[ULTIME] Envolés dans le désert

An 1000, lune 7, jour 10 ~ Cité Gerudo

@Zachary Nohansen & @Esprit Multifaces

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La mort de la chamane a eu l’effet d’une montée de poudre. Cela fait un moment que tu en avais entendu parler, mais comme tout le monde, tu n’as rien dit et tu sais ce que cela va coûter. Pourtant, une personne est au courant : Zachary. Tu lui en avais parlé et cela t’avait quelque peu motivée à le sortir de là. Les autres esclaves se rebellent, mais tu ignores vraiment ce que cela va donner si ce n’est qu’un bain de sang. Bien assez tôt, alors que tu étais dans la maison de ton ancien maître, aux côtés de ton nouveau, ce dernier est parti, probablement pour aller mater les esclaves rebelles. Mais ce fut l’occasion que tu as saisie pour te rendre dans les geôles du palais. Tu avais promis de l’aider à se libérer et il n’y a pas meilleure occasion que celle-ci, à savoir le chaos causé par les rebelles et le bain de sang qui déferle sur le désert froid nocturne du désert. Ce sang qui sera probablement un hommage à l’Avatar. Encore du sang versé en son nom. À croire que cela pourrait t’écœurer, mais tu n’es pas une grande fan du sacrifice, même si tu as grandi avec ce genre de cérémonie. Il est vrai que tu es née ici, mais quelque chose fait que tu ne veux plus vivre comme telle. Et il n’est pas impossible que les discussions que tu as eues avec son Altesse a changé la donne. Malgré les risques, tu fais la route.

Tu connais ce chemin par cœur pour le faire au moins une fois par jour. Toutefois, tu avais cette impression de ne jamais y arriver. Tu craignais même qu’il ait été déplacé sans que tu ne sois au courant. Tu espères vraiment que le prisonnier que tu vises soit toujours dans la même cellule. Arrivant sur place, tu observes la cellule. Tu lâches un soupir de soulagement lorsque tu t’aperçois qu’il est encore là. Tu te mets alors à chercher la clé sur les cadavres présents près de la cellule. Mettant la main dessus, tu tentes cette dernière sur la cellule et tu soupires de soulagement lorsque celle-ci s’ouvre. Tu retires la clé de la serrure et tu entres dans la cellule en refermant simplement derrière toi. Tu t’approches de Zachary et tu le libères aussi de ces chaînes avec la même clé.

« — Votre Altesse, allez réveillez-vous. On doit filer et vite ! »  

Ce n’est pas forcément le meilleur des réveils, mais au moins, tu espérais qu’il pourrait regagner sa liberté. Il est ici depuis trop longtemps et il mérite de quitter cet enfer pour retourner veiller sur sa cousine, la Reine d’Hyrule. Tu lui laisses le temps de se réveiller tandis que tu vas te mettre dans l’ombre et observer ce qui se passe autour de la cellule. Tu restes attentive et tu ne tiens pas à ce qu’on t’accuse de trahison. Mais il est beaucoup trop tard pour regretter et tu espères être loin lorsqu’on découvrira que tu as aidé Zachary à sortir de là. Tu aurais bien emmené la représentante Kokori, mais c’est encore beaucoup plus dangereux. Tu n’as pas d’autres choix que de la laisser là… Tu ne lui donnes pas longtemps à vivre et tu sais que tu ne peux pas faire autrement. Une fois qu’il est prêt, tu jettes un regard vers lui et tu hoches la tête. Il est temps de quitter les lieux. Tu entends encore des cris, reflet de ce qui se passe autour des lieux. Tu ne soutiens ni les esclaves ni les Yiga.

« — On est en dessous du palais royal des Dragmire situé en plein cœur de la cité. Sans oublier le désert froid la nuit et chaud en journée. J’espère que vous vous sentez d’attaque… »

Tu sais que c’est le nom de famille du roi fléau et de sa fille qui est en exil. La véritable monarque des lieux. Du moins, jusqu’à ce que les Yiga prennent le contrôles des Landes Sauvages. Une fois d’accord, tu ouvres la cellule et tu passes la tête pour essayer de savoir ce qui se passe. Tu ne sais pas te battre et c’est là tout le problème. Tu n’as même pas une dague avec toi. Tu vas donc devoir être encore plus attentive. Tu devais te calmer et si tu sors de là, alors c’est probablement du miracle. Tu connais la cruauté Yiga et tu sais que si on te voit avec lui, on va probablement vouloir te tuer. Tu prends plusieurs inspirations et tu es étonnée de ne voir personne. Pourtant, tu vas devoir le guider jusqu’à l’extérieur du palais. Ce qui te surprend, c’est que personne ne semble sur ton chemin. Et ça, c’est quelque chose qui te surprend vu qu’on est dans les catacombes du palais.

« — C’est étrange qu’il n’y ait plus personne… »

Tu l’avais dit en murmure à Zachary. Tu tournes alors la tête vers lui et tu continues ton chemin en direction de la sortie des geôles. D’ailleurs, peut-être que tu devais laisser Zachary devant ? Il s’est pourtant se battre vu qu’il est membre de la garde d’élite de la Reine d’Hyrule.

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An 1000, lune 7, jour 10 ~ Cité Gerudo

@Zachary Nohansen & @Esprit Multifaces

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Sans qu’il ne le sache, il avait fait beaucoup pour toi. Il t’avait parlé de ta terre natale, de l’environnement qui y règne, mais aussi de ton père. Bien que tu aies grandi au sein du clan, tu devais taire tes envies et faire passer celle des Yiga avant toi. Il n’en avait peut-être pas conscience, mais les faits sont là et c’est de ton propre chef que tu as décidé de l’aider à sortir de là. Tu sais ce qu’il risque de t’arriver si cela se sait, mais cela ne fait plus peur. Que tu t’en sors ou non, tu mourras de toute façon. Alors, ton choix a vite été fait. Tu es une esclave et comme les tiens sont en train de se rebeller, tu sais que la sanction risque aussi de te tomber dessus. Tu n’attentes rien contre tes maîtres, mais tu sais que la sanction qui va en découler sera générale. Tu as toujours su te montrer serviable et docile, mais au fond de toi, tu n’en peux plus. Tu étouffes. Et sans le savoir, le jeune prince avait rouvert les vannes sur ce que tu étais vraiment. Tu ne lui en veux pas, bien au contraire. Tu as cette impression de renaître, d’ouvrir les yeux sur ce qui t’entoure. Ce sont là toutes tes motivations qui ont un sens. Tu ne sais peut-être pas te battre, mais peut-être en observant Zachary, les choses changeront la donne. Mais tu sais que tu n’as rien d’une grande guerrière, tu n’as jamais été formée à te battre. Et tu vas pourtant contre ce que l’on t’a appris. La violence et le sang font partie de la culture yiga, tu le sais, tu l’as déjà vu de tes propres yeux. Mais tu as d’autres avantages que les guerriers n’ont pas : tu connais tous les chemins, tu connais les passages qui te permettront peut-être de le guider vers l’extérieur de la cité.

Alors que tu observes, tu entends qu’il est désolé. Tu arques un sourcil et tu tournes le regard vers lui. Pourquoi est-il désolé ? Il n’y est pour rien et tu as pris toi-même ta décision. Tu lui montres u sourire rassuré, tu ne voulais pas le laisser là. Certes, tu avais peut-être pris une décision qui ne pouvait pas plaire à tous, mais tu l’avais prise. Pour la première fois de ta vie, tu as pu prendre une décision qui t’es propre et qui n’est pas imposé par tes maîtres. Tout va bien. Tu es consciente de ce que tu fais. Et si tu viens à mourir, tu pourras partir en paix, en te disant que même si tu as été bannie par le roi Rhoam, tu auras rendu un grand service à Hyrule en agissant de la sorte. Puis, tu reprends ta route avec prudence.

« — Ne le soyez pas. J’ai pris cette décision en mon âme et conscience… »  

Et tu y avais longtemps réfléchi. C’est juste que la rébellion des esclaves t’a offert l’opportunité de faire ce que tu fais ce soir. Même si ton plan n’est pas parfait. Et par ailleurs, Zachary avait raison. Tu devais aller en cuisine pour y faire le plein de provision et probablement trouvé de quoi remplir. La traversée du désert promet d’être difficile et même si tu es habituée au froid dû à ta période dans les Hauteurs, tu sais que tu peux très bien mourir de froid. Mais tu sais aussi qu’il est possible de trouver de l’eau dans les melons glagla qui poussent ce désert. Et tu as appris ça en écoutant autour de toi. Tu n’es pas une experte en survie, mais tu sais très bien à quoi cela ressemble. Tu en achètes souvent au marché pour tes maîtres. Tu sais aussi qu’il est possible de trouver des lézards ou des serpents dans ce même désert. Les traquer risque d’être beaucoup plus compliqué probablement.

« — Ce n’est pas grave si nous n’avons pas d’eau. Il existe des fruits poussant dans le désert qui peut nous fournir ça. J’en ai déjà vu et eu dans les mains. »

Tu as beaucoup appris depuis que tu es esclave et pas uniquement parce que tu sers. Il arrive que tu entendes des choses que tu ne devrais pas entendre. Mais le principe d’être esclave, c’est que justement, tu n’as pas le droit d’en parler. Chose qui tu fais ce soir. Tu ne voulais pas rester là, tu ne voulais plus qu’on te dicte quoi faire. Pendant un instant, tu as une pensée pour ton maître actuel qui n’a jamais été violent avec toi, et tu as aussi une pensée pour Mysaria qui cherche tant à te protéger. Si elle savait ce que tu faisais en ce moment… Mais tu sais que tu ne peux pas l’emmener avec toi, tu t’es fait à l’idée de ne plus pouvoir l’aider. La porte s’ouvre et tu restes aux côtés de Zachary, tu ne pouvais plus faire marche arrière. Tu écoutes autour de toi, attentive. Tu n’es pas habituée à entendre des cris. En temps normal, les cris sont uniquement entendus dans les geôles, de là où vous venez. Observant autour de toi, vous arrivez dans un couloir se divisant en trois. Vous vous murmurez quelques mots avant d’hocher la tête. Ensemble, vous vous approchez de l’axe central. Tu es en haleine et tu as hâte d’en finir. Réellement. Tu espères vraiment ne pas l’emmener vers la mort. C’était là, ton unique prière envers la déesse Hylia, même si tu ne crois plus en elle. Zachary y croit dure comme fer alors cette prière silencieuse lui est adressée.

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Envolés dans le désert

@Ondine Ashal & MJ  @Xanto Odair
An 1000, Lune 7, Jour 10.

S’il n’avait pas appris la nouvelle de la mort de la chamane certains jours plus tôt, sans doute Zachary se serait-il pincé à de nombreuses reprises en cours de route pour vérifier qu’il n’était pas encore sous l’effet d’un de ses maudits sortilèges. Il avait enfin quitté sa misérable cellule ! Cela suffisait à lui redonner du courage même s’il était conscient que sa liberté aurait un prix fort élevé pour les autres prisonniers ou encore si personne n’arrivait à les arrêter. Ses excuses semblaient bien maigres et pitoyables en comparaison mais le sourire d’Ondine apaisa son débat intérieur, pour le moment. Elle avait fait ce choix en toute conscience et elle n’était peut-être pas la seule qui aurait été prête à se sacrifier pour sauver leur prince, car si Zelda restait celle qui gouvernait et veillait sur leur royaume, il était lui aussi un Nohansen et il avait su montrer sa droiture plus d’une fois. Il ne devait pas l’oublier.

Une nouvelle fois, la petite esclave le rassura tandis qu’il lui confiait ses inquiétudes. Ainsi donc, il n’était pas nécessaire de récupérer de l’eau et de la nourriture pour leur long voyage ? Il l’observa, un peu dubitatif, sur le point de lui demander de quoi elle parlait avant que la survivante lui murmure plus d’informations sur les moyens de se désaltérer ou de reprendre des forces, elle disait savoir comment en trouver.

« Tu as l’air bien sûre de toi. Sauras-tu en trouver même si nous sommes poursuivis ? »

Cela faisait changement de son comportement habituel plus réservé et timide, ce qui arracha un nouveau petit sourire à Zachary. Il ne cherchait pas à l’effrayer, ni à la remettre en doute, mais il fallait rester réaliste, les maîtres risquaient de chercher à leur remettre la main dessus sans relâche lorsqu’ils remarqueraient qu’ils s’étaient enfuis, à titre d’exemple, si leur sort n’avait aucune importance auparavant. Le chaos occasionné par les autres esclaves était leur seule chance de gagner du temps. Sans doute y avait-il des sujets plus importants à se soucier auquel il n’avait pas songé immédiatement puisqu’il n’avait pas vécu toute sa vie dans le désert, mais seulement quelques instants volés, et loin de la chaleur du soleil cette fois, comme les tempêtes de sable peut-être. Leur survie n’était pas gagnée d’avance. Le grand Hylien hocha tout de même la tête, plongé dans ses souvenirs quelques secondes, il avait eu la chance de goûter une fois aux fruits délicats du désert quand il était venu à Lyna et même aux abords de la Cité en effet. Il l’avait presque oublié puisqu’on l’avait privé de tout, pour le torturer, et il était encore affaibli. Il était surtout nerveux de quitter le camp sans une boussole, ni monture, juste les étoiles pour les guider, ses leçons d’astronomie lui semblant bien lointains tout à coup. Nerveux de devoir remettre sa vie entre les mains de quelqu’un d’autre, quand bien même il lui faisait pleinement confiance. Nerveux à l’idée de rentrer à la maison et de l’accueil qui les attendait si cela confirmait tous les doutes terribles qu’on avait tenté de lui enfoncer dans le crâne, tout simplement. Il se demandait si leur goût ne serait pas plus amer maintenant qu’il associait cet endroit à son calvaire …

Le Garde Blanc ne serait sûrement serein qu’une fois qu’il aurait quitté le palais pour de bon et qu’il n’aurait plus à regarder autant par dessus son épaule, cela se voyait à son mutisme et les coups d’œil furtifs qu’il jetait autour de lui, victime de sa captivité, craignant de voir à tout instant quelqu’un surgir de l’ombre comme si l’alarme avait été donnée dès que ses pieds avaient dépassé la frontière de sa cage. Cependant un premier obstacle tout autre se dressait sur leur route, un couloir séparé en trois sections. D’un commun accord, il emboîta le pas à son amie dans le couloir du milieu, en silence et angoissé. L’agitation n’avait pas l’air de se calmer.

Le prince suivait le mur d’une main pour se guider à l’aveuglette bien que ses yeux se soient habitués à l’obscurité de sa prison, l’autre restant agrippée doucement au poignet de la jeune femme, car cela le rassurait de la savoir non loin, en attendant de découvrir si du bruit provenait de la salle ou s’il pourrait faire apparaître un peu de lumière entre ses doigts, si aucune torche n’avait été laissée derrière. À moins qu’il ne s’agisse de la sortie ?

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Ce qui te pousse à le sortir de là, c’est l’espoir de pouvoir rencontrer ton père, mais aussi découvrir ta région natale. Découvrir ce que tu es. Un espoir peut-être fou, mais c’est quelque chose en quoi tu crois. Peut-être inutilement, mais pour le moment, tu as cette petite flamme d’espoir qui est toujours présente dans ton cœur. Hylia n’y a peut-être plus sa place, mais la personne qui t’accompagne y a sa place d’une façon ou d’une autre. On ne parle pas d’amour, mais peut-être d’un autre sentiment que tu ne connaissais pas jusqu’à le rencontrer, jusqu’à ce que le Seigneur-Main te le confie. Pourtant, lorsque tu l’as rencontré la première fois, tu étais bien loin de te douter qu’il aurait une aussi grande influence sur toi simplement en te parlant d’où tu viens. On t’avait appris à obéir sans poser de question, on t’a toujours imposé tout. Jusqu’à aujourd’hui où tu as pu prendre ta propre décision : celle de le libérer et d’essayer de l’emmener le plus loin possible. Tu montres un petit sourire lorsqu’il te demande si tu sauras capable d’en trouver même en étant poursuivi. Tu n’as nul doute là-dessus. Un fruit vert aussi rond qu’un bouclier poussant à la surface du désert me passe certainement pas inaperçu. Ils ne poussent pas à foison, mais tu sais comment les repérer. Tu sais très bien à quoi ressemble ces melons.

« — Croyez-vous qu’il y a beaucoup de plantes et de fruits de couleur vert aussi rond qu’un bouclier qui pousse dans un désert brûlant en journée et glacial la nuit ? Mais soit, si vous y tenez, on pourra peut-être essayer de passer par les cuisines ou la réserve. »  

À condition de ne pas mourir avant. Cependant, une autre idée te passe par la tête. Les Morses de sable. Ils sont capables de faire traverser le désert en très peu de temps qu’à pied. Tu restes avec lui avec le sourire. Pas question que tu le lâches d’une semelle dans ce palais. Bien sûr que tu connais un peu le palais. Tu y a servi plusieurs fois, notamment lors du banquet de la victoire après l’assassinat du roi Rhoam. Banquet organisé par la favorite zora du roi. Tu l’avais déjà croisé à plusieurs reprises sans réellement lui adresser la parole.

« — Si on veut traverser le désert le plus rapidement possible, il va falloir prendre au moins un morse des sables. »

Tu sais très bien où en trouver un. Et tu sais que ce dernier te laissera l’approcher sans se poser de question. Tu ne prévois pas de tuer la bête et tu espères qu’elle sera coopérative. Tu l’avais soigné après le retour de son maître qui es devenu le tien par la force des choses. Le tout est de savoir si ce dernier se trouve bien là où tu penses. Mais pour le moment, tu progresses avec Zachary à tes côtés. Pour le moment, rien ne semble montrer que ceux qui t’ont élevé se sont aperçu de ta disparition et de celle du prisonnier, qui a su contre attente, te raisonner et prendre la décision de quitter ce lieu en sachant que tu y seras probablement éternellement une esclave. Vingt-et-un ans que tu les sers et les deux seules personnes qui t’ont respecté sont Ashaï, celle qui t’a appris ton boulot d’esclave durant des années, et Einar, il a été l’ami de ton précédent maître avant de te prendre en charge. Mais tu ne voulais plus être une esclave. Depuis que ton don avec la lumière a été découvert, tu gardes tout de même cette peur au ventre. Tu sens qu’il te tient par le poignet et tu es soulagée qu’il soit proche. Tu ne sais pas te battre et avec les bruits qui résonne dehors, tu t’attends à un sacré massacre. Heureusement, tu n’oserais pas les affronter directement. Mais il faudra bien que tu te défendes si on s’en prend à toi.

Le couloir est emprunté et tu entrouvres la porte pour apercevoir qu’il s’agit d’une armurerie. Tu restes silencieuse et tu observes, tu écoutes. Pas un bruit et il semblerait qu’il n’y a personne. Tu lâches un soupir avant d’entrer dans la pièce. Tu es contente que personne ne soit là. Tu fais signe à Zachary d’entrer avant de fermer la porte derrière toi. Tu le regardes et tu prends quelques inspirations. Le stress monte et tu le sens. Tu as toujours de l’énergie et tu te mets à bouger avant de faire le tour de la salle.

« — Il y a quelque chose qui vous plaît là-dedans ? »

Tu observes tout autour de toi avant de t’approcher de couteaux de lancer. Tu ne sais pas te servir d’autre chose. À vrai dire, cela ne doit pas être bien compliqué de lancer des couteaux. À vrai dire, tu n’oses même pas toucher à autre chose. Te décidant pour ce qui ressemble à des couteaux de lancer, pour en avoir déjà vu chez certains Yigas, tu attrapes les couteaux et tu les places à ta ceinture dans leur pochette avant de revenir auprès de Zachary qui aura probablement fait son choix lui aussi. Une fois qu’il est prêt, tu attrapes son poignet et tu l’entraînes en dehors de la pièce. Ce n’est que le début et même si personne ne s’est pas encore rendu compte de la fuite du prince, tu sais que cela ne va probablement pas durer. Et pour le moment, la rébellion de tes amis esclave semble parfaitement servir de distraction. Tu pries en silence pour que cela dure.

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Zachary ne répondit pas pour le moment à la remarque sur les cuisines. Il n’avait pas cherché à l’offenser mais il était plus difficile de donner une touche de légèreté à leurs échanges quand la tension était à son comble alors il valait mieux ne pas en ajouter. De toute façon, pour sa part, il n’avait jamais eu la chance d’y mettre les pieds alors il avait du mal à juger s’ils avaient le luxe de se permettre cette petite halte bien qu’à cette heure tardive personne ne risquait de s’y trouver, encore moins avec la pagaille qui régnait. Et puis qui sait ? Peut-être qu’en réfléchissant encore un peu, il existe une option plus simple encore. Celle des ressources du désert n’était pas mauvaise en soi mais il craignait autant le froid glacial que la chaleur. Alors qu’autrefois il ne craignait rien. La mention du morse des sables ralluma un peu d’espoir et d’intérêt dans le regard du prisonnier, approuvant d’un mouvement de la tête. Décidément sa complice était pleine de surprises et possédait du courage à revendre insoupçonné.

Pas la sortie non. C’est une pièce illuminée, luxueuse et chaleureuse, qui s’offre devant eux. Le regard du prince survole les environs, mais il n’y a pas la moindre trace des gardes ici non plus. Cela lui donnait petit à petit confiance pour la suite. Les deux billes bleues finissent par se poser sur les armes qui ont été abandonnées sur place. Voilà qui leur sera bien utile ! Quand bien même Ondine ne savait probablement pas se battre, cela ne l’empêchait pas d’être capable de placer un de ces couteaux sous la gorge de quelqu’un qui leur barrait la route en guise de menace ou juste de le planter de toutes ses forces dans une main qui tenterait de la ramener au camp. Zachary s’intéressa quant à lui au cimeterre à la lame bien aiguisée. Cela ressemblait un peu à une épée hylienne et il avait parfois croisé le fer avec Naboris, il l’avait surtout observée manier cette arme impressionnante, donc il était confiant de pouvoir l’utiliser sans trop de difficultés contrairement à la petite hallebarde. L’entraînement de toute une vie ne s’oublie pas en une poignée de lunes.

« Je devrais être en mesure de nous défendre maintenant. »

Qui cherchait-il à rassurer le plus entre les deux ? Il l’ignorait lui-même. L’arme était lourde dans ses mains. Il était prêt à tout, oui, pour quitter cet endroit et sauver cette jeune fille qui n’est que la bonté incarnée, à ses yeux, mais il préfèrerait bien entendu que tout se passe bien plutôt que le vent de la chance finisse par tourner.

Leur escapade pouvait reprendre maintenant.

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Tu es l’esclave, tu connais ses lieux presque comme ta poche. Tu sais que le palais est un lieu hautement gardé, mais c’est encore beaucoup trop calme pour toi. Bien que tes amis esclaves soient en train de se rebeller, tu savais qu’il arrivera un moment où les gardes finiront par reprendre leur poste. Pour le moment, c’est calme, mais tu restes sur tes gardes. Couteaux de lancer à la ceinture, tu sais que tu vas devoir t’en servir à un moment donné. Bien que tu ne saches pas vraiment t’en servir. Une fois que tu es prête, tu lâches un soupir et tu te tournes vers le prince afin de savoir s’il est prêt.

« — Prêt, votre Altesse ? »  

Tu sais très bien que son titre n’a aucune valeur ici, mais le but étant de le galvaniser. Tu as quand même besoin de lui. Tu savais que si tu te faisais attraper, tu allais le payer de ta vie. Mais au moins, tu as pu faire ton propre choix aujourd’hui et c’est bien la seule chose qui te ravit sur le moment. La victoire et la liberté ne sont pas encore acquises. Tu es pourtant du genre joueuse ou presque en temps normal. Mais tu devais mettre tout ça de côté afin de te concentrer. Si la disparition du Prince est révélée, tu es cuite et plus tard cela se sait, mieux ce sera. Il est clair que le jeune Prince n’a plus rien à faire ici. Sa place n’est pas dans les geôles des Landes Sauvages mais aux côtés de sa cousine, la Reine d’Hyrule. Bien que tu n’y sois plus la bienvenue depuis que son père t’a banni. Mais c’est une autre histoire que tu vas devoir régler si tu quittes la cité Gerudo et le désert des Landes Sauvages. Or, tu n’en es pas encore là.

Une fois qu’il est prêt, tu le regardes avant de hocher la tête et de sortir de l’armurerie. Le périple n’est pas encore terminé, cela est encore le début. Depuis le début, tu pris l’Avatar pour être avec toi et ne pas t’abandonner. Quelle ironie quand même. Tu pries l’avatar alors que tu es clairement en train de trahir ses sujets. C’est le monde à l’envers, mais tu ne sais pas vers qui diriger tes prières. Hylia ? Tu ne crois pas en cette dernière, tu estimes même qu’elle t’a abandonnée. Prenant une grande inspiration, tu t’écartes afin de le laisser sortir. Et là, c’est le couloir à trancher. Tu jettes un coup d’œil vers ton allié du moment puis sur les couloirs. A gauche, le couloir le plus étroit et à droite, le couloir large et coloré. Tu lui murmures des choses et tu finis par t’avancer vers le couloir étroit. Tu devais quitter les lieux le plus discrètement possible et prendre le grand couloir coloré risque d’attirer l’attention. Tu as l’avantage du terrain et tu peux très bien passer devant en éclaireur. Esclave peut-être, mais tu peux toujours servir à quelque chose.

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Tu as peur, tu sais ce qu’il peut t’arriver. Tu y as longtemps réfléchi. Tu sais ce qu’il risque d’arriver si tu te fais attraper. Mais cela ne semble pas vouloir t’arrêter, loin de là. Lorsque tu as fait la connaissance de Zachary, il a ouvert ton cœur à l’espoir. L’espoir de vivre autrement et surtout de revoir ton père. Car oui, à ton âge, tu ressens l’envie de le voir, le rencontrer. Rapidement, cet espoir a envahi ton cœur et ton esprit. Tu prends une grande inspiration lorsqu’il lève le pouce dans ta direction. Le voir ainsi, revigoré ou presque te fait plaisir et cela semble te motiver un peu plus pour progresser. Il ne mérite pas de rester prisonnier ici. De ce qu’il t’a raconté, il n’a fait que son travail en protégeant le défunt roi et surtout la nouvelle reine d’Hyrule. De ce que j’ai compris. Mais tu auras tout le temps d’y penser une fois que vous serez à l’extérieur du village. La nuit est bel et bien levée et tu sais qu’il y fait froid.

« — Je sais, mais ce sont les meilleures cachettes, surtout lorsqu’on veut se faire le plus discret possible »

Tu t’engages dans le couloir étroit, car tu sais que c’est utilisé uniquement par les Esclaves. On ne doit voir leur tête dans le palais et tu sais que la plupart sont en extérieur afin de se battre. Disons que cette situation t’arrange plutôt bien. Sinon, la disparition de ton partenaire aurait déjà été découverte. Plus tard cela se sait et mieux il en sera pour toi et surtout pour lui. Mais si tu avais aussi emprunté ce chemin, c’est uniquement pour éviter d’être aperçu par les gardes royaux. Là, cela signerait ton arrêt de mort et cela risquerait d’accélérer les choses. Et pour le moment, tu es encore dans les murs du palais. Il est impératif de quitter le palais rapidement et surtout d’éviter les combats qui se profile dans les rues de la cité. Continuant ton chemin, tu finis par arriver dans la laverie et tu montres un sourire en coin. Bientôt, le palais ne sera plus qu’un lointain souvenir.

« — Parfait ! »

Tu lâches un soupir en voyant la salle et tu fais signe à Zachary de rester dissimulé. Tu as ta place dans cette pièce puisque tu y viens souvent travailler. Tu connais cette pièce, mais tu devais contrôler qu’il n’y a personne avant de le laisser entrer dans cette dernière. Tu sais exactement ce qui se fait dans cette salle. Après vérification, tu finis par faire signe à ton acolyte de venir la rejoindre. Tu attrapes machinalement ce qu’il faut pour te changer en vérifiant la taille. Ce n’est pas ton habitude, mais rester en tenue d’esclave alors que tes camarades se font massacrer, tu n’y tiens vraiment pas. Tu fais signe à Zachary de venir se servir ici tandis que tu écoutes. Tu ne veux pas qu’on te surprenne. Te plaçant dans un coin et te cachant derrière quelque chose, tu te changes le plus rapidement possible. Te voilà habillée avec une tenue du clan et tu attrapes du fil de fer, généralement utilisée pour les armes et tu attaches ta longue chevelure blonde avec ça. Ce n’est pas le grand luxe, mais au moins, tu pourras peut-être dissimuler ton appartenance aux esclaves du clan. Tu entendais les cris, les sons d’épée qui s’entrechoque. Nul doute que le massacre n’est plus très loin.

« — Prenez tout ce dont vous avez besoin ici ! »

Entendre de tels sons te met extrêmement mal à l’aise et tu sais que tu n’es pas une guerrière. Et pourtant, tu vas devoir te déplacer dans le chaos complet. Tu pries en silence pour tout se passe bien et que tu puisses quitter ce désert de malheur. Tu devais trouver une concentration. Si tu venais à être blessée ou recevoir un coup fatal ou handicapant, il en est fini de ta misérable vie. Bien que tu aies trois couteaux de lancer à la ceinture, cela ne te rassure pas quant à la violence qui va probablement se dévoiler sous tes yeux d’esclave. Ce n’est pas la première fois que tu vois ça, mais ce serait la première fois que tu vas la subir. Et cela change vraiment tout. Toi, tu avais déjà pris ce dont tu avais besoin. Cependant, tu devais laisser le temps à Zachary et tu le guides pour chaque chose qu’il demande. Ayant même pris le temps de désinfecter et bander ses blessures des suites des interrogatoires musclés dont il a été un sujet d’expérience. Une fois qu’il est prêt, tu le guides vers la destination choisie.

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“Envolés dans le désert.” – An 1000, Lune 7, jour 10 & Tu n’étais pas tacticienne, mais tu connais cette cité comme ta poche. Et autant dire qu’aujourd’hui, cela te sert plutôt bien. Il est vrai que les pouvoirs de la Chamane étaient perturbants. La dernière fois qu tu l’avais vu, elle t’avait convoqué parce qu’une de ces servantes t’avait vu utiliser la Lumière. Pouvoirs que tu as longtemps vu comme une malédiction plus qu’autre chose. Aujourd’hui, tu ne sais pas trop quoi en penser. Tu t’en occuperas probablement plus tard. Pour le moment, tu n’es pas encore tiré d’affaire. Vraiment pas. Plus tu approchais de la sortie, plus tu te sentais étrange. Tu avais peur, tu sais ce que c’est d’avoir peur, ce n’était pas la première fois que tu avais cette sensation. Mais tu ne voulais pas abandonner. Pas après ce que tu avais fait. Si cela venait à se savoir, tu sais que ta tête sera séparée du reste de ton corps ou que tu perdras la vie dans l’atroce souffrance. Tu sais que tu ne peux plus reculer. Tu observes Zachary qui se bat avec les vêtements et tu montres un petit sourire. Tu te l’autorises. Tu l’aides comme tu peux et une fois que tout est prêt. Tu avais eu la même idée que lui, prendre de quoi protéger ta tête du soleil brûlant en journée. Mais il est clair que tu n’en aurais pas besoin ce soir, sauf pour cacher ton visage. Tu réfléchis alors que tu venais de quitter la laverie. Trop tard pour faire marche arrière.

La ruelle semblait vide et c’est tant mieux. Bien sûr, tu croises quelques personnes, mais on ne semble pas te calculer, ni ton partenaire d’escapade. Cela t’arrange très bien. Certains courent probablement pour échapper au massacre qui se déroule ailleurs dans la cité. Tu ne tiens pas à finir en charpie pour les charognards du désert. Tu n’accélères pas tes pas, cela risquerait d’alerter ceux qui t’entourent, mais tu n’es pas rassurée. Tu continues à entraîner Zachary le plus loin possible du palais et tu cherches toujours un moyen de trouver un morse des sables. C’est le moyen le plus rapide de quitter le désert. Pourtant, vous arrivez à un cul-de-sac. Tu ne peux pas t’empêcher de lâcher un nom d’oiseau en murmure qui pourrait bien amuser le Prince qui t’accompagne. « — Merde. Fait chier… ». Tu regardes autour de toi et tu aperçois les chats qui feulent sur vous. Cela ne t’arrête pour autant et un des fuyards attire ton attention. Tu le suis du regard avant de montrer un sourire. Tu montres le passage à ton accompagnant du moment. « — Bon. Je crois que c’est l’heure du bain… ». Tu le taquines là-dessus, mais tu vas aussi y passer.

Tu t’approches du bassin et tu l’invites à passer devant toi. Tu devais encore surveiller la zone. Bien sûr, tu n’es pas sûre que cela soit une bonne idée, mais tu n’as pas vraiment le choix. Le froid du désert risque de vous faire prendre froid. Mais pas le choix. Après avoir vu Zachary passer, tu prends une grande inspiration avant de t’y glisser à ton tour. Bien que ta tête soit hors de l’eau, tu as rapidement froid. Mais tu ne t’arrêtes pas. Une fois hors de l’eau, tu commences à tourner en rond pour éviter d’avoir rapidement froid. Tu observes autour de toi et tu as du mal à distinguer l’horizon. Tu plisses les yeux et les sourcils. Tu vois d’un côté des silhouettes imprécises de ce qui pourrait ressembler à des arbres et des tentes tandis que de l’autre, tu as l’impression de voir des braseros et des maisons. Tu regardes Zachary et cette fois, tu ne parviens pas à reconnaître quoi que ce soit. Il fait beaucoup trop noir et en temps normal, tu es chez ton maître à t’occuper de lui. Tu as d’ailleurs une pensée pour lui et tu te dis qu’il doit être en train de se battre contre les esclaves qui veulent leur liberté. Ta poitrine se serre, mais tu ne feras pas marche arrière. Pas question. C’est beaucoup trop tard. « — Si on reste trempé, on risque de tomber malade. Les nuits sont très froides dans ce désert… ». Non, tu crois ? Tu es aussi trempée que lui et il a dû le comprendre dès sa sortie de l’eau. De plus, tu le savais vu qu’il t’est souvent arrivée de voyager entre la cité Gérudo et la Fosse de nuit. Mais tu avais de quoi te protéger. Ici, tu as juste la tenue du clan qui vous a permis de se faufiler dans les rues de la cité. Il est vrai que même si tu es parvenue à le sortir de la cité, rien n’est encore gagné. Tu tends alors l’oreille afin de savoir si cela se bat toujours dans les rues de ladite cité. Tu veux encore pouvoir profiter du chaos. Une fois décidés, vous vous dirigez vers l’Est. En espérant que ta vision n’a pas été trompée par des mirages…

@Zachary Nohansen & @Esprit Multifaces

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“Envolés dans le désert.” – An 1000, Lune 7, jour 10 & Le froid fait rapidement son effet et tu en ressens les effets rapidement. Le désert est toujours aussi froid et tu commences à frotter frénétiquement tes mains entre elles. Tu avances et au fur et à mesure que tu approches, tu grimaces. Bien que tu ne connaisses pas grand-chose, tu connais tout de même Lyna. De nom. Tu as déjà eu l’occasion de te rendre là-bas une fois ou deux accompagnées afin de ramener des trucs qui devaient servir aux gardes présents. Tu montres un sourire en coin lorsqu’il te dit qu’il ne sent presque le bout de ces doigts. Mais tu ne dis rien. Tu étais plutôt occupée à essayer de ne pas te faire voir. Restant dans les ombres, tu observes le décor autour de toi avant de te retourner vers Zachary en lui parlant à voix basse. « — Si je ne me trompe pas, nous sommes proches de la frontière. La ville devant nous s’appelle Lyna, dernier rempart avant d’atteindre votre royaume. ». Mais au vu de ce que tu vois, tu sais que cela ne sera pas de tout repos. Tu aperçois au loin des Morses, mais tu sais que cela ne te sera d’aucune utilité ici. Tu ne peux donc pas prétendre. Tu n’as rien d’une guerrière et pourtant, tu finis par apercevoir des cheveux au loin. « — Regardez là-bas ! ». Tu lui montres que les chevaux laissés sans surveillance sont proches de la sortie de la ville. Du coin de l’œil, tu aperçois les gardes et heureusement que tu portes la tenue adaptée pour le moment. Tu es sur tes gardes et autant dire que tu as la trouille. Mais tu sais que la présence de Zachary te rassure. Tu ne sais pas ce qui peut se passer. Tu pries l’avatar en silence pour qu’il ne se passe rien. Mais c’est l’inverse qui se produit.

Tu entends un garde dire qu’il reconnaît le prisonnier et tu ravales ta salive. Après avoir croisé le regard avec Zachary, tu te mets à courir mais une lame t’arrête dans ta course. Tu t’effondres sur le sol froid et sableux du désert non loin de la sortie. Tu lâches un cri de douleur alors que l’alerte retenti dans Lyna. Tu essaies de respirer mais cela te brûle. Sous la panique, tu cherches à te retirer la lame, mais tu n’arrives pas à l’atteindre. Tu te traînes dans la douleur contre quelque chose et tu te mets assise. Tu avais froid et voilà que tu as chaud et que tu transpires même. La douleur est forte et pourtant, tu serres les dents. Machinalement, tu attrapes un de tes couteaux de lancer et tu observes. Tu vois un garde s’approcher de toi et tu tentes de l’éliminer. Tu tentes de lancer l’arme mais ton bras retombe sur le sol. Tu grimaces à chacun de tes mouvements et tu sens toujours cette lame que tu as reçue dans le dos. Tu évites cependant de t’appuyer dessus. Tu es clairement en position de faiblesse et tu ne sais pas quoi faire. Tu paniques et tu en viens même à supplier l’avatar de t’achever en silence. Tu as déjà eu mal, mais pas à ce point. Est-ce le prix que les guerriers reçoivent en remerciement de leur sacrifice ? Tu fermes les yeux en espérant de mourir. Mais tu sais ce qui t’attend si on te ramène à la cité Gerudo. Ce serait une forme de libération pour toi si tu venais à mourir ici plutôt que de retourner d’où tu viens. Tu les connais, tu sais que tu seras torturée puis offerte en sacrifice à l’Avatar. Tu crains cette réalité qui semble bien plus proche qu’au départ. Tu recommences à avoir froid et tu as peur. Tu tiens toujours ton couteau de lancer dans ta main droite, mais tu sembles ne plus avoir d'énergie.

@Zachary Nohansen & @Esprit Multifaces

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