dit-elle d’une voix dangereusement calme. Les hommes de la famille Durrendon hésitent, ils attendent alors le moindre signe de la part de leurs supérieurs. D’un geste de la tête, le père de famille leur demander de libérer le chambellan. Les soldats s’exécutent.
Lentement, elle se retourne vers son Conseil alors qu’elle remarque l’absence étrange de Xanto Odair en son sein.

Ayant assisté à toute la scène sans pouvoir faire quoi que ce soit, le Chambellan Valamond se sentit bien impuissant. Les hommes des Durrendon le retenant de rejoindre sa Reine et les autres membres du Conseil, le brave homme ne fit que soutenir Midona du regard.
Tout cela n’est pas bon. Les tensions qui continuent d’accroitre dans la salle du trône ne lui inspire rien de positif. Valamond est peut-être en poste que depuis cinq lunes à peine, ayant succédé au précédent Chambellan assassiné lors d’une séance de doléances, mais il a su rapidement comprendre que la Cour de Metzli n’était pas uniquement fréquentée par de bonnes personnes. La Reine et sa Régente possèdent des opposants depuis longtemps et la longue absence inexpliquée de Midona Vajanská n’a fait que raviver celles-ci. Le Chambellan Valamond a juré de se dévouer corps et âme à Sa Majesté, et il agira toujours dans l’intérêt de celle-ci.

Lorsque la Reine exige sa libération, les hommes Durrendon lâchent leurs emprises sur le brave Valamond et le laisse partir. Il pousse alors un profond soupir de soulagement. Rapidement, ce dernier se place derrière Midona Vajanská à qui il fait une respectueuse révérence avant de s’immobiliser près des membres présents du Conseil. Quand celle-ci se retourne vers eux, le Chambellan s’approche de quelques pas, s’adressant directement aux personnes proches – et notamment la Reine elle-même et les autres conseillers. « Nous devrions peut-être nous retirer quelques instants avec le Conseil pour discuter de ce que l’on pourrait envisager afin d’apaiser les tensions. Je crains que les choses puissent rapidement s’envenimer face à nos opposants… Qu’en pensez-vous ? » Cela sonne alors comme un conseil, ce dernier est profondément inquiet quant au fait que les choses pourraient rapidement déraper à tout instant. Son objectif principal étant de faire en sorte que la Reine soit en sécurité et qu’ils puissent mettre au clair tout ceci. Mais pour lui, il est hors de question de destituer Sa Majesté aussi facilement et il est prêt à débattre pour ça !

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Les événements s’enchaînent et tous les coups sont permis dans cette assemblée. Que ce soit pour défendre ou bien au contraire attaquer la Reine Crépusculaire, chacun y met du sien et tente de se battre pour ses convictions et ses ambitions. Personne n’aurait pu prévoir ce qu’il allait se passer, peut-être hormis quelques oracles qui auraient pu prédire éventuellement l’un des chemins que le Royaume de Metzli s’apprête à emprunter. Le tissage du destin étant encore quelque chose de très obscur, et des décisions pouvant changer le cours des choses en chemin peuvent survenir à tout instant. Sans parler du fait que l’Héritière Lirna Durrendon continue de rajouter de l’huile sur le feu, provoquant de nombreuses réactions, mais certains clament aussi leurs envies de voir le système d’héritiers être aboli. Mais ces réclamations semblent s’étouffer parmi les autres voix plus fortes encore.
Au bord du précipice, tout ne tient qu’à un fil et il est encore temps de décider de l’issue politique concernant cet événement.

Mais encore moins de personnes auraient pu prédire la trahison qui s’est jouée sous les yeux de la foule et de la Reine elle-même. Le Conseiller Odair abattant ses cartes, son seul et unique objectif en tête, déclenche une série de réactions hallucinantes. Des cris de protestation, d’acclamations alliées ainsi que des huées à l’égard du Conseiller Odair se font aussi entendre. Et il ne semble pas être à court de soutiens dans son entreprise prenant la forme d’une trahison et d’un coup d’état. Comment aurions-nous pu prévoir une telle trahison de la part d’un membre du conseil de la Reine, soit dit en passant, considéré comme un proche de l’entourage de Sa Majesté ? Personne. Car l’Héritier des Odair semble avoir bien formé son plan et il est évident qu’il n’a rien laissé au hasard dans toute cette histoire.
De quoi donner des sueurs froides au Chambellan et à tous les soutiens de la Reine Midona.

Bien qu’Héritier, le protecteur royal se tient là avant tout pour protéger la Reine et toutes les personnes aux alentours. Kayn ne peut pas rester les bras croisés alors que sa souveraine est sous une pluie d’accusations, de trahisons et de diffamations en tous genres. L’Héritier Hamell fronce les sourcils quand le Conseiller Odair se comporte d’une façon aussi théâtrale que ridicule à son arrivée – le protecteur semblant toujours garder en lui cette grande méfiance méprisante qui n’a fait que s’accroitre au fil des lunes. Surtout que désormais, la Reine Midona a besoin de tous les soutiens les plus fidèles possibles pour affronter cette assemblée.
Mais ne voulant pas porter davantage de troubles à l’égard de sa Reine, Kayn reste en retrait, une main sur la garde de son épée prête à être dégainée au moindre geste dangereux. Il se permet tout de même de s’adresser directement à la jeune Lirna qui semble toujours aussi déterminée à remettre en cause le pouvoir de la Reine. Face aux paroles diffamantes de celle qu’il a tenté autrefois de séduire, Kayn serre son poing, déçu. « Qui êtes vous pour juger cela, Héritière Durrendon ? Voulez-vous réellement vous afficher comme une traîtresse à diffamer Sa Majesté en public ? » Ainsi, il se rend compte qu’il n’avait peut-être rien vu venir et que le vrai visage de la Durrendon se dévoile au grand jour, le décevant énormément.

Son sang ne fait qu’un tour lorsqu’il est spectateur de la trahison que le Conseiller Odair assume et révèle au grand jour peu après. Kayn bouillonne intérieurement, alors que l’assemblée s’agite tout autour suite à cette déclaration mais également ce retournement de paroles. Tous les mots qu’il prononce ne fait qu’accentuer la colère qui bouillonne en Kayn, surtout quand il peut observer le regard que le Conseiller Odair lance à Sa Majesté. Il n’avait jamais apprécié le Conseiller, plus encore maintenant. Il le pense détestable au plus haut point, et digne d’un traitre qui n’a rien à faire dans le conseil. C’est un fait désormais, Kayn ne peut plus supporter la simple présence de cet homme.
Kayn n’attend pas une seconde de plus, il dégaine son épée qu’il tend directement vers Xanto qu’il méprise du regard. Il s’approche de quelques pas, s’adressant au Conseiller, prêt à défendre corps et âme la Reine. « Dois-je vous rappeler que vous faites parti du Conseil ? Avec de telles paroles, vous vous affichez comme un traître et un conspirateur de la Couronne de Metzli ! » crache-t-il, un air sérieux dans son regard. Allez en enfer, qu’il pense intérieurement.
Craignant désormais pour la vie de la Reine, Kayn se positionne devant elle, faisant rempart entre elle et l’assemblée ainsi que ses autres ennemis. Il est son protecteur, et il le restera.

Silencieuse depuis le début, la Régente de Metzli reste dans le mutisme le plus complet bien qu’elle soit aux côtés de la Conseillère Vajanská, Talia, dont la présence la rassure un peu. Remna se râcle la gorge et écoute chaque parole qui n’est pas sans lui rappeler la bataille sans fin qu’elle a menée face au peuple et à la noblesse du royaume pendant l’absence de la Reine Midona. La nervosité lui tord le ventre alors qu’elle peine à se sentir sereine en cet instant, l’angoisse aussi, l’envahit progressivement alors que le douloureux souvenir de la tentative d’assassinat qu’elle a vécue il y a quelques lunes plus tôt lui revient en pleine figure.

Et lorsque les choses s’enveniment entre les soutiens de Midona et ses ennemis, Remna se recule de quelques pas alors qu’elle est déjà bien en retrait du devant de la scène qui se joue au sein de la salle du trône. Complètement bouleversée d’apprendre le retournement de situation lorsque le Conseiller Odair se montre clairement hostile à la Reine, Remna réprime un hoquet de surprise. Remarquant que l’Héritier et Protecteur Hamell s’avance pour protéger Sa Majesté de toute tentative malheureuse, Remna sort de son silence inquiétant et murmure alors aux personnes proches d’elle : « Nous devrions faire intervenir la Garde Pourpre… et vite. Je n’ai pas un bon pressentiment… »
Ainsi, Remna porte ses mains sur son cœur et son regard se pose sur tous les visages des protagonistes de l’assemblée qui ont osé prendre la parole. Tout ça ne lui rien qui vaille. Elle n’attend qu’une seule chose : la possibilité de rapidement quitter les lieux en toute sécurité avec la Reine.

Des Gardes Pourpres naturellement présents dans la salle du trône en tout temps, entendent les paroles de la Régente mais ils semblent hésitants. Leurs regards se tournent vers la Reine dont ils attendent peut-être un signe ou bien un ordre ; toujours est-il que les Gardes se préparent à intervenir. Bien qu’il se pourrait aussi que parmi les rangs de ces derniers, pourraient bien se cacher des traitres, qui sait… ? Après tout, si des trahisons peuvent venir d’un entourage si proche, pourquoi pas également au sein du corps armé du royaume ?

◈ Directives de Multiface pour @Talia Vajanská : Talia, ton pouvoir de Vision prémonitoire se déclenche spontanément quand tu te rapprocheras de n'importe quel Héritier de Metzli. Mais les images qui te parviennent sont floues : la panique et l’émotion qui te traversent brouillent les visions qui affluent dans ton esprit. La seule chose que tu peux parvenir à distinguer est la silhouette sombre d’une couronne entourée d’une magnifique aura, ainsi que la chute lente d’une plume noire qui s’évanouit et disparait dans l’ombre. La connexion avec ta vision ne dure qu'une poignée de secondes, ne présentant pas de complications à ce stade.

⊰ Informations pratiques

◈ Les personnages éphémères sont autorisés sur ce RP Commun. Si vous souhaitez en jouer un, nous vous donnons rendez-vous sur ce sujet.
◈ Il n'y a pas d'ordre de réponse précis, répondez quand vous le voulez.
◈ Toute action effectuée peut avoir ses conséquences, n'hésitez pas à proposer et prendre des initiatives ! Metzli est au bord d'un précipice, c'est le moment de sortir vos plus beaux jeux pour influencer le cours de l'événement.
◈ Avant de rejoindre ce RP commun qui est surtout centré sur Metzli et sa noblesse, assurez-vous d'avoir une raison afin que votre personnage puisse s'y trouver.

◈ A partir de maintenant, il n'y aura plus forcément d'interventions de la part de Multiface à chaque fin de tour. N'hésitez pas à poster dès que vous le voulez, le MJ fera des interventions spontanées si besoin avec certains PNJ ou pour apporter du rythme au RP Commun. Bon jeu !

Adir Porphyr ー Personnage éphémère
37 ans - Twili - Metzli - Garde Pourpre

Ils étaient là pour la couronne. Ils avaient grandi, sué, saigné pour la couronne. Tout Garde Pourpre le savait; leur mission était de défendre la couronne et ses héritiers. Beaucoup de nobles tentaient de s'approcher de la couronne, et les gardes étaient là pour les repousser. La Cour de Metzli pouvait bien englober une grande variété d'individus, mais les traitres étaient nombreux, et la noblesse du sang d'un individu n'avait rarement de valeur pour les gardes de la couronne.

― « Notre mission est de protéger la couronne, peu importe le coût, » déclara le garde, serrant ses doigts, agrippant fortement son arme et son bouclier. « Peu importe ce qu'il arrive, notre devoir est d'assurer la sécurité de la couronne et de ses héritiers. Sauf si ces héritiers attaquent la couronne. » À ces mots, le garde brandit son arme dans la direction de Midona, prêt à l'action. « La reine a mis volontairement en danger la couronne ― non; elle a détruit de son propre chef la couronne! Elle n'est plus digne d'être son héritière! »

Les gardes autour de lui s'étonnèrent à ses mots, comme si l'idée de se mettre contre leur reine leur était chose impossible, une hérésie profonde. Mais un par un, ils redressèrent leurs armes; leur collègue avait raison. Si un héritier, même s'il était sur le trône, endommageait la couronne, il devait être jeté en prison. La reine n'avait pas simplement mis en danger la couronne, elle l'avait carrément détruite! L'héritier Odair le confirmait lui-même; elle avait tué la couronne. Selon les lois de Metzli, elle n'était plus digne d'être leur reine.

Cela aurait pu être une chose si la couronne avait naturellement perdue ses pouvoirs; c'était, après tout, un artéfact magique très ancien, qui n'était pas compris, même de la part de la plupart des héritiers. Adir aurait pu croire que le royaume de lumière avait chassé les ombres de la couronne, qu'est-ce qu'il en savait? Mais les accusations de l'Héritier Odair étaient claires; elle avait volontairement détruite la couronne. Il y avait huit mois de cela! Elle s'était cachée dans un royaume étranger sans avoir ramener la couronne à sa place!

― « Lady Vajanská, vous nous devez des réponses! Conseiller Odair semble connaître d'autres témoins que lui de vos crimes! » Les yeux froncés, il affichait un air sans pitié; il était évident pour lui et beaucoup de ses collègues que Midona n'était plus digne d'être considérée une héritière de sa famille. « Lâchez la couronne et remettez-la à l'Héritier Hamell! » Certes, il pouvait paraître bizarre de remettre la couronne à un autre héritier, mais celui-ci était un Garde Pourpre. Il était digne de confiance, contrairement à d'autres héritiers. Après tout, avec une couronne morte, il était difficile pour celle-ci d'avoir des héritiers. Sauf si l'un d'entre eux pouvait lui redonner vie, même si ce n'était qu'une fraction de sa puissance... Il serait alors leur nouveau roi légitime.